Le logement dans l Union européenne : la propriété prend le pas sur la location - article ; n°1 ; vol.343, pg 29-50
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Economie et statistique - Année 2001 - Volume 343 - Numéro 1 - Pages 29-50
Todos los países de la Europa de los Quince tienen suficientes viviendas como para permitirles albergar en un promedio sólo a dos o tres personas bajo un mismo techo. Su esfuerzo de construcción es con todo desigual. En 1999, Irlanda ha construido más de 12 viviendas por cada mil habitantes, Francia más de 5 y Suecia menos de 2. El dinamismo de la construcción parece ir a la par con la recuperación económica de los países menos avanzados, sobre todo los del Sur.
También es muy desigual la proporción de aquellos hogares propietarios de la vivienda principal: ésta varía de un 30 % a un 80 %. Con un 55 % de propietarios en 1999, Francia ocupa un puesto mediano. Históricamente, el hábitat es más bien de alquiler en los países industrializados de Europa del norte, y la propiedad siempre ha ocupado un puesto importante entre los países de Europa del sur. Ahora en casi todos los casos la propiedad supera al alquiler. La progresión más espectacular en los ochenta la ha tenido el Reino Unido. Al mismo tiempo la construcción de viviendas sociales ha bajado en todos los países de la Unión.
Según los países, los hogares dedican entre el 15 y el 30 % de sus gastos de consumo en gastos corrientes de alojamiento (alquileres, energía y cargas), y la inversión en vivienda representa una proporción casi equivalente de la inversión total, pero menos dispersa (entre el 20 y el 25 %). Todos los Estados participan en la financiación de estos gastos, sea mediante unas ayudas directas a la inversión, sea ayudando personalmente a los ocupantes que cobran unos subsidios alojamiento. En todas partes, estas ayudas a la persona superan ahora las ayudas a la construcción.
In sämtlichen Ländern der Europäischen Union gibt es heute eine Anzahl von Wohnungen, in denen im Schnitt lediglich zwei bis drei Personen untergebracht werden können. Unterschiedlich sind in diesen Ländern jedoch die Anstrengungen im Wohnungsbau. 1999 wurden beispielsweise in Irland mehr als zwölf Wohnungen pro 1 000 Einwohner gebaut, während es Frankreich mehr als fünf und in Schweden weniger als zwei waren. Die Dynamik im Wohnungsbau geht -so scheint es -mit dem wirtschaftlichen Aufholprozess der am wenigsten entwickelten Länder, insbesondere im Süden einher.
Der Anteil der Haushalte, die Eigentümer ihres Hauptwohnsitzes sind, weist ebenfalls eine sehr große Streuung auf: sie variiert zwischen 30 % und 80 %. Mit 55% Wohnungseigentümern im Jahre 1999 nimmt Frankreich eine Medianstellung ein. Historisch gesehen waren in den industrialisierten Ländern Nordeuropas vornehmlich Mietwohnungen verbreitet, während das Wohnungseigentum in Südeuropa seit jeher einen zentralen Platz einnimmt. Fast überall hat es die Mietwohnungen mittlerweile verdrängt. Im Vereinigten Königreich verzeichnete es in den 80er Jahren seinen spektakulärsten Anstieg. Gleichzeitig war der Bau von Sozialwohnungen in sämtlichen Ländern der Union rückläufig.
Je nach den Ländern entfallen zwischen 15 % und 30 % der Konsumausgaben der Haushalte auf die laufenden Wohnungsausgaben (Miete, Energie und Nebenkosten). Der Immobilienerwerb macht in etwa den gleichen Anteil an den Gesamtinvestitionen aus, weist aber eine etwas geringere Streuung auf (20 % bis 25 %). Alle Mitgliedstaaten fördern die Finanzierung dieser Ausgaben, sei es über direkte Investitionshilfen oder über die Zahlung einer persönlichen finanziellen Unterstützung in Form von «Wohngeld». In allen Ländern liegen diese persönlichen Hilfen nunmehr über den projektbezogenen Beihilfen.
