Les rythmes de travail hors norme - article ; n°1 ; vol.321, pg 111-131
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Economie et statistique - Année 1999 - Volume 321 - Numéro 1 - Pages 111-131
Les rythmes de travail hors norme. Travailler sept ou huit heures par jour, du lundi au vendredi et aux mêmes horaires toute l'année, demeure encore la norme. Cependant, trois actifs sur dix ont connu, en 1 995, un rythme de travail autre : irrégularité des jours ou, des horaires de travail, avec ou sans rythme hebdomadaire. Les non-salariés, même s'ils l'ont plus souvent choisi, sont plus nombreux à travailler irrégulièrement. Le rythme de travail des salariés, s'il n'est pas identique chaque semaine, peut être cyclique. Cette organisation du travail prend différentes formes (2x8, 3x8 ou autres) et : nécessite souvent de travailler à des horaires atypiques (samedi, dimanche, de nuit). Elle se rencontre plus fréquemment dans l'industrie, où plus d'un salarié sur cinq y est soumis. Les employés des services de santé sont aussi particulièrement astreints aux rythmes cycliques. Les entreprises ainsi organisées offrent peu de souplesse, au quotidien, à leurs salariés (aménagement; d'horaires complexes, vacances planifiées). Les salariés « irréguliers » sont deux fois plus nombreux que les « cycliques » et se retrouvent dans des activités aussi variées que professions commerciales/transporteurs routiers, officiers de l'armée et de gendarmerie ou cadres d'entreprise. Sous leurs formes extrêmes les rythmes irréguliers concernent plus souvent les jeunes entrant dans la vie active.
Los ritmos de trabajo fuera de la norma. Trabajar siete u ocho horas diarias, de lunes a viernes y a las mismas horas todo el ano, sigue siendo la norma. Sin embargo, très de cada diez activos han tenido en 1 995 un ritmo de trabajo diferente : irregularidad de los dîas o de los horarios de trabajo, con o sin ritmo semanal. Los no asalariados, aunque no lo hayan decidido, son mâs numerosos en trabajar irregularmente. El ritmo de trabajo de los asalariados, cuando no es idéntico cada semana, puede ser cîclico. Esta organizaciôn del trabajo présenta varias formas (2x8, 3x8 ; u otras) y necesita a menudo el trabajar a horarios atîpicos (sâbados, domingos, y de noche). Esta se da con mâs frecuencia en la industria, donde afecta a mâs de uno de cada cinco asalariados. Los empleados de los servicios de sanidad .también estân muy sujetos a ritmos cîclicos. Las empresas que adoptan esta organizaciôn ofrecen poca flexibilidad a sus asalariados (horarios complejos,- vacaciones planificadas). Los asalariados « irregulares » son el doble de los « cîclicos » y desempenan unas actividadas tan diversas ! como las de profesiones libérales, transportistas, oficiales , del ejército y de la gendarmerfa o ejecutivos. En sus: formas extremas, los ritmos irregulares afectan mâs a menudo a los jôvenes que entran en la vida activa.
Atypical Working Patterns. It is still the norm to work a set seven to eight hours a day from Monday to Friday over the year. In 1995, however, three in ten workers had a different working pattern: irregular working days and hours, sometimes not even on « a weekly basis. More non-wage earners work in this irregular manner although they have more frequently chosen to do so. Employee working patterns can be cyclical when they are not identical from week to week. This work organisation takes different forms (2 x 8, 3 x 8 or other) and often means working atypical hours (Saturdays, Sundays and nights). It is found more often in industry where one in five employees work in this way. Health care employees are also particularly subject to cyclical patterns. The companies organised in this way offer their employees little flexibility on a day-to-day basis (complicated time management and planned holidays). There are twice as many «irregular» employees as «cyclical» employees in professions as varied as sales, road haulage, army and police officers, and corporate executives. The extreme forms of irregular working patterns more often concern young people entering the world of work.
