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Rapport d’étude du Prof. BOUTALEB (ENA-Meknès) :Elaboration d’un outil d’aide à la décision en matière de traitementphytosanitaire dans la région de MeknèsInstitution présentant le projet :École Nationale d’AgricultureAdresse : BP/S 40- Meknès-MarocTél. : 00 212 (5) 5 30 02 39/40/41Télécopie : 00 212 (5) 5 30 02 38Courriel : www.enameknes.ac.maLaboratoire ou équipe de rechercheDépartement de Zoologie AgricoleNom du responsable du projet :PR Abdelmalek BOUTALEB JOUTEIAdresse : Ecole Nationale d’AgricultureBP S/40- Meknès-MarocTél. : 00 212 (5) 5 30 02 39/40/41Télécopie : 00 212 (5) 5 30 02 38Courriel : boutaleb@enameknes.ac.ma Boutaleb10@yahoo.frDurée prévue de l’étude : 1 anPrésentation générale du projet :- Description générale du projetL’agriculture demeure l’un des secteurs déterminants de l’activité économique au Maroc. Elle représente prés de 13% duP.I.B en volume en 1999 et occupe environ la moitié de la population active. Cependant, la production agricole reste trèsliée aux conditions climatiques.Dans la région de Meknès concernée par le projet EFCAM, les cultures concernées par cette étude sont : les céréales, leslégumineuses, les cultures maraîchères principalement l’oignon et la pomme de terre et le pommier.Au Maroc, dans les exploitations modernes à vocation commercial (ou « industriel »), la protection contre lesravageurs, maladies et adventices est actuellement assurée par une lutte chimique préventive et intensive ...

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Extrait

Rapport détude du Prof. BOUTALEB (ENA-Meknès) :
Elaboration dun outil daide à la décision en matière de traitement phytosanitaire dans la région de Meknès
Institution présentant le projet : École Nationale dAgriculture
Adresse : BP/S 40- Meknès-Maroc
Tél. : 00 212 (5) 5 30 02 39/40/41 Télécopie : 00 212 (5) 5 30 02 38 Courriel :a.senkemam.cna.ewww
Laboratoire ou équipe de recherche Département de Zoologie Agricole
Nom du responsable du projet : PR Abdelmalek BOUTALEB JOUTEI
Adresse : Ecole Nationale dAgriculture BP S/40- Meknès-Maroc
Tél. : 00 212 (5) 5 30 02 39/40/41 Télécopie : 00 212 (5) 5 30 02 38 Courriel :btaoub@leamenenkeca.sam.  Boutaleb10@yahoo.fr
Durée prévue de létude : 1 an
Présentation générale du projet : - Description générale du projet Lagriculture demeure lun des secteurs déterminants de lactivité économique au Maroc. Elle représente prés de 13% du P.I.B en volume en 1999 et occupe environ la moitié de la population active. Cependant, la production agricole reste très liée aux conditions climatiques.
Dans la région de Meknès concernée par le projet EFCAM, les cultures concernées par cette étude sont : les céréales, les légumineuses, les cultures maraîchères principalement loignon et la pomme de terre et le pommier.
