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4 l Pulsations lDécembre 2004l Hôpitauxuniversitaires de Genève
ECHOS-SCOOPS
Un dernier pour la route
Aux éditions Robert Laffont, Hervé Chabalier publie uneChronique d’un divorce avec l’al-coolintituléeLe dernier pour la route. Plume à la main ou caméra au poing, ce grand reporter a couvert toutes les guerres depuis plus de trente ans. Pour son pre-mier livre, il a choisi de raconter la sienne, contre l’alcool. Un récit intime qui frappe en plein cœur, mais aussi le journal de bord très concret d’une cure réus-sie :aujourd’hui Hervé Chabalier ne boit plus, et son témoignage se lit comme un immense cri d’espoir offert à toutes celles et ceux que cette maladie encore large-ment taboue concerne.
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REGARD CROISÉ L’alcool est contagieux: la dépendance guette aussi les proches
Pour les proches vivant avec une personne dépendante de l’alcool, l’unité d’alcoologie organise une réunion hebdomadaire. Un soutien indispensable pour sortir de la codépendance.
Rattachée au départe-ment de médecine com-munautaire et placée sous la responsabilité du Dr Pascal Gache, l’unité d’al-coologie propose un grou-pe ouvert à toutes les per-sonnes vivant avec une personne dépendante de l’alcool, que celle-ci soit en t r a i t e m e n to un o n .L e groupe est co-animé par le Dr Richard Beauverd et Dominique Lepin, infir-mière. L’alcoolodépendant est malade de l’alcool, mais ses proches, par ricochet, le sont aussi. "L’alcoolisme d’une personne a un impact physique, psychique et com-portemental important sur les autres membres de la fa-mille. Ces derniers devien-nent souvent codépendants. Ils souffrent en silence sans savoir qu’ils sont eux-mêmes touchés par la maladie. Le conjoint est le plus souvent le codépendant principal", note le Dr Beauverd.
Sauveteur et martyre Au début de la maladie, le conjoint, inconsciem-ment, refuse de se rendre compte qu’il y a abus d’al-cool et dépendance: il est dans le déni. Il explique la maladie alcoolique comme la conséquence d’autres problèmes au lieu de la voir comme la cause des
Le groupe pour les proches a lieu chaque mercredi à 18h15 à Beau-Séjour.
ennuis. "Le codépendant protège le proche alcoolique, trouve des excuses pour lui. Il change de rôle et devient le seul responsable d’assu-rer la survie de sa famille. Il m e tt o u te nœ u v r ep o u r maintenir le statu quo et sauver les apparences". Le codépendant se sacri-fie pour l’autre et ne tient pas compte de ses propres b e s o in s ,d é s ir se té m o -tions. "Les comportements inadéquats du codépendant principal n’aident en rien
l’alcoolodépendant, mais contribuent à faire en sorte qu’il continue de boire. En protégeant l’alcoolique, le codépendant facilite la ma-ladie de celui-ci. Comme il n ’ ap a sà su p p o r t e rl e s conséquences de ses actes et n’a donc aucune raison de changer, la maladie al-coolique progresse".
Provoquer un sursaut Sans aide, le proche, pro-gressivement, s’isole, perd confiance, se décourage
En parler pour en sortir
devant les échecs répétés d’arrêter de boire, devient aigri, épuisé, malade. Le groupe d’entraide peut lui apporter soutien et récon-fort. "L’objectif numéro un du groupe est, pour les par-t i c i p a n t sd ep r e n d r e conscience qu’ils ne sont pas responsables de la ma-ladie alcoolique de leur conjoint et d’accepter leur impuissance à le faire arrê-ter de boire. En revanche, ils sont responsables de s’oc-cuper d’eux-mêmes et de
"La codépendance est un enfer". Témoignage de 20 ans de souffrances.
Toucher le fond et re-monter: une expression qui résume ce qu’a vécu (1) Gisèle .Mariée durant 20 ans avec un homme alcoo-lodépendant dont elle a eu trois enfants, elle connaît l’enfer de la codépendance. "Il buvait déjà quand nous nous sommes mariés mais, au début, je ne m’en rendais
pas compte. C’était un al-coolique mondain qui ca-chait bien son ébriété. Peu à peu, je me suis aperçue que quelque chose clochait: il était d’humeur versatile, souvent violent verbalement et agressif. Avec les années, la maladie a évolué et les symptômes se sont aggra-vés. Il laissait tout aller, n’ouvrait plus le courrier, ne parlait plus ou tenait des propos incongrus. C’était de-venu insupportable". Gisèle explique: "J’attri-buais le fait qu’il buvait à son enfance difficile, à son hypersensibilité. Je lui trou-vais des excuses car je lui étais très attachée". N’ayant plus confiance en son mari, elle s’est chargée de tout pendant de nombreuses années: "S’il devait faire une course importante, j’al-lais la faire moi-même car j’avais peur qu’il oublie".
‘sauver leur peau. Il s’agit de leur montrer la nécessité de poser des limites et de les tenir. C’est ainsi qu’ils per-mettront au patient alcoo-lodépendant de se respon-sabiliser et de demander de l’aide. En brisant leur codé-pendance, les proches vont provoquer indirectement un sursaut salutaire chez le pa-tient malade alcoolique."
PRIX
Paola Mori
E l l ea j o u t e :"J ev i v a i sparés. "J’avais centré toute constamment dans la peurma vie sur mon mari et ma et j’étais hypernerveuse.famille. J’étais effondrée, J’étais en prison: je n’osaistoute ma vie s’écroulait". en parler à personne car jeBattante, Gisèle a décidé pensais que l’alcoolismede ne pas mourir de cha-Le 6 novembre, leDr Valérie était un état honteux. Je negrin: "C’est comme si j’avais M. Schwitzgebel, médecin ad-savais pas que c’était unedû toucher le fond pour pou-jointe au service d’endocrino-maladie. Avec mes enfants,voir remonter. Je suis en logie et de diabétologie pédia-c’est récemment que noustrain de me reconstruire, de trique des HUG, a reçu le prix avons évoqué ce problème.reprendre possession de décerné par l’Association ge-J’ai vu avec stupeur qu’ils lemoi, de m’habiter. Je m’oc-nevoise du diabète pour ses 50 savaient même s’ils ne m’encupe enfin de moi et j’ap-ans. D’un montant de 100'000 avaient jamais parlé".prends à lâcher prise. Dansfrancs, ce prix lui permettra de ce lent processus de recons-poursuivre ses recherches sur N’exister qued e sg r o u p el et r u c t i o n ,l’obésité des jeunes et no-pour et par l’autreproches organisé par l’unitétamment d’étudier l’évolution de l’état inflammatoire chez Malgré tout, Gisèle ned’alcoologie m’est d’une l’enfant et l’adolescent obèses cessait d’espérer que sonaide indispensable. Il est es-vers le diabète de type 2. Le mari change: "sentiel de faire connaîtreJe me disais but de l’étude est d’établir à sans cesse : comme il est in-l’existence de telle structure q u e lâ g ee tà qu e ld e g r é telligent, il va se rendreafin de ne pas rester seule d’obésité l’état inflammatoire compte et se reprendre enavec le poids du secret. Il commence afin de développer mains. Chaque fois qu’il al-faut se faire aider". une prévention ciblée des com-lait bien durant quelques plications et de proposer une jours, je me disais ça y est".P.M. thérapie rationnelle. Il y a bientôt un an que Gi-sèle et son mari se sont sé-(1) Prénom fictif.
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