L'activité commerciale en 1977 : croissance ralentie - article ; n°1 ; vol.98, pg 73-80

Guy Stehlé, Jean Albert

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Economie et statistique - Année 1978 - Volume 98 - Numéro 1 - Pages 73-80
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié le: 01 janvier 1978
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Extrait

Monsieur Jean Albert
Monsieur Guy Stehle
L'activité commerciale en 1977 : croissance ralentie
In: Economie et statistique, N°98, Mars 1978. pp. 73-80.
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Albert Jean, Stehle Guy. L'activité commerciale en 1977 : croissance ralentie. In: Economie et statistique, N°98, Mars 1978. pp.
73-80.
doi : 10.3406/estat.1978.3081
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1978_num_98_1_3081COMPTES
L'activité commerciale
en 1 9 7 7 : croissance ralentie
par Jean Albert et Guy Stehle*
Premier bilan de la situation du commerce en France en 1977 : dans l'e merce de détail alimentaire et non
nsemble l'activité a été un peu plus lente et moins régulière qu'en 1976. Les alimentaire), ainsi que la détermination
commerçants s'attendaient à mieux, si l'on en juge par le niveau de leurs des chiffres d'affaires et des parts de
approvisionnements à la fin de 1976 et leurs stocks trop élevés tout au long marchés des différents modes d'ex
de l'année. Cependant, leur situation financière ne leur apparaît pas plus ploitation dans le commerce de détail.
défavorable qu'en 1976, et le nombre de créations de fonds de commerce
reste supérieur à celui des disparitions.
Les résultats définitifs sur l'activité commerciale en 1977 seront présentés
Activité soutenue à la Commission des comptes commerciaux de la Nation au printemps.
dans le commerce de gros
Dans l'ensemble, le commerce de
gros a bénéficié en 1977 d'une progres
sion assez soutenue de son activité à
partir du haut niveau atteint à la fin de
L'activité en termes réels de l'e soit impossible à l'heure actuelle d'en 1976, et cela malgré une pause, voire
donner une mesure quantitative, les nsemble des secteurs commerciaux (me une légère réduction en début d'année.
surée par l'indicateur trimestriel de la indicateurs tirés des réponses à l'en
valeur ajoutée de la branche « com quête sur les attitudes et les intentions
d'achats des particuliers sur leur merce ») s'est accrue en 1977 d'environ
* Jean Albert et Guy Stehle appar2 % seulement contre 4,2 % en 1976, situation financière, restent dans l'e
tiennent au Service des activités tertiaires et 3 % en moyenne sur la période 1973- nsemble très stables et voisins des
de l'INSEE. 1976. Les commerçants qui avaient niveaux atteints en 1975 et 1976
1. Ainsi la connaissance de la populbénéficié d'une progression continue (graphique II). ation active s* arrête au premier semestre de leur volume d'affaires depuis le Telles sont les grandes lignes de ce et la mesure de l'évolution annuelle prodébut de 1975 s'attendaient pour 1977 que permet d'avancer l'information posée dans cet article n'est qu'une prédisponible au début de 1978 sur l'évoà mieux si l'on en juge par leurs vision raisonnée. Il en va de même pour
approvisionnements élevés à la fin de lution et la situation du commerce en l'évolution du nombre d'établissements
1976. Aussi les stocks ont-ils été, France en 1977. Les lacunes restent commerciaux sauf en ce gui concerne les
importantes 1t et l'on ne prétend pas magasins de grande surface et les défailtout au long de l'année 1977, jugés
lances d'entreprises pour lesquels on disdonner ici un bilan aussi complet que trop lourds. Plus lente, l'activité pose de la totalité des informations. s'est révélée également moins régul celui qui sera soumis à la Commission
Par ailleurs, on ne trouvera évidemment des comptes commerciaux de la Nation ière : en augmentation au premier pas d'estimation des principales grandeurs trimestre, elle a diminué assez nett au printemps. On mettra donc plus comptables — marges brutes, frais de perement au second, a repris vivement au particulièrement l'accent sur ce qui, sonnel, résultats d'exploitation — qui troisième pour rester en progression à l'heure actuelle, peut être considéré seules permettraient déporter un jugement
