L accès au premier emploi au cours des années 1990 : le cas des apprentis et des lycéens - article ; n°1 ; vol.378, pg 35-53
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Economie et statistique - Année 2004 - Volume 378 - Numéro 1 - Pages 35-53
El acceso al primer empleo en los noventa: el caso de los aprendices y de los alumnos de institutos de formación profesional
La ley quinquenal de diciembre de 1993 marca el principio de una mutación del aprendizaje a la vez cuantitativa con un fuerte alza de las plantillas y estructural con una trivialización de los diplomas de nivel superior al CAP (diploma de formación profesional). Es pues legítimo interrogarse sobre el papel del tipo de formación en la primoinserción alrededor de esta fecha bisagra. Este artículo, que se inscribe en un conjunto de estudios dedicados al paro de los jóvenes de bajo nivel escolar y con un diploma profesional, trata de medir la evolución de la inserción en los años noventa de aquellos hombres jóvenes que hayan dejado el sistema educativo tras preparar en un instituto de formación profesional o mediante un aprendizaje un diploma del nivel CAP o BEP. Un primer análisis muestra que el aprendizaje es el tipo de formación que aquellos jóvenes que tuvieron una trayectoria escolar caótica y que deseaban especializarse en las profesiones de la industria, han elegido con más frecuencia. El éxito en el diploma, sea el que sea el tipo de formación elegido, sigue siendo un determinante fuerte de la primoinserción: éste aumenta la probabilidad de salida inmediata hacia el empleo y reduce la duración del paro. Además, el formación por aprendizaje es una baza en el mercado laboral, tanto en términos de acceso inmediato al empleo como en términos de salida del paro. La formación en el puesto de trabajo, es decir las habilidades transmitidas al aprendiz por su maestro de aprendizaje resulta ser valorada. La mejoría de la situación económica de finales de los noventa, acompañada por una mejor imagen de la formación por aprendizaje ha ido aumentando estos efectos. El estudio de los factores sociodemográficos muestra que la inserción de los jóvenes puede depender, aunque menos, del contexto familiar.
Zugang der Lehrlinge und Gymnasiasten zur Erstbeschäftigung in den 1990er Jahren
Das Fünfjahresgesetz von Dezember 1993 markiert den Beginn eines grundlegenden Wandels in der Lehrlingsausbildung, sowohl quantitativ aufgrund der starken Zunahme der Anzahl Lehrlinge als auch strukturell wegen der Banalisierung der Abschlüsse mit einem höheren Niveau als das Berufsbefähigungszeugnis. Folglich stellt sich zu Recht die Frage nach der Rolle, die die Ausbildung zu dem wichtigen Zeitpunkt der Ersteingliederung spielt. Als Teil der Arbeiten über die Arbeitslosigkeit der Jugendlichen mit geringer Schulbildung, die einen Berufsabschluss vorbereitet haben, wird in diesem Artikel die Entwicklung der Eingliederung in den 1990er Jahren der jungen Männer analysiert, die aus dem Schulsystem ausschieden, nachdem sie in einem Berufsgymnasium oder bei einer Lehre ein Berufsbefähigungszeugnis oder einen Berufsfachschulabschluss vorbereitet hatten. Eine erste Analyse zeigt, dass die Lehrlingsausbildung am häufigsten von den Jugendlichen gewählt wird, deren Schulausbildung chaotisch verlief und die sich auf die Industrieberufe zu spezialisieren wünschen. Unabhängig von der gewählten Ausbildung ist der Erwerb eines Diploms nach wie vor für die Ersteingliederung sehr entscheidend; denn er erhöht die Wahrscheinlichkeit eines sofortigen Zugangs zur Beschäftigung und verkürzt die Dauer der Arbeitslosigkeit. Zudem stellt die Lehrlingsausbildung auf dem Arbeitsmarkt einen Pluspunkt dar, sei es im Hinblick auf den sofortigen Zugang zur Beschäftigung oder bei der Überwindung der Arbeitslosigkeit. Die Ausbildung am Arbeitsplatz, das heißt die Vermittlung von Wissen an den Lehrling durch seinen Lehrherrn wird somit aufgewertet. Die Konjunkturerholung Ende der 1990er Jahre, die mit einer Verbesserung des Images der Lehrlingsausbildung einherging, verstärkte diesen Effekt zusätzlich. Die Untersuchung der soziodemographischen Faktoren macht deutlich, dass die Eingliederung der Jugendlichen •in geringerem Maße •auch vom familiären Kontext abhängen kann.