All the Europe of Fifteen countries now have a number of dwellings that can only house an average of two to three people under the same roof. However, their construction activities are highly uneven. In 1999, Ireland built over 12 dwellings for 1,000 inhabitants. France built over five and Sweden less than two. The buoyancy of construction seems to go hand in hand with the economic catching up of the less advanced countries, especially those in the South.
The proportion of households who own their usual residence is also highly dispersed, varying from 30% to 80%. France is in a median position with 55% of homeowners in 1999. Housing is historically more rented in the North European industrialised countries, whereas ownership has always held an important place in Southern Europe. Yet ownership has now overtaken renting virtually everywhere. Its growth was the most spectacular in the United Kingdom in the 1980s. At the same time, the construction of low-rental public housing dipped in all the EU countries.
Depending on the country, households spend 15% to 30% of their final consumption expenditure on current housing expenses (rent, energy and charges). Housing investment represents a roughly equivalent and slightly less dispersed proportion of total investment at 20% to 25%. All the Member States contribute to financing this expenditure, either in the form of direct investment assistance or by personally helping occupants with housing benefits”. This means-based rent assistance is now surpassing building subsidies everywhere.
Tous les pays de l’Europe des Quinze disposent aujourd’hui d’un nombre de logements relativement important, leur permettant de n’héberger, en moyenne, que deux à trois personnes sous un même toit. Leur effort de construction est cependant très inégal. En 1999, l’Irlande a construit plus de 12 logements pour 1 000 habitants, la France plus de 5 et la Suède moins de 2. Le dynamisme de la construction semble aller de pair avec le rattrapage économique des pays les moins avancés, notamment ceux du Sud. La proportion de ménages propriétaires de leur résidence principale est aussi fortement dispersée: elle varie de 30 % à 80 %. Avec 55 % de propriétaires en 1999, la France occupe une position médiane. Historiquement, l’habitat était plutôt locatif dans les pays industrialisés d’Europe du Nord, alors que la propriété a toujours occupé une place importante en Europe du Sud. Elle a presque partout pris le pas sur la location. C’est au Royaume-Uni que sa progression a été la plus spectaculaire dans les années 80. Dans le même temps, la construction de logements sociaux a reculé dans tous les pays de l’Union. Selon les pays, les ménages consacrent 15 % à 30 % de leurs dépenses de consommation finale aux dépenses courantes de logement (loyers, énergie et charges), et l’investissement en logement représente une part à peu près équivalente de l’investissement total, un peu moins dispersée cependant (20 % à 25 %). Tous les États participent au financement de ces dépenses soit à travers des aides directes à l’investissement, soit en aidant personnellement les occupants qui perçoivent des «allocations logement». Partout ces «aides à la personne» l’emportent désormais sur les «aides à la pierre».
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 30
Langue Français

Extrait

029-050 Louvot 26/07/2001 07:18 Page 29 Alain-PAO 2 pao:PAOENCOURS:Insee eco et stats 343:029-050 Louvot:
LOGEMENT
Le logement dans
l’Union européenne :
la propriété prend le pas
sur la location
Claudie Louvot-Runavot *
Tous les pays de l’Europe des Quinze disposent aujourd’hui d’un nombre de logements
relativement important, leur permettant de n’héberger, en moyenne, que deux à trois
personnes sous un même toit. Leur effort de construction est cependant très inégal. En
1999, l’Irlande a construit plus de 12 logements pour 1 000 habitants, la France plus
de 5 et la Suède moins de 2. Le dynamisme de la construction semble aller de pair avec
le rattrapage économique des pays les moins avancés, notamment ceux du Sud.
