Projections démographiques pour la France - article ; n°1 ; vol.8, pg 3-19
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Economie et statistique - Année 1970 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 3-19
Les projections de la population totale, de la population active et du nombre des ménages sont basées sur les résultats du recensement de la population et des habitations de 1968. Les différents indicateurs utilisés pour effectuer ces projections, tels que les quotients de natalité, de nuptialité et de fécondité ou les taux d'activité et de chefs de ménage, ont été extrapolés en prolongeant la tendance observée depuis la deuxième guerre mondiale. En ce qui concerne la fécondité, on a examiné deux hypothèses différentes : la première suppose le retour d'ici 1976 au régime de fécondité enregistré en moyenne pendant la période 1957-1961, puis son maintien à ce niveau à partir de cette date; la deuxième suppose que la baisse observée depuis 1964 se poursuivra jusqu'au niveau de 2,0 enfants par ménage en 1985 (2,4 pour la première hypothèse). Compte tenu de l'évolution supposée de la nuptialité et de la natalité, ces deux hypothèses de fécondité correspondent à des taux nets de reproduction égaux respectivement à 1,22 et 1,01 en 1985. Les principaux résultats de ces projections — qui ne tiennent pas compte des migrations extérieures — sont les suivants : le taux d'accroissement naturel sera 0,8% ou 0,5% par an, selon l'hypothèse de fécondité faite.* En 19851a population totale sera passée à 56,5 millions ou 55,1 millions d'habitants. La proportion de vieillards (personnes âgées de 75 ans ou plus) se sera élevée d'ici à la fin du siècle de 4,7 % à 5,9 % ou 5,5 %. La croissance du nombre des ménages due, à la fois à celle de la population adulte et à celle des taux de chefs de ménage, se fera à un taux plus élevé que celle de la population (1,2 % par an), soit 200 000 ménages supplémentaires chaque année. Les proportions de jeunes ménages et de ménages âgés . s'accroîtront. La population active, qui était de 20,7 millions en 1968, augmentera à peine, en l'absence de migrations extérieures, en raison de la prolongation de la scolarité obligatoire (16 ans au lieu de 14). De 1975 à 1985, elle augmentera beaucoup plus rapidement (de 20 à 22,4 millions). La proportion des adultes dans la population active augmentera tandis que diminueront à la fois celle des jeunes et celle des personnes âgées. En raison de sa structure particulière par âge, la population active agricole vieillira progressivement si les taux de départs de l'agriculture continuent à croître comme dans le passé.
The projections of total and active population and households take the results of 1968 Population and Housing Census as a starting point. The various indicators of projection such as mortality, nuptiality, fertility, activity or headship rates have been extrapolated on the basis of their observed trends since World War II. In the case of case fertility, two different hypotheses have been examined : the first one assumes that fertility level vill come back to its 1957-61 value by 1976, and then remain constant; the recor second hypothesis assumes the continuation of the fale recorted since 1964 to a level of 2.0 children per maniage in 1985, compared to 2.4 for the first hypothesis. Combined with the assumptions made for nuptiality and mortality, the two hypotheses for fertility correspond respectively to 1.2 and 1.0 in term of net reproduction rate in 1985. . The main results of these projections, — which do not take external migration into account, — are as follows : the rate of natural increase is either 0.8 or 0.5 per cent per annum, according to the fertility hypothesis, in 1985, the total figure for population is either 56.5 million or 55.1 million (without external migrations).) The proportion of old people (75 or more) will rise from 4.7 % presently to 5.9 or 5.5 % by the end of century. Owing to the increase of both adult population and headship rates, the number of households will increase at a higher rate than population (1 .2 % per annum) — i.e 200,000 each year. Proportions of both younger and older households will grow. Active population which amounted to 20.7 million in 1968 will hardly increase without external migrations in the next years to come due to longer compulsory schooling (16 instead of 14). From 1975 to 1985, it should increase much faster (from 20.9 to 22.4 million). The proportion of adult age groups in labour force will increase while both those of younger and older age groups will decline. Because of its special age structure, active population engaged in agriculture willg radually grow older and older if the proportions of departures from that activity continue their past trends.
