Les populations de l Inde d après les derniers recensements - article ; n°197 ; vol.35, pg 427-448
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Description

Annales de Géographie - Année 1926 - Volume 35 - Numéro 197 - Pages 427-448
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 74
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jules Sion
Les populations de l'Inde d'après les derniers recensements
In: Annales de Géographie. 1926, t. 35, n°197. pp. 427-448.
Citer ce document / Cite this document :
Sion Jules. Les populations de l'Inde d'après les derniers recensements. In: Annales de Géographie. 1926, t. 35, n°197. pp.
427-448.
doi : 10.3406/geo.1926.8495
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1926_num_35_197_8495LES POPULATIONS DE INDE
APR LES DERNIERS RECENSEMENTS
Second article.
III MIGRATIONS INT RIEURES
Beaucoup Hindous surtout dans certaines régions se déplacent
pour quelques mois ou quelques années bien peu expatrient pour
toujours
Le séjour de quelques pays est possible que pendant une partie
de année Pendant la saison sèche le Teraï re oit un afflux assez consi
dérable des Provinces Unies tandis que les montagnards descendent
vers le Bhabar cette bande de cailloutis située un peu plus haut la base
des Siwaliks ou vers les cuvettes fécondes et malsaines des donn Dès
les premières pluies qui ramènent les fièvres tous ces villages tempo
raires sont abandonnés Lorsque la neige couvre Himalaya occidental
les montagnards émigrent vers le bas pays comme tâcherons commer
ants ou transhumants2
Nous retrouvons dans les régions accidentées ou arides les migra
tions ordinaires de la vie pastorale Sur la haute Satledjvers 3000 m.
les villages permanents ne conservent en été que les bras nécessaires
aux champs les femmes vont couper plus bas du foin pour hiver et
beaucoup hommes gardent les yaks les moutons les chèvres près
des chalets estivaux vers 3800 m.3 Sur Arun les troupeaux montent
de 400 en mai 200 en juillet Dans toute la zone alpine ils se
déplacent selon une transhumance parfois singulière Ainsi les gazons
du haut Sikkim sont broutés été par des moutons et des yaks qui lors
que les neiges commencent accumuler sur le versant méridionale
regagnent leurs pâturages hiver sur le plateau tibétain bien plus
élevé mais plus sec et libre de neiges4 La transhumance nous paraît
plus développée aux confins de Iran ceux de Himalaya celui-ci
est limité surtout Est par la barrière du Teraï il domine des plaine&
accaparées depuis longtemps par une culture intensive tandis que celles
de Indus sont restées ici presque vides Aussi voit-on encore de
grands troupeaux de chèvres et de moutons gagner été les pâtis au-
dessus de Pechaver et de Kohat et ceux de Afghanistan descendent
Census 1911 United Provinces 50 autres habitants de cette province vont
en saison chaude vers le Bundeikhand et le Malwa
Census 1921 India 42
JACQUEMONT Voyage dans Vlnàe II 213 III 265
SI Le Tibet méridional Annales de Géographie XVI 1907 31) 428 ANNALES DE OGRAPHIE
hiver vers Indus Un nomadisme plus complexe caractérise les
Powindahs population afghane mi-pastorale mi-commer ante Au dé
but de hiver ils se rassemblent dans le Khorassan avec leurs troupeaux
et leurs chameaux de bât Ils gagnent par les passes de Gomal et de
Zhob la vallée de lndus où les femmes et les enfants arrêtent pour
surveiller les troupeaux au pâturage les kirris installent alors grands
villages temporaires de tentes et de huttes en chaume Les hommes
en vont Calcutta et Bombay les pauvres comme man uvres
les autres pour vendre les soieries et les tapis ils ont achetés dans les
bazars de Kandahar et de Boukhara ce sont eux qui font presque tout
le commerce de ces régions avec Inde Quand les steppes de Indus
commencent se dessécher vers avril ils achètent une nouvelle paco
tille et se réunissent leur famille pour le retour dans Iran Afin in
timider les pillards des montagnes ils se groupent par milliers en cara
vanes armées marchant en ordre militaire comme celles que vit Gobi
neau en Perse Peut-être ce pittoresque va-t-il disparaître mesure
que la vallée de Indus se peuple la lutte éternelle du laboureur et du
pâtre refoule les transhumants afghans et hui ils sont plutôt
attirés par le Turkestan ou Asie Centrale1 Le Sindh re oit encore des
transhumants non seulement de la montagne mais des steppes déser
