ARCHIVES ECCLESIASTIQUES

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RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTERIEURES A 1790 HÉRAULT ARCHIVES ECCLESIASTIQUES SERIE G - CLERGE SECULIER Rédigé par Marcel GOURON Conservateur en Chef Directeur des Services d'Archives du Département MONTPELLIER ARCHIVES DÉPARTEMENTALES 40 , rue Proudhon 1970

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Extrait

RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
DES
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
ANTERIEURES A 1790
HÉRAULT
ARCHIVES ECCLESIASTIQUES
SERIE G - CLERGE SECULIER
Rédigé par Marcel GOURON
Conservateur en Chef
Directeur des Services d'Archives du Département
MONTPELLIER
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
40, rue Proudhon
1970 REPERTOIRE NUMÉRIQUE DÉTAILLÉ
DES
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION
DU
MINISTERE DES AFFAIRES CULTURELLES
HÉRAUL T RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
DES
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
ANTÉRIEURES A 1790
HÉRAULT
ARCHIVES ECCLESIASTIQUES
SERIE G - CLERGE SECULIER
Rédigé par Marcel GOURON
Conservateur en Chef
Directeur des Services d'Archives du Département
MONTPELLIER
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
40, rue Proudhon
1970 INTRODUCTION
Il n'est pas possible, au seuil de ce répertoire consacré aux papiers ecclésiastiques de l'Hérault,
ede laisser l'illusion au public qu'il y trouvera des documents nombreux remontant au XI siècle
ou à tout autre siècle du moyen âge. Les destructions méthodiques faites en 1566 ou après, pendant
les guerres de religion, ont été savantes et irrémédiables. Elles se sont renouvelées en 1621, en 1623.
e e
Il s'agit maintenant de documents du XVII et du XVIII siècles, augmentés, il est vrai, de docu­
ments plus anciens en copies, sauvés ailleurs que dans les évêchés ou les chapitres cathédraux,
notamment dans des prieurés, dans des collèges capitulaires, ainsi que dans le château de Lavérune,
château de l'évêque de Montpellier, qui a englobé tout naturellement les chartes des seigneurs,
les Pelet.
Les besoins de la gestion des biens du clergé ont conduit les responsables à reconstituer les
archives qui leur manquaient, au moins à partir de 1623. Il s'ensuit que des copies nombreuses
sont venues prendre les places vides des documents détruits. Des dons et des achats s'y sont ajoutés
et ont continué même pendant la rédaction de ce répertoire. Il me faut remercier ici les ecclé­
siastiques qui ont permis de grossir certains cartons de papiers découverts par eux au fond de leurs
sacristies. Bien entendu il y avait lieu dans le même temps de constater des disparitions.
Le clergé de Montpellier a surtout acquis de 1690 à 1704 toutes les minutes de notaires qu'il
e
a trouvé à acquérir. Ce fonds précieux de plus de 1500 registres remontant en partie au XIV siècle
a depuis longtemps été appelé « fonds de la chambre diocésaine du clergé de Montpellier », appel­
lation sans aucune justification. Certains notaires, aussi bien dans le Gard que dans l'Hérault, ont
e
vendu en effet, par voie directe ou par adjudication leurs vieux registres, à la fin du XVII siècle.
C'est un des trésors des Archives de l'Hérault que j'ai classé en 1967 et 1968 avec l'aide de Mlle
Yvette Lebrigand. Il figure maintenant sous la cote générale II E 95. On trouvera d'ailleurs signalé
dans le présent répertoire un inventaire ancien de ces minutes pour les actes intéressant le clergé et
la noblesse du diocèse de Montpellier (G 3444-3448).
L'évêché d'Agde et le chapitre de la cathédrale sont représentés par 25 articles d'archives du
moyen âge et 28 autres plus récents (1).
L'évêché de Saint-Pons-de-Thomières, lui, n'est guère représenté que pour mémoire. Il doit exister
certainement beaucoup de pièces dans les familles de la ville. Un inventaire ancien du reste, a été
déposé à l'évêché de Montpellier vers 1920 et publié par Sahuc (2).
L'évêché et le chapitre de Lodève ont presque autant souffert. Il ne nous était parvenu que
62 articles, mais un notaire détenait un fonds du chapitre, les registres des baux, qu'il a bien voulu
