Données essentielles sur l'activité des transports - article ; n°1 ; vol.28, pg 31-47

Pierre Darrot

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Economie et statistique - Année 1971 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 31-47
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié le: 01 janvier 1971
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Pierre Darrot
Données essentielles sur l'activité des transports
In: Economie et statistique, N°28, Novembre 1971. pp. 31-47.
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Darrot Pierre. Données essentielles sur l'activité des transports. In: Economie et statistique, N°28, Novembre 1971. pp. 31-47.
doi : 10.3406/estat.1971.2147
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1971_num_28_1_2147essentielles sur l'activité Données
dés transports
Économie « détail Étude (n° des et 23), statistique entreprises voici un poursuit mémento ». Après la les sur publication chiffres l'activité les de des plus ses transports. « significatifs données essentielles sur l'industrie sur... (n° » 14) établies et le par commerce la division de
En 1969, la branche transport occupe 3,5 % de la population active et réalise 4,1 % de la production
intérieure brute et 7,8 % des investissements (F.B.C.F. productive).
Au cours de la dernière décennie, cette branche a beaucoup évolué. Entre 1962 et 1969, l'ensemble du
trafic routier de marchandises a doublé'et lès transports routiers pour compte d'âutrui ont vu leur part
du trafic total des transports terrestres de marchandises augmenter de 70 %. Dans le même temps, le
chiffre d'affaires des auxiliaires du transport triplait.
Des entreprises nationalisées coexistent avec des milliers de petites entreprises. La S.N.C.F. et la R.A.T.P.
assurent près de 40 % du chiffre d'affaires des transports terrestres, tandis que plus de 30 000 entreprises
— dont près de 15 000 individuelles — réalisent les 60% restant, essentiellement dans les transports
routiers.
Les transports aériens et maritimes sont plus concentrés. Sur la centaine d'entreprises que compte le
secteur maritime, les cinq plus grandes occupent une place dominante. Quant aux transports aériens,
ils se résument pratiquement à l'activité de trois compagnies, Air-France réalisant à elle seule 70 % des
recettes totales.
Souvent mêlée à d'autres activités, l'activité des transports est difficile à circonscrire : il convient d'abord
de distinguer le transport pour compte propre du transport pour compte d'âutrui et d'isoler les nom
breuses activités auxiliaires du transport. L'étude même des trafics nécessite, pour être complète, une
double analyse : celle du tonnage (ou du nombre de voyageurs) et celle du tonnage kilométrique (ou du
nombre de voyageurs-kilomètres), chacune d'elle donnant des aperçus nouveaux. L'utilisation de ces
données purement quantitatives s'avérera encore insuffisante; elle devra être précisée par une analyse
économique prenant en compte des caractères propres comme la concurrence entre plusieurs modes de
transports,, ou, au contraire, la spécialisation entre transport international et transports intérieurs.
31 s
1 Les transports dans l'économie française
Valeur ajoutée
1962 1966 1967 1968 1969
Importance de la valeur ajoutée dans i'ensemble de la branche trans
port dans la production intérieure brute, en valeur 4.2 4.0 3,8 4.0 4.1
Dont : Transports terrestres 3.0 2,8 2.7 2.8 2.9 maritimes et aériens 0.7 0.7 0,6 0,6 0.6
0.6: Auxiliaires de transport 0,5 0.5 0,5 0.6
Source : Comptes de la nation.
L'importance des transports dans l'économie française La comparaison valeur ajoutée et production intérieure brute
peut être mise en évidence en comparant la valeur ajoutée est tout à fait justifiée si l'on se réfère à la définition des deux de la branche transport et la production intérieure brute... concepts de comptabilité 'nationale. La valeur ajoutée d'un En 1969, le rapport de ces deux termes est de 4,1 %.,ll
producteur est la différence entre la valeur de sa production était de 4,2 % en 1962 (tableau 1). Ce pourcentage a baissé
régulièrement jusqu'en 1967, cette baisse étant essentiell évaluée aux prix réels, et celle de sa consommation interméd
ement imputable à la S.N.C.F., à la R.A.T.P. et aux transports iaire. Pour la branche transport, c'est la différence entre le maritimes. Ces trois sous-branches ont eu, durant cette
chiffre d'affaires de la branche et sa consommation en produits période,, un taux de croissance, de leur valeur ajoutée
nettement inférieur à celui de la P.I.B. La légère améliora venant des autres branches, nécessaire à l'élaboration du
tion du pourcentage constatée depuis 1967 est due au déve produit transport. La production intérieure brute est la somme loppement rapide de la valeur ajoutée des routiers mar
des valeurs ajoutées de toutes les branches de l'économie, chandises, de la location de véhicules et de l'activité d'auxil
iaire de transport. majorée des droits et taxes sur importations.
