La croissance française à l horizon de 1992 : des besoins d investissement encore importants à financer - article ; n°1 ; vol.227, pg 13-30
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La croissance française à l'horizon de 1992 : des besoins d'investissement encore importants à financer - article ; n°1 ; vol.227, pg 13-30

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Economie et statistique - Année 1989 - Volume 227 - Numéro 1 - Pages 13-30
El crecimiento de la economía francesa en el horizonte de 1992 : Subsisten aún necesidades importantes de inversión para financiar - Según las proyecciones llevadas a cabo en el marco de la preparación del X Plan, el ritmo medio de expansion de la economía francesa sería del orden de un 3% desde ahora hasta 1992, es decir un ritmo similar al de sus principales socios. Dicho ritmo permitiria un incremento del empleo levemente superior al de los recursos de la mano de obra. Sin embargo, los diversos componentes de la oferta y la demanda no crecerían en forma paralela. En efecto, la economía francesa sufre aún las consecuencias de un crecimiento desequilibrado luego de los dos choques petroleros. Así, de 1979 a 1987, el crecimiento medio del producto interior bruto (1,6 por año cubrió una progresión mucho más importante del consumo de los hogares (2,1 %). Este movimiento se invirtió desde 1985, pero el capital productivo no volvió a encontrar, por lo menos en el sector industrial, un crecimiento comparable al de la producción. Por consiguiente, el crecimiento de la formación bruta de capital fijo debería continuar a un ritmo mucho más acelerado que el del consumo de los hogares : la inversion de las empresas, en particular, evolucionaría a un ritmo correspondiente al doble del de la economía francesa.
En el horizonte de 1992, las necesidades de inversión productiva seguirán siendo elevadas. Ocurrirá lo mismo, pero en una proporción inferior, con las inversiones colectivas y con las del sector de la vivienda. El ahorro nacional y el flujo de capitales provenientes del exterior harán factible su financiamiento. Este ultimo tipo de financiamiento podría facilitarse por la liberación de movimientos de capitales y por la creación, dentro de un cierto plazo, de la Union Económica Monetaria. No obstante, en las proyecciones que se vinculan con el X Plan, se excluyó, a priori, el recurso a los financiamientos netos externos : la tasa de ahorro nacional creceria en alrededor de 1 ,5 puntos desde ahora hasta 1992, mientras que la misma registró una disminución de aproximadamente 8 puntos entre 1974 y 1987. En un contexto de inflación y de crecimiento estabilizados, la deformación del reparto de la renta nacional en favor de las empresas contribuiría a este cambio en la tendencia : la proporción del ingreso correspondiente a las empresas aumentaría en 0,4 puntos entre 1988 y 1992, ritmo este, sin embargo, inferior al que se registrara entre 1982 y 1987. Si el reparto del ingreso nacional entre los diversos agentes se estabilizara, el financiamiento de las necesidades de inversion sería facilitado por una política de aliento al ahorro en los hogares y por el control de los gastos de consumo en la administración pública.
Forecasts for French Economic Growth in 1992: Considerable investment needs are still to be expected. - According to the forecasts made for the setting up of the Tenth Plan, the everage growth rate of the French economy could be about 3 % a year by 1992, that is to say, it would be close to that of France's main partners. It would engender an increase in employment which would be slightly higher then to labor supply.
However, the various components of supply and demand would be far from rising in a comparable fashion. Following the two oil crises, the French economy is still suffering from unbalanced growth. Thus, from 1979 to 1987 growth of the gross domestic product (1 ,6% a year) was due more to an increase in the consumption of households (2,1%) than to the gross formation of fixed capital (0,3% a year). This trend has reversed itself since 1985, but the productive capital, at least in industry, has not reached a growth rate that is equivalent to the growth rate of production. As a consequence, in the years to come, the growth of the gross formation of fixed capital should remain much faster than that of the consumption of households : in particular, the sums firms invest could grow twice as fast as the French economy.
In 1992, the investment needs for production will remain high. This will also be the case, but to a lesser extent, for investments in public equipment and housing. By definition, they will be financed by national savings and by a foreign capital flow. The latter type of financing could be made easier by freeing the circulation of capital and by the eventual creation of the Economic Monetary Union. However, in the forecasts linked to the Tenth Plan, the posibility of using considerable net foreign financing was a priori excluded: the national savings rate will rise by 1.5 point by 1992, whereas it dropped 8 points between 1974 and 1987. Within an economic context of stabilized growth and inflation, the changes in the ways in which national income is redistributed to firms would contribute to this reversal of the trend. The share of this income earmarked for firms should increase by 0.4 point a year between 1988 and 1992, a growth rate which, however, is half as high as that observed between 1982 and 1987. If the distribution of the national income between agents were to stabilize, the financing of investment needs would be made easier by a policy which would encourage households to save, and by controlling the expenditures for civil service competition.
Selon les projections réalisées dans le cadre de la préparation du Xeme Plan, le rythme moyen d'expansion de l'économie française serait de l'ordre de 3 % l'an d'ici 1992, soit un rythme proche de celui de ses principaux partenaires. Il permettrait un accroissement de l'emploi légèrement supérieur à celui des ressources en main-d'œuvre.