Access to a first job in the 1990s: the case of apprentices and secondary school pupils
The December 1993 five-year law marks the start of a quantitative change in apprenticeships with a sharp rise in numbers and a structural change with the spread of qualifications from higher education qualifications to the occupational proficiency certificate (CAP). It is therefore worth looking into the role of the training sector in first-time professional integration around this central date. This paper forms part of the work on youth unemployment among those with a low education level who have studied for a vocational qualification. It sets out to measure the 1990s growth in the integration of young men who left the education system after studying for an occupational proficiency certificate or vocational certificate (BEP) level qualification in a vocational secondary school or apprenticeship. A preliminary analysis shows that apprenticeship is the training sector the most often chosen by young people with a chaotic school career who wish to specialise in the industrial trades. Gaining the qualification in question, regardless of the type of training chosen, remains a strong determinant in first-time professional integration: it increases the probability of immediately finding a job on leaving the system and reduces the length of unemployment. Moreover, apprenticeships are an asset on the labour market in terms of both immediate access to employment and leaving unemployment. On-the-job training, i. e. know-how passed onto the apprentice by his apprenticeship tutor, is hence optimised. These effects were accentuated by the economic upturn in the late 1990s and the improved image of apprenticeships. A study of sociodemographic factors shows that the professional integration of young people can depend, to a lesser extent, on family background.

L’accès au premier emploi au cours des années 1990: le cas des apprentis et des lycéens
La loi quinquennale de décembre 1993 marque le début d’une mutation de l’apprentissage à la fois quantitative avec une forte augmentation des effectifs et structurelle avec une banalisation des diplômes de niveau supérieur au CAP. Il est donc légitime de s’interroger sur le rôle de la filière de formation dans la primo-insertion autour de cette date charnière. Cet article, qui s’inscrit dans l’ensemble des travaux sur le chômage des jeunes de bas niveau scolaire ayant préparé un diplôme professionnel, se propose de mesurer l’évolution de l’insertion, au cours des années 1990, des jeunes hommes ayant quitté le système éducatif après avoir préparé, dans un lycée professionnel ou par apprentissage, un diplôme de niveau CAP ou BEP. Une première analyse montre que l’apprentissage est la filière de formation la plus souvent choisie par des jeunes qui ont un parcours scolaire chaotique et souhaitent se spécialiser dans les métiers de l’industrie. La réussite au diplôme, quel que soit le mode de formation choisi, reste un fort déterminant de la primoinsertion: elle augmente la probabilité de sortie immédiate vers l’emploi et réduit la durée de chômage. De plus, la formation par apprentissage est un atout sur le marché du travail, aussi bien en termes d’accès immédiat à l’emploi qu’en termes de sortie du chômage. La formation «sur le tas», c’est-à-dire le savoirfaire donné à l’apprenti par son maître d’apprentissage, est ainsi valorisée. L’embellie économique de la fin des années 1990, accompagnée d’une amélioration de l’image véhiculée par la formation par apprentissage, ne fait qu’accentuer ces effets. L’étude des facteurs sociodémographiques montre que, dans une moindre mesure, l’insertion des jeunes peut dépendre du contexte familial.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2004
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Langue Français

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EMPLOI
L’accès au premier emploi au cours des années 1990 : le cas des apprentis et des lycéens Liliane Bonnal, David Clément et Sylvie Mendes *
La loi quinquennale de décembre 1993 marque le début d’une mutation de l’apprentissage à la fois quantitative avec une forte augmentation des effectifs et structurelle avec une banalisation des diplômes de niveau supérieur au CAP. Il est donc légitime de s’interroger sur le rôle de la filière de formation dans la primo-insertion autour de cette date charnière. Cet article, qui s’inscrit dans l’ensemble des travaux sur le chômage des jeunes de bas niveau scolaire ayant préparé un diplôme professionnel, se propose de mesurer l’évolution de l’insertion, au cours des années 1990, des jeunes hommes ayant quitté le système éducatif après avoir préparé, dans un lycée professionnel ou par apprentissage, un diplôme de niveau CAP ou BEP. Une première analyse montre que l’apprentissage est la filière de formation la plus souvent choisie par des jeunes qui ont un parcours scolaire chaotique et souhaitent se spécialiser dans les métiers de l’industrie. La réussite au diplôme, quel que soit le mode de formation choisi, reste un fort déterminant de la primo-insertion : elle augmente la probabilité de sortie immédiate vers l’emploi et réduit la durée de chômage. De plus, la formation par apprentissage est un atout sur le marché du travail, aussi bien en termes d’accès immédiat à l’emploi qu’en termes de sortie du chômage. La formation « sur le tas », c’est-à-dire le savoir-faire donné à l’apprenti par son maître d’appren-tissage, est ainsi valorisée. L’embellie économique de la fin des années 1990, accompagnée d’une amélioration de l’image véhiculée par la formation par apprentissage, ne fait qu’accentuer ces effets. L’étude des facteurs sociodémographiques montre que, dans une moindre mesure, l’insertion des jeunes peut dépendre du contexte familial.
*  Liliane Bonnal est membre du Gremaq à l’Université de Toulouse-I. David Clément et Sylvie Mendes étaient, au moment de la rédaction de cet article, membres du LEO-Céreq à l’Université d’Orléans, Faculté de Droit, Économie et Gestion. Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d’article.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 378-379, 2004
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