1995 : une année plutôt bonne pour les industries agro-alimentaires
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En 1995, la production des Industries agro-alimentaires a augmenté de 1,8 % en volume contre 1,1 % en 1994. Cette accélération a permis de retrouver les rythmes enregistrés au début des années quatre-vingt. La reprise de la consommation des ménages (+ 1,4 % en volume) a accompagné les performances traditionnellement bonnes à l'exportation. L'excédent commercial, en forte progression, a même atteint un niveau record de 31 milliards de francs. Toutefois, comme en 1994, l'emploi a diminué de 0,8 %. Le début de l'année 1996 apparaît moins favorable pour la production.

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Langue Français

Extrait

N° 468 JUIN 1996
PRIX : 14 F
1995 : UNE ANNÉE PLUTÔT BONNE
POUR LES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES
Marc Cohen Solal, Division Agriculture, Insee
En 1995, toutes les activités, à l’exceptionn 1995, la production des Indus-
de la boulangerie et du tabac, ont contribué
tries agro-alimentaires a augmenté positivement à la croissance ( graphique 2).E de 1,8 % en volume contre 1,1 % enLe phénomène marquant a été la reprise de
la production de viandes (tableau 1). Les1994. Cette accélération a permis de
abattages de bovins se sont redressés
retrouver les rythmes enregistrés au après deux années de forte baisse et de prix
début des années 80. La reprise de la soutenus. En 1993 et 1994, la consomma
tion avait réagi à la baisse mais à un degréconsommation des ménages ( + 1,4 % en
moindre. En 1995, l’offre supplémentaire de
volume) a accompagné les performances viandes bovines s’est accompagnée d’une
traditionnellement bonnes à l’exporta- baisse des prix à la production et d’une
augmentation sensible de la consommationtion. L’excédent commercial, en forte
des ménages. Cela a permis de résorber
progression, a même atteint un niveau complètement les stocks publics au cours
record de 31 milliards de francs.Tout e- du deuxième semestre 1995. Mais, à la fin
du premier trimestre 1996, la filière bovine afois, comme en 1994, l’emploi a diminué
été perturbée par les conséquences du dé
de 0,8 %. Le début de l’année 1996 appa-bat public sur les risques de transmission de
raît moins favorable pour la production. l’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bo-
vine) à l’homme. La consommation a chuté
La reprise de l’activité dans le secteur agro brutalement à la fin du mois de mars. Les
alimentaire s’est confirmée en 1995. Après éleveurs ont alors gardé plus longtemps leur
une nette accélération dans les années 80, cheptel afin d’éviter une chute brutale des
la production a stagné en 1992, puis aug prix à la production ; ainsi, les abattages ont
menté de plus en plus nettement. En 1995, diminué très sensiblement.
la production a progressé de 1,8 % en La stabilité de la production de boissons et
volume, un rythme sensiblement supérieur alcools en 1995 a recouvert des évolutions
à celui de 1994 (+ 1,1 %) et même à la opposées : une forte hausse des eaux miné
moyenne annuelle sur longue période rales (+ 5 %) et du cognac (+ 10 %), mais
depuis 1980 (1,3 %). une chute du champagne ( 8 %). Le recul
Sur les quinze dernières années, le taux deimportant des livraisons de raisins de cham
croissance de la production de l’industrie pagne en 1992 et 1993 s’est répercuté à la
manufacturière a été, en moyenne, du baisse sur la production cf. Pour compren (
même ordre de grandeur. En revanche, les dre ces résultats). En revanche, la forte
évolutions annuelles ont été fort différentes hausse des distillations de vins de cognac
(graphique 1). La production des Industries
Agro Alimentaires (IAA) a progressé assez
Évolution de la production en volumerégulièrement alors que celle de l’industrie
manufacturière a connu un profil beaucoup
plus heurté. L’activité des IAA, début 1996,
continuait sa tendance de 1995 avant
qu’elle ne soit perturbée par les problèmes
de la filière bovine.
Une contribution positive
des principales activités
La reprise en demi teinte de 1994 résultait
d’évolutions contrastées par secteurs. Ain
si, la production de l’industrie des viandes
était en recul et celle des industries des
Source : Comptes nationaux, Inseeboissons accusait une forte baisse.
?
INSEE PREMIEREen 1995 a permis la nette augmenta Contribution à la croissance en volume des podui r ts des IAA en1995
tion de la production de cognac.
Les produits du travail du grain, le sucre,
les huiles et corps gras, le chocolat ont