Die Arbeitsrhythmen auBerhalb der Norm Das ganze Jahr ûber von montags bis freitags tàglich sieben oder acht Stunden arbeiten ist bislang noch die Norm. Drei von zehn Erwerbstàtigen hatten 1995 jedoch einen anderen Arbeitsrhythmus: unregelmàBige tàglich , oder wôchentliche Arbeitszeiten, ohne oder mit einem festen wôchentlichen Rhythmus. Die Selbstàndigen- arbeiten ôfter unregelmâBig, auch wenn sie einen solchen : Arbeitsrhythmus in den meisten Fallen selbst gewàhlt , haben. Wenn der Arbeitsrhythmus nicht jede Woche identisch ist, kann er zyklisch sein. Diese Arbeitsorganisation kann -, verschiedene Formen (Zwei-, Drei-Schichtendienst oder sonstige Formen) annehmen und hat oftmals zur Folge, daB an atypischen Uhrzeiten (samstags, sonntags... nachts) gearbeitet werden muB. Sie ist hâufiger in der Industrie anzutreffen, wo mehr als jeder funfte Arbeitnehmer davon betroffen ist. Insbesondere die Angestellten im Gesundheitswesen unterliegen diesen- zyklischen Rhythmen. Die Unternehmen mit einer solchen Arbeitsorganisation lassen ihren Arbeitnehmern im. tâglichen Leben nur wenig Gestaltungsmoglichkeiten (komplexe Zeiteinteilung, Urlaubsplanung). Es gibt zweimal mehr «unregelmàBige» Arbeitnehmer als «zyklische»; sie sind in den verschiedensten Tàtigkeitsbereichenanzutreffen:Handel, StraBentransport, Armee- und Gendarmerieoffiziere oder Fùhrungskrâfte in den Unternehmen. Die Jugendlichen, die in das Erwerbsleben eintreten, sind ôfter von den extremsten Formen der unregelmàBigen Arbeitsrhythmen betroffen.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Boisard
Monsieur Jean-David Fermanian
Les rythmes de travail hors norme
In: Economie et statistique, N°321-322, 1999. pp. 111-131.
Citer ce document / Cite this document :
Boisard Pierre, Fermanian Jean-David. Les rythmes de travail hors norme. In: Economie et statistique, N°321-322, 1999. pp.
111-131.
doi : 10.3406/estat.1999.6191
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1999_num_321_1_6191Résumé
Les rythmes de travail hors norme. Travailler sept ou huit heures par jour, du lundi au vendredi et aux
mêmes horaires toute l'année, demeure encore la norme. Cependant, trois actifs sur dix ont connu, en 1
995, un rythme de travail autre : irrégularité des jours ou, des horaires de travail, avec ou sans rythme
hebdomadaire. Les non-salariés, même s'ils l'ont plus souvent choisi, sont plus nombreux à travailler
irrégulièrement. Le rythme de travail des salariés, s'il n'est pas identique chaque semaine, peut être
cyclique. Cette organisation du travail prend différentes formes (2x8, 3x8 ou autres) et : nécessite
souvent de travailler à des horaires atypiques (samedi, dimanche, de nuit). Elle se rencontre plus
fréquemment dans l'industrie, où plus d'un salarié sur cinq y est soumis. Les employés des services de
santé sont aussi particulièrement astreints aux rythmes cycliques. Les entreprises ainsi organisées
offrent peu de souplesse, au quotidien, à leurs salariés (aménagement; d'horaires complexes, vacances
planifiées). Les salariés « irréguliers » sont deux fois plus nombreux que les « cycliques » et se
retrouvent dans des activités aussi variées que professions commerciales/transporteurs routiers,
officiers de l'armée et de gendarmerie ou cadres d'entreprise. Sous leurs formes extrêmes les rythmes
irréguliers concernent plus souvent les jeunes entrant dans la vie active.
Resumen
Los ritmos de trabajo fuera de la norma. Trabajar siete u ocho horas diarias, de lunes a viernes y a las
mismas horas todo el ano, sigue siendo la norma. Sin embargo, très de cada diez activos han tenido en
1 995 un ritmo de trabajo diferente : irregularidad de los dîas o de los horarios de trabajo, con o sin
ritmo semanal. Los no asalariados, aunque no lo hayan decidido, son mâs numerosos en trabajar
irregularmente. El ritmo de trabajo de los asalariados, cuando no es idéntico cada semana, puede ser
cîclico. Esta organizaciôn del trabajo présenta varias formas (2x8, 3x8 ; u otras) y necesita a menudo el
trabajar a horarios atîpicos (sâbados, domingos, y de noche). Esta se da con mâs frecuencia en la
industria, donde afecta a mâs de uno de cada cinco asalariados. Los empleados de los servicios de
sanidad .también estân muy sujetos a ritmos cîclicos. Las empresas que adoptan esta organizaciôn
ofrecen poca flexibilidad a sus asalariados (horarios complejos,- vacaciones planificadas). Los
asalariados « irregulares » son el doble de los « cîclicos » y desempenan unas actividadas tan diversas
! como las de profesiones libérales, transportistas, oficiales , del ejército y de la gendarmerfa o
ejecutivos. En sus: formas extremas, los ritmos irregulares afectan mâs a menudo a los jôvenes que
entran en la vida activa.
Abstract
Atypical Working Patterns. It is still the norm to work a set seven to eight hours a day from Monday to
Friday over the year. In 1995, however, three in ten workers had a different working pattern: irregular
working days and hours, sometimes not even on « a weekly basis. More non-wage earners work in this
irregular manner although they have more frequently chosen to do so. Employee working patterns can
be cyclical when they are not identical from week to week. This work organisation takes different forms
(2 x 8, 3 x 8 or other) and often means working atypical hours (Saturdays, Sundays and nights). It is
found more often in industry where one in five employees work in this way. Health care employees are
also particularly subject to cyclical patterns. The companies organised in this way offer their
little flexibility on a day-to-day basis (complicated time management and planned holidays). There are
twice as many «irregular» employees as «cyclical» employees in professions as varied as sales, road
haulage, army and police officers, and corporate executives. The extreme forms of irregular working
patterns more often concern young people entering the world of work.
