Le dry-farming et ses applications dans l Afrique du Nord - article ; n°114 ; vol.20, pg 411-430
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Description

Annales de Géographie - Année 1911 - Volume 20 - Numéro 114 - Pages 411-430
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 56
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Augustin Bernard
Le dry-farming et ses applications dans l'Afrique du Nord
In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°114. pp. 411-430.
Citer ce document / Cite this document :
Bernard Augustin. Le dry-farming et ses applications dans l'Afrique du Nord. In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°114. pp.
411-430.
doi : 10.3406/geo.1911.3660
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1911_num_20_114_3660411
LE DRY-FARMING
ET SES APPLICATIONS DANS AFRIQUE DU NORD
Les régions arides ou semi-arides occupent la surface du globe
une énorme étendue Si on considère comme telles les contrées où
il tombe moins de o0 cm de pluie annuelle on peut estimer elles
couvrent les trois cinquièmes des terres émergées1
irrigation permis et permettra de mettre en valeur une partie
de cette immense surface2 Il est pas facile de faire le calcul exact
des surfaces irriguées ou irrigables car on est obligé de laisser de
côté des millions de petites irrigations et notamment toutes les
rizières de Asie Orientale On peut dire il yâ environ 43 millions
et demi hectares irrigués aux Indes anglaises millions aux tats-
Unis millions et demi en Egypte 100 000 en Espagne 20 000 en
Algérie-Tunisie 120000 en Australie Les grands travaux en cours en
Egypte et en Mésopotamie ajouteront après Sir Wilicocks
2800000 ha irrigués et dans Afrique Australe après Sir
Wilicocks également 1200000 ha environ seraient irrigables En
Tunisie de vastes surfaces pourraient être gagnées de cette manière
dans la seule plaine de Kairouan Mais la quantité eau disponible
aussi bien que le prix de revient imposent nécessairement une limite
et même en supposant irriguées toutes les terres irrigables ce est
jamais une faible partie des régions arides un dixième tout au
plus qui serait ainsi appropriée la culture culture oasis et de
jardins ailleurs incomparablement productive
Il est une autre manière moins sûre évidemment que irrigation
mais moins coûteuse et plus fréquemment applicable de mettre en
culture les terres des régions arides est utiliser le plus complète
ment possible eau des précipitations atmosphériques de réduire au
minimum les pertes eau par evaporation et même si la chose est
possible de faire profiter une récolte de eau tombée pendant deux
années consécutives ensemble des méthodes spéciales destinées
Voir les cartes de HANN Atlas der Meteorologie Gotha 1887) pl xi
de BARTHOLOMEW Atlas of Meteorology Westminster 1899) pl 19 de SUPAN
Petermanns Mitteilungen Ergzh 124 1898 pl reproduite dans EMM DE MAR
TONNE Traité de Géographie physique Paris 1909; fig 70 173 de JEAN
BR NHES La géographie humaine Paris 1910) 11 88 dans la légende il
faut lire cm. au lieu de mm.)
JEAN BR NHES irrigation dans la Péninsule ibérique et dans Afrique du
Nord Paris 1902 demeure ouvrage fondamental) ID. irrigation en Egypte
depuis achèvement du réservoir Assouan 1902 La Géographie Xî 1905 161-
184 voir notamment les notes bibliographiques infrapaginales) 41-2 OGRAPHIE GIONALE
atteindre ce but est désignée souste nom de dry-farming quia désor
mais acquis droit de cité dans la science et dans la littérature1
Le dri/-far min littéralement culture sèche peut donc être
défini la culture sans irrigation dans les régions arides ou semi-
arides il oppose au wet-farming ou culture irriguée Le moty
comme on remarqué2 est assez peu clair car aride est une
expression toute relative et irrigation est souvent employée dans
des régions humides Les principes et les pratiques de agriculture
rationnelle sont ailleurs sensiblement les mêmes dans tous les
pays et il agit ici plutôt une adaptation de ces principes et de
ces pratiques des conditions spéciales que un système agricole
nouveau Cependant comme le terme de dry-farming ne pourrait
guère être remplacé que par une périphrase il est préférable de conti
nuer en servir malgré son imprécision
Il convient abord indiquer sans insister ailleurs ici sur le
côté technique en quoi consiste le dry-farming
