Formes particulières d emploi et insertion des jeunes - article ; n°1 ; vol.388, pg 129-143
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Economie et statistique - Année 2005 - Volume 388 - Numéro 1 - Pages 129-143
Depuis le début des années 1970, on assiste à une érosion du modèle de l'emploi salarié à temps plein et à durée indéterminée comme « norme » d'emploi. Le développement rapide des « formes particulières d'emploi » au cours des deux dernières décennies en est le symptôme le plus visible. Le nombre d'intérimaires et de bénéficiaires d'un contrat aidé a été multiplié par quatre entre 1982 et 2001 ; le nombre des autres contrats à durée déterminée par trois. Si ces formes particulières d'emploi ne représentent encore qu'une part minoritaire de l'emploi total (15 % de l'emploi salarié privé en 2002), elles sont devenues pour beaucoup un passage obligé pour l'entrée dans la vie active. En 2002, parmi les personnes entrées depuis moins de cinq ans dans la vie active, une sur trois est employée avec un contrat temporaire. Les évolutions sur les vingt dernières années de quelques indicateurs simples suggèrent que les conditions de l'insertion des jeunes se sont dégradées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990. Une plus grande flexibilité n'a pas permis de limiter la progression du chômage des jeunes. Il est plus fréquent de débuter par un emploi temporaire, mais celui-ci débouche de moins en moins sur un emploi en CDI. Les risques de perdre son emploi sont de plus en plus élevés pour les débutants. En outre, les inégalités se sont creusées entre les diplômés : la situation relative des personnes sans aucun diplôme par rapport aux plus diplômés est nettement plus difficile à la fin des années 1990 qu'au début des années 1980. À nombre d'années d'études équivalent, l'accès à l'emploi semble plus aisé pour les diplômés de l'enseignement supérieur technique (comme les titulaires d'un DUT ou d'un BTS) que pour leurs homologues de l'enseignement général. L'avantage relatif des diplômés du technique secondaire est moins évident.
Precarious Employment and the Insertion of Young People in to the Labour Market
Since the start of the 1970s, we have seen the graduai decline of full-time open-ended contracts, which were once the employment norm. This decline has led to the rapid development of different types of precarious employment during the past two decades. The number of people on temporary and subsidised contracts increased fourfold between 1982 and 2001; the num-' ber of other fixed-term contracts increased threefold. These different types of precarious employment may still only tepresent a minority of the total employment (15% of private sector employment in 2002), yet they represent for many the only way in to the labour market. In 2002, one in three people who had been in the labour market for less than five years were on a temporary employment contract. Several basic indicators over the past twenty years have shown that the conditions of insertion of young people in to the labour market worsened between the start of the 1980s and the end of the 1990s. Unemployment
Besondere Beschäftigungsformen und Eingliederung der Jugendlichen
Seit Anfang der 1970er Jahre ist das Modell der lohnabhangigen Arbeit in Form einer unbefristeten Vollzeitbeschaftigung ais Beschaftigungsnorm im Rückzug. Die rasche Verbreitung besonderer Beschaftigungsformen in den letzten beiden Jahrzehnten ist das sichtbarste Zeichen hierfür. Zwischen 1982 und 2001 hat sich die Anzahl der Zeitarbeiter und der durch spezielle Arbeitsvertrage gefërderten Personen vervierfacht und die Anzahl der anderen befristeten Arbeitsvertrage verdreifacht. Diese besonderen Beschaftigungsformen sind zwar gemessen an der Gesamtbeschaftigung bislang noch in der Minderzahl (15% der lohnabhangigen Arbeit im Privatsektor im Jahre 2002), für viele aber beim Eintritt ins Erwerbsleben mittlerweile unumganglich. 2002 hatte unter den Personen, die seit weniger ais fünf Jahren erwerbstatig sind, jeder dritte einen Zeitvertrag. Die Entwicklung einiger einfacher Indikatoren in den letzten zwanzig Jahren zeigt, dass sich die Einglied erungsbedingungen für die Jugendlichen zwischen Anfang der 1980er Jahre und Ende der 1990er Jahre verschlechterten. Eine grëBere Flexibilitat ermëglichte es nicht, den Anstieg der Jugendarbeitslosigkeit zu bremsen. Der Berufsstart erfolgt haufiger über einen Zeitvertrag, auf den aber immer weniger ein unbefristetes Beschaftigungsverhâltnis folgt. Für die Berufsanfanger besteht zunehmend die Gefahr, ihren Arbeitsplatz zu verIieren. AuBerdem haben sich die Ungleichheiten zwischen den Inhabern eines DiplomsvergrëBert. lm Vergleich zu den Inhabern eines Diploms war die Situation der Personen ohne Berufsabschluss Ende der 1990er Jahre deutlich schwieriger ais Anfang der 1980er Jahre. Bei gleicher Anzahl von Ausbildungsjahren haben die Absolventen einer Fachhochschule leichter Zugang zur Beschaftigung ais die Jugendlichen, die eine allgemeine Ausbildung durchlaufen haben. Ob die Absolventen eines Fachgymnasiums ebenso im Vorteil sind, lasst sich nicht mit Sicherheit sagen.
Formas particulares de empleo e inserción de los jovenes
Desde el comienzo de los anos 1970, asistimos a una erosion dei modelo dei empleo asalariado a tiempo completo y de duracion indefinida como norma de empleo. El rapido desarrollo de las formas especiaÉCONOMIE
les de empleo durante las dos ûltimas décadas es el sfntoma mas visible. El nûmero de interinos y de beneficiarios de un contrato especffico se ha multiplicado por cuatro entre 1982 y 2001; el nûmero de los
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 39
Langue Français

Extrait

Formes particulières d’emploi et insertion des jeunes Pauline Givord*
EMPLOI
Depuis le début des années 1970, on assiste à une érosion du modèle de l’emploi salarié à temps plein et à durée indéterminée comme « norme » d’emploi. Le développement rapide des « formes particulières d’emploi » au cours des deux dernières décennies en est le symptôme le plus visible. Le nombre d’intérimaires et de bénéficiaires d’un contrat aidé a été multiplié par quatre entre 1982 et 2001 ; le nombre des autres contrats à durée déterminée par trois. Si ces formes particulières d’emploi ne représentent encore qu’une part minoritaire de l’emploi total (15 % de l’emploi salarié privé en 2002), elles sont devenues pour beaucoup un passage obligé pour l’entrée dans la vie active. En 2002, parmi les personnes entrées depuis moins de cinq ans dans la vie active, une sur trois est employée avec un contrat temporaire.
Les évolutions sur les vingt dernières années de quelques indicateurs simples suggèrent que les conditions de l’insertion des jeunes se sont dégradées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990. Une plus grande flexibilité n’a pas permis de limiter la progression du chômage des jeunes. Il est plus fréquent de débuter par un emploi tem poraire, mais celuici débouche de moins en moins sur un emploi en CDI. Les risques de perdre son emploi sont de plus en plus élevés pour les débutants. En outre, les inéga lités se sont creusées entre les diplômés : la situation relative des personnes sans aucun diplôme par rapport aux plus diplômés est nettement plus difficile à la fin des années 1990 qu’au début des années 1980.
À nombre d’années d’études équivalent, l’accès à l’emploi semble plus aisé pour les diplômés de l’enseignement supérieur technique (comme les titulaires d’un DUT ou d’un BTS) que pour leurs homologues de l’enseignement général. L’avantage relatif des diplômés du technique secondaire est moins évident.
* Au moment de la rÉdaction de cette Étude, Pauline Givord appartenait â la divisionEmploide l’Insee.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 388389, 2005
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