Croissance de la production
1967-1966 1968-1967 1969-1968 1970-1969 Taux moyen
5.0 4.3 7.7 6,1 5.8 Taux de croissance de la P. I. B. en volume
Taux de de la production de l'ensemble de la branche trans>
5,8 port, en volume 3,5 2.5 11,2 6,1
Dont : Transports terrestres 2,3 2.3 11.0 5,7 5.3
6.5 maritimes et aériens 5.8 2,6 9,9 7,6
Auxiliaires de transport 6,7 2.1 14,2 6,8 7,4
Source : Comptes de la nation.
32 •
- BRANCHE SECTEUR
La Comptabilité nationale distingue traditionnellement la notion (entreprises dont la seule activité est le transport), ou à titre « prin
de secteur et la notion de branche. cipal » par les entreprises appartenant au secteur transport mais
Alors que le secteur regroupe l'ensemble des entreprises qui ont ayant également d'autres activités annexes, et les activités de trans
même activité principale (le transport), la branche est 'l'activité port pour compte d'autrui, effectuées à titre « secondaire » par des
saisie à l'intérieur des entreprises qui élabore un produit unique (le entreprises dont l'activité principale n'est pas le transport.
transport) à partir d'autres produits : carburants, véhicules, pneuma'
tiques, etc.
Exclusion des transports routiers Prenons le cas d'une entreprise telle que la S.N.C.F. qui, en dehors pour compte propre * du transport terrestre, produit également de l'énergie électrique,
fait du transport maritime, de V auto-équipement mécanique, ou Pour être conforme à la définition de la Comptabilité nationale, la construit des bâtiments. De toutes ces t activités, c'est le transport branche devrait également retracer les activités de transport pour terrestre qui est la plus importante, en chiffre d'affaires et en nombre compte propre effectuées à titre secondaire, par les entreprises dont de personnes employées^ A ce titre, la S.N.C.F. fait donc partie, inté- l'activité principale n'est pas le transport. Pour des raisons statistiques, ■ gralement, en tant qu'entreprise, du secteur des transports terrestres. ce principe n'a pu être appliqué à l'ensemble de la branche : l'activité Mais si comme toutes les entreprises, la S.N.C.F. n'appartient par défi' de transport routier de marchandises réalisée par les entreprises nition qu'à un seul secteur, la diversité de ses activités la fait se d'une autre branche, pour leur propre compte, n'est pas séparée scinder en six branches différentes, la branche « transports terrestres » de l'activité de la branche correspondante.' Ainsi, lorsqu'une entrene retenant évidemment que son activité de transports ferroviaires. prise, qui fabrique du ciment au titre de son activité principale,
le transporte par route sur des camions qui lui appartiennent, cette
activité annexe de transporteur routier n'est pas retracée dans la La branche « auxiliaires-de-transport » branche transports terrestres. Elle est incluse dans le chiffre d'affaires
de la branche matériaux de construction. Les trois secteurs (transports terrestres, transports maritimes, trans- - La sous-branche transport routier, est donc, par exception, la seule ports aériens) regroupent à la fois des entreprises de transport pur des transports qui ne prenne en compte que le transet des entreprises à activité auxiliaire. En revanche, la notion d'acti port « pour compte d'autrui » (ou « public »), à l'exclusion des vité économique associée à la formation d'un produit unique conduit à activités de transport « pour compte propre » (ou « privé »), traiter les fonctions d'auxiliaires de transporteurs purs dans les Dans les autres sous-branches (en particulier les transports fluviaux nomenclatures de branches. et les transports maritimes où ce phé