On donnera une idée assez exacte de celte méthode en disant
que toute la série des opérations culturales pour objectif de sup
pléer insuffisance des pluies Dans les pays humides le problème
fondamental est la conservation de la fertilité du sol dans les
régions arides est la de humidité Le dry-farming
La bibliographie du dry-farming est déjà fort abondante Nous nous sommes
surtout servi de WIDTSOE Dry-farming System of Agriculture for Countries-
under Low Rainfall New York 191 xxiii 445 p.) qui donne un résumé très
clair de la question indications bibliographiques 417-424 Une traduction fran
aise de ce volume par -M11 A.-M BERNARD est soos presse Librairie Agricole de
la Maison Rustique On consultera aussi les publications du BUREAU OF PLANT
INDUSTRY DEPARTMENT OF AGRICULTURE notamment les Bulletins CARL
SCOFIELD Dry-farming in the Great Basin ï) 30 Dry-land Agriculture
1908) 188 LYMAN BRIGGS et BELX Dry-farming in relation to rainfall and
evaporation 1910) ainsi que du BUREAU OF SOILS et les comptes rendus des
Congrès du WILLIAM MACDONALD Dry-farming its principles and
practice New York 1909 SMYTHE The Conquest of Arid America
New York 1910 Citons encore LEPLAE La culture des terres arides Dry-
Farming Bull agricole du Congo belge publié par la DIRECTION NJ RALE DE
AGRICULTURE Bruxelles no dec 1910 168-178) ROGER MARES Une-
méthode scientifique de culture du sol dans les régions semi-arides Bull de Of
fice du Gouvernement général de Algérie Année 19-10 supplément 12 Io.
Méthode de culture du blé en pays secs ibid.) ID. Le dry-farming et expé
rimentation Conférence faite Constantine le 20 juin 1911 ibid. Année 1911
Supplément no 13) ID. application du dry-farming en Hongrie ibid Supplé
ment no 16) Cousïou Le dry-farming en Algérie-Tunisie Journal Agricul
ture pratique 1911 716 7u0 LE.IEAUX Les forces productives de Algérie
et la théorie du dry-farming Bull Réunion tudes algériennes 1911 ï-267)
GOUVERNEMENT RAL DE ALG RIE GATIONS FINANCI RES Session de Mai
1911 Assemblée plénière 290 et suiv
WIDTSOE ouvr cité SCOFIELO mém cité note LE DRY-FARMING DANS AFRIQUE Dû NORD 113
utilise tous les faits acquis la science agricole alin de mieux em
ployer une quantité eau limitée
Dans presque tous les pays secs on adopté assolement biennal
sur jachère cultivée la terre est labourée et travaillée nombre de fois
pendant année de jachère elle est ensuite ensemencée et porte une
récolte la deuxième année Or on peut arriver organiser les travaux
<le jachère de manière conserver dans le sol humidité de la pre
mière saison pluvieuse pour elle vienne ajouter celle de la
saison de pluies suivante et que larécolte puisse ainsi profiter une
CIuantité eau bien plus forte théoriquement deux fois plus consi
dérable que celle qui tombe en une année
est un fait élémentaire de physiologie végétale que la quantité
eau nécessaire aux plantes pour produire un certain poids de ma
tière sèche est empruntée au sol pour les racines Pour produire
12 qx de grain et 2i qx de paille une récolte de blé ou avoine
transpire 750 eau Puisée dans la terre où les racines absorbent
cette eau traverse la tige puis les feuilles et retourne dans atmo
sphère1 La récolte absorbe donc une couche eau de 75 mm
épaisseur Si parvient mettre cette quantité eau sa dispo
sition le problème est résolu Emmagasiner eau dans le sol
retenir ce elle soit utilisée pour les plantes prévenir
évaporation directe choisir les récoltes et les semences qui résis
tent le mieux la sécheresse telles sont les questions qui se posent
On emmagasine eau dans le sol par des labours effectués époque
favorable et la profondeur convenable des quantités eau consi
dérables peuvent être ainsi mises en réserve en cultivant la jachère
et en la maintenant bien nette des mauvaises herbes qui sont les
ennemies du cultivateur des régions sèches plus encore que de celui
des régions humides La quantité eau un sol peut emmagasiner
dépend principalement de la profondeur du sous-sol et de la finesse
dès-particules terreuses le labour profond etla pulvérisation com
plète sont les conditions primordiales On calcule que on peut em-
magasiner en moyenne -10 cm eau pour 30 cm de terre ce qui
pour une profondeur de m. donnerait 60 cm Sans doute cette
limite est rarement atteinte Né

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