Transformations dans le nœud ferroviaire lyonnais - article ; n°4 ; vol.27, pg 369-378
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Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1952 - Volume 27 - Numéro 4 - Pages 369-378
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Caralp
Transformations dans le nœud ferroviaire lyonnais
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°4, 1952. pp. 369-378.
Citer ce document / Cite this document :
Caralp R. Transformations dans le nœud ferroviaire lyonnais. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°4, 1952. pp. 369-378.
doi : 10.3406/geoca.1952.1147
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1952_num_27_4_1147TRANSFORMATIONS
DANS LE NŒUD FERROVIAIRE LYONNAIS
par Mme R. Caralp-Landon
L'électrification de la grande artère Paris-Lyon vient d'être achevée. L'inau
guration officielle du nouveau mode de trction a eu lieu le 24 juin 1952. Cette
réalisation attire l'attention sur les installations ferroviaires de la région
lyonnaise (1).
De nombreux travaux ont été entrepris et seront incessamment terminés, les
uns directement nécessités par l'électrification, les autres destinés à répondre à
l'ampleur du trafic de la région lyonnaise et à mettre en action les nouvelles
méthodes d'exploitation (2) qu'emploie la S.N.C.F. pour accroître sa pro
ductivité et lutter contre la concurrence routière.
Sans doute certaines améliorations étaient-elles déjà intervenues et des
programmes; étaient-ils ébauchés depuis longtemps pour remédier à l'encom
brement du nœud lyonnais qui ne semblait plus satisfaire aux exigences du
trafic. L'électrification de Paris-Lyon, entraînant le report sur cette artère de
certains courants de trafic pour bénéficier de la traction électrique, a précipité
les mesures envisagées, de même que les destructions des bombardements ont
permis d'abandonner complètement des installations construites suivant des
formules qui semblaient périmées.
Les installations ferroviaires de Lyon sont nombreuses. La convergence de
onze directions (sans compter les Chemins de fer de l'Est de Lyon) traduit la
fonction de <( plaque tournante » de Lyon (fig. 1).
La réunion de ces voies ferrées se fait dans une vaste zone débordant l'aggl
omération lyonnaise. Sur 35 km. de long environ, entre Saint-Germain-au-
Mont-d'Or, sur la ligne Paris-Lyon, et Chasse au Sud, sur la ligne Lyon-
Marseille, se trouvent toutes les « gares » qui jouent, soit un rôle local (desserte
de Lyon et du Grand Lyon), soit un rôle de répartition : triage pour les mar-
(1) Des articles récents parus dans la Revue Générale des Chemins de fer donnent des
cartes, des photographies, des plans des principales réalisations.
— Lacheny et Gervie, les réalisations projetées dans la région lyonnaise (R.G.C.F.,
juillet-août 1941),
— Delacarte et Pouzadoux, desserte routière des petites gares de l'artère Paris-
Lyon (R.G.C.F., mars 1948),
— Beynet et BiNCAZ, la gare de Lyon-Guillotière (janvier 1949),
— Jay et Brasseur, modifications d'installations dans la région lyonnaise en vue de
l'électrification (R.G.C.F., février 1952).
Des enquêtes personnelles auprès de la S.N.C.F., nous ont permis d'obtenir certaines
précisions; des références sur des points particuliers seront données dans le cours de
l'exposé.
(2) Sur les tendances actuelles de l'extloitation ferroviaire, cf. R. Caralp, l'évolution
de l'exploitation ferroviaire en France, Annales de Géographie, novembre-décembre 1951. 370 MADAME CARALP-LANDON
chandises, correspondance pour les voyageurs venant d'autres points du réseau
ou s'y rendant.
Les diverses directions sont réunies entre elles par de nombreux raccorde
ments dessinant plusieurs boucles dans et autour de l'agglomération lyonnaise,
ce qui donne sur une carte une impression de grande complexité. La multip
licité et l'importance des; installations situées dans la ville même, essentiell
ement sur la portion de boucle Vaise-Guillotière-Saint-Clair, montre les diff
icultés auxquelles se heurte toute transformation.
