Évaluation de la compréhension de l’écrit chez l’adulte - article ; n°1 ; vol.424, pg 63-86
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Economie et statistique - Année 2009 - Volume 424 - Numéro 1 - Pages 63-86
Um das Textverständnis bewerten zu können, müssen bestimmte theoretische Konzepte definiert werden, die aus den Arbeiten der Sprachpsychologie stammen. Das Verständnis eines Texts oder eines Dokuments ist eine komplexe Tätigkeit mit dem Ziel, sich vom Inhalt eine kohärente geistige Vorstellung machen zu können (Gernsbacher, 1994, Kintsch, 1994 und 1998). Über die Lektüre von Wörtern, aus denen sich das Dokument zusammensetzt, hinaus ist das Textverständnis ein anspruchsvoller Prozess, bei dem jeder Satz syntaktisch und semantisch analysiert und das gesamte Dokument berücksichtigt wird. Kohärenz braucht der Leser von Dokumenten, die sich ausschließlich aus verbalen Informationen zusammensetzen, und bei Dokumenten, die verbale sowie visuell-räumliche Informationen miteinander verbinden. Die Analyse der zugrunde liegenden Dimensionen des Moduls „Haut de l’enquête IVQ 2004“ anhand der Daten der 7 389 Teilnehmer muss zwar aufgrund der geringen Zahl der Posten, die das Modul umfasst, mit größter Vorsicht interpretiert werden, würde letztendlich aber nur zwischen zwei Faktoren unterscheiden: einem visuell-räumlichen (räumliche und grafische Karten) sowie einem rein verbalen. Die Relevanz dieser beiden Dimensionen spräche für eine spezielle Bearbeitung der Informationen entsprechend ihrer Art, d. h. verbal oder visuell-räumlich. Die Notwendigkeit einer speziellen Bearbeitung wird durch die Studie über die geschlechterspezifischen Funktionsweisen bestätigt. Ein klassisches Ergebnis ist die „Verzerrung“, die durch den Erfolg in jedem Bereich je nach Geschlecht bei gleichem Leistungsniveau definiert ist und bei den visuell-räumlichen Prüfungen systematisch bei den Männern positiv ausfällt (Stadtpläne und Landkarten). Wir beobachten Verzerrungen zugunsten der Frauen in Bereichen, bei denen verbale Informationen benötigt werden. Diese sind aber nicht häufig.
To measure reading comprehension, we must define a set of concepts applied here in a theoretical framework derived from studies on the psychology of language. Understanding a text or document is a complex activity whose ultimate aim is to develop a consistent mental representation of the content (Gernsbacher, 1994; Kintsch, 1994 and 1998). Beyond reading the words that compose the document, comprehension draws on high-level processes that analyze the sentence in syntactical-semantic terms and handle the document as a whole. The reader seeks consistency for documents comprising purely verbal information and documents combining verbal and visual-spatial information. We analyzed the underlying dimensions of the “upper” module of the 2004 IVQ Survey from data collected on 7,389 respondents. Because of the small number of module items, we should be highly cautious in interpreting the results. Ultimately, however, only two distinct factors emerge, one visual (maps and charts), the other strictly verbal. The relevance of these two dimensions would appear to indicate a specialization in the processing of information depending on its type— verbal or visual-spatial. Specialization seems to be corroborated by the study of differential gender-related functioning. A classic result is the consistent “bias” in favour of men in the visual-spatial tests (village map and chart) (the bias is defined by the pass rate on each item by gender, for an identical performance level by both genders). We do observe biases in favour of women on some items involving verbal information, but they are few in number.
Mesurer la compréhension de l’écrit nécessite la définition d’un certain nombre de concepts que nous situons dans un cadre théorique provenant des travaux de la psychologie du langage. Comprendre un texte ou un document est une activité complexe dont le but ultime est l’élaboration d’une représentation mentale cohérente du contenu (Gernsbacher, 1994, Kintsch, 1994 et 1998). Au-delà de la lecture des mots qui composent le document, la compréhension sollicite des processus de haut niveau qui assurent l’analyse syntaxico-sémantique de la phrase et la prise en charge de l’ensemble du document. La cohérence est recherchée par le lecteur pour des documents composés d’informations exclusivement verbales, et pour des documents associant des informations verbales et visuo-spatiales. L’analyse des dimensions sous-jacentes du module Haut de l’enquête IVQ 2004, à partir des données recueillies sur 7 389 individus qui y ont participé, si elle doit être interprétée avec beaucoup de prudence en raison du faible nombre d’items composant le module, distinguerait en fin de compte deux seuls facteurs: l’un visuel et spatial (cartes spatiales et graphique), l’autre strictement verbal. La pertinence de ces deux dimensions serait en faveur d’une spécialisation du traitement des informations selon leur nature, verbale ou visuo-spatiale. La spécialisation paraît confirmée par l’étude des fonctionnements différentiels liés au sexe. Un résultat classique qui se dégage est le «biais» - défini par la réussite de chaque item selon le sexe à niveau de performance égale entre les deux groupes - systématique sur les épreuves visuo-spatiales en faveur des hommes (plan du village et graphique). Nous observons des biais en faveur des femmes sur quelques items qui sollicitent des informations de nature verbale, mais ils sont peu nombreux.
