Structure et relief de l Afrique occidentale - article ; n°3 ; vol.20, pg 149-172
32 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Structure et relief de l'Afrique occidentale - article ; n°3 ; vol.20, pg 149-172

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
32 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les Études rhodaniennes - Année 1945 - Volume 20 - Numéro 3 - Pages 149-172
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1945
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jean-Charles Leclerc
Structure et relief de l'Afrique occidentale
In: Les Études rhodaniennes. Vol. 20 n°3-4, 1945. pp. 149-172.
Citer ce document / Cite this document :
Leclerc Jean-Charles. Structure et relief de l'Afrique occidentale. In: Les Études rhodaniennes. Vol. 20 n°3-4, 1945. pp. 149-
172.
doi : 10.3406/geoca.1945.6598
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_1164-6268_1945_num_20_3_6598STRUCTURE ET RELIEF DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
par- Jean-Charles Leclerc
II peut sembler prématuré de tenter une présentation d'ensemble, avec
carte, de la structure et du relief des immenses contrées, à, bien des égards
encore très mal connues, qui s'étendent sur plus de 4.600 km. de long,
depuis la presqu'île du Cap Vert jusqu'aux limites du bassin du Nil, et
sur plus de 1.700 km. de large, depuis les rives du Golfe de Guinée et le
rebord septentrional du bassin du Congo, jusqu'au Sahara.
Cette présentation nous a cependant paru possible et utile. Possible,
parce qu'un certain nombre de publications récentes, en particulier la syn
thèse géologique de Pt Legoux sur l'A.O.F. et la remarquable étude d'Y.
Urvoy sur les bassins du Niger (1), sont venues non seulement coordonner
et compléter, mais sur certains points renouveler les renseignements qu'a
vaient apportés, depuis une douzaine d'année, l'Atlas des Colonies Fran-
çaises et les nombreux travaux des géologues anglais et français. Utile,
parce qu'il n'existe encore, à notre connaissance, aucune carte montrant
les rapports entre la structure et le relief de cette partie de l'Afrique.
Ajoutons qu'une mission, effectuée en 1941-1942, au cours de laquelle
nous avons parcouru plus de 9.000 km., dont 3.000 à pied, nous a procuré
l'occasion de prendre un contact intime avec les régions d'A.O.F. situées
au sud du parallèle de Kayes (Soudan Français) et à l'ouest du méridien
d'Odienné (Côte d'Ivoire). . " -~
Les lignes qui suivent (2) ne forment qu'un résumé schématique et beau
coup trop systématique de la question, un exposé volontairement incomplet,
mais parfois aussi involontairement, et toujours limîté aux problèmes
généraux. %
- '. I. — LES ROCHES
On peut grouper les roches de l'Afrique Occidentale en huit formations.
i. Le socle cristallin précambrien. ■ - i
Morceau de la vieille et très dure plate-forme africaine.
(1) P. Legoux: Esquisse géologique de l'Afrique Occidentale Française. Bul-
letin du Service des 'Mines, n° 4, Gouvernement Général de l'Afrique Occidentale
Française, Dakar, 1939 (134 p., 16 fig., 1 carte hors texte en couleurs).
Y. Urvoy : Les bassins du Niger, étude de géographie physique et de paléograp
hie. Mémoires de l'Institut Français d'Afrique Noire, n° 4, Paris, Larose, 1942
(140 p., 36 fig., ví pi. phot., 4 cartes hors texte). •
(2) Communication au Cercle d'Etudes de la Société de Géographie de Lyon,
le 19 avril 1945. ISO J.-C. LECLERC
a) Série birrimienne, lambeaux de roches plus ou moins métamorphisées : schistes
cristallins, quartzites, amphibolites, etc.. que les géologues français rangent sous l'e
xpression schistes et quartzites redressés et les anglais de Gold Coast
sous le nom de birrimien qui a prévalu. Les quartzites peuvent être considérés comme
les roches les plus dures et les moins solubles de toute l'Afrique Occidentale.
• b) Complexe granit o-gneissique, qui noie les lambeaux birrimiens et occupe
d'immenses surfaces.
c) Séries intermédiaires piissêes, définies par une double discordance entre le
birrimien sous-jacent et le primaire sus-jacent. Les roches sont peu métamorphisées:
quartzites (comparables à ceux du birrimien)^ schistes.-., etc., ou indemnes de tout
métamorphisme: grès, conglomérats... etc....
— Tous ces terrains furent complètement nivelés avant" même l'aurore des
temps primaires. Ils affleurent aujourd'hui dans deux zones: une zone soudano-
guinéenne (du Sierra Leone au Soudan anglo-égyptien, sauf les régions de la Volta
et de la Bénoué-Niger), et une zone saharienne, plus morcelée (Karet Yetti, Adrar
des I foras, Ahaggar, Aïr, nord du Tibesti).