Nous passerons rapidement sur les travaux d'électrification proprement dits
et les; modifications de certaines installations de voies intéressantes, pour nous
surtout, parce qu'elles permettent l'augmentation du trafic ferroviaire traité
par la région lyonnaise. Nous insisterons davantage sur les nouvelles installa
tions des gares qui correspondent à des tendances nouvelles dans l'organisation
du service des voyageurs et du service des marchandises.
a) Travaux ď electrification proprement dits et modifications de certaines
installations de voies.
Les réalisations techniques nécessaires pour substituer la traction électrique
à la traction vapeur se retrouvent, comme sur toutes les sections électrifiées.
Les locomotives électriques imposant un agrandissement du gabarit, trente
ouvrages d'art ont dû être modifiés ou reconstruits. Dans le tunnel de Saint-
Irénée, à côté de Perrache, les voies ont dû être ainsi abaissées de 38 cent
imètres sur plus de 2 km. Des sous-stations électriques ont été édifiées à Quin-
cieux, aux Grands Violet et à Guillotière. Les installations du dépôt à vapeur
de Lyon-Mouche ont été modifiées pour le transformer en électrique-
vapeur. Les fils aériens des télécommunications ont été remplacés par des
câbles souterrains. Les voies ont été renouvelées en matériel lourd pour sup
porter les charges et les vitesses supérieures des trains électriques. Enfin, les
lignes caténaires ont été posées suivant la technique habituelle à l'électrification
en courant continu, soutenues par des pylônes sur les parties à double voie, par
des portiques du type courant sur les parties à 4 voies, par des portiques spé
ciaux dans la gare de Lyon-Perrache.
Sans être imposé par l'électrification, le quadruplement des voies entre Lyon-
Guillotière et Lyon-Saint-Clair en est une conséquence directe. Cette section, à
deux voies, déjà extrêmement encombrée par les courants de voyageurs de
Lyon-Perrache vers Amûérieu et Bourg et tous les de marchandises
passant par la grande gare marchandise de Guillotière, verra circuler de
nouveaux courants de trafic désireux de profiter de l'économie apportée par
la traction électrique, par exemple les trains de primeurs, en provenance de la
Vallée du Rhône qui évitaient Lyon par le raccordement en direction du
Bourbonnais par Tassin-Lozanne.
L'exécution du quadruplement a donc été entreprise malgré tous les travaux
qu'il imposait (modification des passages franchissant les voies, en dessus
ou en dessous dans la ville même, reconstruction avec élargissement du viaduc
de Saint-Clair sur le Rhône, d'ailleurs détruit en 1944).
C'est dans les installations des gares que les réalisations techniques sont le
plus étroitement liées aux variations du trafic et aux nouvelles méthodes
d'exploitation.
b) Le service des voyageurs.
Les gares lyonnaises ouvertes au trafic des voyageurs, sont nombreuses :
Perrache, Brotteaux, Vaise, Saint-Paul, Saint-Clair, Croix-Rousse, Gorge-de-
Loup. Mais qui parle du service voyageur pense à Perrache. Outre son très
important rôle local, Perrache est la seule gare qui assume la fonction « co
rrespondance ». Environ 300 trains et autorails arrivent, partent ou passent
chaque jour à Perrache. TRANSFORMATIONS DU NŒUD FERROVIAIRE LYONNAIS 371
Organisation Ferroviaire,
de la Regiom Lyonnaise:
S* GERMAIN
Lozanne^ au-mont-d'or
Fig. 1 1
372 MADAME CARALP-LANDON
II y a des pointes saisonnières (vacances, foire de Lyon) mais chaque jour
la gare connaît des heures particulièrement encombrées:. L'établissement des
horaires est marqué, en effet, par le souci très net de permettre aux voyageurs
de passer la journée dans un grand centre et de repartir, leurs affaires traitées,
pour arriver avant minuit chez eux.
L'importance de Lyon a entraîné la création de trains qui relient dans la
soirée, sans perte de temps, Lyon à des centres aussi éloignés que Paris, Mars
eille, Nice, Montpellier, Clermond-Ferrand, Genève (fig. 2). C'est ainsi que
le fameux train « Le Mistral », dans un sens, part de Lyon à 18 h. 30 pour
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DANS LA DESTINATIONS SOIRÉE desservies
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