Heurs et malheurs des coteaux rhodaniens dans la région valentinoise - article ; n°1 ; vol.53, pg 23-35
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Revue de géographie de Lyon - Année 1978 - Volume 53 - Numéro 1 - Pages 23-35
Les coteaux rhodaniens de la région valentinoise supportent une mosaïque de viticultures, qui résulte de la diversité des appellations et des terroirs. Ces différents vignobles se trouvent confrontés, avec plus ou moins d'acuité, à de nombreux problèmes : inadaptation du coteau à la mécanisation, trop grand nombre de propriétaires exploitants, aux moyennes d'âge élevées, prédominance de la micropropriété, insuffisance des rendements. Menacée par la friche et par les constructions, cette fragile viticulture ne pourrait être sauvée que par un ensemble de mesures protectrices.
In the Valence country, the rhodanian hills are covered with a patchwork of vineyards with a great diversity in the appellations as in the soils. This different vineyards are facing many problems such as mecanization on steep slopes, predominance of old farmers working on microfundia, low yields. The wastes and the building progress, and the vineyard will vanish soon if not protected by a special policy.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 78
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Christiane Roux
Heurs et malheurs des coteaux rhodaniens dans la région
valentinoise
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 53 n°1, 1978. pp. 23-35.
Résumé
Les coteaux rhodaniens de la région valentinoise supportent une mosaïque de viticultures, qui résulte de la diversité des
appellations et des terroirs. Ces différents vignobles se trouvent confrontés, avec plus ou moins d'acuité, à de nombreux
problèmes : inadaptation du coteau à la mécanisation, trop grand nombre de propriétaires exploitants, aux moyennes d'âge
élevées, prédominance de la micropropriété, insuffisance des rendements. Menacée par la friche et par les constructions, cette
fragile viticulture ne pourrait être sauvée que par un ensemble de mesures protectrices.
Abstract
In the Valence country, the rhodanian hills are covered with a patchwork of vineyards with a great diversity in the appellations as
in the soils. This different vineyards are facing many problems such as mecanization on steep slopes, predominance of old
farmers working on microfundia, low yields. The wastes and the building progress, and the vineyard will vanish soon if not
protected by a special policy.
Citer ce document / Cite this document :
Roux Christiane. Heurs et malheurs des coteaux rhodaniens dans la région valentinoise. In: Revue de géographie de Lyon. Vol.
53 n°1, 1978. pp. 23-35.
doi : 10.3406/geoca.1978.1214
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1978_num_53_1_1214Revue de Géographie de Lyon, 1978/1
C.N.R.S. L.A. 260
HEURS ET MALHEURS DES COTEAUX RHODANIENS
DANS LA REGION VALENTINOISE
par C. Roux
Les communes ardéchoises de Saint-Péray, Cornas, Glun, Châteaubourg,
Mauves, Tournon, situées sur la rive droite du Rhône au nord-ouest de
Valence ,et les communes drômoises de Tain, Mercurol, Chanos-Curson,
Larnage dominant sur la rive gauche du Rhône la vaste plaine de Valence, ont
toutes une activité viticole. Des caractères physiques identiques à ces com
munes sont à l'origine de cette activité et forment le trait d'union qui permet
de les associer. Cette unité physique aurait dû entraîner et introduire aujour
d'hui une uniformité dans leur comportement viticole. Or une très grande
diversité de situation apparaît dans les faits. L'analyse de l'état actuel de la
viticulture dans ces dix communes de coteaux rhodaniens débouche sur une
tentative d'explication fondée sur des facteurs économiques. L'importance
relative de ces données économiques permet d'envisager les conditions du
maintien de cette viticulture et, dans le cas où celle-ci s'efface devant d'autres
formes d'occupation, elle permet d'entrevoir les modalités de ces mutations.
I. — UNE MOSAÏQUE DE VITICULTURES
1 ) Des conditions physiques favorables a la viticulture doublées de don
nées HISTORIQUES GÉNÉRATRICES D'INÉGALITÉS VITICOLES
La présence de coteaux dotés de sols pauvres, livrés aux influences clima
tiques méditerranéenne, atlantique et continentale, soumis à un très grand
rayonnement solaire, ne pouvait introduire sur les terroirs de coteaux des
dix communes qu'un type de culture peu exigeant, la vigne. Aussi, dès l'époque
romaine, sans doute, ces coteaux furent aménagés en terrasses et acquérirent
une notoriété viticole. Cependant, cette unité physique, et cette similitude
d'activités ne furent pas à l'origine d'un comportement viticole identique. Très
vite le vignoble de Tain (l'Hermitage) joua le rôle le plus important, le rôle
moteur permettant aux autres vignobles d'acquérir une renommée « extra
régionale ». Dès après 1870, la crise phylloxérique fut à l'origine d'une grande
diversité de comportements au sein de ces différents vignobles. 24 с. roux
— En effet, pour la période 1850-1977, les communes ardéchoises offrent
toutes une réduction de leurs superficies encépagées : Saint-Péray (1914 :
128 ha - 1977 : 93 ha), Cornas (1914 : 128 ha - 1977 : 91 ha), Châteaubourg
(1850: 21 ha - 1977: 9 ha), Glun (1914: 40 ha - 1977: 34 ha), Mauves 113 ha - 50 Tournon (1850: 299 ha - 1977 : 138 ha).