tiques du Thar Pendant les pluies les Sindhis vont avec leurs trou
peaux dans le Thar qui est alors capable et là de nourrir même des
bovidés la saison chaude ils reviennent vers les pâtis plus humides
du bas Indus ainsi que nombre de pâtres de Jaisalmer Au Pendjab
pendant été les pasteurs descendent des Doabs vers les plaines flu
vi tiles qui se couvrent herbes après inondation les régions arides
de Ouest attirent alors le bétail qui hiver revient vers les hauteurs
et les forêts de Est2 Ainsi se juxtaposent les transhumances monta
gnarde et semi-désertique
autres migrations saisonnières sont déterminées par la culture
abord parce que la mousson pluvieuse est loin de établir puis de
se retirer partout en même temps Puis certaines régions possèdent
un excédent de main-d uvre rurale ainsi celles qui se bornent une
seule récolte de saison humide les montagnes où écobuage laisse
beaucoup de temps libre et plus encore quelques parties des plaines où
les exploitations sont si morcelées elles ne suffisent plus occuper
le temps une famille autre part il des régions de faible densité
mais enrichies par les cultures exportation qui réclament beaucoup de
travail pour peu de semaines Ainsi se sont établies des migrations ana-
Census 1901 Punjab 73 North West Frontier Province 1911 45 1921 63 Rajpuiana chap III 1911 Punjab chap III Dans le Deccan il
des castes de pasteurs qui vont en saison chaude vers les montagnes et les forêts
Census 1911 Hyderabad 37)
Elle débute ordinaire le juin au Malabar le 15 au Radjpoutana et au Ben
gale le 25 Agra le 30 au Pendjab POPULATIONS DE INDE 429 LES
logues celles de nos Flamands On en constate même dans intérieur
de régions vouées une même culture Dans le pays Telougou les
cultivateurs ont pris habitude quand leurs réserves eau sont épui
sées après la moisson du riz hâtif aller dans les cantons mieux irrigués
où on peut semer des riz tardifs1 On voit comment les multiples
variétés de cette céréale entraînent des associations de régions pour le
travail La rizière birmane encore si peu habitée ne peut être mise en
valeur que par une foule de moissonneurs bengalis venus surtout de
Tchittagong les rizières de Coromandel malgré leur densité doivent
avoir recours aux gens du Deccan qui vont aussi déterrer les arachides
vers Pondichéry Telle elle est pratiquée près de la Narbada la cul
ture du blé demande peu de travail permanent mais elle exige un gros
effort au moment de la moisson alors se rencontrent sur ses guérets les
Aryens des Provinces Unies et les primitifs des massifs boisés La cueil
lette du coton doit se faire très rapidement autant plus elle est
souvent menacée par les pluies tardives Dans le Berar est affaire
de tous les voisins et même des populations éloignées comme celles de
la Wainganga le pays archéen du riz vient au secours du pays basal
tique du coton Même afflux temporaire vers les plantations Beaucoup
de Malabarais en saison sèche montent vers celles des Ghats Les
Nep sont employés dans les tea gardens himalayens pendant les
périodes de presse de même que les Hindis du Gange moyen2 Mais
les migrations saisonnières les plus importantes par leur ampleur sont
celles qui partent du Bihar et de Est des Provinces Unies vers le
Bengale surtout vers Est Malgré énorme densité de cette province
les récoltes de riz et de jute risqueraient de pourrir sur pied sans cet
appoint elles enrichissent assez le Bengali pour il puisse rémunérer
cette armée auxiliaires exode atteint son maximum en novembre-
décembre quand la moisson du riz est coupée au Bihar et quand elle
va commencer au Bengale beaucoup reviennent après janvier presque
tous sont de retour dès le début des pluies pour cultiver leur propre
champ3
côté de ces déplacements périodiques le Census distingue un type
de migrations semi-permanentes Dans ce cas homme en va pour
une durée indéterminée qui peut atteindre plusieurs années il laisse
sa famille au pays où il revient de temps autre et où il envoie ses
économies quand il gagné un pécule suffisant il retourne en
général Ici encore le courant principal va du Bihar vers le Bengale
composé de man uvres et principalement artisans ouvriers qua
lifiés employés dans les usines dans tous les métiers qui exigent de la
Census 1911 Hyderabad 38
Chap III des Census de 1911 et

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