L Entrée des Israélites dans la société française.
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L'Entrée des Israélites dans la société française.

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L'Entrée des Israélites dans la société française 1 L'Entrée des Israélites dans la société française. Abbé Joseph Lémann Avalon BP 290-05, 75228 Paris Cedex 05 Diffusion Ogmios, 10 rue des Pyramides, 75001 Paris 26 Apr. 1886 (Imprimatur Cardinal CAVEROT) (réédition) juillet 1987 Texte intégral
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Langue Français

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L’Entrée des Israélites dans la société française



L’Entrée des Israélites dans la
société française.



Abbé Joseph Lémann





Avalon BP 290-05, 75228 Paris Cedex 05
Diffusion Ogmios, 10 rue des Pyramides, 75001 Paris

26 Apr. 1886 (Imprimatur Cardinal CAVEROT)

(réédition) juillet 1987

Texte intégral

1






L’Entrée des Israélites dans la société française






LE BUT DE CET OUVRAGE




I

On ignore presque généralement de quelle manière les israélites sont entrés dans la société
moderne, pour en devenir les membres. Les détails précis de cette entrée sont à peu près
inconnus. On la rattache vaguement à la Révolution de 1789, et on s'en tient là.

La nation française a eu la générosité de leur ouvrir les avenues de la société; après quoi, elle
ne s'est plus inquiétée des résultats.

Quand on s'est aperçu que les juifs étaient citoyens, ils étaient déjà, en partie, les maîtres.

La légèreté a donc engendré l'ignorance en une question d'une gravité exceptionnelle.

L'orgueil, hélas ! y a, peut-être, aussi sa part. Chose inconcevable, deux phénomènes
gigantesques sont, depuis quelques années, devant tous les yeux: la prépondérance croissante
de la race juive et la crise attristante des Etats chrétiens. Mais peu de personnes songent à
scruter les causes de ce contraste. Il semble même qu'on craigne de les rechercher, de peur
d'avoir à condamner des principes d'erreur devenus chers à une société superbe.

Qu'il soit donc permis à un fils d'Israël, accueilli dans la cité de la lumière, la sainte Eglise de
Dieu, d'exposer, en cette matière, la vérité, toute la vérité, il aura soin de ne pas la séparer de
la miséricorde, parce qu'il en a eu besoin lui-même !

Veritatem dico, non mentior (1). Rien n’a été négligé de notre part pour être en mesure de dire
la vérité. Nous sommes allé aux sources. La divine providence nous a fait découvrir des
documents précieux, originaux, complètement inédits. Vingt ans ont été consacrés à les
rassembler, et à les étudier en eux-mêmes et à la clarté des événements contemporains. En
livrant ces pages au public, nous apprendrons aux israélites eux-mêmes comment s'est
accomplie leur entrée dans la société française et universelle.

Exposé de la vérité historique, ce livre aura, par cela même, pour fin première d'être un tribut
de reconnaissance. Les israélites, aujourd'hui libres, paisibles et honorés, ne savent pas toute
l'étendue des bienfaits dont ils sont redevables au bon roi Louis XVI qui, le premier, a préparé
leur émancipation civile. Il nous est doux de penser que beaucoup de nobles cœurs parmi eux
accueilleront avec surprise et bonheur la révélation des bienfaits du Roi.

Mais ce livre aborde une autre explication: celle du mystérieux problème de l'élévation
sociale du peuple d'Israël et des épreuves des Nations. L'étrange mouvement, dit
révolutionnaire, qui, en faisant monter les israélites, fait descendre les Etats chrétiens, est
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L’Entrée des Israélites dans la société française
étudié ici dans ses causes les plus secrètes. Tout esprit fourvoyé dans les idées du jour, s'il est
loyal, comprendra, à propos de la question juive, ce qu'il n'avait peut-être pas soupçonné,
savoir: quelle faute capitale, désastreuse, les Nations ont commise en se débarrassant de la
maternelle, discrète et prudente coopération de l'Église catholique, et en substituant, à
l'antique droit chrétien qui les régissait, leurs fameux droits de l'homme. Elles-mêmes ont
alors ouvert la brèche par laquelle les juifs ont passé et sont devenus des souverains.