Au Maroc, dans les exploitations modernes à vocation commercial (ou « industriel »), la protection contre les ravageurs, maladies et adventices est actuellement assurée par unelutte chimiquepréventive et intensive(EBALUTBOet al Cependant, on assiste à des traitements à base de pesticides qui sont parfois abusifs et ne respectent pas toujours les. 2002). doses demplois (TARGUI, 2001). La réalisation de plusieurs applications chimiques avec le même produit ou des matières actives appartenant à la même famille chimique pour lutter contre un ravageur ou une maladie ne peut que générer des effets néfastes à la fois sur léconomie et lenvironnement. En effet, ceci contribue à la destruction de la faune auxiliaire, la sélection de souches résistantes (BOUTALEB, 1992 ; SEKKAT & BOUTALEB, 1993 ; SEKKAT & BOUTALEB, 1994, TARGUI, 2001), la pullulation de ravageurs secondaires et la pollution de l'environnement (ALLOULet al., 2001, BOUTALEB& TARGUI, 2003). Actuellement, pour faire face à un marché de plus en plus concurrentiel, lagriculteur doit relever un double défit, celui daccroître sa production pour répondre aux besoins intensifs des consommateurs et aux normes de qualité requises par les pays destinataires. Devant ces défis, tous les intervenants (unités de production, producteurs, ingénieurs phytiatres et chercheurs), doivent anticiper les changements futurs et accroître leur capacité de réaction en cherchant continuellement linformation comme outil de base pour toute prise de décision. Dans ce cadre, la mise en place dun outil daide à la décision en matière de traitement phytosanitaire peut constituer un outil complémentaire de choix pour faire face au manque dinformation que connaît le secteur phytosanitaire et offre par la même occasion, une meilleure alternative pour répondre au système production-qualité. Cette stratégie, permettra doffrir à lagriculteur une protection phytosanitaire efficace et respectueuse de lenvironnement. Dans le présent projet, nous envisageons lélaboration dun outil daide à la prise de décisions en matière de protection phytosanitaire, qui permettra en premier lieu de combler une lacune en la matière et représenter dune façon détaillée comment utiliser les pesticides dune façon rationnelle tout en se basant sur la connaissance des différentes maladies, ravageurs et adventices des principales cultures concernées par létude ainsi que les stades sensibles et la faune auxiliaire y associée. -Objectifs Lensemble des études réalisées sur lutilisation des pesticides contre les ravageurs, maladies et adventices des cultures à étudier, au lieu de constituer une base de données facilement utilisable, pose parfois plus de problème quil napporte de solutions, en particulier à cause de la grande dispersion de linformation et de la redondance des travaux effectués. Ceci sapplique notamment aux caractéristiques morphologiques, biologiques et écologiques des ravageurs et maladies qui sont présentés dune manière morcelée dans différents documents scientifiques, et nécessite par conséquent, un travail de longue haleine qui doit souvent faire appel à une connaissance scientifique de pointe et à une technicité élevée, chose dont ne dispose pas forcément un agriculteur moyen. Le présent projet sintéresse principalement à la présentation simplifiée et illustrée des différents ravageurs et maladies des cultures à étudier dans la région de Meknès ainsi que les pesticides utilisés dans ces cultures, dans un premier lieu sous forme de fiches et sil le faut par la suite sous forme dun outil multimédia. Ces fiches proposées permettront daccéder facilement à linformation écrite et illustrée. En fait, il sagit de la compilation sur une même fiche des fichiers
dinformations contenant du texte et des illustrations. En revanche, la consultation de ces fiches par lagriculteur, lingénieur agronome ou par un agent de vulgarisation permettra une lutte plus raisonnée, basée sur lanalyse de la situation locale, le choix judicieux des produits, le traitement au moment opportun et l'utilisation de systèmes de contrôle biologique. Ceci présente de nombreux avantages dont le plus important est la limitation des interventions phytosanitaires au strict nécessaire, la quasi-absence de résidus toxiques et la production dun produit de qualité.
Justification scientifique (objectifs, méthodologie) : *Objectifs Dans la région de Meknès, la pullulation dun certain nombre de ravageurs (tels que acariens et pucerons) et maladies sur ces cultures à étudier est due dune part à la destruction de la faune auxiliaire des ces ennemies de cultures (principalement ravageurs), et dautre part aux problèmes de résistance des ces ravageurs et maladies aux pesticides. Ceci est due principalement à la mauvaise utilisation des pesticides notamment au choix des produits agropharmaceutiques, des matières actives, des doses appliquées, de la fréquence des traitements, du matériel de traitement, etc. En fait, la grande dispersion de linformation et la non disponibilité dun outil efficace de gestion pouvant assister lutilisateur dans son choix rationnel du produit tout en se basant sur un ensemble de critères scientifiques (biologie, écologie, stades sensibles, etc..) expliquent les pratiques actuelles des agriculteurs. Les conséquences directes de ces pratiques, sont lapparition de nouveaux ravageurs et maladies et une pollution accrue de lenvironnement. Le travail envisagé dans cette étude doit : •1des problèmes phytosanitaires de ces cultures dans la région de Meknès.Débaucher sur un diagnostic de létat actuel •2actuel des pratiques dutilisation des pesticides dans la région de Meknès.Débaucher sur un diagnostic de létat •3Proposer des solutions appropriées et développer des