Les marchés et les foires de Louhans - article ; n°3 ; vol.19, pg 167-177
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les marchés et les foires de Louhans - article ; n°3 ; vol.19, pg 167-177

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les Études rhodaniennes - Année 1944 - Volume 19 - Numéro 3 - Pages 167-177
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1944
Nombre de lectures 167
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Marie-Louise Veillard
Les marchés et les foires de Louhans
In: Les Études rhodaniennes. Vol. 19 n°3-4, 1944. pp. 167-177.
Citer ce document / Cite this document :
Veillard Marie-Louise. Les marchés et les foires de Louhans. In: Les Études rhodaniennes. Vol. 19 n°3-4, 1944. pp. 167-177.
doi : 10.3406/geoca.1944.4597
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_1164-6268_1944_num_19_3_4597MARCHÉS ET LES FOIRES DE LOUHANS LES
par Mme Veillard, née M.-L. BOURGEON
Louhans n'a guère plus de 4.000 habitants, (4.100 au recensement de
1936). Mais c'est la capitale, traditionnelle, psychologique, économique, d'une
petite région bien caractérisée, la « Bresse louhannaise », d'un rayon moyen
de 30 km, un peu moins à l'Est à cause 'du Jura, un peu moins aussi au
Nord à cause de la concurrence d'un autre gros bourg : St-Germain-du-
Bois ; mais davantage à l'Ouest et surtout au Sud-Ouest, le long de la
vallée inférieure de la Seille (1).
LA BRESSE LOUHANNAISE
Certains traits différencient cette Bresse louhannaise de la Bourgogne.
Pas de ville importante, mais des hameaux dispersés — que l'on appelle
d'ailleurs «. villages » — autour du « bourg », composé au maximum d'une
trentaine de maisons. Pas de vigne. Aucune industrie, sauf, à Louhans, les
petites usines caractéristiques d'un bourg agricole : des minoteries, une
tannerie. Des forêts clairsemées, avec des chênes, moins beaux que dans la
plaine qui touche la Côte dOr. '
D'autre part, elle se distingue de la Bresse de Bourg : elle est moins
plate ; les étangs y sont moins nombreux ; elle est plus riche, avec des
produits agricoles plug variés.
(r) Rappelons, pour emplacer la région, l'article de Lucien Lanier, la Culture
maraîchère dans la région de Louhans {Et. Rhod., XVIII, 1943, p. 60-92, 7 fig. et
cartes, 4 phot.), avec ses indication bibliographiques; et, sur la question des foires
et marchés en général, les études classiques de M. André Allix (The Geography of
Fairs, illustrated with old-world examples, The Geogr. Review, N.-York, XII, 1922;
Les Foires, étude géographique, La Géogr., Paris XXXIX, 1023; La Foire de Gon-
celin, Ann. Univ. Grenoble, XXVI, iqiji, et Rec. Trav. Inst. Gé». alp., II, 1914; Les
Foires françaises. La France nouvelle, Paris,, avril 1924; Les Foires hors de France,
Ibid., juillet 1924; et, pour partie: FOisans au Moyen Age, Paris, Champion, 19297
l'n pays de haute montagne, l'Oisans, étude géographique, Colin, 102g). Rap
pelons également Its études de foires déjà publiées, à la mite des travaux précédents
tt par divers auteurs, notamment dans les Annales de Géographie, la Revue de Géo-
<ji\ alpine et les Etudes Rhodaniennes, passim. — Le présent travail, entrepris sur
L- c-r-'il de M. le Professeur A. Gîp.ert, à qui l'Auteur adresse ses respectueux re-
mcrcit.-n.tn:-, relate sans prétention la situation de I93'4\ aujourd'hui entrée dans le
jTii-sé ; r.'-ib n'avons pus jugé nécessaire, ni même cru рч-siLU^ d'y apporter les modi-
l:eati >r,> s:.n> се-ч- renouvelées qu'exigerait la mouvante situation actuelle. •
M.-L. BOURGEO.V 16.4
L'originalité du paysage, que borde à l'horizon Est la haute ligne bleue
du Jura tout proche, est dans l'abondance des mamelons verts, qui valent
aux routes des montées et descentes accusées, entre les rivières limpides et
calmes bordées de peupliers clairs. Il est déjà pré-jurassien. Le côté humain
Fig. r. — La Bresse louhannaise.
de ce paysage est assez pittoresque et original : les fermes, dispersées, sont
basses, longues, les toits de tuiles très inclinés descendent près du sol —
bien plus que dans la Bresse de Bourg où les toits, spécialement de tuiles
plus claires, sont presque plats — ; les murs de briques, à poutres de bois
apparents, se couvrent d'épis de maïs ou plutôt « panouilles de turques »,
