LE PORTUGAL A VELO
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Description

Vendredi 5 Juin. Lisbonne-Montemor o Novo- 70 km à vélo et 18 km en bateau. Le Fokker 100 de la TAP amorce sa descente, survole les barres de béton de la banlieue de Lisbonne avant de poser ses roues sur le tarmac de l'aéroport de Lisbonne-Portela . Nous nous installons derrière la baie vitrée tout près de la sortie du hall d’arrivée pour effectuer le montage de nos vélos. L'aéroport est situé sur les hauteurs de Lisbonne dans les quartiers nord. commerces, sans résultat. Le vieux Lisbonne nous surprend d'abord par la présence sur les rails de la Rua da Alfandega d’un vieux tram en bois des années 1930 puis par le gigantisme de la place du commerce ( 180 m par 200m ) au milieu de laquelle trône majestueusement la statue eréquestre de José 1 , tournant le dos à un Arc de Triomphe recouvert de figures historiques dont celle de Vasco de Gama. Nous franchissons cette Nous dévalons les grandes avenues en direction porte pour déambuler dans la rue piétonne de Baixa (ville basse) située sur les quais du Tage. encombrée de tables et de parasols où les Comme souvent lors de nos voyages, notre serveurs des tavernes s' activent pour donner première préoccupation est de trouver une satisfaction aux quelques touristes de passage. cartouche de gaz compatible avec notre réchaud. Nous poussons les portes d'une multitude de A 14 heures le bateau traversant le Tage pour se rendre à Montijo doit appareiller.

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Publié le 01 juillet 2015
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 43 Mo

Extrait







Vendredi 5 Juin.
Lisbonne-Montemor o Novo- 70 km à vélo et 18 km en bateau.

Le Fokker 100 de la TAP amorce sa descente, survole les barres de béton de la banlieue de Lisbonne avant
de poser ses roues sur le tarmac de l'aéroport de Lisbonne-Portela .
Nous nous installons derrière la baie vitrée tout près de la sortie du hall d’arrivée pour effectuer le
montage de nos vélos. L'aéroport est situé sur les hauteurs de Lisbonne dans les quartiers nord.


commerces, sans résultat. Le vieux Lisbonne nous
surprend d'abord par la présence sur les rails de
la Rua da Alfandega d’un vieux tram en bois des
années 1930 puis par le gigantisme de la place du
commerce ( 180 m par 200m ) au milieu de
laquelle trône majestueusement la statue
eréquestre de José 1 , tournant le dos à un Arc de
Triomphe recouvert de figures historiques dont
celle de Vasco de Gama. Nous franchissons cette Nous dévalons les grandes avenues en direction
porte pour déambuler dans la rue piétonne
de Baixa (ville basse) située sur les quais du Tage.
encombrée de tables et de parasols où les
Comme souvent lors de nos voyages, notre
serveurs des tavernes s' activent pour donner
première préoccupation est de trouver une
satisfaction aux quelques touristes de passage.
cartouche de gaz compatible avec notre réchaud.
Nous poussons les portes d'une multitude de

A 14 heures le bateau traversant le Tage pour se
rendre à Montijo doit appareiller. Nous
embarquons à son bord. Montijo a des airs de
village Camarguais avec ses maisons basses,
entourant des placettes carrées et en arrière-plan
des étendues d'eau et de roseaux.
Nous quittons Montijo et ses zones commerciales
par la EN4. La route est bordée de boulots
baignant leurs racines dans les rizières toute
proche. La température atteint 40 degrés, l'air est
étouffant. Après une quarantaine de kilomètres, nous faisons une petite pose sur le carrelage bleu Un peu plus loin dans une «drogeria» de la petite
de la terrasse ombragée de la Taverna dos ville de Vendas-Novas, nous dégottons enfin la
Amigos. L'établissement est fermé et abandonné. cartouche de gaz tant recherchée.
Nous approchons de Montemor-o-novo, un
ancien bourg très puissant, perché au beau milieu
des cultures de riz , ceinturé de remparts. Au
pied du village coule un petit cours d'eau, nous
imaginons y planter notre campement et ainsi se
rafraichir dans une eau courante. Mais le ru ne
suffit même pas désaltérer les quelques moutons
qui broutent l'herbe jaunie par le soleil. Nous
franchissons une barrière de rondins et de fils de
fer obturant le chemin d'accès d’une maison à
vendre. Une belle oliveraie fait face au soleil
couchant. L'air est sec et le ciel est lumineux, des
conditions idéales pour une nuit à la belle étoile.


Samedi 6 Juin.
Montemor-o-Novo - Foros de Queimado -75 km-
La terre a fait un demi-tour sur elle-même, le soleil se présente de l'autre côté de l'oliveraie pour une
nouvelle journée étouffante.
Le tintement des cloches des moutons reprennent au moment où nous ouvrons les yeux.

Peu de temps après nous escaladons les rues
abruptes et pavées menant à la forteresse. Les
rues sont désertes, les maisons encore
endormies. Nous attachons nos vélos sous le
porche d’accès et continuons la visite à pieds,
main dans la main.


Nous poursuivons notre voyage en direction d’Evora toujours par l' EN 4, ce n'est pas la route le plus
directe mais elle a l'avantage d'être peu fréquentée et nous conduit directement vers une petite route
orientée Sud-est traversant les champs de culture de fourrage. Quelques «Quintas» isolés et typiques
témoignent par l'ampleur de leurs bâtiments et de leurs hangars de la prospérité des lieux. Voici Evora,
classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Toute l'histoire du Portugal est tracée dans les murs de son temple romain ou de ses patios mauresques, dans ses murailles médiévales et son palais Renaissance. Une
ville musée. Nous déambulons dans ses ruelles pour échapper à l'ardeur du soleil.
Núno et Joana nous attendent pour la fin de jusqu’ à ses pieds. « like a rugby player » lance t-
d’après-midi. Nous faisons quelques achats dans il, suivit d’un « bon dia» chaleureux.
un «Pingo Doce» à la sortie de la ville et
reprenons la direction de Sao Miguel de
Machéte.Foros de Queimado est un hameau
d’une dizaine de maisonnettes au bout d’un
chemin sans issu à quelques centaines de mètres
de la route. Nùno et Joana sont rentrés l’an
dernier d’un voyage à vélo de trois ans. Nous
avons hâte de les rencontrer. Nous apercevons
Nùno dans son potager la tête couverte d’un
chapeau de paille. Il nous fait signe de la main. Un
dernier coup de frein à sa hauteur libère la
pastèque sanglée sur le porte-bagage qui roule

Nous ne sommes pas les seuls invités. …..un américain d’origine cubaine, architecte d’intérieur, est
pensionnaire depuis une semaine, il voyage à vélo à travers l’Europe tout en assurant son activité
professionnelle par télétravail. Il envoie régulièrement ses projets à sa compagnie. Joana a préparé un plat
traditionnel portugais à base de riz et de morue salée. Nous passons une excellente soirée, charmés par
les récits de leur très long périple.

Dimanche 7 Juin
Foros de Queimado-Benavila - 88 km-
Nous quittons nos hôtes avec regrets. Les
chiennes Lola et ;;;;;;; nous suivent jusqu’ à la
route principale, et Patricia est obligée de les
chasser pour qu’elles fassent demi-tour vers leur
maison. Après 4 km, JJ se rend compte qu’il a
oublié ses gants sur le bord de la route, alors
Patricia attend son retour à l’ombre des murs de
la « quinta da Vidigueira ». La seule curiosité de
ce hameau est un dolmen du 4é siècle avant JC
composé de 7 granites mégalithiques.


La petite route se dirige vers le nord, vers Evoramonté. Sur la place, le bar des «emigrantes » est ouvert, le
patron s’active devant un barbecue. On n’en demandait pas tant. Evoramonte est célèbre pour son château du XVI
é siècle au goût de la Renaissance italienne. C’est
un monument avec quatre imposants donjons
circulaires, entourés de cordes manuélines. Le
bâtiment central très bien entretenue et possède
trois étages nobles, composés de monumentales
salles aux voûtes gothiques nervurées. A l’entrée,
une dame très courtoise nous propose de visiter
gratuitement. C’est dimanche et la visite est libre.
L’escalier hélicoïdal en pierre sculptée nous
permet d’accéder à la terrasse pour apprécier la
vue sur la région.

Nous suivons la route des « vins de l’Alentejo » en direction de Avis, forêt de chêne et culture se côtoient.
Nous traversons quelques petits villages désertés, les boutiques sont fermées et nos provisions sont
maigres. Les courgettes rondes d’un petit potager nous poussent au délit.
A quelques kilomètres d’Avis, la route est aussi étroite qu’une piste cyclable et le revêtement de sol en
parfait état. Notre vitesse, vent dans le dos est convenable.
Nous arrivons en vue du Lac de Maranhao,
dominé par les remparts d’Avis et par les deux
clochers blancs de son église. Ses rues sont vides,
comme évacuées. L’ambiance est étonnante.
Nous ne nous attardons pas, dévalons ses ruelles
pavées en direction du pont construit à
l’intersection de ses trois bras et prenons la
route de Benavila.
Nous tentons d’emprunter quelques chemins de
terre pour s’approcher des berges ; mais les sites
que nous trouvons ne sont pas à notre goût pour
installer le bivouac.
En contrebas de la route, à la hauteur d’un petit pont, l’herbe se confond avec l’eau du lac dans un dégradé
de vert acide. Une vingtaine de vaches rousses ou blanches ruminent au coucher de soleil. Nous poussons
la barrière barrant la piste et stoppons nos roues à un mètre de la grève. Le site est paradisiaque. Adossé à
des blocs de granite, nous cuisinons et dégustons nos pâtes au noir de sèche.




Lundi 8 Juin
Benvila-Chamusca -105km-

Dans la nuit, un orage a arros

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