Medir la comprensión de la lengua escrita requiere la definición de un determinado número de conceptos que situamos en un marco teórico procedente de los trabajos de la psicología del lenguaje. Comprender un texto o un documento es una actividad compleja cuyo objetivo último es la elaboración de una representación mental coherente del contenido (Gernsbacher, 1994, Kintsch, 1994 y 1998). Más allá de la lectura de las palabras que componen el documento, la comprensión requiere unos procesos de alto nivel que garanticen el análisis sintáctico-semántico de la frase y la consideración de todo el documento. El lector busca la coherencia para documentos compuestos por informaciones exclusivamente orales, y para documentos que asocian informaciones orales y visuoespaciales. El análisis de las dimensiones subyacentes del módulo superior de la encuesta IVQ 2004, a partir de los datos recopilados de 7.389 individuos que participaron en esta, aunque deba interpretarse con mucha prudencia debido al bajo número de ítems que componen el módulo, distinguiría finalmente dos únicos factores: uno visual y espacial (mapas espaciales y gráfico), y el otro estrictamente oral. La pertinencia de estas dos dimensiones actuaría en favor de una especialización del tratamiento de la información según su naturaleza, oral o visuoespacial. La especialización parecería confirmada por el estudio de los funcionamientos diferenciales relacionados con el sexo. Un resultado clásico que se desprende es el «sesgo» -definido por el éxito de cada ítem según el sexo a nivel de rendimiento igual entre los dos grupos– sistemático en las pruebas visuoespaciales en favor de los hombres (plano del pueblo y gráfico). Se observan sesgos en favor de las mujeres en algunos ítems que apelan a informaciones de carácter oral, pero son poco numerosos.
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2009
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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ENSEIGNEMENT - ÉDUCATION
Évaluatn d la cmpréhnsn d lécrt chz ladult Hakma Mghrb*, Thrry Rchr**, Valér Gyslnck***, Brun Trssll** t Hubrt Tardu***
Mesurer la compréhension de l’écrit nécessite la définition d’un certain nombre de concepts que nous situons dans un cadre théorique provenant des travaux de la psy-chologie du langage. Comprendre un texte ou un document est une activité complexe dont le but ultime est l’élaboration d’une représentation mentale cohérente du contenu (Gernsbacher, 1994, Kintsch, 1994 et 1998). Au-delà de la lecture des mots qui compo-sent le document, la compréhension sollicite des processus de haut niveau qui assurent l’analyse syntaxico-sémantique de la phrase et la prise en charge de l’ensemble du docu-ment. La cohérence est recherchée par le lecteur pour des documents composés din-formations exclusivement verbales, et pour des documents associant des informations verbales et visuo-spatiales. Lanalyse des dimensions sous-jacentes du module Haut de lenquête IVQ2004, à partir des données recueillies sur 7 389 individus qui y ont participé, si elle doit être interprétée avec beaucoup de prudence en raison du faible nombre d’items composant le module, distinguerait en fin de compte deux seuls facteurs : l’un visuel et spatial (cartes spatiales et graphique), l’autre strictement verbal. La pertinence de ces deux dimensions serait en faveur d’une spécialisation du traitement des informations selon leur nature, verbale ou visuo-spatiale. La spécialisation paraît confirmée par l’étude des fonctionnements différentiels liés au sexe. Un résultat classique qui se dégage est le « biais » - défini par la réussite de chaque item selon le sexe à niveau de performance égale entre les deux groupes - systématique sur les épreuves visuo-spatiales en faveur des hommes (plan du village et graphique). Nous observons des biais en faveur des femmes sur quelques items qui sollicitent des informations de nature verbale, mais ils sont peu nombreux.
