Le vélo part en campagne

Geneviève Laferrère, Certu - Département Sécurité Voirie Espace Public

Description

Le vélo est le sport français le plus pratiqué avec la marche et la natation. Sa cote ne cesse de croître avec la création des voies vertes. C'est aussi le deuxième mode de déplacement en milieu rural après la voiture. Il est donc important de prendre en compte les besoins et surtout la sécurité des cyclistes qui se déplacent, seuls ou en groupe, à la périphérie des villes ou sur des routes de campagne.

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Extrait

DOSSIER

LE VÉLOPART DOSSIER COORDONNÉ PARGeneviève Laferrère, CERTU - Département sécurité, voirie, espace public

Le vélo est le sport français le plus pratiqué avec 1 Mieux connaître les cyclistes la marche et la natation. Sa cote ne cesse de croître s avec la création des voies vertes. C’est aussi le deuxième mode de déplacement en milieu rural après la voiture. Il est donc important de prendre en compte les besoins et surtout la sécurité 3 res des cyclistes qui se déplacent, seuls ou en groupe, à la périphérie des villes ou sur des routes

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EN CAMPAGNE

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millions de nos concitoyens enfourchent leurs bicyclettes 18 au moins une fois dans l’année et 4 millions d’entre eux le font réguliè- rement chaque semaine. L’évolution de la structure des ventes de vélos pour adultes permet de mieux cerner les pra- tiques : le VTT (vélo tout-terrain) reste en tête des demandes mais, depuis quelques années, il est suivi de près par le VTC (vélo tout-chemin), plus polyva- lent. À eux deux, ils couvrent 65 % du marché.

Les catégories de cyclistes Si les cyclistes restent majoritairement des hommes, on note un nouvel engouement des familles pour ce loisir, surtout depuis la multiplication des iti- néraires en site propre. Les distances moyennes parcourues et les vitesses sont très variables, selon les usagers. On les classe communément en trois grandes catégories.

. Les cyclistes quotidienssont essen- tiellement des adolescents ou de jeunes adultes :(collégiens, lycéens, étu- diants, apprentis) le vélo favorise leur goût du sport et surtout leur autonomie. Dans les secteurs ruraux, les collèges sont intercommunaux et le plus souvent excentrés par rapport aux zones rési- dentielles et aux bourgs. Les jeunes uti- lisent le vélo soit en liaison directe domicile–établissement scolaire, soit en « intermodalité »entre le domicile et l’arrêt de bus scolaire. Certes, ils connaissent bien leur itiné- raire, mais ils risquent d’être plus faci- lement distraits que leurs aînés et

sous-estiment facilement le danger. Pour assurer leur sécurité, il faut des aménagements continus, bien signalés, des carrefours avec une bonne visibilité et des règles claires de priorité, ainsi que des aires de stationnement proté- gées des intempéries et des vols.

. Les cyclotouristes ou cyclosportifs, circulent seuls ou en peloton, avec des vitesses moyennes facilement com- prises entre 20 et 30 km/heure, princi- palement sur le réseau de voirie départemental. Ils apprécient les acco- tements revêtus et les bandes au revê- tement roulant et bien entretenu. Bien que ne représentant que 20 % environ de l’ensemble des pratiquants, cette catégorie de cyclistes est très présente sur les routes, du fait de la fréquence des sorties et des grandes distances parcourues. C’est aussi la catégorie la

. Les cyclistes en promenade ou en ran- donnée itinérantesont souvent accom- pagnés d’enfants et recherchent des aménagements permettant une pratique sécurisée, séparée de la circulation motorisée ou empruntant des axes rou- tiers très peu fréquentés. La voie verte, route exclusivement réservée à la circu- lation des véhicules non motorisés, des piétons et des cavaliers (art. R.110-2 du Code de la route), leur convient particu- lièrement ;ils en sont les principaux usagers. Ils apprécient également les véloroutes, itinéraires de moyenne et longue distance, d’intérêt départemen- tal, régional, national ou européen, reliant les régions entre elles et traver- sant les agglomérations dans de bonnes conditions de sécurité. Les véloroutes empruntent tous les types de voies, partagées ou non avec d’autres usagers : rues et routes à faible trafic, pistes,