Heureusement que dans son inépuisable miséricorde envers les sociétés comme à l'égard des
individus, le Tout-Puissant tire le bien du mal. S'il a permis les fautes des Nations et l'entrée
d'Israël dans la société civile, c'est évidemment pour réaliser un ordre de choses plus parfait:
car Dieu suit cette marche glorieuse qui consiste, dit excellemment saint Thomas d'Aquin, à
aller sans cesse du moins parfait au plus parfait. Nations chrétiennes, qui, de vivantes que
vous étiez, semblez mourir, peuple d'Israël, qui, de mort que tu étais, sembles revivre, dans la
mort ou dans la vie, vous trouverez quelqu'un qui vous attend: le Christ de Dieu !
Indéracinable pierre de l'angle, placée au centre des siècles et des mondes pour tout réunir, il
harmonise les contrastes et rapproche les extrêmes: il vous réunira !

Aussi, est-ce pour Lui que nous avons écrit !




II

Lorsque les prophètes d'Israël, éclairés d'en haut sur la venue et les caractères du Messie,
éclairés également sur l'aveuglement futur de leur nation, prononçaient leurs prophéties, ils
étaient tellement inconsolables de l'infidélité qui se préparait tellement remplis de patriotisme,
qu'ils ne se séparaient pas de leur patrie coupable, et, quoique fidèles, quoique éclairés et
saints, ils disaient des paroles comme celles-ci: Nous attendions la lumière et nous voilà dans
les ténèbres. Nous allons comme les aveugles, en touchant les murailles; nous marchons à
tâtons, comme si nous étions sans yeux. Nous nous heurtons en plein midi; nous sommes dans
des antres obscurs, comme les morts. Nous rugissons tous comme des ours. Nous soupirons et
gémissons comme des colombes. Nous espérions le salut, et le salut est bien loin de nous; car
nos iniquités se sont multipliées, et nos péchés portent témoignage contre nous (2). Que cette
manière de dire est touchante ! Les saints prophètes d'Israël ne pouvaient se résoudre à
séparer leur cause du reste de la nation; inconsolables de son aveuglement et du malheur
général, ils parlaient comme s'ils en faisaient partie !

Imitant de bien loin, mais avec attendrissement, la piété de nos pères, nous nous sommes
placé quelquefois, dans notre récit, au milieu de nos anciens coreligionnaires, principalement
lorsqu'il s'agissait de déplorer leurs ténèbres ou de raconter leurs malheurs. L'humilité
commandait à l'historien de disparaître; la charité lui a fait prendre place à côté de ceux qu'il
ne cessera d'aimer !

Une ambition, due également à la divine charité, se décèlera dans ces pages: celle d'aider à la
réunion des deux peuples de Dieu, du peuple catholique et du peuple israélite. Quelle ère de
grandeur et de prospérité se lèverait sur le monde, si ces deux peuples pouvaient s'unir ! Eux
seuls survivent à tous les changements. « Tous deux ont semé la vérité, et c'est pourquoi ils
sont immortels; peuples prodigieux, ils tracent seuls une ligne splendide, un sillon lumineux
dont on ne voit point le terme: sortis de Dieu, ils retournent à Dieu; sortis de l'éternité, ils
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retournent à l'éternité; et dans leur mouvement rapide, dans leur course invincible, ils
illuminent les espaces et repoussent majestueusement derrière eux les vagues du temps. (3) »
Quel dommage pour le genre humain qu'ils aient, jusqu'à ce jour, parcouru leur carrière,
séparés l'un de l'autre. Le royaume de

Dieu n'attend-il pas qu'ils se donnent enfin la main ? « Après que dans la mêlée des nations,
tous les enseignements auront subi l'épreuve du feu, et que les religions intermédiaires auront
succombé, il ne subsistera en face l'une de l'autre que la vérité totale et l'erreur totale, le
christianisme et l'athéisme, Dieu seul et l'homme seul. Alors, aucun nuage ne s'interposant
plus entre les deux peuples choisis, en

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