conseils pour une utilisation rationnelle des pesticides. •4Développer un moyen efficace (sous forme de fiches), dynamique et durable pour la vulgarisation des bonnes pratiques en matière dutilisation des pesticides. * Méthodologie oLoutil proposé sous forme de fiches est un système daide à la prise de décisions en matière dutilisation rationnelle des pesticides pour la protection des cultures à étudier. Le contenu des fiches établies pour chacune des cultures sera le suivant : o - période dapparition - description des symptômes, mode dobservation et de dépistage. - stratégie générale de lutte favorable à lenvironnement et complémentarité des modes de lutte - méthodes de lutte prophylactique (par méthode : période, coût, description, limite ; + tableau comparatif des méthodes proposées sur base des critères defficacité de la lutte et de risque environnemental (par exemple tableau +++/---reprenant effets sur leau, le sol, la santé humaine, la diversité animale et végétale,)) - méthodes de lutte biologique (par méthode : période, coût, description (espèce à utiliser, quantité,), limite ; + tableau comparatif des méthodes proposées sur base des critères defficacité de la lutte et de risque environnemental (par exemple tableau +++/--- reprenant effets sur leau, le sol, la santé humaine, la diversité animale et végétale,)) -période, coût, description (matière active, noms commerciaux, quantité,méthodes de lutte chimiques (par méthode : nombre traitement,), limite ; + tableau comparatif des méthodes proposées sur base des critères defficacité de la lutte et de risque environnemental (par exemple tableau +++/--- reprenant effets sur leau, le sol, la santé humaine, la diversité animale et végétale,)) oPour cela une méthodologie de travail a été élaborée, dont les éléments tournent autour des points suivants : Phase 1 :Synthèse bibliographique et technique des informations existantes
oRevue bibliographique sur les ravageurs, maladies et adventices des cultures dans la région de Meknès. oElaboration dun schéma conceptuel global qui permet décrire sous forme de résumé concis les de différents ennemis de cultures à traiter; oRecueil des informations nécessaires sur tous les ennemis de cultures à traiter odes informations nécessaires sur tous les pesticides utilisés.Recueil Phase 2: Base de données photographique et schématique des ennemies de cultures o Prise de vue et de photos au terrain des différents ennemis de cultures (stades, symptômes et dégâts) Phase 3 :Elaboration ditinéraires techniques de lutte respectueux de lenvironnement pour chaque adventice ou maladie ou ravageur diagnostiquée (comprenant les matières actives, noms commerciaux, prix, modalités de traitement et délais de rémanence + analyse des différentes solutions en regard de lenvironnement (tableau +++/--- reprenant effets sur leau, le sol, la santé humaine, la diversité animale et végétale,)
Résultats de létude: 1- Résultats déjà acquis (Généralités, étude de cas, tableau synthétique sur le choix raisonné des produits phytosanitaires en vergers)
1- Cas des céréales
GENERALITES
Les céréales et leurs dérivés jouent un rôle nutritionnel, social et économique indéniable. En effet, la consommation moyenne annuelle en céréales est estimée à plus de 200 kg par habitant. Elles fournissent environ 2/3 des besoins énergétiques et 70 % des apports protéiques dans une ration alimentaire moyenne. Les céréales représentent 25% des dépenses alimentaires. Dans l'alimentation animale, les céréales, la paille et le son couvrent 40 % des besoins totaux en unités fourragères. Elles donnent lieu à 40% des occasions de travail offertes par le secteur de la production végétale. En outre, elles constituent 30 % du Produit Agricole Intérieur Brut et 45 % du total des importations alimentaires. Ainsi, le commerce des céréales et de leurs dérivés conditionne l'activité économique générale du pays. Limportance des céréales est perçue également à travers les superficies emblavées qui sont de 5,1 millions dhectares durant la campagne 2000-2001. Les céréales au Maroc sont soumises aux effets des maladies, et insectes pouvant réduire significativement les rendements grain et la qualité des produits céréaliers. Ladociiceémyest l'insecte le plus dévastateur des céréales au Maroc. Elle est largement répandue dans les grandes zones céréalières et plus particulièrement à Chaouia, Abda, DoukhaIa, Zair et Sais. Les pertes occasionnées par cet insecte sont estimées à 30% en conditions d'infestions moyenne, mais la récolte peut être anéantie en cas de fortes attaques ou de semis tardifs. Les variétés inscrites au catalogue officiel sont sensibles à cet insecte. Des efforts d'amélioration génétique de la résistance à la cécidomyie ont été initiés dès 1985 au niveau de l'Institut National de la Recherche Agronomique. Les céréales sont également sujettes aux attaques despucerons. Les céréales comme dautres cultures, peuvent également être attaqués par certains ravageurs souterrains, il sagit principalement destaupins. Lesrouilleset lesptseioorssesont signalées comme étant les plus préjudiciables maladies des céréales dans la région de Meknès. Egalement, la maladie dela tâche bronzée, larouille bruneet laseptoriosesont les maladies les plus fréquemment rencontrées sur blé tendre et blé dur, cultures céréalières représentant presque 53% des superficies céréalières au Maroc. Loidium aobservé dans certaines parcelles sur les deux espèces. Dautres été également maladies peuvent être observées sur épis, il sagit principalement dela fusariosedes céréales. Quant à la culture de lorge, elle est sujette aux attaques de loidiumet lohpsimtnhlemiuor. Selon le même auteur, les adventices rencontrés sont principalement dessenytocodéldi.
2- Cas des Légumineuses Au Maroc, les légumineuses alimentaires ou protéagineuses occupent une place importante dans les systèmes de culture au Maroc, elles sont utilisées pour lalimentation humaine et pour lintensification de lélevage et lamélioration des produits animaux. Elles jouent un rôle dans les systèmes de cultures grâce à leur faculté de fixation de lazote atmosphérique et contribuent à lamélioration de la trésorerie des agriculteurs et à lacquisition des devises à travers les exportations. Au champ, les légumineuses subissent lattaque de beaucoup dennemis appartenant à différents groupes zoologiques ou botaniques tels que les champignons, les insectes, les nématodes, les phanérogames parasites, les virus et les rongeurs. Dans la région de Meknès, les principaux ennemis des légumineuses sont : •1Ravageurs : lespucerons espèces), les (3bruches espèces), les ravageurs du sol ( (plusieursvers blancs, vers gris, et taupins) lamineusedes feuilles, et lessitones (sur féverole). •2Maladies fongiques:Botrytis fabae, alternariose (Alternaria rouille ( sp),uromyces vicia fabae, uromyces sp), oidium (Erysiphe polyrgoni), mildiou (Perinospora viciae), Anthracnose (Ascochyta rabiei) •3Maladies virales:BBMV, CMV, BYMV, BBSV •4Nématodes :Ditylenchus dipsaci •5Adventices :Orobanche(orabancha crenata) 3- Cas de la pomme de terre Le Maroc cultive la pomme de terre sur une superficie moyenne de plus de 55.000 ha/an (moyenne des campagnes 1986-87 à 1995-96) pour une production denviron dun million de tonnes. Cette superficie na cessé daugmenter pour dépasser 61.500 ha en 2000-2001. La productivité de la culture (toutes saisons confondues) est faible (16,9 T/ha) comparée à la productivité de la culture en Europe (30 T/ha). La culture de primeurs (destinée à lexport essentiellement) représente moins de 20% (9.600 ha) du total des superficies cultivées (61.500 ha). Sa productivité est de 13,5 T/ha. Cette culture est pratiquée surtout dans la zone côtière de Larache à Agadir. La culture de saison est pratiquée dans toutes les zones de production et principalement à lintérieur du pays telle que la région de Meknès. La productivité de la culture de saison est de 17,6 T/ha. La faiblesse de productivité de la culture peut être expliquée par plusieurs facteurs, dont létat phytosanitaire. Ainsi, on assiste ces dernières années de plus en plus au développement de maladies et parasites (mildiou, rhizoctone, nématodes, taupins, teigne, courtilière, cicadelles, etc.) et ce, par manque de mise en place dune lutte raisonnée et globale au niveau de la région. Dans la région de Meknès, la culture de la pomme de terre est sujette aux attaques dun certain nombre dennemis dont les principaux sont : •6Insectes :Pucerons du sol (, ravageurstaupins, vers blancs, vers gris),rtoucsreièil,cicadelles •7Maladies fongiques :mildiou •8Maladies virales :PVX, PVY, PLRV •9Nématodes 4- Cas de loignon Loignon, une liliacée très appréciée par le consommateur marocain occupe une superficie de 30.600 ha qui est en constante progression depuis plusieurs années. Loignon comme dans la plupart des pays, constitue un légume populaire entrant dans la majorité des traditions culinaires. Dans la région de Meknès-El Hajeb, cette culture occupe une place importante parmi les autres cultures maraîchères aussi bien en superficie quen production. Thrips tabaciest le ravageur majeur sur cette culture dans la région de Saïs et Moyen-Atlas. Les maladies fongiques sattaquant à cette culture sont par ordre dimportance : •1Le mildiou (Perenospora destructor) constitue la principale maladie. •2Botrytis(B.squamosa, B.cinerea, B.allii)(surtout sur culture de printemps) •3Nématodes 5- Cas du pommier
Dans le système de production nationale, le patrimoine arboricole des rosacées fruitières représente un important secteur, celui-ci connaît une extension remarquable. En effet, il occupe une superficie de 962.170 hectares. La répartition par espèce est comme suite : 28. 000 ha depommier, 13.900 ha dabricotier, 6.900 ha de prunier, 3.950 ha de pêcher plus nectarinier, 3.400 ha de poirier, 2.900 ha de cognassier, 1.300 ha de cerisier et 138.000 ha damandier. Dautre part, les statistiques officielles placent ce secteur sur léchiquier fruitier national comme suit: ·Oliviers : 540.000 ha ·Rosacées fruitières : 199.100 ha ·Agrumes : 76.000 ha ·Palmier dattier : 47.000 ha Depuis les années 80, le patrimoine national "Pommier" a connu une très grande extension. En effet, les superficies plantées ont presque triplé pour atteindre en 1992/1993 les 25.000 hectares avec une production de 300.000 tonnes. Actuellement, on trouve 28.000 hectares plantés en pommier. Cette expansion est due essentiellement à lintroduction par létat de nombreuses variétés étrangères adaptées aux conditions pédo-climatiques des régions marocaines, ce qui a permis le développement de la culture dans dautres régions telles que le Gharb, Beni-Mellal, Marrakech et voir même Agadir. Les principales régions productrices de pomme sont respectivement : El-Hajeb, Khenifra, Sefrou, Marrakech Haouz, Ifrane, Béni-Mellal, Boulemane, le Gharb et le Souss-Massa. Cependant, lessentiel du verger et de la production proviennent de la région du Saïs et du moyen atlas qui représente à elle seule 42 % des superficies de la production. Les rendements du pommier sont très variables dune année à lautre et dune région à une autre. Ils dépendent également de la nature du verger, des variétés cultivées et des techniques culturales, et ils oscillent autour dune moyenne nationale de 11,81 tonnes/ha. Au cours de ces dernières années, le profil variétal sest enrichi par lintroduction de nombreuses variétés moins exigeantes en froid. En effet, lintroduction des variétés précoces telles que lAnna-Einschimer et Dorset a participé dans lextension de cette culture dans différentes régions marocaines. Sur le plan économique, la culture du pommier a un intérêt considérable. Elle emploie une main duvre relativement abondante lors des différentes opérations de plantation, de taille, dentretien et de récolte. Par ailleurs, elle assure des revenus intéressants aux arboriculteurs, suscitant par là une augmentation de la production et lextension des vergers. En sont témoins les besoins annuels en plants de pommier qui sont de lordre de 2.000.000 plants dont 90% sont produits localement, de même que le pommier est considéré comme une culture dopulence. Les prix de vente demeurent généralement élevés durant presque toute lannée. Cette situation sexplique par le fait que : Les vergers du pommier nécessitent pour leur installation des grands investissements financiers ; Les vergers nécessitent des itinéraires techniques très avancés ; La répartition spatiale de la culture reste jusqualors relativement limitée en raison des exigences climatiques en froid. Lextension de la culture engendre toujours des problèmes. Certains sont liés au matériel végétal (comportement du plant, peuplement végétal), dautres sont de nature environnementale (climat, sol, faune). À ce titre, viennent les problèmes phytosanitaires. Daprès plusieurs études réalisées dans la région de Meknès, les principaux ennemis du pommier sont : * Cas des ravageurs: •1Les pucerons •2Carpocapse •3Acarien rouge •4Acarien jaune •5Cochenille •6Cératite
ETUDE DE CAS
•7Zeuzère  des maladies:* Cas •1Tavelure •2Oidium 1- Céréales  1.1. Ravageurs  1.1.1. Cécidomyie (A COMPLÉTER PAR LA SUITE) a. Morphologie b. Biologie-écologie (période dapparition) c. Symptômes et mode dobservation et de dépistage d. Dégâts e. Méthodes de lutte •3Lutte prophylactique * Période * Coût * description * limite •4Lutte biologique * Période * Coût * description * limite •5Lutte chimique * Période * Coût * description * limite 1.1.2. Pucerons des céréales a.Morphologie Les pucerons sont des insectes Homoptères de petite taille (0,5 à 7 mm) ayant un appareil buccal piqueur-suceur adapté à lingestion des substances liquides. Ces insectes se caractérisent par: -7 Des antennes comportant au plus six articles portant des organes sensoriels arrondies, ovalaires ou linéaires, dénommés sensoria ou rhinaries (les rhinaries primaires et secondaires). Ces rhinaries sont nombreuses chez les ailés et les mâles, plus rares chez les virginipares aptères. -8Des cornicules : ce sont des tubes de forme et de longueur très variable, se trouvant généralement à la jonction des urites VI et VII. Les secrétions des cornicules contiennent parfois des phéromones dalarme dont la libération est provoquée par lattaque dun prédateur par exemple. -9Des tarses formés de deux articles inégaux  :le deuxième plus long, se termine par deux ongles ou griffes. b.Boiolig-ecéologie