2. La série ancienne de couverture.
Sédiments disposés en discordance sut le socle précambrien arasé, allant du
cambrien (?) à la fin "du dévonien, et.se prolongeant au Sahara jusqu'au carbonifère
moyen (westphalien) : tandis qu'à l'ouest du Niger ils se retrouvent jusqu'aux abords
du Golfe de Guinée, à Test ils1 sont relégués aux confins du Sahara méridional.
A. A ťouest de Niger.
a) Cambro-ordovicien inférieur: conglomérat de base, « grès inférieurs » et
formations dolomito-schisteuses (Hank, Adrar, bordure du Dahar, de l'Assaba,
région comprise entre l'Assaba et l'Af folié, Massif Sarakollé; les affleurements
s'arrêtent, au sud, le 13e et -le 14e parallèle).
b)supérieur: grès siliceux, de mer peui profonde, ou même
nettement sub -continentaux, grossiers, jaunâtres ou rouges, très durs, mais hachés
de diaclases qui donnent prise à l'érosion. Au point de vue géographique comme géo
logique, ils constituent la partie la plus importante du placage ancien, couvrant
d'énormes épaisseurs (parfois plus de 1.500 m.) et des étendues considérables (au
Nord: sommet de V Adrar, Tagant, Assaba, sommet du Dahar de Tichitt, de Oua-
lata, et de Néma; au sud-ouest et au centre': Fouta-Dialon, Bambouk, Mandingue,
région comprise entre Bamako et Bobo-Dioulasso, Dogon, Hombori; au sud-est:
pays Achanti, région de la basse Volta Noire, de la Volta Blanche et de l'Oti). Eh
A.O.F., ce sont les « grès horizontaux » ; dans le Sahara central et occidental, les
« grès tassiliens ». Au sud du 13e parallèle, ils marquent le début de la transgres
sion ancienne et reposent directement sur la pénéplaine précambrienne.
c) Gothlandien: schistes à graptolithes de mer profonde, peu épais et beau
coup plus tendres que les grès (Nord du Dahar, Tamga, ouest du Fouta-Dialon).
- d) Dévonien: grès de mer profonde, très durs, surtout importants au Sahara
où on les nomme « grès supérieurs » (Tamga, Adafer, peut-être Affollé).
' B. . Entre Niger et Tchad.
a) Silurien: « grès tassiliens » comparables 'aux grès cambro-ordoviciens de auréoles" l'ouest, mais indifférenciés (régions comprises entre Tibesti et Aïr, Kaouar,
au sud du Ahaggar, entre Aïr et Adrar des I foras).
b) Dévonien: grès identiques à ceux de l'ouest, plaqués sur les grès tassiliens.
C. A l'Est du Tchad.
Epaisses et immenses formations de « grès nubiens » (au sens large), indiffé
renciées et mal datées (nord du Dar Four et de l'Ouadaï, Ennedi, Erdi, Jef|-Jef,
sud du Tibesti). Elles ne corespondent pas seulement au silurien eu au dévonien,
mais se prolongent jusqu'au dinantien dans l'Ennedi et l'Erdi,. et même jusqu'au
crétacé inférieur dans le Dar Four. Cependant leur faciès rappelle- celui des grès
reconnus plus à l'ouest, et leur rôle géographique est comparable. i/afriquë' occidentale 151
— On peut donc bien grouper tous ces grès « inférieurs, tassiliens, supérieurs,
ou nubiens » dans une même grande série ancienne, ■ et les considérer en bloc par
rapport à l'érosion. •
3. Les venues éruptives anciennes.
Vraisemblablement post-westphaliennes, elles percent le socle et la série an
cienne (au point de les cribler entre les 5e et 15* méridiens ouest Greenwich), don
nant soit des « cheminées », soit des « sills » ou des « laccolithes », soit de grands
épanchements de surface, véritable « coulées ». Formées surtout de dolérites, roches
à tendance nettement basique, de couleur gris-vert, aussi dures que îes quartzites, mais
plus sensibles aux actions chimiques, pouvant passer localement à un gabbro, ou au
contraire à un basalte ou à une andésite. . t .
4. Les affleurements oubanguiens.
»
Au nord de l'Oubangui, dépôts de grès très différents, de, ceux de la série an
cienne, beaucoup plus tendres et hétérogènes, toujours sub-continentaux. Ils ont été
asimilés aux « grès polymorphes » de Loubilache qui se rapportent au trias supé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents