Documentation:  - article ; n°2 ; vol.38, pg 149-160
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Description

Revue d'histoire des sciences - Année 1985 - Volume 38 - Numéro 2 - Pages 149-160
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

MME DANIELLE FAUQUE
Documentation:
In: Revue d'histoire des sciences. 1985, Tome 38 n°2. pp. 149-160.
Citer ce document / Cite this document :
FAUQUE DANIELLE. Documentation: . In: Revue d'histoire des sciences. 1985, Tome 38 n°2. pp. 149-160.
doi : 10.3406/rhs.1985.4000
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0151-4105_1985_num_38_2_4000DOCUMENTATION
II y a deux cents ans :
l'expédition Lapérouse
Après (1577), En le 1985, de tour Lemaire on du fête monde (1615), le bicentenaire de Magellan Byron du (1764) départ (1519), et de les Wallis l'expédition découvertes (1766), Lapérouse. de les Drake voya
geurs se devaient d'explorer les terres découvertes. Ce furent les missions
de Bougainville (1766) et de Gook (1768-1779). L'expédition Lapérouse
est la digne héritière de ces grands voyages circumterrestres avec l'esprit
encyclopédique qui l'anime et les moyens très importants mis en jeu.
Les expéditions qui lui succédèrent, d'Entrecasteaux (1791), Baudin
(1800), Freycinet (1807), Duperrey (1822) et Dumont d'Urville (1828)
auront une mission moins ambitieuse au point de vue étendue mais plus
précise pour chaque étape. Ainsi l'expédition Lapérouse apparaît comme
une expédition charnière. Certains analystes, considérant sa fin tragique,
s'interrogent sur le choix des hommes. De la lecture de l'ensemble des
récits des voyages précédents, de l'étude des sources et de l'écoute de nom
breux témoignages, il ressort que Lapérouse apparaît comme une grande
figure de marin pleine d'humanité, soutenant parfaitement la comparaison
avec celles de Bougainville et de Gook.
Il est bon de rappeler les grandes étapes de ce voyage. Le 1er août 1785,
deux flûtes armées en frégates, de 500 à 600 tonneaux, quittent le port
de Brest pour un voyage circumterrestre de quatre ans dont le but est
d'achever l'exploration des mers. Il s'agit de la Boussole et de l'Astrolabe,
commandées par Jean-François de Galaup de Lapérouse et Paul-Antoine
Fleuriot de Langle. Le 13 août, elles s'avitaillent en vin à Madère où
l'escale se passe en réceptions. Le 19, elles arrivent à Ténérifîe où L. Monge,
malade depuis le départ, est débarqué. Les navires partent le 30 pour
Sainte-Catherine du Brésil où, dès le 6 novembre, ils font de l'eau et du bois.
Du 19 novembre au 27 décembre, on tente vainement de retrouver l'île
Grande, découverte par A. de La Roche en 1675. La côte de Patagonie est
relevée le 14 janvier. Lapérouse double le cap Horn par beau temps et
arrive à la Conception du Chili le 22 février. Les navires sont réparés,
on embarque l'eau, le bois et les vivres frais. L'escale se termine par une
Rev. НШ. Sel., 1985, XXXVIII/2 150 Danielle Fauque
grandiose réception donnée par les Français pour remercier les Chiliens de
leur accueil. Deux hommes désertent. On appareille seulement le 19 mars
à cause du mauvais temps, pour l'île de Pâques. Il y reçoivent la visite des
indigènes. Ceux-ci leur paraissent accueillants mais, à peine débarqués, les
Français s'aperçoivent qu'ils sont voleurs ; ils craignent alors une échauf-
fourée. Rien ne se passe. On lève cependant l'ancre le jour même, 10 avril,
après la visite de l'île.
Ayant recherché vainement des îles espagnoles sous la latitude des
îles Sandwich, Lapérouse en déduit qu'il s'agissait de ces dernières, relevées
avec une considérable erreur de longitude. Suivant la route de Cook (1777),
il arrive à Mauï, voisin d'Hawaï, où Gook avait trouvé la mort (1779).
Les Français sont très bien reçus ; ils échangent du fer contre des vivres
et des curiosités. Le chirurgien Rollin, parti en excursion, observe les
dégâts dus aux maladies vénériennes dont, d'après lui, l'apparition doit
remonter au temps des premiers explorateurs.
Quittant les îles Sandwich le 1er juin 1786, Lapérouse gagne la côte
nord-ouest de l'Amérique, mais, dès le 6 juin, le mauvais temps s'installe.
Toutes les précautions sont prises pour combattre l'effet de l'humidité
sur la santé des hommes et pour prévenir l'apparition du scorbut (on
ignorait alors son origine due à la carence en vitamine G ; Lapérouse fit
distribuer une infusion de quinquina dans la boisson quotidienne à partir
de cette date). Le 23 juin, on aperçoit le mont Saint^Elie de Behring
(golfe d'Alaska). Le 2 juillet, on découvre une baie susceptible d'offrir
un abri pour changer l'arrimage et sortir les canons en vue de la prochaine
fréquentation des mers de Chine. Un observatoire est installé. Les contacts
avec les indigènes permettent d'obtenir du poisson et des pelleteries contre
du fer. Lapérouse fait dresser très soigneusement le plan du port des
Français (Yakutat Bay) en vue d'y établir une factorerie, mais un accident
sur les brisants de la passe annule son projet. En sondant la baie, deux
chaloupes, contenant en tout vingt et un hommes, sont perdues. Seul le
petit canot, plus maniable, se dégage à temps. Lapérouse fait dresser un
monument sur l'île du Cénotaphe au milieu de la baie et appareille le
30 juillet 1786. Malgré la brume, on relève la côte à la moindre éclaircie
jusqu'à Monterey en Californie où les navigateurs arrivent à la mi-sep
tembre. Ils y sont chaleureusement accueillis, mais ils retirent de l'obse
rvation de la mission espagnole des sentiments très partagés.
Au début d'octobre, ils partent pour la Chine, découvrent au passage
l'île Necker (archipel d'Hawaï), évitent de justesse un écueil que l'on
nomme « basse des Frégates françaises », puis arrivent aux îles Mariannes,
désolées. Us atteignent Macao le 2 janvier 1787 sans incident notable.
La fatigue commence cependant à se faire sentir. A Macao, survient la
première querelle grave entre Lapérouse et les savants. Le navire devant
apporter le courrier de l'expédition a manqué la mousson, ce qui contribue
à diminuer le moral. Lapérouse rencontre quelques difficultés pour vendre
les peaux d'Amérique, aussi confie-t-il les transactions à une compagnie
suédoise. Le 5 février, les navires quittent Macao pour les Philippines,
après avoir enrôlé douze matelots chinois pour compenser les pertes de
_Port des Français. A Cavité, les frégates sont calfatées et leur gréement L'expédition Lapérouse 151
entièrement revu. On visite Manille et ses environs. Lapérouse critique
beaucoup le gouvernement de ces colonies espagnoles. Durant son séjour
à Cavité, il reçoit le montant de la transaction des fourrures, qu'il partage
entre les hommes d'équipage. Le 9 avril, les navires mettent à la voile et
remontent les côtes de Chine et de Tartarie. Formose, en révolte contre la
Chine, ne permet pas l'escale. Le 25 mai, par le détroit de Corée, les fré
gates arrivent en vue des premières terres japonaises. On découvre l'île
Dagelet, puis la baie de Ternay et la baie de Suffren, sur la côte de Tart
arie, dans lesquelles on relâche fin juin. La chasse et la pêche y sont abon
dantes mais on ne rencontre pas d'hommes. Faisant route au nord, on
atteint l'île Sakkaline que l'on aborde dans la baie de Langle. Le contact
avec les indigènes est suffisamment bon, si bien que ceux-ci aident les
Français pour la reconnaissance du pays. Puis les navires relâchent dans
la baie d'Estaing où ils rencontrent des Mandchous venus y faire com
merce. Le 28 juillet, la mer devient mauvaise et l'on appareille, dans des
conditions très difficiles, pour gagner la baie de Castries. Les indigènes sont
aussi très aimables, mais plus frustes que les précédents. Dès le 2 août,
Lapérouse fait route vers le Kamtchatka. Il découvre le détroit qui porte
son nom reliant Sakkaline à Hokkaido. Prenant par les îles Kauriles, les
navigateurs arrivent dans la baie d'Avatcha, le 7 septembre 1787. Ils sont
chaleureusement accueillis par les Russes. Les Français, ayant enfin reçu
leur courrier, partent à la fin du mois en laissant l'interprète de russe,
B. de Lesseps, qui doit regagner la France par la terre. Le temps initial
ement mauvais s'améliore à partir du 15 novembre, tandis que le besoin
de vivres frais se fait

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