Dans le Saïs, les pucerons peuvent évoluer aussi bien sur épis que sur feuilles. Les trois espèces les plus fréquentes sont :Rhopalosiphum padi(L.),Schizaphis gramineum(Rondani) etSitobion avenae(Fabricius). En outre, on trouve en plus faible nombreR.maidis(Fitch),Metopoliphium dirhodum(Walker),S.fragariae(Walker) etDiuraphis noxia (Mordvilko). Les populations de pucerons se maintiennent lhiver sous formes de petites colonies éparses évoluant sur certaines graminées spontanées (Bromussur les repousses de céréales. Les populations de pucerons sp.) et apparaissent entre fin janvier et fin Mars (exception pourS.avenaele passage sur blé est tardif et ne lequel  pour débute généralement quà partir du stade floraison (deuxième décade de Mars jusquà fin avril), et disparaissent vers fin de Mai. c. Symptômes, dégâts et mode dobservation et de dépistage Ropalosiphum padiest lespèce la plus fréquente sur blé et la plus dangereuse en tant que vecteur le plus efficient de la jaunisse nanisante de lorge (BYDV). Dans ce cas, les dégâts se traduisent, selon les espèces ou variétés, par un jaunissement ou un rougissement du feuillage et un rabougrissement des plantes, les pieds attaqués restant par ailleurs nains et ne formant pas dépi ou seulement un nombre réduit. Dans le cas deS. gramineum la présence de nombreuses tâches chlorotiques, les dégâts sur feuilles se traduisent par résultant de la toxicité de la salive émise au cours du processus alimentaire. Dans le cas deS.avenae, selon que lattaque est plus ou moins précoce, ce puceron peut causer soit une baisse du nombre de grains par épi soit une chute du poids de 1000 grains. Pour évaluer les infestations sur feuilles en Mars et sur feuilles et épis en Avril, on procède au prélèvement dun certain nombre de talles (20 talles/ ha au hasard) pour la récupération des pucerons et de leurs prédateurs (Coccinelles, Syrphes, Staphylins, et parasitoïdes). En outre, linstallation dun piège jaune à 70 cm du sol pour la récupération des pucerons évoluant sur monocotylédones est nécessaire (prélèvement deux fois /semaine). d. Méthodes de lutte Un traitement chimique nest rentable que lorsque linfestation atteint 25 à 50 pucerons /plante en moyenne. Ce taux nest pas atteint dans la région de Meknès et par conséquent, aucun traitement nest effectué contre ces ravageurs. Il est à noter que dans les conditions du Saïs, lintervention de prédateurs surtout adultes deCoccinella septempunctata L., les syrphes et Staphylins et parasitoïdes assurent le contrôle de ces ravageurs. Toutefois, lintervention avec des produits chimiques contre dautres ravageurs ou maladies peut causer la destruction de cette faune (Voir Tableau synthétique sur le choix des produits phytosanitaires : à compléter par la suite). 1.1.3. Les taupins a. Morphologie Les taupins sont des Coléoptères appartenant à la famille des Elateridae. Ces insectes sont de forme allongée, souvent dassez grande taille, surtout caractérisés par le prosternum prolongé par une pointe mobile dans une cavité mesosternale, ce qui les sépare nettement de la famille des Buprestidae. Les adultes ont la caractéristique suivante : une fois ils sont sur le dos, ils sautent en lair puis se remettent sur leurs pattes. En produisant un bruit sec. Les larves dElateridae sont cylindriques, fortement chitinisées et dites pour leur forme de larve Vers fil de fer . Ces stades constituant les stades les plus dangereux sur toutes cultures se caractérisent par : -10 Un corps allongé daspect luisant jaune ocre plus ou moins foncé doù lappellation vers fil de fer -11 Pattes de type fouisseur souvent armées dépines -12 Tête plate. -13 Abdomen est formé de 9 segments visibles se termine par deux urogomorphes sclérifiés. b. Biologie-écologie Au Maroc, le genre qui cause des dégâts sur les céréales et dautres cultures plus particulièrement Maïs, pomme de terre et Betterave, est le genreAgriotesqui comprend plus de 200 espèces à travers le globe. Dans les conditions de Saïs, lespèce la plus trouvée estAgriotes lineatusont une longueur de 7 à 10 Personnelle). Les adultes  L.