Las perspectivas presentadas aquí han sido establecidas a partir de la composición de la población en el censo de 1968 y extrapolando la evolucion de las características tales como tasa de nupcialidad de mortalidad, de actividad, proporción de cabezas de familias. Sin embargo, en cuanto a fecundidad, dos hipôtesis han sido formuladas : una corresponde a la prolongación de la baja observada desde 1964 (fecundidad baja), la otra a la parada de dicha baja al nivel de 1968 (fecundidad constante). No se tienen en cuenta las migraciones exteriores. Los principales resultatos as obtenidos son los siguientes : en 1985 la población total seria de 55,1 o 56,5 millones de habitantes, según la hipótesis de la fecundidad; la proporción de los ancianos de 75 anos, o bien pasarla del 4,7 por ciento en 1968 a 5,5 por ciento o a 5,9 por ciento a fines del siglo. Hacia 1975 el numéro de matrimonios debede aumentar, en toda hipótesis, pero hacia dicho ano alcanzaria un tope en la hipótesis de fecundidad baja. Se desprende de esto un aumento en el numero de nacimientos. Además, si se tiene en cuenta en la decohabitación, puede estimarse a 200 000 el crecimiento anual medio de! numero de matrimonios entre 1970 y 1975. La proporciôn de los matrimonios mas jôvenes y la de matrimonios de mayor edad van aumentar simultáneamente. La población activa, que es de 20,7 millones en 1968, aumentariapo co en un futuro proximo bajo la influencia de la prolongación de la escolaridad obligatoria. Pero pasarfa de 20,9 millones en 1975 a 22,4 millones en 1985. En dicha población, la porcion de las edades adultas aumenta en perjuicio de la de la gente joven y de los ancianos. La estructura particular de la población agricole hace que la extrapolación de la proporción de partidas en cada edad conduce a un envejecimiento sensible de dicha población.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Gérard Calot
Jean-Louis Bodin
Monsieur Robert Salais
Projections démographiques pour la France
In: Economie et statistique, N°8, Janvier 1970. pp. 3-19.
Citer ce document / Cite this document :
Calot Gérard, Bodin Jean-Louis, Salais Robert. Projections démographiques pour la France. In: Economie et statistique, N°8,
Janvier 1970. pp. 3-19.
doi : 10.3406/estat.1970.2214
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1970_num_8_1_2214Résumé
Les projections de la population totale, de la population active et du nombre des ménages sont basées
sur les résultats du recensement de la population et des habitations de 1968. Les différents indicateurs
utilisés pour effectuer ces projections, tels que les quotients de natalité, de nuptialité et de fécondité ou
les taux d'activité et de chefs de ménage, ont été extrapolés en prolongeant la tendance observée
depuis la deuxième guerre mondiale. En ce qui concerne la fécondité, on a examiné deux hypothèses
différentes : la première suppose le retour d'ici 1976 au régime de fécondité enregistré en moyenne
pendant la période 1957-1961, puis son maintien à ce niveau à partir de cette date; la deuxième
suppose que la baisse observée depuis 1964 se poursuivra jusqu'au niveau de 2,0 enfants par ménage
en 1985 (2,4 pour la première hypothèse). Compte tenu de l'évolution supposée de la nuptialité et de la
natalité, ces deux hypothèses de fécondité correspondent à des taux nets de reproduction égaux
respectivement à 1,22 et 1,01 en 1985. Les principaux résultats de ces projections — qui ne tiennent
pas compte des migrations extérieures — sont les suivants : le taux d'accroissement naturel sera 0,8%
ou 0,5% par an, selon l'hypothèse de fécondité faite.* En 19851a population totale sera passée à 56,5
millions ou 55,1 millions d'habitants. La proportion de vieillards (personnes âgées de 75 ans ou plus) se
sera élevée d'ici à la fin du siècle de 4,7 % à 5,9 % ou 5,5 %. La croissance du nombre des ménages
due, à la fois à celle de la population adulte et à celle des taux de chefs de ménage, se fera à un taux
plus élevé que celle de la (1,2 % par an), soit 200 000 ménages supplémentaires chaque
année. Les proportions de jeunes ménages et de ménages âgés . s'accroîtront. La population active,
qui était de 20,7 millions en 1968, augmentera à peine, en l'absence de migrations extérieures, en
raison de la prolongation de la scolarité obligatoire (16 ans au lieu de 14). De 1975 à 1985, elle
augmentera beaucoup plus rapidement (de 20 à 22,4 millions). La proportion des adultes dans la
population active augmentera tandis que diminueront à la fois celle des jeunes et celle des personnes
âgées. En raison de sa structure particulière par âge, la population active agricole vieillira
progressivement si les taux de départs de l'agriculture continuent à croître comme dans le passé.
Abstract
The projections of total and active population and households take the results of 1968 Population and
Housing Census as a starting point. The various indicators of projection such as mortality, nuptiality,
fertility, activity or headship rates have been extrapolated on the basis of their observed trends since
World War II. In the case of case fertility, two different hypotheses have been examined : the first one
assumes that fertility level vill come back to its 1957-61 value by 1976, and then remain constant; the
recor second hypothesis assumes the continuation of the fale recorted since 1964 to a level of 2.0
children per maniage in 1985, compared to 2.4 for the first hypothesis. Combined with the assumptions
made for nuptiality and mortality, the two hypotheses for fertility correspond respectively to 1.2 and 1.0
in term of net reproduction rate in 1985. . The main results of these projections, — which do not take
external migration into account, — are as follows : the rate of natural increase is either 0.8 or 0.5 per
cent per annum, according to the fertility hypothesis, in 1985, the total figure for population is either 56.5
million or 55.1 million (without external migrations).) The proportion of old people (75 or more) will rise
from 4.7 % presently to 5.9 or 5.5 % by the end of century. Owing to the increase of both adult
population and headship rates, the number of households will increase at a higher rate than population
(1 .2 % per annum) — i.e 200,000 each year. Proportions of both younger and older households will
grow. Active population which amounted to 20.7 million in 1968 will hardly increase without external
migrations in the next years to come due to longer compulsory schooling (16 instead of 14). From 1975
to 1985, it should increase much faster (from 20.9 to 22.4 million). The proportion of adult age groups in
labour force will increase while both those of younger and older age groups will decline. Because of its
special age structure, active population engaged in agriculture willg radually grow older and older if the
proportions of departures from that activity continue their past trends.
Resumen
Las perspectivas presentadas aquí han sido establecidas a partir de la composición de la población en
el censo de 1968 y extrapolando la evolucion de las características tales como tasa de nupcialidad de
mortalidad, de actividad, proporción de cabezas de familias. Sin embargo, en cuanto a fecundidad, dos
hipôtesis han sido formuladas : una corresponde a la prolongación de la baja observada desde 1964(fecundidad baja), la otra a la parada de dicha baja al nivel de 1968 (fecundidad constante). No se
tienen en cuenta las migraciones exteriores. Los principales resultatos as obtenidos son los siguientes :
en 1985 la población total seria de 55,1 o 56,5 millones de habitantes, según la hipótesis de la
fecundidad; la proporción de los ancianos de 75 anos, o bien pasarla del 4,7 por ciento en 1968 a 5,5
por ciento o a 5,9 por ciento a fines del siglo. Hacia 1975 el numéro de matrimonios debede aumentar,
en toda hipótesis, pero hacia dicho ano alcanzaria un tope en la hipótesis de fecundidad baja. Se
desprende de esto un aumento en el numero de nacimientos. Además, si se tiene en cuenta en la
decohabitación, puede estimarse a 200 000 el crecimiento anual medio de! numero de matrimonios
entre 1970 y 1975. La proporciôn de los matrimonios mas jôvenes y la de matrimonios de mayor edad
van aumentar simultáneamente. La población activa, que es de 20,7 millones en 1968, aumentariapo
co en un futuro proximo bajo la influencia de la prolongación de la escolaridad obligatoria. Pero pasarfa
de 20,9 millones en 1975 a 22,4 millones en 1985. En dicha población, la porcion de las edades adultas
aumenta en perjuicio de la de la gente joven y de los ancianos. La estructura particular de la población
agricole hace que la extrapolación de la proporción de partidas en cada edad conduce a un
envejecimiento sensible de dicha población.Projections démographiques
pour la France
(Population totale, nombre des ménages, population active)
par Gérard CALOT, Jean-Louis BODIN et Robert SALAIS
Accroissement lent mais régulier du nombre des personnes âgées; arrivée à l'âge de fonder un foyer des
générations plus nombreuses nées après la guerre; poursuite de la croissance de la population active,
ralentie d'ici à 1975 du fait de la prolongation de la scolarité obligatoire : telles sont les principales
conclusions qui se dégagent des projections démographiques établies pour la préparation du*Vle Plan:
Le devenir démographique d'une population est inscrit pour une bonne part dans son passé : les deux
guerres mondiales, le redressement de la natalité à la Libération, l'arrivée des rapatriés d'Algérie en 1962
ont marqué le visage actuel et futur de la France. Mais Itincertitude touchant l'avenir croît à mesure qu'on
affine l'analyse ou qu'on éloigne le terme de la projection. Ainsi le démographe prévoit sans grande erreur
les effectifs de femmes en âge d'avoir des enfants; mais c'est avec une grande marge d'incertitude qu'il
envisage le niveau futur de la nuptialité et plus encore celui de la fécondité. De même les courants migra
toires avec l'étranger sont d'une instabilité qui en rendent difficile la projection. Par ailleurs, les événe
ments politiques ou sociaux peuvent avoir dans l'avenir des incidences sur les comportements démogra
phiques qui échappent à toute possibilité de prévision.
C'est à ce titre qu'on parlera de projections et non de prévisions, pour bien marquer qu'il ne s'agit que d'un
calcul où l'on fait «vieillir» une population selon umco

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