Mais les diverses composantes de la demande et de l'offre seraient loin de croître parallèlement. En effet, l'économie française subit encore les effets d'une croissance déséquilibrée à la suite des deux chocs pétroliers. Ainsi, de 1979 à 1987 la croissance moyenne du produit intérieur brut (1 ,6 % l'an) recouvre une progression beaucoup plus forte de la consommation des ménages (2,1 %) que de la formation brute de capital fixe (0,3 %). Ce mouvement s'est inversé depuis 1985, mais le capital productif n'a pas retrouvé, au moins dans l'industrie, une croissance comparable à la production. Aussi, la croissance de la formation brute de capital fixe devrait-elle rester au cours des prochaines années beaucoup plus rapide que celle de la consommation des ménages : en particulier, l'investissement des entreprises évoluerait à un rythme double de celui de l'économie française.
A l'horizon de 1992, les besoins d'investissement productif resteront élevés ; il en sera de même, dans une moindre mesure, pour les investissements collectifs et en logements. Par définition, leur financement sera assuré par l'épargne nationale et par des flux de capitaux extérieurs. Ce dernier type de financement pourrait être facilité par la libération des mouvements de capitaux et par la création à terme de l'Union Economique Monétaire. Cependant, dans les projections associées au Xème Plan, le recours à des financements extérieurs nets importants a été a priori exclu : le taux d'épargne national remonte d'environ 1 ,5 point d'ici 1992, alors qu'il a diminué de près de 8 points entre 1974 et 1987. Dans un contexte de croissance et d'inflation stabilisées, la déformation du partage du revenu national en faveur des entreprises contribuerait à cette inversion de tendance : la part de ce revenu affectée aux entreprises augmenterait de 0,4 point par an entre 1988 et 1992, rythme cependant inférieur de moitié à celui observé entre 1982 et 1987. Si la répartition du revenu national entre agents se stabilisait, le financement des besoins d'investissement serait facilité par une politique d'encouragement de l'épargne des ménages, et par la maîtrise des dépenses de consommation des administrations.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madame Laurence Bloch
La croissance française à l'horizon de 1992 : des besoins
d'investissement encore importants à financer
In: Economie et statistique, N°227, Décembre 1989. pp. 13-30.
Citer ce document / Cite this document :
Bloch Laurence. La croissance française à l'horizon de 1992 : des besoins d'investissement encore importants à financer. In:
Economie et statistique, N°227, Décembre 1989. pp. 13-30.
doi : 10.3406/estat.1989.5396
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1989_num_227_1_5396Resumen
El crecimiento de la economía francesa en el horizonte de 1992 : Subsisten aún necesidades
importantes de inversión para financiar - Según las proyecciones llevadas a cabo en el marco de la
preparación del X Plan, el ritmo medio de expansion de la economía francesa sería del orden de un 3%
desde ahora hasta 1992, es decir un ritmo similar al de sus principales socios. Dicho ritmo permitiria un
incremento del empleo levemente superior al de los recursos de la mano de obra. Sin embargo, los
diversos componentes de la oferta y la demanda no crecerían en forma paralela. En efecto, la
economía francesa sufre aún las consecuencias de un crecimiento desequilibrado luego de los dos
choques petroleros. Así, de 1979 a 1987, el crecimiento medio del producto interior bruto (1,6 por año
cubrió una progresión mucho más importante del consumo de los hogares (2,1 %). Este movimiento se
invirtió desde 1985, pero el capital productivo no volvió a encontrar, por lo menos en el sector industrial,
un crecimiento comparable al de la producción. Por consiguiente, el crecimiento de la formación bruta
de capital fijo debería continuar a un ritmo mucho más acelerado que el del consumo de los hogares :
la inversion de las empresas, en particular, evolucionaría a un ritmo correspondiente al doble del de la
economía francesa.
En el horizonte de 1992, las necesidades de inversión productiva seguirán siendo elevadas. Ocurrirá lo
mismo, pero en una proporción inferior, con las inversiones colectivas y con las del sector de la
vivienda. El ahorro nacional y el flujo de capitales provenientes del exterior harán factible su
financiamiento. Este ultimo tipo de financiamiento podría facilitarse por la liberación de movimientos de
capitales y por la creación, dentro de un cierto plazo, de la Union Económica Monetaria. No obstante,
en las proyecciones que se vinculan con el X Plan, se excluyó, a priori, el recurso a los financiamientos
netos externos : la tasa de ahorro nacional creceria en alrededor de 1 ,5 puntos desde ahora hasta
1992, mientras que la misma registró una disminución de aproximadamente 8 puntos entre 1974 y
1987. En un contexto de inflación y de crecimiento estabilizados, la deformación del reparto de la renta
nacional en favor de las empresas contribuiría a este cambio en la tendencia : la proporción del ingreso
correspondiente a las aumentaría en 0,4 puntos entre 1988 y 1992, ritmo este, sin embargo,
inferior al que se registrara entre 1982 y 1987. Si el reparto del ingreso nacional entre los diversos
agentes se estabilizara, el financiamiento de las necesidades de inversion sería facilitado por una
política de aliento al ahorro en los hogares y por el control de los gastos de consumo en la
administración pública.