(Comm. mm. Lune des caractéristiques du cycle évolutif des taupins est la sortie annuelle des adultes, entraînant la formation dans le même champ de populations larvaires de tous les stades. Daprès la figure, on trouve dans le sol des adultes, des
nymphes, des larves et des ufs. Dans les conditions marocaines, les adultes dAgriotes sortent au printemps, salimentent des plantes variées sans faire de dégâts et ne vivent pas plus dune année. Ces adultes ont une activité nocturne entre 19 h et 23h. Après accouplement, les ufs sont déposés dans le sol à une profondeur de 20 à 60mm selon le substrat. Les larves commencent à apparaître en juin et on assiste à deux remontées larvaires par année (au printemps et en fin dété) pendant lesquelles les dégâts sont à leur maximum. Lévolution des larves demande 4 années au cours desquelles la larve mue à 8 reprises. c. Symptômes, dégâts et mode dobservation et de dépistage Les larves de taupins ont un régime alimentaire carnassier, phytophage ou mixte et peuvent causer beaucoup de dégâts aux céréales. Les attaques sont particulièrement sensibles sur les cultures semées au printemps. Elles se manifestent par le jaunissement des extrémités des feuilles : en arrachant les plantes, on constate la présence d un trou arrondi dans la partie enterrée et lon trouve la larve à lintérieur de la tige ou au voisinage immédiat des plantes ; lorsque cette dernière est tuée, elle attaque la plante suivante, une seule larve peut détruire successivement plusieurs plantes. Le grain en germination peut également être détruit : ce type dattaque est produit par les larves à tous les stades. Dans la majorité des cas, la densité des populations larvaires est liée au mode de culture est à lassolement des terrains infestés. Les plus fortes populations sont rencontrées dans les cultures succédant des terres laissées en herbes, pâtures, et luzernière. Leseuildenuisibilitérecommandésurcéréalesestde30à40larvesparm2. oLe dépistage du ver fil de fer peut se faire en deux périodes de lannée : en automne et au printemps. Les méthodes utilisées pour déterminer le taux dinfestation du sol sont nombreuses : * Sondage : prélèvement dune dizaine déchantillons du sol/ha (sur une superficie de 30 cm2 sur 15 cm de profondeur). Les échantillons sont tamisés par la suite pour la récupération des larves. * Utilisation dappâts : + carottes entières enfouit à 8 cm du sol et prélevée 2 à 3 jours après) en 10 à 20 points par parcelle.  + Flocon de maïs non traité + semences de blé placé dans un filet à mailles fines entre 15 à 30 cm en prenant le soin de ne pas entasser le sol qui le recouvre, puis on place du plastique noir au-dessus en recouvrant les bords par le sol. Lensemble doit être mis 2 3 semaines avant semis. Deux à trois semaines après, on déterre et on compte le nombre de larve, le seuil de nuisibilité recommandé est de 0,5 larves/piège.  + Même principe, mais le mélange comprend de la vermiculite + le mélange précédent. Lensemble est mis dans un pot en plastique pour faciliter la récupération (méthode recommandée : Comm. personnelle) d. Méthodes de lutte * Période : semis * Coût : voir tableau * Description: traitement de semences * Limite : budget de lagriculteur Dans la région de Meknès, la lutte conte les taupins est une lutte chimique. Les produits utilisés sont les suivants (Tableau ): Produit commercial Matière active Classe CC Dose Société Prix/ha CALLISEM Lindane+ manèbe
IF 20% 48% 200 g/ql CALIMAROC
