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Département de la santé des forêts oct. 2006 BILAN DE LA SANTÉ DES FORÊTS EN 2005 BILAN DES TRAITEMENTS EFFECTUÉS CONTRE LA CHENILLE PROCESSION-NAIRE DU PIN Hubert PAULY, DSF Bordeaux Le Département de la santé des forêts assure depuis plus de 10 ans le suivi des superficies de pinèdes traitées selon la matière active utilisée. Les données présentées ici ont été collectées chaque année par les échelons DSF auprès des FREDON (Fédération RÉgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles), des FREDEC (Fédération RÉgionale de DÉfense des Cultures) et des principaux organismes gestionnaires. Elles ne sont pas forcément exhaustives mais permet-tent de dégager de grandes tendances générales. Les superficies traitées contre la chenille processionnaire Les régions Aquitaine et PACA présen-RHONE - ALPEStent des superficies de pinèdes de plaine PROVENCE - COTE D'AZURnettement supérieures aux autres ré-POITOU - CHARENTESgions (figure 1). Cette prédominance fo-PAYS DE LA LOIREMIDI PYRENEES restière, mais aussi le caractère touristi-LIMOUSIN que et la situation de ces régions dans le LANGUEDOC - ROUSSILLON cœur de l’aire de l’insecte expliquent CORSE l’importance des surfaces de pins traités. CENTRE En revanche, malgré une surface de pins BRETAGNE non négligeable, la région Rhône-Alpes AUVERGNE (comprise dans la catégorie « Autres ré-AQUITAINE gions ») connaît moins de traitements : dans la mesure où une bonne part des 0 200 400 600 800 1000 ...

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Langue Français

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page 1
Département de la santé des forêts
oct. 2006
BILAN DES TRAITEMENTS EFFECTUÉS CONTRE LA CHENILLE PROCESSION-
NAIRE DU PIN
Hubert PAULY, DSF Bordeaux
Le Département de la santé des forêts assure depuis plus de 10 ans le suivi des superficies de
pinèdes traitées selon la matière active utilisée. Les données présentées ici ont été collectées
chaque année par les échelons DSF auprès des FREDON (Fédération RÉgionale de Défense
contre les Organismes Nuisibles), des FREDEC (Fédération RÉgionale de DÉfense des Cultures)
et des principaux organismes gestionnaires. Elles ne sont pas forcément exhaustives mais permet-
tent de dégager de grandes tendances générales.
Les superficies traitées contre la chenille processionnaire
Les régions Aquitaine et PACA présen-
tent des superficies de pinèdes de plaine
nettement supérieures aux autres ré-
gions (figure 1). Cette prédominance fo-
restière, mais aussi le caractère touristi-
que et la situation de ces régions dans le
coeur de l’aire de l’insecte expliquent
l’importance des surfaces de pins traités.
En revanche, malgré une surface de pins
non négligeable, la région Rhône-Alpes
(comprise dans la catégorie « Autres ré-
gions ») connaît moins de traitements :
dans la mesure où une bonne part des
peuplements de pins se trouvent en alti-
tude, le caractère thermophile de la pro-
cessionnaire du pin lui confère un impact
plus faible dans cette région.
B
ILAN DE LA SANTÉ DES FORÊTS EN
2005
Figure 1 : Superficie des boisements de pins en milliers
d’Ha dans les régions situées dans l’aire de présence de
la chenille processionnaire du pin
Source IFN 2000
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AQUITAINE
AUVERGNE
BRETAGNE
CENTRE
CORSE
LANGUEDOC - ROUSSILLON
LIMOUSIN
MIDI PYRENEES
PAYS DE LA LOIRE
POITOU - CHARENTES
PROVENCE - COTE D'AZUR
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Aquitaine
Languedoc-
Roussillon
P.A.C.A.
Bretagne Poitou-
Charentes Pays
de la Loire
Autres régions
Figure 2 Total des surfaces de pins traitées par régions
page 2
Le pic de traitement en 1992/1993 cons-
taté dans la plupart des régions corres-
pond à une pullulation très marquée de
la processionnaire sur l’ensemble du ter-
ritoire national (figure 3).
De même, le pic de traitement de
1997/1998 en Aquitaine correspond à un
début de gradation des populations dans
cette région. On remarque toutefois la
faible variation des surfaces traitées au
cours de ces sept dernières années.
Cette stabilité s’explique par la faible
part des traitements en forêt de produc-
tion et par les pratiques de traitements
systématiques effectués à des fins de
santé publique en forêts à vocation de
loisir (figure 4).
Quatre fois plus de surfaces traitées pour des raisons de santé publique que pour
un objectif de production de bois
Hormis les traitement exceptionnels en Aquitaine et en PACA en 1997 et une interversion en ré-
gion PACA de 6 000 ha entre forêt de production et de loisir en 2004/2005, on constate ces derniè-
res années une grande stabilité des surfaces traitées en forêt de production ou de loisir.
Actuellement, le traitement contre la chenille processionnaire du pin concerne globalement une
superficie quatre fois plus importante en forêt de loisir qu’en forêt de protection au niveau national.
L’absence de mortalité suite aux défoliations, l’efficacité de la régulation naturelle des populations
de processionnaire du pin (par le climat et les parasites naturels) et la faible rentabilité économique
du traitement ont amené les gestionnaires forestiers à arrêter presque totalement les traitements à
des fins sylvicoles. En revanche, le caractère urticant et allergisant des poils de la chenille rend
nécessaire le traitement des boisements à vocation touristique.
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1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
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nbmoyendenids/100arbres
% moyen d'arbres attaqués
nb moyen de nids / 100 arbres
Figure 3 : Evolution des population de chenilles procession-
naire du pin en France métropolitaine de 1992 à 2005
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Forêt de production
Forêt urbaine de loisir
Figure 4 : Evolution des superficies traitées en forêt de production et en forêt de loisir
page 3
La figure 5 fait toutefois ressortir des
disparités importantes entre régions.
Compte tenu de la grande disparité
des superficies de boisement de pins
par région, il est intéressant d’ana-
lyser la proportion de pinèdes traitées.
La figure 6 présente les résultats sous
forme de boite à moustaches, où ap-
paraissent en couleur la médiane en-
cadrée des premier et troisième quar-
tiles,
les
« moustaches »
illustrant
l’amplitude de la plage comportant de
10 à 90 % des données. Malgré une
grande variabilité, les régions Pays de
la Loire, Poitou-Charentes et PACA
présentent les taux de peuplements
traités les plus importants. En revan-
che, avec moins de 1 % de peuple-
ments de pins traités, l’Aquitaine fi-
gure parmi les régions aux plus fai-
bles taux de traitement.
Poitou-Charentes
Pays-de-la-Loire
P.A.C.A.
Languedoc-Roussillon
Midi-Pyrénées
Aquitaine
Rhône-Alpes
Auvergne
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Bretagne
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8 000 10 000 12 000
Bretagne
Pays-de-la-Loire
Centre
Poitou-Charentes
Aquitaine
Midi-Pyrénées
Languedoc-Roussillon
P.A.C.A.
Corse
Rhône-Alpes
Auvergne
Bourgogne
Forêts de loisir
Forêts de production
Figure 5 : Moyenne et écart type par région des superficies trai-
tées de 1992 à 2004 en forêt de production et en forêt de loisir
Figure 6 : pourcentage des superficies de peuplements de pins traitées par région de 1992 à
2004
page 4
Les produits de traitement utilisés
Outre l’échenillage mécanique, anecdotique, la lutte contre les pullulations de processionnaire du
pin en forêt est soit chimique (à partir de diflubenzuron ou de deltaméthrine), soit biologique (à par-
tir de
Bacillus thuringiensis
). Les préparations à base de bifenthrine ne sont autorisées que dans
les jardins et ne font donc pas l’objet du suivi du Département de la santé des forêts.
Les produits utilisés sont appliqués soit par voie terrestre à partir d’un tracteur, soit par voie aé-
rienne, par hélicoptère.
La figure 7 illustre la marginalisation du diflubenzuron et la deltaméthrine au profit du
Bacillus thu-
ringiensis
: la mise au point de formulations efficaces y compris sur les derniers stades larvaires de
l’insecte a assuré sa prédominance commerciale. Par ailleurs, sa plus grande spécificité et son in-
nocuité par rapport à l’homme constituent une garantie pour la qualité environnementale des es-
paces traités et pour la santé des usagers.
Conclusion
Si au début de la période d’observation des traitements on observait un certain synchronisme en-
tre les pullulations et l’usage de produits phytosanitaires, l’usage de ces dernières années montre
qu’un comportement de « routine » a pris le pas dans la mesure où les surfaces traitées restent
stables. Cette évolution traduit à la fois la mise en place de traitements annuels systématiques de
certains boisements, indépendamment des phases de pullulation naturelles de l’insecte, pour des
motivations relatives à la santé publique et à l’absence de rentabilité économique qui a conduit à
réduire fortement les traitements purement sylvicoles. La prédominance de l’utilisation du
Bacillus
thuringiensis
, plus respectueux d’un point de vue sanitaire et environnemental, a facilité ce chan-
gement.
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Bacillus thuringiensis
Diflubenzuron
Deltaméthrine
Figure 7 : Evolution, en hectares traités, de l’utilisation des différents principes actifs mis en oeuvre
contre la chenille processionnaire du pin
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