Abstract
Forecasts for French Economic Growth in 1992: Considerable investment needs are still to be
expected. - According to the forecasts made for the setting up of the Tenth Plan, the everage growth
rate of the French economy could be about 3 % a year by 1992, that is to say, it would be close to that
of France's main partners. It would engender an increase in employment which would be slightly higher
then to labor supply.
However, the various components of supply and demand would be far from rising in a comparable
fashion. Following the two oil crises, the French economy is still suffering from unbalanced growth.
Thus, from 1979 to 1987 growth of the gross domestic product (1 ,6% a year) was due more to an
increase in the consumption of households (2,1%) than to the gross formation of fixed capital (0,3% a
year). This trend has reversed itself since 1985, but the productive capital, at least in industry, has not
reached a growth rate that is equivalent to the growth rate of production. As a consequence, in the
years to come, the growth of the gross formation of fixed capital should remain much faster than that of
the consumption of households : in particular, the sums firms invest could grow twice as fast as the
French economy.
In 1992, the investment needs for production will remain high. This will also be the case, but to a lesser
extent, for investments in public equipment and housing. By definition, they will be financed by national
savings and by a foreign capital flow. The latter type of financing could be made easier by freeing the
circulation of capital and by the eventual creation of the Economic Monetary Union. However, in the
forecasts linked to the Tenth Plan, the posibility of using considerable net foreign financing was a priori
excluded: the national savings rate will rise by 1.5 point by 1992, whereas it dropped 8 points between
1974 and 1987. Within an economic context of stabilized growth and inflation, the changes in the ways
in which national income is redistributed to firms would contribute to this reversal of the trend. The shareof this income earmarked for firms should increase by 0.4 point a year between 1988 and 1992, a
growth rate which, however, is half as high as that observed between 1982 and 1987. If the distribution
of the national income between agents were to stabilize, the financing of investment needs would be
made easier by a policy which would encourage households to save, and by controlling the
expenditures for civil service competition.
Résumé
Selon les projections réalisées dans le cadre de la préparation du Xeme Plan, le rythme moyen
d'expansion de l'économie française serait de l'ordre de 3 % l'an d'ici 1992, soit un rythme proche de
celui de ses principaux partenaires. Il permettrait un accroissement de l'emploi légèrement supérieur à
celui des ressources en main-d'œuvre.
Mais les diverses composantes de la demande et de l'offre seraient loin de croître parallèlement. En
effet, l'économie française subit encore les effets d'une croissance déséquilibrée à la suite des deux
chocs pétroliers. Ainsi, de 1979 à 1987 la croissance moyenne du produit intérieur brut (1 ,6 % l'an)
recouvre une progression beaucoup plus forte de la consommation des ménages (2,1 %) que de la
formation brute de capital fixe (0,3 %). Ce mouvement s'est inversé depuis 1985, mais le capital
productif n'a pas retrouvé, au moins dans l'industrie, une croissance comparable à la production. Aussi,
la croissance de la formation brute de capital fixe devrait-elle rester au cours des prochaines années
beaucoup plus rapide que celle de la consommation des ménages : en particulier, l'investissement des
entreprises évoluerait à un rythme double de celui de l'économie française.
A l'horizon de 1992, les besoins d'investissement productif resteront élevés ; il en sera de même, dans
une moindre mesure, pour les investissements collectifs et en logements. Par définition, leur
financement sera assuré par l'épargne nationale et par des flux de capitaux extérieurs. Ce dernier type
de financement pourrait être facilité par la libération des mouvements de capitaux et par la création à
terme de l'Union Economique Monétaire. Cependant, dans les projections associées au Xème Plan, le
recours à des financements extérieurs nets importants a été a priori exclu : le taux d'épargne national
remonte d'environ 1 ,5 point d'ici 1992, alors qu'il a diminué de près de 8 points entre 1974 et 1987.
Dans un contexte de croissance et d'inflation stabilisées, la déformation du partage du revenu national
en faveur des entreprises contribuerait à cette inversion de tendance : la part de ce revenu affectée aux
entreprises augmenterait de 0,4 point par an entre 1988 et 1992, rythme cependant inférieur de moitié à
celui observé entre 1982 et 1987. Si la répartition du revenu national entre agents se stabilisait, le
financement des besoins d'investissement serait facilité par une politique d'encouragement de l'épargne
des ménages, et par la maîtrise des dépenses de consommation des administrations.PROJECTIONS
La croissance française
à l'horizon de 1992 :
des besoins d'investissement
encore importants à financer
Selon les projections réalisées dans le cadre de la préparation du Xème Plan, le Laurence Bloch*
rythme moyen d'expansion de l'économie française serait de l'ordre de 3 % Van
d'ici 1992, soit un rythme proche de celui de

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