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DOSSIER

›› La pratique du vélo en France dominée Les dangers réellement encourus Source : AFIT (Agence française par l’activité de promenade ’ Alors même que le nombre de prati- quants augmente, le nombre de Promenade cyclistes tués ou grièvement blessés baisse fortement. Ceux-ci ne représen- Sur lieu de vacances tent que 3 % des 5 730 tués enregistrés Utilitaire en 2003 dans l’Observatoire national interministériel de sécurité routière Sport (ONISR). L’insécurité des cyclistes n’a donc aucune commune mesure avec Épreuves celle des conducteurs de deux-roues motorisés : en moyenne dix fois plus de Itinérance tués pour dix fois moins d’usagers. Mais 0 1020 3 l’habitude de regrouper les deux catégo- ries en une seule — on parle à tort de de la sécurité routière et du respect des schéma «deux-roues »pour désigner vitesses autorisées. un schéma d’itinéraires cyclables — ren- Alors que le nombre Les fréquentes collisions arrière, dans force l’image de vulnérabilité facile- lesquelles un véhicule heurte un cycliste ment associée à ce mode de transport. de pratiquants augmente, allant dans le même sens que lui en plein Pourtant 63 % des lésions sont peu le nombre de cyclistes jour, posent aussi le problème de la per- graves, nous révèle l’INRETS (Institut ception des bicyclettes et du respect des national de recherche en transport et tués ou grièvement distances de dépassement. Le port du sécurité routière) qui procède dans le casque mais surtout de vêtements clairs département du Rhône et depuis 1996, à est recommandé pour circuler sur des un suivi épidémiologique de l’ensemble routes interurbaines. des victimes d’accidents de la circulation- pluscourants de jour (84 %) que de accueillies en service de soins. Les 10/14nuit ; ans sont les plus vulnérables, mais tom-- plusfréquents sur les routes impor- En 2004, la France bent souvent seuls, à proximité de leurtantes et larges que sur les routes domicile ou sur un sentier de VTT.étroites. compte près de 5 000 km de véloroutes et voies vertes En rase campagne, c’est-à-dire au-delàLes cyclistes circulent essentiellement du panneau d’agglomération, les acci-sur le réseau routier départemental, plus Véloroutes de plus de 80 km1 347 km dents sur route impliquant un cycliste étendu et avec un trafic et un taux de sont selon l’ONISR :poids lourds plus faibles que sur route Voies vertes revêtues2 057 km de plus de 12 km - 5 fois plus graves qu’en ville bien quenationale. Les véhicules motorisés rou- Voies vertes non revêtues1 187 km peu nombreux (18 % soit 1 330 surlant à vitesse élevée sont en cause dans de plus de 12 km 7 000 accidents) ;la plupart des accidents. Aussi les Source : AF3V (Association française véloroutes - plusnombreux en section courantecyclistes ont-ils largement bénéficié en et voies vertes). ’

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Quels aménagements pour encourager la pratique du vélo?

ourquoi se déplace-t-on plus à vélo dans les espaces ruraux ? Il est en fait plus précis de parler d’espace «rurbain »,c’est-à-dire sous l’influence d’une ville proche. Cet usage du vélo qui correspond à 4 % des déplacements (contre seulement 2 % en centre-ville) peut s’expliquer par la combinaison de différents facteurs.

En effet, les transports en commun sont généralement moins performants dans ces zones qu’en centre-ville, il existe moins de coupures physiques dissuasives que dans les secteurs périurbains (voies rapides urbaines à franchir, etc.), ou encore on trouve une plus grande facilité de stationne- ment au domicile, plus souvent com-

posé de maisons individuelles que d’habitat collectif.

Planifier des itinéraires cyclables dans les PLU Encourager cette pratique consiste à prendre en compte les besoins des cyclistes dans les projets d’aménage-

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à la circulation des nœuvres d’urgence réglementairement izontale. Il est sou- me que la chaussée ormations liées aux face soit aussi rou- dans des tons ocre, car ce n’est pas un avantages : percep- ée, ruban asphalté tégration de la voie

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Tout ce qui contribue à réduire les dimensions de l’anneau est vivement recommandé

> Largeur nécessaire au confort des cyclistes

La réglementation impose à un véhi- cule de ne pas s’approcher à moins de 1,50 m (art. R.414-4) d’un cycliste en rase campagne. Le respect de ce prin- cipe de précaution conduit à des lar- geurs de l’ordre de 1,75 m, marquage compris, pour la bande comme pour l’accotement revêtu, sauf en des

points singuliers ponctuels. En deçà d’une certaine limite (moins d’un mètre), il peut être préférable de ne rien faire. Pour la piste, on préconise deux mètres en unidirectionnel, sachant qu’elle sera souvent utilisée dans les deux sens.

 del’anneau. Tout ce qui duire ces dimensions géo- t donc vivement recom- onseille, par exemple, une entrée avec, sur de grands ne banane en dur proté- e dédié aux cyclistes.

iter un espace dédié aux ur de l’anneau ? Pas sur les res de moins de 15 m de systématiquement sur les re 15 et 25 m : tout dépen- uence des cyclistes et de la non d’une bande cyclable urante en amont et/ou en ire. Oui sur les grands gira- eur de la bande devra per- amener la largeur de la ulaire à 7 m ou 7,50 m. planter une piste cyclable giratoire dépend principa- pe d’usagers attendu : pas our des sportifs, elle est our des promenades fami-  critèreest l’existence ou le piste en section couran- u plusieurs des branches.  depistes cyclables sur accédant au giratoire, il ne pportun d’aménager une nant le giratoire, sauf cas n fort tournant à droite ou la continuité d’un itinéraire e piste sera de préférence lle. Selon le contexte, elle erdra la priorité à chaque