everser au département en 1964. Ce notaire, M Alibert, a augmenté le fonds départemental des
articles G 3845 à 3874, tandis que le R.P. abbé d'En-Calcat déposait en 1966 les articles G 4436
à 4441 qui avaient du reste la même origine notariale. Mentionnons qu'une charte de saint Fui-
cran est conservée au presbytère de Lodève
e(1) Un inventaire du début du XVII siècle des titres de l'évêché d'Agde figure dans le chartrier de
Sarret à Bessan.
(2) J. Sahuc, Archivas de l'évêché de Saint-Pons, inventaire de 1746. Montpellier, 2 vol. 1907. — II —
Pour Béziers l'effort du clergé au XVIfe siècle en matière de reconstitution d'archives a consisté
à recopier dans six registres qualifiés « De omnibus » (G 60-66), des actes reconnus comme im­
portants, mais très peu datent du moyen âge. A cette dernière époque, à 1248 précisément, remonte
une « Tonsura antiquior » (G 59), contenant des statuts, des privilèges et des obits. Le manuscrit
6 de la bibliothèque municipale de Béziers contient des statuts synodaux de 1368 et trois synodes du
e
XV siècle. Des procès-verbaux de visites pastorales des églises du diocèse sont conservés dans
la mêmee en 4 registres (3).
Le fonds départemental a subi d'importantes pertes de 1930 à 1950 par le fait d'un lecteur
peu délicat. Une faible partie a pu en être récupérée en 1966, chez un libraire de Castres, et
d'autres que la société archéologique de Béziers a déposés.
Du fonds de l'évêché de Béziers sont venus environ 200 registres (G 56-259), plus 16 liasses
(G 260-276) (4).
Le fonds du chapitre remontant à 1560 est beaucoup plus important (G 277-1049). Il faut
signaler les procédures concernant les décimes (G 295-320). J'y ai joint le rôle des décimes de ce
diocèse levés en 1323 (G 295), reproduit sur un rouleau qui a été cédé par l'archiviste municipal
de Tarascon. Il a été utilisé par M. J. de Font-Réaulx (5).
Les discussions ou procédures concernant les bénéfices occupent de nombreux portefeuilles. La
vente et le rachat du temporel ecclésiastique peuvent être aussi bien étudiés dans ce diocèse depuis
1566 (G 427-429).
Les papiers relatifs aux prieurés et aux domaines du chapitre permettent aussi de faire des
études d'ensemble et de détail, en particulier pour Vendres, la métairie et les moulins Saint-Pierre-
d'Apoul dont le nom peut évoquer un sanctuaire d'Apollon.
La comptabilité du chapitre, ses procès et sa correspondance sont à peu près tous conservés.
eLes papiers des secrétaires, au XVI siècle, les Rocolès, se sont quelquefois mêlés à ceux des
chanoines, mais de façon presque inextricable et nous les avons laissés à la suite de cette comp­
tabilité (G 818-821).
De l'évêché de Maguelone subsiste le cartulaire dressé sous l'épiscopat de Jean de Verdale
eau milieu du XIV siècle, et qui comprend 15 recueils de copies de documents (G 1123-1137) (6).
Il faut y ajouter un bullaire, un recueil en 2 registres concernant le collège des 12 médecins. Les
visites pastorales vont de 1632 à 1782, les insinuations de 1551 à 1787, les titres des bénéfices de
1657 à 1774.
Les registres de minutes notariales affectées à l'évêché et au chapitre (G 1244-1262) von,t
de 1341 à 1739. Le collège Saint-Benoit-Saint-Germain, si richement doté par Urbain V, est
représenté par 9 articles, faible part d'un fonds jadis important (G 1263-1270 et 1316). La pré­
tention de l'évêque de Montpellier à exercer les fonctions de chancelier de l'université, explique
la présence de nombreux articles qui concernent son rôle de « conservator universitatis » (G 1271-
1281 et 1317-1338).
(3) Bibl. mun. Béziers, mss 22-25, années 1635 et 1636, par Clément de Bonzi, 1689 par Rotundis de Biscaras,
1747 par Bausset de Roquefort et 1772 par Nicolaï.
(4) Le fonds n'était ni classé ni répertorié quand a paru l'ouvrage de Vidal (Henri), « Episcopatus et pouvoir
épiscopal à Béziers à la veille de la croisade albigeoise (1152-1209) » — Thèse droit Montpellier, 1951.
(5) Publication en préparation dans la collection des Pouillés publiée par l'Académie des Inscriptions.
(6) On est redevable de leur conservation à l'opiniâtreté des