* Université Paris 13, UTRPP, EA 3413, Villetaneuse ** Ministère de lEducation Nationale, DEPP, Paris *** Université René Descartes, UMR 8189 CNRS, Boulogne-Billancourt Nous remercions les deux rapporteurs anonymes pour leurs remarques qui ont permis daméliorer notre article. Nos remerciements sadressent également à Marie-France Ehrlich, Directeur dEtudes Honoraire EPHE-Université Paris 5, et à Daniel Verger, responsable de lUnité Méthodes statistiques à lInsee, pour leurs précieux conseils. L’élaboration des épreuves du module Haut a bénéficié de deux contrats financés par la Direction de l’Evaluation et de la Prospective et de la Performance, Ministère de lÉducation Nationale, France.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 424425, 2009
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Lneisrphéc moants cumee doon drcti eadleeli snns un u tsa enircée stdiinduviivcté it contexte social. Elle met en jeu des processus psycholinguistiques, cognitifs, motivationnels dont la réalisation dépend de facteurs affectifs, sociologiques et culturels. La maîtrise de la compréhension est donc sous la dépendance de facteurs complexes et multidimensionnels qui interagissent, ce qui rend difficile l’étude de la contribution respective de chacun d’entre eux. Loutil dévaluation de la compréhension de l’écrit qui est l’objet de notre étude a été bap-tisé « module Haut », parce qu’il est destiné à toucher une population n’ayant pas de difficul-tés dans la maîtrise des mécanismes de base de la lecture. Rappelons que le module dorienta-tion (Degorre et Murat, ce numéro) opère une sélection parmi les répondants à l’enquête sur la base d’une épreuve de lecture de mots et de réponses à des questions de compréhension. Le support utilisé est une présentation visuelle dun programme télévisé. Les questions sont relati-vement simples puisquelles font référence au traitement dinformations explicites présentes dans le document. Les participants ayant des difficultés sont orientés vers le module ANLCI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme). Le module Haut a été conçu de sorte à mesurer le niveau de compréhension à l’aide de docu-ments de différente nature que la population rencontre dans son quotidien. Cinq épreuves suffisamment attrayantes ont été proposées : trois textes, un graphique et un plan de village. Ces documents font appel à des processus de différente nature : les trois textes ne comportent donc que des informations de nature verbale, les deux autres documents associent des informa-tions visuo-spatiales et des informations verba-les. Les trois textes sont de différente longueur et appartiennent à trois types distincts : un récit, un texte expositif-explicatif et un texte théorique scientifique. Les deux autres documents sont un graphique représentant des données numériques associées à une légende, et enfin un plan d’un village sur lequel apparaissent différentes indi-cations de nature verbale. Trois types d’analyses ont été effectués à par-tir des premiers résultats recueillis sur plus de 7 000 personnes âgées de 18 à 65 ans : analyse descriptive des performances observées pour les différentes épreuves (taux de réussite et pou-voir discriminant), analyse de la structure des réponses afin d’identifier les dimensions cogni-tives sous-jacentes aux performances (analyse
factorielle) et analyse des fonctionnements dif-férentiels en fonction du sexe des participants. Un cadr thérqu prvnant ds travaux d la psychlg cgntv du langag En dépit d’une apparence de grande simplicité, la compréhension dun texte est une activité complexe qui met en jeu un ensemble de pro-cessus de différente nature, dont le but ultime est la construction dune représentation men-tale cohérente. Face à un document écrit, le lecteur doit extraire du sens, et pour y parvenir, il sengage dans une activité de construction de représentations. Comme le rappelle Le Ny (2005, p. 104) dans son dernier ouvrage,« La compréhension dun énoncé, cest-à-dire son traitement cognitif dans lesprit/cerveau dun compreneur, y produit causalement, dabord une suite de sous-processus et détats mentaux transitoires, qui aboutissent finalement à la construction dune représentation sémantique terminale, mentale, qui est composée et structu-rée : cest cette représentation qui constitue le sens de lénoncé ». La compréhension est donc une activité de « construction de sens ». Pour parvenir cette construction, le lecteur doit lire les mots composant les phrases et le texte, et il doit en comprendre l’ensemble. La fina-lité de l’acte de lire est bien de comprendre le texte. Il existe un consensus entre les auteurs pour accorder un rôle important à l’identifica-tion des mots dans lactivité de compréhension de lécrit. Sans maîtrise des mécanismes de base de la lecture, le sujet ne peut parvenir à comprendre, tout au moins dans une situation de langage écrit. Le débat se situe du côté de la « relative » indépendance entre la lecture et la compréhension. Alors que certains postulent une intrication entre l’identification des mots et la compréhension (Perfetti et Hart, 2001 ; Perfetti, 2007), d’autres défendent une relative indépen-dance entre les deux activités (Yuill et Oakhill, 1991). Il est nécessaire de faire la part des cho-ses entre lecture et compréhension (cf. enca-dré 1). Puisque les participants du module Haut ont réussi lépreuve dorientation comportant le déchiffrage de mots, nous nous sommes centrés sur la caractérisation des processus de compré-hension pour concevoir ce module. Ainsi, la compréhension d’un texte écrit est étroitement dépendante de la lecture des mots qui le composent et de l’accès à leur significa-tion. Au-delà du mot, la compréhension met en jeu des processus de « haut niveau » qui assu-
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