Zusammenfassung
Die Arbeitsrhythmen auBerhalb der Norm Das ganze Jahr ûber von montags bis freitags tàglich sieben
oder acht Stunden arbeiten ist bislang noch die Norm. Drei von zehn Erwerbstàtigen hatten 1995 jedoch
einen anderen Arbeitsrhythmus: unregelmàBige tàglich , oder wôchentliche Arbeitszeiten, ohne oder mit
einem festen wôchentlichen Rhythmus. Die Selbstàndigen- arbeiten ôfter unregelmâBig, auch wenn sie
einen solchen : Arbeitsrhythmus in den meisten Fallen selbst gewàhlt , haben. Wenn der
Arbeitsrhythmus nicht jede Woche identisch ist, kann er zyklisch sein. Diese Arbeitsorganisation kann -,
verschiedene Formen (Zwei-, Drei-Schichtendienst oder sonstige Formen) annehmen und hat oftmalszur Folge, daB an atypischen Uhrzeiten (samstags, sonntags... nachts) gearbeitet werden muB. Sie ist
hâufiger in der Industrie anzutreffen, wo mehr als jeder funfte Arbeitnehmer davon betroffen ist.
Insbesondere die Angestellten im Gesundheitswesen unterliegen diesen- zyklischen Rhythmen. Die
Unternehmen mit einer solchen Arbeitsorganisation lassen ihren Arbeitnehmern im. tâglichen Leben nur
wenig Gestaltungsmoglichkeiten (komplexe Zeiteinteilung, Urlaubsplanung). Es gibt zweimal mehr
«unregelmàBige» Arbeitnehmer als «zyklische»; sie sind in den verschiedensten
Tàtigkeitsbereichenanzutreffen:Handel, StraBentransport, Armee- und Gendarmerieoffiziere oder
Fùhrungskrâfte in den Unternehmen. Die Jugendlichen, die in das Erwerbsleben eintreten, sind ôfter
von den extremsten Formen der unregelmàBigen Arbeitsrhythmen betroffen.,
,
.
.
MARCHE DU TRAVAIL
Les rythmes de travail hors norme
Travailler sept ou huit heures par jour, du lundi au vendredi et aux mêmes
Pierre et Fermanian Jean-David* Boisard * horaires toute l'année, demeure encore la norme. Cependant, trois actifs sur dix
ont connu, en 1995, un rythme de travail autre : irrégularité des jours ou des
horaires de travail,7 avec ou sans rythme hebdomadaire. Les non-salariés, même
s'ils l'ont plus souvent choisi, sont plus nombreux à travailler irrégulièrement.
Le rythme de travail des salariés, s'il n'est pas identique chaque semaine, peut être
cyclique. Cette organisation du travail prend différentes formes (2x8, 3x8 ou
autres) et nécessite souvent de travailler à des horaires atypiques (samedi,
dimanche, de nuit). Elle se rencontre plus fréquemment dans l'industrie, où plus
d'un salarié sur cinq y est soumis. Les employés des services de santé sont aussi ?
particulièrement astreints aux rythmes cycliques. Les entreprises ainsi organisées
offrent peu de souplesse, au quotidien, à leurs salariés (aménagement d'horaires
complexes, vacances planifiées).
Les salariés « irréguliers » sont deux fois plus nombreux que les « cycliques » et se
retrouvent dans des activités aussi variées que professions commerciales,
transporteurs routiers, officiers de l'armée et de gendarmerie ou cadres
d'entreprise. Sous leurs formes extrêmes, les rythmes irréguliers concernent plus:
souvent les jeunes entrant dans la vie active.
rythme de travail cyclique ou irrégulier repré* Pierre Boisard travaille n distinguent matière de les temps uns des de travail, autres par les actifs leur. vose au Centre d'études de E sentent près de 30 % des actifs occupés. Elles l'emploi et ; Jean-David lume de travail, appréhendé généralement en sont loin de constituer un ensemble homogène : Fermanian appartient à heures sur une période de référence, mais éga de nombreux éléments liés aux missions réalila division • Emploi de :
l'Insee., lement par le rythme de ce travail. Pour chacun, sées, aux modes de production et aux condi
les plages de travail et de repos se succèdent et tions de travail les différencient:.
s'articulent différemment.. Travailler en
moyenne 39 heures par semaine ne représente Les réguliers sont les actifs qui travaillent les
pas. le même effort: pour celui qui bénéficie mêmes jours chaque semaine et à peu près selon
d'horaires réguliers du lundi au vendredi que, les mêmes horaires. En 1995; cette régularité
pour celui qui est assujetti à des rythmes irrégul concerne une large majorité des actifs (70 %) et
iers. constitue donc la norme. Près d'un tiers des tr
a

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