Cette réduction est due, dans un premier temps, à la crise phylloxérique
puis, dans un deuxième temps, à l'impossibilité d'adapter la mécanisation sur
ces vignobles strictement « de coteau ».
Une certaine homogénéité, fondée sur un déclin généralisé des aires encé
pagées ,lie donc les vignobles des communes ardéchoises.
— Dans les communes drômoises, cette même étude, pour la période
1913-1977 met au contraire à jour une hétérogénéité de comportements.
• Tain voit augmenter jusqu'en 1953 sa superficie encépagée (1913 :
97 ha - 1953 : 123 ha). Puis à partir de cette date, son vignoble connaît jus
qu'à nos jours une stagnation qui tient à l'occupation de toute l'aire viticole
mise à sa disposition (1953 : 123 ha - 1977 : 123 ha).
• Mercurol voit augmenter sa superficie encépagée jusqu'en 1954 (1913 :
201 ha - 1954 : 223 ha). Puis, de cette date jusqu'à 1974 s'enregistre une
baisse régulière (1954: 223 ha - 1973: 205 ha). Mais depuis trois ans, les
aires encépagées s'accroissent (1974 : 205 ha - 1977: 213 ha).
• Chanos-Curson voit de 1913 à 1974 une baisse régulière de sa superf
icie viticole (1913: 47 ha - 1977: 41 ha), mais comme à Mercurol, depuis
1974, cette baisse cède la place à une extension des aires encépagées (1974 :
41 ha - 1977: 54 ha).
• Larnage connaît jusqu'en 1950 une augmentation spatiale de son
vignoble (1913 : 64 ha - 1953 : 80 ha). Mais à partir de cette date et jusqu'à
nos jours c'est une commune qui enregistre un déclin de son aire encépagée
(1953: 80 ha - 1977: 61 ha).
Depuis la fin du xix" siècle jusqu'à nos jours c'est donc bien une hétéro
généité de comportements qui s'instaure au sein de ces dix communes puis
qu'on enregistre, au niveau des superficies encépagées, une baisse dans toutes
les communes ardéchoises ainsi que dans celle de Larnage, mais une extension
récente pour Mercurol et Chanos-Curson, et une stagnation à Tain.
Malgré des comportements très divers, le vignoble s'est maintenu jusqu'à
nos jours dans toutes ces communes car la viticulture adaptée aux exi
gences physiques qu'offre le coteau et ajustée aux conditions économiques.
C'est dans ces deux directions que se sont effectués le choix des cépages et
l'amélioration de leurs valeurs quantitatives et qualitatives qui débouchèrent,
à partir de 1930, sur la mise en place de différentes appellations d'origine.
2) Cinq appellations d'origine contrôlée pour dix communes (cf. carte 1)
— La rive droite porte trois appellations : le « Saint-Joseph » (Tournon,
Mauves, Glun, Châteaubourg), le «Cornas» (Cornas) et le «Saint-Péray»
(Saint-Péray). Sur la rive gauche le « Crozes-Hermitage » recouvre toutes
les communes (Tain, Larnage, Mercurol, Chanos-Curson) tandis que Г « Her
mitage » n'existe qu'à Tain. HEURS ET MALHEURS DES COTEAUX RHODANIENS 25
— Ces cinq appellations reposent sur trois sortes de cépages : la Syrah,
cépage rouge, la Roussanne et la Marsanne, cépages blancs.
L' « Hermitage », le « Crozes-Hermitage », le « Saint-Joseph » possèdent
les trois cépages alors que le « Cornas » et le « Saint-Péray » n'en
qu'un (cépage rouge pour le « », cépage blanc pour le « Saint-Péray »).
3) Un encépagement caractérisé par de modestes superficies et par une
TRÈS INÉGALE RÉPARTITION ENTRE LES COMMUNES (cf. Carte 1 )
Oscillant entre 213 ha (Mercurol) et 9 ha (Glun), les vignobles des dif
férentes communes sont de superficies très inégales. En fait trois groupes de
communes peuvent être individualisés selon la taille de leur vignoble. Il
n'existe qu'un vignoble supérieur à 200 ha, celui de Mercurol (213 ha), des
vignobles avoisinant la centaine d'hectares — Saint-Péray (93 ha) et Cornas
(91 ha) — ou la dépassant — Tournon (138 ha), Tain (123 ha) — , et enfin
des vignobles se situant autour de la cinquantaine d'hectares — Mauves
(50 ha), Chanos-Curson (54 ha), Larnage (61 ha).
4) Les rôles variables de la viticulture au sein de chaque économie
communale
L'analyse du

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