modérée au dernier (graphique I). comme quasi-définitif, à savoir la définitif sur ce qu'a été l'exercice 1977
Toutefois, en ce qui concerne les conjoncture 1977 dans les principaux pour les entreprises et les hommes du
secteurs (commerce de gros, commerce. revenus des commerçants, bien qu'il
73 •
Graphique I
Évolution trimestrielle de la valeur ajoutée du commerce
de 1973 à 1977
En milliards de Francs
55
une analyse Pour
plus complète 50 de l'activité des entreprises
Valeurs aux prix courants 45
\
Entreprises 40
non financières
1967-1973 35
30
en termes d'entreprises de comptabilité
30
25
Valeurs aux prix de 1963
...•••••'** F 25 Ce volume complète les publica
tions des comptes des entreprises
dans le cadre des « Comptes i
ntermédiaires » (E.45 et E.49) ou 20 1973 1974 1975 1976 1977 dans celui des comptes par sec
teurs d'activité de la comptabilité Données corrigées des variations saisonnières. nationale (C.36).
Source : INSEE-comptes trimestriels.
En effet, il présente sur l'ensem
ble des entreprises non financièr
es, à l'exclusion des entreprises Le volume des ventes a progressé Conséquences paradoxales agricoles et des grandes entrepri vivement de mars à juin et, malgré un ses nationales, des comptes util de la hausse ralentissement, il n'a pas cessé d'augisant des cadres voisins de ceux
des comptes intermédiaires mais menter ensuite. des produits alimentaires sur un champ plus complet et une Toutefois, selon les secteurs, on note période plus longue. des évolutions un peu différentes. Dans
Au stade du détail, deux traits les commerces de gros de produits Ces données permettent ainsi
d'analyser l'activité des entrepri dominent la conjoncture de 1977 : le alimentaires l'activité est restée bonne :
ses à travers leurs comptes, que ralentissement des revenus distribués, tout au plus y a-t-il eu un tassement ce soit dans le temps ou selon les du pouvoir d'achat et de la consommaten début d'année suivi d'une reprise secteurs d'activité, et de compar ion, et la hausse particulièrement en mai-juin. Les ventes de biens de er des résultats individuels d'en
treprises à des données statist forte des prix des produits alimentconsommation non alimentaires ont
iques : rentabilité, partage de la subi un recul au premier trimestre, aires, qui atteint 12,1 % pour les valeur ajoutée, etc. produits distribués par le commerce puis sont restées en progression lente
(graphique III). ensuite. C'est au contraire une reprise
vive et durable qui, pour le com Le ralentissement de la consommatmerce de gros des biens d'équipement, Les « COLLECTIONS DE L'IN- ion a dépassé celui du revenu distribué SEE », série £ « Entreprises », et notamment pour le matériel agri du fait d'un alourdissement de la n°50 cole, a fait suite au fléchissement obserUn volume broché - format pression fiscale qui est venu diminuer vé au début de l'année. Quant au 21x29,7 - 132 pages - Prix: les ressources disponibles durant le commerce de gros des produits inte27 F. premier semestre. Ceci est dû égalermédiaires (matières premières et pro ment, moins à un accroissement de duits semi-finis), il est resté peu actif l'épargne, dont on ne voit pas de et en retrait par rapport à l'année pré signe, qu'à un recours moindre que cédente; une certaine amélioration est dans les années passées au crédit, apparue cependant en fin d'année. EN VENTE : crédit à la consommation ou prêts Les stocks du commerce de gros ont, Dans les Observatoires économi bancaires personnels, les conditions ques régionaux de l'INSEE et durant toute l'année, été considérés d'accès étant devenues moins aisées chez les libraires spécialisés. comme anormalement élevés mais leur et plus onéreuses. poids n'a pas entraîné une augmentat
SP 683 ion vraiment sensible des difficultés La très forte augmentation des prix
de trésorerie, malgré une réserve des produits alimentaires a eu deux
effets qu'il convient de souligner. progressive des banques.
74 .
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IIGraphique D'une part, elle a suffi à compenser
l'influence modératrice exercée sur la Opinion des ménages de commerçants et artisans hausse d'ensemble par le ralentissement sur leur situation financière * des prix des produits manufacturés
et des