Poésies - La revue des ressources
181 pages
Français

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Description

  • exposé
  • écus dans les caisses royales
  • passant de la pommede pin
  • jeune françois
  • chapelain de saint-benoist
  • milieu des plusgrandes misères du royaume
  • boulevard saint-michel —
  • françois de montcorbier
  • milieux
  • milieu

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

r'CxA^
POÉSIESFrançois VILLON
CHARLES D'ORLÉANS, HENRI BAUDE
POÉSIES
LIVRï:LA RENAISSANCE DU
6- Cie. ÉditeunJEAN CILLEQUIN
—— —Boulevard Saint-Michel PARIS78,DES ÉDITEURSAVERTISSEMENT
complètesrecueil les œuvresOn trouvera dans ce
coquillard, peules pièces en jargon àde Villon, sauf
intraduisibles et fort contestées.près
d'Orléans une trèsNous avons donné à Charles
Lal'avons fait à bon escient.grande place, et nous
ce que lessaurait que gagner àculture française ne
connues plusd'un aussi délicat poète fussentoeuvres
qu'elles ne le sont.
d'Henri Baude les pièces, malheu-Nous avons donné
d'intéresserrares, qui sont susceptiblesreusement trop
charme réelmoderne et qui présentent unun lecteur
pittoresque et d'esprit.deFrançois Villon
L'attrait que les modernes éprouvent pour François Villon
est d'une nature assez trouble. Nous ne nous contentons pas,
en effet, d'admirer en lui le plus grand poète et le plus dou-
loureux génie français, aventures de sa vie,du xv^ siècle les
qui ne fut pas des plus régulières, excitent notre curiosité et,
si nous n'osons clairement nous l'avouer, nous ne laissons
pas, dans notre for intérieur, de trouver piquant qu'unhomme
de talent puisse se doubler d'un escarpe.
La vie de François Villon exige qu'on insiste assez lon-y
guement. C'est peut-être le plus pitoyable, le plus amer et le
plus triste de ses poèmes. Comme il n'avait pas grand inté-
rêt à éclédrer la justice sur son identité réelle, il porta durîint
viesa plusieurs noms : François de Montcorbier, François
des Loges, et aussi ce de Villon, qu'il prit par égard pournom
Guillaume de Villon, chapelain de Saint-Benoist le Bestoumé,
son 1-131, milieu des pluspère adoptif. Né à Paris en au
grandes misères du il vécut d'abord dans l'honnêteroyaume,
et paisible société de clercs et de prêtres qui fréquentait chez
relations,son tuteur. Il sut aussi se faire d'assez hautes et
tout porte termes avec le prévôtà croire qu'il était en bons
de Paris, Robert d'EstouteviUe, dont la femme, Ambroise de
Loré, Onoriginaire d'Anjou, aimait et protégeait les poètes.
voit donc qu'à l'origine les bons exemples ne manquèrent,
pas au jeune François.
Par comme étu-malheur, la vie qu'il fut appelé à mener
= 9 =^=^==.=^FRANÇOIS VILLON ========
diant lui réservait des entraînements et des exemples aux-
quels une âme aussi mobile et aussi fragile que la sienne était
capable de résister. Époquepeu de vie bariolée, tumultueuse,
période de troubles et de guerresintense où les particuliers
;
étaient journellement exposés à tomber du faite de la for-
tune aux conditions les plus abjectes, le moyen âge ne connut
fortes frontières morales qui différencientguère ces forte-
classes et qui donnent à la société un fondementment les
stable. Les « Escholiers » rossaient le guet, protégés par une
Université jalouse de ses privilèges, et désireuse par-dessus
manifestertout, pour son indépendance, de créer des embar-
ras au pouvoir royal. Les prêtres couraient publiquement les
tavernes et les filles, sans qu'on s'en formalisât outre mesure.
Trop bienveillante, la religion apportait aux criminels avec
l'absolution l'oubU de leurs crimes la justice laïque était à
;
trafic éhontévendre et le des lettres de grâce faisait rentrer
force écus dans les caisses royales. Au milieu d'un pareil
état de choses, il fallait, pour ne point faillir, avoir une âme
solidement trempée, et ce n'était point le casdu pauvre Villon.
auxfarcesToutd'abord, ilassistaenspectateur des étudiants,ses
Il contentait de romancer ou de mettrecamarades. se en vers
leurs plus folles équipées. Mais il eut bientôt à se ressentir
de ses fréquentations et de ses habitudesde débauche. Bohème
incorrigible, il n'étciit point de cabaret notoire où il ne fît
ses promenades. Passant larelai, au caprice de de Pomme
de Pin à l'Hôtel de la Grosse Margot, il laissait dans ces
louches tripots un peu de sa monnaie et plus encore de sa
dignité. Le 5 juin 1455, comme il prenait le frais après souper
d'une fille, il fut, proposen compagnie d'un ami et à de cette
fille, attaqué et blessé par un prêtre. Il tira sa dague et riposta-
Le coup fut si malheureusement porté que le prêtre en tré-
passa. La Prévôté condamna Villon à être pendu. Il fit appel
quide cette sentence au Parlement, se contenta de le bannir.
aller. porte croire qu'il seOn ne sait guère où il put Tout à
. 10 z

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