Synthèse du rapport - Synthèse
2 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Synthèse du rapport - Synthèse

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
2 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Synthèse du rapport - Synthèse

Informations

Publié par
Nombre de lectures 97
Langue Français

Extrait

rapport sur le paludisme dans le monde 2010
Synthèse
Le
Rapport 2010 sur le paludisme dans le monde
résume les infor-
mations communiquées par 106 pays d'endémie palustre et par
d'autres sources, et met à jour les analyses présentées dans l'édition
2009 du rapport. Il met en exergue les progrès accomplis vers la
réalisation des objectifs internationaux de la lutte antipaludique
fixés pour 2010 et 2015. Le rapport décrit la situation en évolution du
financement de la lutte antipaludique, la façon dont ces ressources
croissantes ont entraîné une augmentation de la couverture des
interventions recommandées par l'Organisation mondiale de la
Santé (OMS) pour la lutte contre le paludisme, et l'association entre
cette extension rapide des interventions et la réduction substantielle
du fardeau du paludisme.
Le financement international de la lutte antipaludique a fortement
augmenté durant la dernière décennie. En 2009, les décaissements
ont atteint des niveaux jamais atteints – 1,5 milliard de dollars – mais
en 2010, les nouveaux engagements pour la lutte contre le paludisme
semblent avoir stagné à 1,8 milliard de dollars. Les pays possédant
une plus petite population à risque continuent de recevoir plus de
financement par personne à risque de paludisme que les pays plus
peuplés. Les montants engagés pour lutter contre le paludisme,
bien que substantiels, restent en-deçà des ressources nécessaires
– ressources estimées à plus de 6 milliards de dollars pour l'année
2010.
L'augmentation du financement a entraîné d'énormes progrès
dans l'accès aux moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) au
cours des trois dernières années. À la fin de l'année 2010, environ
289 millions de MII auront été livrées à l'Afrique sub-saharienne,
assez pour couvrir 76% des 765 millions de personnes à risque de
paludisme. On estime que mi-2010, en Afrique, 42% des ménages
possédaient au moins une MII, et que 35% des enfants ont dormi
sous une MII. Le pourcentage des enfants qui utilisent une MII est
encore inférieur à l'objectif de 80% fixé par l'Assemblée mondiale de
la Santé, en partie parce que jusqu'à la fin de 2009, la possession des
MII est restée faible dans certains des plus grands pays d'Afrique. Les
faibles taux d'utilisation déclarés dans certaines enquêtes sont princi-
palement dus à un nombre insuffisant de moustiquaires pour couvrir
tous les membres d'un ménage; les résultats des enquêtes suggèrent
que la plupart des MII disponibles (80%) sont utilisées.
Bien que l'extension rapide de la distribution des MII en Afrique
représente un énorme accomplissement en terme de santé publique,
il représente aussi un formidable défi pour l'avenir car il faut veiller
à ce que les niveaux élevés de couverture soient maintenus. La
durée de vie d'une MII de longue durée est actuellement estimée à
3 ans. Les moustiquaires distribuées en 2006 et 2007 devraient par
conséquent être déjà remplacées, et celles livrées entre 2008 et 2010
devront l'être bientôt. Ne pas remplacer ces moustiquaires pourrait
conduire à une résurgence des cas et des décès liés au paludisme.
Les programmes de pulvérisation intra-domiciliaire avec des
insecticides ont aussi considérablement augmenté ces dernières
années, avec un nombre de personnes protégées en Afrique sub-
saharienne augmentant de 13 millions en 2005 à 75 millions en 2009,
ce qui correspond à la protection d'environ 10% de la population à
risque du paludisme en 2009.
Les méthodes actuelles de lutte contre les vecteurs du paludisme
sont très dépendantes d'une seule catégorie d'insecticides, les
pyréthrinoïdes, qui sont les produits chimiques les plus couram-
ment utilisés pour la pulvérisation intra-domiciliaire et la seule classe
d'insecticides utilisée pour les MII. L'utilisation généralisée d'une
seule classe d'insecticides augmente le risque que les moustiques
développent une résistance, ce qui pourrait conduire rapidement à
un problème majeur de santé publique. Le risque est particulière-
ment préoccupant en Afrique, où la lutte antivectorielle est en phase
de déploiement avec des niveaux sans précédent de couverture et
où le fardeau du paludisme est le plus grand.
L'OMS recommande désormais que tous les cas suspects de
paludisme soient confirmés par un test de diagnostic avant le traite-
ment. Comme l'incidence du paludisme diminue dans une grande
partie de l'Afrique sub-saharienne, la nécessité de différencier le
paludisme de fièvres non palustres devient plus impérative. En
Afrique, la pourcentage de cas notifiés qui ont été confirmés par un
test de diagnostic a augmenté considérablement, passant de moins
de 5% au début de la décennie à environ 35% en 2009, mais de
faibles taux persistent dans la plupart des pays africains et dans une
minorité de pays dans les autres régions. Un petit nombre de pays
ont montré qu'il est possible d'étendre rapidement la disponibilité
des tests de diagnostic du paludisme à l'échelle nationale, à condition
qu'une attention particulière soit portée à la préparation adéquate,
la formation, le suivi, la supervision et le contrôle de la qualité. De
telles expériences ont été associées à une importante économie de
l'utilisation des combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine
(CTA) et à une surveillance améliorée du paludisme.
L'information provenant des fabricants de médicaments indique
que le nombre acheté de CTA a augmenté chaque année depuis
2005. Fin 2009, 11 pays africains fournissaient suffisamment de CTA
pour couvrir plus de 100% des cas de paludisme vus dans le secteur
public; 8 autres pays d'Afrique ont distribué suffisamment de traite-
ments pour couvrir de 50% à 100% des cas. Ces chiffres représentent
une augmentation substantielle depuis 2005, lorsque seulement 5
pays offraient suffisamment de CTA pour couvrir plus de 50% des
patients traités dans le secteur public. Toutefois, les informations sur
l'accès au traitement sont généralement incomplètes, en particulier
en ce qui concerne la proportion significative de patients traités dans
le secteur privé.
L'utilisation de monothérapies orales à base d'artémisinine met en
danger la durée de l'efficacité des CTA en favorisant la propagation
de la résistance à l'artémisinine. En novembre 2010, 25 pays autorisai-
ent encore la commercialisation de ces produits et 39 compagnies
pharmaceutiques les fabriquaient. La plupart des pays qui autorisent
encore la commercialisation des monothérapies sont situés dans la
Région africaine et la plupart des fabricants sont en Inde.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents