200 000 emplois à nouveau perdus en 1984 - article ; n°1 ; vol.176, pg 3-14
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Economie et statistique - Année 1985 - Volume 176 - Numéro 1 - Pages 3-14
En matière d'offre d'emploi, 1984 prolonge 1983. La baisse des effectifs se poursuit au même rythme dans l'industrie et le bâtiment; elle est loin d'être compensée par les créations nettes d'emplois qui continuent à s'effectuer, mais de plus en plus lentement, dans les services. Dans le même temps, la croissance de la population active reprend, après deux années de quasi-stabilité. Le nombre des demandes d'emploi en fin de mois s'accroît en conséquence de près de 300 000. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail dépasse sans doute les 10 % depuis le milieu de l'année 1984. Comparée à celle de ses principaux partenaires, la situation de la France apparaît déphasée depuis 1980. En particulier, l'extension du chômage a été marquée chez nous en 1984, après avoir été à peu près contenue en 1982-1983, à l'inverse de ce qui s'est en général produit dans les autres pays de la Communauté européenne.
200 000 jobs lost once again in 1984 - Where the job supply was concerned, the trend established in 1983 remained unchanged in 1984. The drop in the total number of workers continued at the same rythm in industry and construction. The creation of new jobs carried out in 1984, though more and more slowly in the services sector, in no way compensated for the drop. At the same time, the growth of the working population picked up after two years of relative stability. End of the month job demand consequently grew by almost 300 000. The unemployment rate as defined by the International Work Office no doubt was higher than 10 % after mid-1984. The situation in France since 1980 seems out of phase with that of its principal partners. In particular, the increase of unemployment was pronounced here in 1984 after having been relatively contained in 1982-1983. This is the reverse of what generally occurred in the rest of the European Community.
200 000 empleos perdidos de nuevo en 1984 - En materia de oferta de empleos, 1984 prolongé lo acaecido en 1983. Las bajas prosiguen a ritmo parecido tanto en la industria como en la construcción ; no están compensadas ni mucho menos por creaciones netas de puestos de trabajo que siguen llevándose a efecto si no con mas y mas lentitud en los servicios. Al propio tiempo, el incremento de la población activa vuelve a empezar tras dos an os de casi estabilidad. Por lo tanto, el número de demandas de empleo a fin de mes se incrementa en unas 300 000 aproximadamente. La tasa de desempleo en el sentido de la Oficina Internacional del Trabajo supera sin duda el 10% desde mediados del año 1984. Equiparada con la de los principales países miembros, la situación de Francia aparece desequilibrada desde 1980. El incremento del desempleo, en especial, destacó en Francia en 1984, tras verificarse más o menos contenido en 1982-1983, a la inversa de lo que, por lo general, aconteció en los demás países de la Comunidad europea.
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Olivier Marchand
Elisabeth Martin-Le Goff
200 000 emplois à nouveau perdus en 1984
In: Economie et statistique, N°176, Avril 1985. pp. 3-14.
Citer ce document / Cite this document :
Marchand Olivier, Martin-Le Goff Elisabeth. 200 000 emplois à nouveau perdus en 1984. In: Economie et statistique, N°176,
Avril 1985. pp. 3-14.
doi : 10.3406/estat.1985.4963
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1985_num_176_1_4963Résumé
En matière d'offre d'emploi, 1984 prolonge 1983. La baisse des effectifs se poursuit au même rythme
dans l'industrie et le bâtiment; elle est loin d'être compensée par les créations nettes d'emplois qui
continuent à s'effectuer, mais de plus en plus lentement, dans les services. Dans le même temps, la
croissance de la population active reprend, après deux années de quasi-stabilité. Le nombre des
demandes d'emploi en fin de mois s'accroît en conséquence de près de 300 000. Le taux de chômage
au sens du Bureau international du travail dépasse sans doute les 10 % depuis le milieu de l'année
1984. Comparée à celle de ses principaux partenaires, la situation de la France apparaît déphasée
depuis 1980. En particulier, l'extension du chômage a été marquée chez nous en 1984, après avoir été
à peu près contenue en 1982-1983, à l'inverse de ce qui s'est en général produit dans les autres pays
de la Communauté européenne.
Abstract
200 000 jobs lost once again in 1984 - Where the job supply was concerned, the trend established in
1983 remained unchanged in 1984. The drop in the total number of workers continued at the same
rythm in industry and construction. The creation of new jobs carried out in 1984, though more and more
slowly in the services sector, in no way compensated for the drop. At the same time, the growth of the
working population picked up after two years of relative stability. End of the month job demand
consequently grew by almost 300 000. The unemployment rate as defined by the International Work
Office no doubt was higher than 10 % after mid-1984. The situation in France since 1980 seems out of
phase with that of its principal partners. In particular, the increase of unemployment was pronounced
here in 1984 after having been relatively contained in 1982-1983. This is the reverse of what generally
occurred in the rest of the European Community.
Resumen
200 000 empleos perdidos de nuevo en 1984 - En materia de oferta de empleos, 1984 prolongé lo
acaecido en 1983. Las bajas prosiguen a ritmo parecido tanto en la industria como en la construcción ;
no están compensadas ni mucho menos por creaciones netas de puestos de trabajo que siguen
llevándose a efecto si no con mas y mas lentitud en los servicios. Al propio tiempo, el incremento de la
población activa vuelve a empezar tras dos an os de casi estabilidad. Por lo tanto, el número de
demandas de empleo a fin de mes se incrementa en unas 300 000 aproximadamente. La tasa de
desempleo en el sentido de la Oficina Internacional del Trabajo supera sin duda el 10% desde
mediados del año 1984. Equiparada con la de los principales países miembros, la situación de Francia
aparece desequilibrada desde 1980. El incremento del desempleo, en especial, destacó en Francia en
1984, tras verificarse más o menos contenido en 1982-1983, a la inversa de lo que, por lo general,
aconteció en los demás países de la Comunidad europea.POPULATION ACTIVE
200000 emplois
à nouveau perdus en 1984
par Olivier Marchand et Elisabeth Martin-Le Goff*
En matière d'offre d'emploi, 1984 prolonge 1983. La en conséquence de près de 300 000. Le taux de chômage
baisse des effectifs se poursuit au même rythme dans au sens du Bureau international du travail dépasse
l'industrie et le bâtiment; elle est loin d'être compensée sans doute les 10 % depuis le milieu de l'année 1984.
par les créations nettes d'emplois qui continuent à Comparée à celle de ses principaux partenaires, la situas'effectuer, mais de plus en plus lentement, dans les tion de la France apparaît déphasée depuis 1980. En services. particulier, l'extension du chômage a été marquée chez
Dans le même temps, la croissance de la population nous en 1984, après avoir été à peu près contenue en
active reprend, après deux années de quasi-stabilité. 1982-1983, à l'inverse de ce qui s'est en général produit
Le nombre des demandes d'emploi en fin de mois s'accroît dans les autres pays de la Communauté européenne.
Au printemps 1984, un bilan de l'emploi avait été dressé, La mesure et l'interprétation que l'on peut donner de ces
replaçant la période 1982-1983 par rapport aux évolutions gains de productivité soulèvent des difficultés. Les résultats
de moyen terme [1]. Une actualisation de ce bilan, centrée présentés ici s'appuient sur les seules données actuellement
sur l'année 1984, est proposée ici, complétée par une compar disponibles, qui concernent la durée hebdomadaire du
aison de la situation de l'emploi dans les principaux pays travail offerte aux seuls salariés à temps complet. C'est dire
développés depuis 1980 (annexe p. 13). que ces résultats ne tiennent compte ni de l'absentéisme,
ni de la durée des congés annuels, ni du travail à temps partPour l'ensemble de l'économie, les trois dernières années iel. Or l'absentéisme a diminué, si l'on se fie par exemple se caractérisent par une croissance réduite et par des gains à l'indicateur que constitue le nombre de journées perdues de productivité importants. En 1984, la production pro pour fait de grève (environ 110 000 par mois en 1983 et gresse de 2 % en moyenne annuelle, mais ceci tient pour
une large part à une année céréalière exceptionnelle et à
une progression assez forte de la production dans les indust
ries agricoles et alimentaires et dans l'énergie [2]. La crois
sance de la production industrielle, et plus encore celle de
la production manufacturière (+ 1,6 %), sont modestes * Olivier Marchand et Elisabeth Martin-Le Goff font partie par suite d'une demande intérieure peu soutenue. Elles de la division « Emploi » du département « Population-ménages » sont insuffisantes pour enrayer la dégradation de l'emploi de VINSEE. industriel, d'autant qu'elles s'accompagnent, comme les
Les chiffres entre crochets, [], renvoient à la bibliographie deux années précédentes, de forts gains de productivité
apparente du travail, plus de 5 % (tableau 1). en fin d'article.
5 677004 P 94 Tableau 1 Nette reprise des gains de productivité...
De la production à l'emploi* Durant les années 1974-1981 les gains de productivité
En % semblaient s'être ralentis par rapport à la période antérieure
[3]. En revanche, l'ampleur des gains réalisés en 1982, Ensemble Industrie 1983 et 1984 est indéniable, particulièrement dans l'industdes branches hors bâtiment rie (malgré les difficultés de mesures signalées). En 1982, marchandes
cette reprise était liée en grande partie à la diminution de
1984 1982 1983 1984 1982 1983 la durée hebdomadaire légale du travail. En 1983 et 1984,
la croissance de la productivité s'explique beaucoup plus
par l'ajustement des effectifs occupés au niveau de la pro- 0,3 1,0 0,4 2,1 Production 0.3 2.0 duction. Ont joué aussi en 1983 les réorganisations import
Productivité 3.5 3,5 5.3 3,9 2,1 3,8 antes autorisées par la signature des contrats de solidarité-
Heures travaillées. . . - 3.7 - 3,1 - 3,2 -2,7 - 1.7 -1.7 préretraite. Mais l'interruption de cette mesure fin 1983
n'a pas empêché l'accentuation des gains de productivité dont :
- 1.1 - 0.4 mesurés pour 1984, ce qui témoigne de la vigueur des ajus-2.5 -2,7 - 0.9 -0,3 Durée
tements réalisés au cours de cette dernière année. L'amél- 1,2 - 2.0 - 2,7 - 0,0 Effectifs occupés. . -0.8 -1,4
ioration de la productivité moyenne peut aussi, pour une
part dans doute faible il est vrai, résulter de la disparition
Source : Comptes trimestriels. des entreprises les moins performantes : en 1984, 25 000
faillites d'entreprises ont été enregistrées, contre 23 000 * Taux de variation par rapport à l'année précédente
en 1983 et 20 000 en 1982. (moyennes annuelles).
Tout ceci traduit les efforts de modernisation de l'indust
rie, priorité numéro un de la deuxième loi du IXe plan
votée en décembre 1983. Ces efforts ont pour corollaire, au
moins dans un premier temps, les suppressions impo

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