soois l'auvent ; les cours sont vastes, bordées de poulaillers, d'étables pour
les porcs, de hangars pour les voitures ; et elle sont 'intensivement habitées
par les poules, les poulets, les canards, souvent accompagnés d'oies, de pin-
tades et de dindes. .
:
,
:
'
ET FOIRES DE LOUHANS l&J MARCHÉS
L'économie de ce petit pays est, elle aussi, assez originale. Son activité
se manifeste quand on parcourt les villages et: les hameaux, par l'abondance,
la généralité des animaux d'élevage et par l'aspect des champs soigneusement
travaillée. Cette activité est plus -frappante dans ses résultats : ils apparais
sent à Louhans même, les matins de marchés et de foires.
EVOLUTION DES FOIRES ET MARCHES
Les foires de Louhans sont d'ancienne réputation. Sous Louis XI, е11еъ
étaient au nombre de 10. Elles doivent aux seigneurs de la maison de Vienne,
po! scsseurs de Louhans, leur création en tant qu'institutions légales. Un
rapport de l'intendant Ferrand.sur la Bourgogne, daté de 1698,. mais dont
les conclusions étaient vérifiées bien avant, dégage leur raison d'être : « inn
principal avantage (de Louhans) vient de ce qu'elle se rencontre sur la rcute
de ■ Lyon en Suisse et qu'elle sert de dépôt commun aux marchandises que
l'on. fait passer de Lyon en ce pays, en: Allemagne, et ailleurs, pendant les
quatres foires franches de Lyon ». Il semble donc que le caractère agricole
des foires et marchés à Louhans ne Га pas emporté tout d'abord, mais bien
la' fonction de lieu de passage ,d'étapes. Ce n'est plus vrai aujourd'hui;
De même, aus Moyen-Age où Louhans était dite « in pago lagdunensi »
avant d'être « in pago cabilonensi », son commerce se faisait surtout avec
la" vallée de la Saône et même du Rhône. Lyon en particulier était grande
acheteuse de produits alimentaires; et fournissait des objets fabriqués. Au
xxesiède l'écoulement des produits louhannais se fait vers les cités indust
rielles du -Nord-Est : Belf ort, Mulhouse, Nancy, Metz, Briey, acheteuscs
de viandes, de \ beurre, d'oeufs. Lyon; d'ailleurs; depuis une vingtaine d'an
nées; est approvisionnée plus facilement en produits agricoles et surtout
d'élevage par les Dombes; les Monts-du-Lyonnais, le Beaujolais.
En même temps que les débouchés, les produits fournis ont évolué.
La Bresse louhannaise a bien toujours été un pays d'agriculture et d'élevage :
Jean de Tournes, dan?; ufn~ supplément à l'« Histoire de Savoye », de
Paradis,. édition de 1602,: dit : « la Bresse se fait mieux remarquer par la
fertilité de sa terre que par autre chose de rare »..Et Samuel Ouichenon.
dans son Histoire de la Bresse, publiée en 1 650 : « la Bresse a cela de
particulier d'être fort fertile en* bkds, dont elle fournit »s-es voisins. ...Outre
cela la* Bresse fournit du chanvre en quantité, elle de bons et excel
lents chevaux... La Bresse produit encore île rares fruits; de très 1>eau bétail,
■beaucoup de porcs... de forts iwns poissons, monstrueux brochets et prodi
gieuses carpes des rivières et des étangs... desv fromages..... qu'on envoi
jusqu'à Paris par. rareté-., du gibier de toute sorte, des chapons gras meil
leurs que ceux" du Mans ». On ne trouve plu^ de chanvre, plus guère de
chevaux. le blé est de moin?! en moins cultivé, mais suffit pour, la consomqu'il"
mation- locale г le pays est trop soigneusement travaillé pour ait: y
beaucoup de gibier — et d'ailleurs les Dombes toutes proches vont ïe spécia
lisant dans cette ■ production; II se vend- encore = dn poisson d'étang et de
rivière ;: mai =; ce nui;. actuellement, s'est développé de façon à éliminer de
plus en plus tout ; autre source de profit, c'est l'élevage ■: volailles, porcs. ■
,
:
-

:
.
.
.
*
:
,
.
.
:
MUe M.-L. BOURGEON 170
gros bétail, beurre et œuf s, par : ordre ■ d'importance (2). Il va d'ailleurs
fort longtemps que :1a, volaille tient: une: grande place, dans la campagne
louhannaise :: dans des actes du xine siècle figurent souvent des dépenses de:
gélines. à l'occasion de banquets. Les échevins et bourgeois deLouihans font:
souvent des présents de chapons, de coqs, d'Inde- — à partir du.' milieu du:
xvie siècle — au gouverneur de Bourgo

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents