Les PME : fragilité financière, forte rentabilité - article ; n°1 ; vol.148, pg 21-37
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Description

Economie et statistique - Année 1982 - Volume 148 - Numéro 1 - Pages 21-37
Les petites et moyennes entreprises semblent avoir mieux résisté que les grandes à la croissance ralentie que connaît l'économie française depuis 1974-1975. La spécificité des PME est ici étudiée dans le domaine financier. Elle va au-delà de l'effet sectoriel lié à une implantation privilégiée dans les secteurs légers de l'industrie et dans le tertiaire. En effet, le poids plus important des besoins en financement à court terme des PME les rend plus sensibles aux variations conjoncturelles des conditions du crédit. Mais, à cet élément de fragilité, s'oppose une rentabilité du capital en moyenne supérieure à celle des grandes entreprises.
Small ans Medium-sized Firms : Weakness in Financing, High Profits - Small and medium-sized firms seem to have shown better resistance than large corporations to the slowdown in growth which the French economy has experienced since 1974-1975. The specific characteristics of the small and medium-sized firms in the area of financing are studied here. This study goes beyond the sectoral aspects linked to the high level of implantation of such firms in the sector of light industry and the tertiary sector. In reality, their greater requirements for short-term financing make small and medium-sized firms more vulnerable to fluctuations in the terms of credit due to variations in the immediate economic situation. However, this vulnerability is accompanied by a rate of return on capital which, on the average, is higher than that of large corporations.
La pequena y mediana empresa : fragilidad financière, fuerte rentabilidad por Laurent VASSILLE La pequena y la mediana empresa, al parecer, resistiô mejor que la gran empresa ante el creci- miento ralentizado que desde 1974-1975 va experimentando la economfa francesa. La especificidad de las pequenas y medianas empresas es objeto, aqui, de un estudio en el campo financière Rebasa el efecto sectoral vinculado con una implantaciôn privilegiada en los sectores ligeros de la industria y el sector terciario. En efecto, el peso mâs importante de las necesidades de financia- miento a corto plazo de la pequena y mediana empresa es causa de que es mâs vulnerable a varia- ciones coyuntu raies de las condiciones crediticias. Mas, se opone a este elemento de fragilidad una rentabilidad del capital la que, en promedio, supera la de las grandes empresas.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Laurent Vassille
Les PME : fragilité financière, forte rentabilité
In: Economie et statistique, N°148, Octobre 1982. pp. 21-37.
Citer ce document / Cite this document :
Vassille Laurent. Les PME : fragilité financière, forte rentabilité. In: Economie et statistique, N°148, Octobre 1982. pp. 21-37.
doi : 10.3406/estat.1982.4671
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1982_num_148_1_4671Résumé
Les petites et moyennes entreprises semblent avoir mieux résisté que les grandes à la croissance
ralentie que connaît l'économie française depuis 1974-1975. La spécificité des PME est ici étudiée dans
le domaine financier. Elle va au-delà de l'effet sectoriel lié à une implantation privilégiée dans les
secteurs légers de l'industrie et dans le tertiaire. En effet, le poids plus important des besoins en
financement à court terme des PME les rend plus sensibles aux variations conjoncturelles des
conditions du crédit. Mais, à cet élément de fragilité, s'oppose une rentabilité du capital en moyenne
supérieure à celle des grandes entreprises.
Abstract
Small ans Medium-sized Firms : Weakness in Financing, High Profits - Small and medium-sized firms
seem to have shown better resistance than large corporations to the slowdown in growth which the
French economy has experienced since 1974-1975. The specific characteristics of the small and
medium-sized firms in the area of financing are studied here. This study goes beyond the sectoral
aspects linked to the high level of implantation of such firms in the sector of light industry and the tertiary
sector. In reality, their greater requirements for short-term financing make small and medium-sized firms
more vulnerable to fluctuations in the terms of credit due to variations in the immediate economic
situation. However, this vulnerability is accompanied by a rate of return on capital which, on the
average, is higher than that of large corporations.
Resumen
La pequena y mediana empresa : fragilidad financière, fuerte rentabilidad por Laurent VASSILLE La
pequena y la empresa, al parecer, resistiô mejor que la gran empresa ante el creci- miento
ralentizado que desde 1974-1975 va experimentando la economfa francesa. La especificidad de las
pequenas y medianas empresas es objeto, aqui, de un estudio en el campo financière Rebasa el efecto
sectoral vinculado con una implantaciôn privilegiada en los sectores ligeros de la industria y el sector
terciario. En efecto, el peso mâs importante de las necesidades de financia- miento a corto plazo de la
pequena y mediana empresa es causa de que es mâs vulnerable a varia- ciones coyuntu raies de las
condiciones crediticias. Mas, se opone a este elemento de fragilidad una rentabilidad del capital la que,
en promedio, supera la de las grandes empresas.PRODUCTION
Les PME :
fragilité financière,
forte rentabilité
par Laurent Vassille*
La crise que subit l'économie française depuis 1974 a mis en évidence, testable, qui sera d'ailleurs vérifiée
plus encore que par le passé, la spécificité des PME par rapport aux grandes a posteriori. Les particularités de ces
entreprises. Etudiée ici dans le domaine financier, cette spécificité va au-delà groupes, et au premier chef la répart
de l'effet sectoriel lié à l'implantation privilégiée des PME dans les secteurs ition du capital tant physique que
légers de l'industrie et dans le tertiaire. Le poids plus important des besoins financier entre les sociétés qui les
en financement à court terme des PME les rend plus sensibles aux variations composent, conduisent à des résultats
conjoncturelles des conditions du crédit. A cet élément de fragilité, s'oppose parfois paradoxaux quand on étudie
une rentabilité du capital en moyenne supérieure à celle des grandes entreprises. les entreprises individuellement.
En revanche, n'ont pas été isolées
les entreprises appartenant à des
« groupes de PME », sur la constitu
tion desquels l'information statistique
manque.
Globalement, les PME dépendant Les petites et moyennes entreprises, Les PME sont ici définies comme
d'un grand groupe constituent une communément dénommées PME, sem des sociétés non financières dont les
fraction importante (20 %) des blent avoir mieux résisté que les effectifs salariés sont compris entrç,
moyennes entreprises, plus faible des grandes à la croissance ralentie que 20 et 99 pour les petites entreprises,
petites (4 %). Leur importance numérconnaît l'économie française depuis et compris entre 100 et 499 pour les
ique est encore plus grande dans les 1974-1975. Cette meilleure résistance moyennes. En outre, on distinguera,
secteurs les plus concentrés (minerais parmi ces PME, les entreprises finanpeut être mise en relation avec des
et métaux ferreux, chimie de base), différences structurelles concernant la cièrement dépendantes des grandes
elle est évidemment plus faible dans sociétés, la distinction étant rendue mise en œuvre des facteurs de product les secteurs peu concentrés (cons- possible par l'enquête sur les liaisons ion : main-d'œuvre et capital phy
financières effectuée annuellement par sique 1. A la lumière de ces diff
l'INSEE (encadré p. 24). érences, on étudie ici la diversité des
conditions financières qui régissent Le concept de PME est en effet
les entreprises de différentes tailles fréquemment associé à celui d'indé
en termes de financement et de rentab pendance juridique et financière de * Laurent Vassille fait partie de la
ilité. Nous utiliserons les statistiques l'entreprise et au rôle fondamental du division « Études des entreprises » du
département « Entreprises » de l'INSEE. fiscales portant sur les résultats en chef d'entreprise dans la gestion et
1979 des sociétés soumises à l'impo la possession du capital. Or, l'appar 1. Voir l'article de M. Delattre dans
sition des bénéfices industriels et tenance à un grand groupe confère à ce numéro : « Les PME face aux grandes
commerciaux (BIC) (encadré p. 22). certaines PME une spécificité entreprises », page 3.
21
2 677010 P 69 est clair qu'une décomposition du
système productif en 40 secteurs ne
donne pas une vision fidèle de la SOURCES STATISTIQUES ET CHAMP RETENU
diversité des activités des PME et
des grandes entreprises. Cependant, Les données utilisées dans cet article sont, entreprises de moins de 20 salariés impo
pour la plupart, issues des statistiques sées au régime du bénéfice réel normal ne même à ce niveau la répartition s'avère
fiscales « BIC » portant sur l'année 1979. sont donc pas représentatives de l'ensemble très différente. La proportion du Elles concernent les sociétés non financières des entreprises de moins de 20 salariés. nombre de grandes entreprises est imposées au régime du bénéfice réel normal Par ailleurs, nous avons exclu du champ ainsi plus faible dans le bâtiment- et employant plus de 20 salariés. Pour de notre étude quelques secteurs du
quoi ces restrictions7. génie-civil, les commerces et les serniveau 40 de la NAP : Agriculture-Sylvi
culture-Pêche (101), énergie (104, T05, vices (2 %) . que dans l'industrie Les entreprises individuelles et les sociétés 106), minerais et métaux non ferreux financières (secteurs 135 à 138 de la (5 %). Dans celle-ci, les PME se (108), postes-télécommunications (132). NAP 40) sont clairement soumises à des concentrent dans les secteurs « légers » Hormis l'agriculture, il s'agit de secteurs problèmes de financement et de rentabilité de biens d'équipement ou de biens de très concentrés, souvent dominés par des spécifiques qui diffèrent profondément de grandes entreprises nationales (énergie, consommation courante. ceux des sociétés non financières. En postes-télécommunications). Dans le cas second lieu, les entreprises imposées au La répartition sectorielle des PME des minerais et métaux non ferreux de régime du bénéfice réel normal fournissent plus, la comparaison PME-grandes entre va de pair avec des besoins en capital des données comptables beaucoup plus prises avait peu de sens, en particulier détaillées que les autres entreprises. Enfin, beaucoup plus faibles que pour les à cause de la comptabilisation des actifs les entreprises employant moins de 20 sala grandes entreprises. Le capital fixe de la COGEMA. riés sont en grande partie imposées au mis en œuvre par salarié représentait régime du forfait et à un

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