bénéficié du dynamisme de leurs ventes
sur les marchés extérieurs.
Nette reprise
de la consommation alimentaire
L’accélération de la croissance des
IAA en 1995 est surtout liée à la
reprise de la demande intérieure. La
consommation des ménages en pro
duits des IAA ( cf. pour comprendre ces
résultats) a augmenté de 1,4 % en vo
lume, une croissance en rupture avec
la stagnation des années 1992 à 1994
(graphique 3). 1995 a vu une nette
reprise de la consommation de vian (1) chocolat, préparation pour boissons, aliments pour enfants...
Source : Comptes nationaux, Inseedes. La consommation de volailles a
augmenté de 1,9 %, mais la rupture de
comportement des ménages a surtout production, a dû jouer positivement augmenté dans le secteur des bois
concerné les viandes fraîches sur la demande des ménages. sons : champagne (+ 5,9 %), jus de
(+ 1,3 %), dont la consommation décli D’autres produits ont également béné fruits (+ 14,1 %), sodas (+ 4,3 %), eaux
nait depuis la fin des années 1980 ficié de la reprise de la consommation.minérales (+ 5,4 %).
( 2 % en moyenne annuelle). L’inver La demande en conserves, dont les Les achats des ménages en produits
sion de tendance sur ce poste, qui prix ont de nouveau baissé, s’est du travail du grain sont restés globale
représente un sixième des achats des accélérée. Il en a été de même pour ment soutenus : biscuits (+ 3,7 %),
ménages en produits des IAA, a forte les produits alimentaires divers : cho céréales secondaires (+ 4,5 %). Mais
ment contribué à la croissance de la colat et confiserie (+ 5,6 %), aliments la demande en aliments pour animaux
consommation. La décélération des diététiques (+ 6,5 %), bouillons et po domestiques s’est infléchie (+ 2,6 %
prix à la consommation en 1995, tages (+ 8,2 %). Les ventes aux parti après + 12,8 % en 1994).
consécutive à la baisse des prix à la culiers ont également fortement L’alimentaire, comme d’autres postes
Indicateurs d’activité des Industries agro-alimentaires e1995 n
Production Consommation Importations Exportations Effectifs totaux
Variation 95/94 Variation 95/94 Variation 95/94 Variation 95/94Milliards Milliards Milliards Milliards Variation
En 1995(%) (%) (%) (%)de francs de francs de francs de francs 95/94
(milliers)
1995 1995 1995 1995 (%)
volume prix volume prix volume prix volume prix
Viandes et conserves
de viandes 2,5 -1,9 160,4 1,1 0,5 207,5 0,7 -3,4 23,4 2,2 -1,1 26,1 -1,3 105,6
Laits et produits laitiers 1,2 1,6 110,9 1,7 -0,2 113,5 7,4 1,8 11,9 3,2 1,9 25,1 -1,3 67,1
Conserves 2,7 0,6 40,1 3,7 -0,2 52,4 6,1 2,2 15,9 8,7 1,2 7,1 0,0 36,4
Pain et pâtisserie -0,9 2,0 56,2 -0,9 2,0 54,5 -0,8 182,0
Produits du travail du grain 1,8 -0,9 91,7 2,9 -0,5 36,9 3,8 -3,1 12,1 6,9 1,6 20,2 -0,4 52,9
Huiles et corps gras 8,9 -2,9 14,9 -2,8 5,2 9,4 0,6 -4,2 10,1 14,8 -3,1 3,7 0,0 5,0
Sucre 4,0 0,9 20,1 -0,6 2,1 3,7 14,2 -0,4 1,9 5,7 12,0 9,4 0,0 10,8
Autres produits alimentaires 4,2 3,3 58,4 3,4 6,2 62,4 10,1 1,1 16,3 14,0 3,3 21,0 -0,2 40,2
Boissons et alcools 0,3 0,9 75,7 2,9 0,0 70,4 12,0 -2,2 8,9 -2,6 2,6 26,3 -0,2 41,4
Produits à base de tabac -3,1 6,5 20,6 -1,6 8,5 68,3 -4,9 8,9 8,1 6,5 2,0 1,0 -2,2 4,5
Ensemble des IAA 1,8 0,4 649,0 1,4 1,6 679,0 4,5 -0,4 108,5 4,6 2,1 139,9 -0,8 545,9
Industrie manufacturière 3,4 2,1 3 048,4 1,2 0,8 1 226,1 7,8 1,5 1 121,2 8,3 1,4 1 177,6 0,2 3 505,5
Source : Comptes nationaux, Insee
˚`Taux de croissance a nnuel en volume Soldes des échanges extérieurs en 1994 et 1995
1de la consommation des ménages en produits des IAA
(1) chocolat, préparation pour boissons, aliments pour enfants...(1) hors TVA déductible
Source : Comptes nationaux, InseeSource : Comptes nationaux, Insee
de la consommation des ménages, a ble que l’année précédente. ves, les produits à base de tabac et les
certainement bénéficié de l’accéléra Si l’on exclut les produits du tabac, huiles et corps gras ( graphique 4 ). Ce
tion du pouvoir d’achat du revenu dont les prix ont augmenté de 6,5 %, pendant, le solde des huiles et corps
disponible brut. Les prix à la consom l’évolution est même négative sur le gras s’est nettement amélioré sous
mation des IAA hors tabac, qui ont marché intérieur ( 0,3 %). Les rares l’effet conjugué de la baisse du prix
augmenté en 1995 de seulement hausses des prix à la production des importations et de la hausse du
0,8 %, ont également pu jouer positi observées sur le marché français ont volume des exportations. La progres
vement sur le volume de la con

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