SIF Mancozèbe+ Lindane IF 48% 20% 200-300 g/ql AMAROC S.A
IF: Insecticide-fongicide Dautres produits sont utilisés par les agriculteurs : Furadan, Basudine. 1.2. Maladies 1.2.1. Les Rouilles Les rouilles sont des parasites dangereux et provoquent des maladies à caractère épidémique. Dans la région de Meknès, la rouille brunePuccinia reconditaRob ex Desm est largement répandue. a. Description du parasite Il sagit dune rouille macrocyclique, caractérisée par des urédies petites et rousses, épaisses ou groupée sans ordre, punctiformes et déhiscentes. Les uredospores sont globuleuses, echinulées, brunâtres pourvues de 7 à 10 pores germinatifs. b. Biologie et épidémiologie ola rouille brune à lieu sur diverses Renonculacées des genres Thalictrum etLa phase écidienne de Isopyrum. La conservation du champignon est assurée par les teleutospores et les Uredospores. Le parasite semble aussi se conserver sur les repousses du blé. Les uredospores sont disséminées par le vent, sur dassez longues distances. Loptimum de germination pour les Uredospores sétablit entre 20 et 25° C. La germination débute au voisinage de 9° C pour sarrêter aux environs de 30° C. De nombreuses races de rouille brune ont été identifiées. c. Symptomatologie et méthodes dobservations et de dépistage Plus précoce que la rouille noire, la rouille brune se manifeste par des pustules, petites et de couleur brun-chocolat siégeant sur les feuilles dont elles occupent principalement la face supérieure. Ces urédospores de forme arrondie se rencontrent surtout sur les feuilles et les graines. Les urédies sont disposées au hasard et apparaissent en général, en avril-mai. Les téleutospores, brun noirâtres, apparaissent plus tard sur les feuilles desséchées. Ces fructifications, parfois confluentes, restent recouvertes par lépiderme de la feuille. Les premiers symptômes apparaissent au cours du mois de mars, mais la sévérité de la maladie est fonction des conditions climatiques surtout les précipitations. En effet, les faibles précipitations sont défavorables au développement de la maladie. Lévaluation de la gravité dattaques par la maladie (sévérité) peut être faite visuellement sur les différents étages foliaires. Elle se base sur lestimation du pourcentage de la surface nécrosée et desséchée de la première et la deuxième feuilles en dessous de lépi, ainsi que sur limportance du pourcentage des tâches avec pycnides, par rapport à la surface totale. Cette méthode est également adoptée pour les septorioses. Dans le cas de la rouille brune, cest surtout, le nombre de pustules sur chaque feuille qui est pris en considération.
d. Dégâts oDes attaques précoces de la rouille brune peuvent entraîner des pertes supérieures à 50 %. Les baisses de rendement résultent dune diminution du nombre de grains par épi, du poids de 1000 grains et du nombre dépis par pied. Chez les blés rouillés, on constate une augmentation du coefficient respiratoire et une diminution très nette de la photosynthèse. Egalement, on note une diminution de nombreux chloroplastes. Une perte deau se fait également par les déchirures de lépiderme et de la cuticule. e. Méthodes de lutte •6Lutte prophylactique * Période : après récolte * Coût : * Description: - la suppression des repousses de céréales et la destruction des graminées de bordure sont conseillées.  - Eviter la succession blé sur blé * Limite : coût de la main duvre •7Lutte variétale * Période : semis * Coût : coût de la semence sélectionnée * Description: utilisation de variétés résistantes à la rouille brune inscrite au catalogue officiel Marocain. * Limite : budget de lagriculteur •8Lutte chimique * Période : Montaison dés déclenchement de lépidemie Coût : Voir Tableau * Description: traitement chimique des parcelles infectées * * Limite : coût de la main duvre + manque du matériel de traitement  (tracteur + pulvérisateur)
Produit commercial Matière active Classe CC Dose Société Prix/ ha SPORTAK DELTA Prochloraz + cyproconazole F 360g/l + 48g/ l 1L/ha AMAROC S.A
ARPEGE 125 Tetraconazol F 125g/l
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