La proportion de ménages propriétaires de leur résidence principale est aussi fortement
dispersée : elle varie de 30 % à 80 %. Avec 55 % de propriétaires en 1999, la France
occupe une position médiane. Historiquement, l’habitat était plutôt locatif dans les pays
industrialisés d’Europe du Nord, alors que la propriété a toujours occupé une place
importante en Europe du Sud. Elle a presque partout pris le pas sur la location. C’est
au Royaume-Uni que sa progression a été la plus spectaculaire dans les années 80. Dans
le même temps, la construction de logements sociaux a reculé dans tous les pays
de l’Union.
Selon les pays, les ménages consacrent 15 % à 30 % de leurs dépenses de consom-
mation finale aux dépenses courantes de logement (loyers, énergie et charges), et
l’investissement en logement représente une part à peu près équivalente de l’investis-
sement total, un peu moins dispersée cependant (20 % à 25 %). Tous les États partici-
pent au financement de ces dépenses soit à travers des aides directes à l’investissement,
soit en aidant personnellement les occupants qui perçoivent des « allocations loge-
ment ». Partout ces « aides à la personne » l’emportent désormais sur les « aides à la
pierre ».
* Claudie Louvot-Runavot est rédactrice en chef du rapport sur les comptes de la nation.
Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d’article.
29ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 343, 2001 - 3029-050 Louvot 26/07/2001 07:18 Page 30 Alain-PAO 2 pao:PAOENCOURS:Insee eco et stats 343:029-050 Louvot:
de se référer à la taille moyenne des ménages.’Europe des Quinze dispose aujourd’hui
Elle est, en France et au Royaume-Uni, de Lde 170 millions de logements environ,
2,4 personnes, de 2,2 personnes seulement endont 80 % sont concentrés dans cinq grands
Allemagne et de 2,1 en Suède. Deux pays,pays : l’Allemagne détient 22 % de ce parc
l’Espagne et l’Irlande, dépassent nettement laet la France 16,7 %. Viennent ensuite l’Italie
moyenne européenne avec 3,1 personnes paravec 15,5 % du parc, le Royaume-Uni avec
ménage. En Grèce, où la taille moyenne des14,5 %, puis l’Espagne. Mis à part le Luxem-
ménages est de 2,7 personnes, les logementsbourg assimilable à une grosse agglomération,
sont aussi parmi les plus peuplés d’Europeles autres pays ne comptent que quelques
(cf. tableau 2).millions de logements, le plus « petit » étant
l’Irlande (1,26 million) (1).
De l’effort de reconstruction
Pour la plupart des pays, ce parc paraît rela-
de l’après-guerre…
tivement abondant en regard du nombre
d’habitants : s’il était entièrement habité, un
Les grandes tendances de la construction de
même logement ne serait en moyenne partagé
logements neufs épousent les mouvements
que par deux à trois personnes environ. Plus
des générations mais sont aussi datées par les
précisément, la France compte aujourd’hui
principales étapes de l’histoire sociale, éco-
490 logements pour 1 000 habitants. La densi-
nomique et politique de l’Europe : les deux
té du parc par habitant est du même ordre en
guerres mondiales, la crise économique de
Allemagne de l’Est, en Espagne et en Suède.
l’entre-deux-guerres, le baby boom, les Trente
Elle est moindre au Royaume-Uni et aux
glorieuses et le premier choc pétrolier.
Pays-Bas, avec 420 logements pour 1 000 habi-
tants environ et intermédiaire en l’Allemagne
Au début des années 50, tous les pays souf-de l’Ouest, avec 445 logements. Elle est beau-
fraient, à l’instar de la France, d’une gravecoup plus faible en Irlande avec 324 logements
pénurie de logements. Pendant l’entre-deux-pour 1 000 habitants. Ces taux doivent toute-
guerres la construction était paralysée:fois être interprétés avec prudence. Ils sont en
l’envolée de la Bourse dans les années 20 et leeffet calculés sur la base du nombre total de
blocage des loyers, entré en vigueur dans lalogements existants, indépendamment de
plupart des pays pour protéger les locataires,l’utilisation de ces logements comme résiden-
avaient découragé les bailleurs privés, et d’unece principale ou secondaire et du fait qu’ils
manière générale, la situation économique,peuvent aussi rester temporairement inoccu-
marquée par la crise de 1929, n’était pas favo-pés. La proportion de logements vacants, pour
rable à une reprise de l’investissement privé.autant qu’elle soit connue et comparable d’un
Les pays belligérants, qui subirent en outre depays à l’autre, est très variable. Au début des
nombreuses destructions pendant la Secondeannées 90, elle était estimée à environ 30 % en
Guerre mondiale, étaient dans une situationGrèce, 20 % en Italie, près de 15 % en Espagne,
particulièrement critique, et celle de l’Espagnecontre 7,7 % en France, 3 % en Allemagne et
et de la Grèce fut aggravée par la guerre civile.4 % au Royaume-Uni. La proportion de rési-
dences secondaires est également très disper-
Tous les pays d’Europe durent remédier àsée : en Espagne et en Suède (2), on compte
cette crise quantitative en s’engageant dans unplus de 60 résidences secondaires pour
1 000 habitants, une quarantaine en France ou
au Portugal, alors que cette catégorie de loge-
ment est presque inexistante en Allemagne
1. Les chiffres qui ont permis de procéder à la comparaison euro-
(5 pour 1 000 habitants), aux Pays-Bas et au péenne développée dans cet article proviennent de sources très
diverses. Le fait qu’ils aient, pour la plupart, été rassemblés dansRoyaume-Uni (4 pour 1 000 habitants)
un même gisement de données intitulé «Statistiques euro-
(cf. tableau 1). péennes sur le logement » n’en garantit pas l’homogénéité. Il ne
faudra donc pas s’étonner d’éventuelles divergences avec
d’autres sources. Par ailleurs, ces données se réfèrent, selon les
pays et selon les thèmes, à des dates différentes, lesquelles sontLes logements ont d’abord été construits pour
en général mentionnées. Des précisions sur les sources et sur
servir d’habitations permanentes. Les statis- les définitions figurent sur Internet à l’adresse indiquée dans la
bibliographie. Si certaines de ces données sont entourées d’uneticiens de presque tous les pays privilégient cet
marge d’incertitude plus grande que les données françaises, leur
usage en définissant le ménage comme l’en- qualité reste suffisante pour mettre en évidence les tendances à
travers lesquelles se différencient les pays européens.semble des personnes partageant une même
2. En Suède, une grande partie des résidences secondaires sont
résidence principale. Aussi est-il préférable,
des résidences d’été dénuées de confort, souvent sans électricité,
pour comparer le peuplement des logements, qui ne peuvent en aucun cas servir de résidences principales.
30 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 343, 2001 - 3029-050 Louvot 26/07/2001 07:18 Page 31 Alain-PAO 2 pao:PAOENCOURS:Insee eco et stats 343:029-050 Louvot:
31ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 343, 2001 - 3
Tableau 1
La construction et le parc de logements dans l’Europe des Quinze
France Allemagne Espagne Italie Pays-Bas Royaume-Uni Irlande Suède Grèce Danemark Belgique Finlande Autriche Portugal Luxembourg
Nombre de logements
28 700 29 680 (2) 19 180 25 030 6 520 20 400 1 250 4 270 4 660 2 480 3 750 2 450 3 670 4 740 146
(en milliers) (1)
existants/1 000 hab. (3) 490 445 (4) 481 441 414 417 324 482 454 466 394 449 435 424 365 (9)
Dont résidences
secondaires (5) 44 5 67 - 1 4 - 67 - 41 13 - 25 38 -
Dont logements
vacants (6) 37 13 71 94 9,5 17 33 16 144 21 - 31 - 45 -
Nombre de logements
5,4 5,5 (4) 6,9 2,7 5,8 3,4 12,4 1,3 9,3 2,9 3,2 5,8 7,1 9,0 5,4 (10)
neufs/1 000 hab. (7)
Part des
En 1999 13

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