2000 : une deuxième année exceptionnelle pour la construction
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Après sept années de crise, l'industrie de la construction est en pleine expansion depuis deux ans : la production a retrouvé le niveau des années quatre-vingt-dix. La forte croissance de 1999 se maintient en 2000 : le volume de la production progresse de 5,6 % dans le bâtiment et de 4,6 % dans les travaux publics. Pour la seule année 2000, 60 000 emplois ont été créés. Malgré une légère baisse du logement neuf, les perspectives pour l'année 2001 restent très bonnes, notamment en matière d'entretien-rénovation et de construction de bâtiments non résidentiels.

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Langue Français

Extrait

N°786 - JUIN 2001
Prix : 15F (2,29€)
2000 : une deuxième année
exceptionnelle pour la construction
Marie-Anne Le Garrec,
division Comptes et études de l’industrie, Insee
près sept années de crise, l’in- Le logement neuf a retrouvé
le niveau de 1990dustrie de la construction est enApleine expansion depuis deux En 2000 comme en 1999, le nombre de loge-
ans : la production a retrouvé le niveau du ments neufs mis en chantier a dépassé la barre
des 300 000, niveau le plus élevé depuis 1990début des années quatre-vingt-dix.
(graphique 1). Cette progression des mises en
La forte croissance de 1999 se maintient en chantier a été spectaculaire en 1999, et liée à
2000 : le volume de la production progresse l’imminence de la fin du dispositif Périssol :
317 000 logements ont été mis en chantierde 5,6 % dans le bâtiment et de 4,6 % dans
contre 283 000 en 1998. En 2000, le niveau est
les travaux publics. Pour la seule année encore élevé, 311 000 ; de plus, l’augmenta-
2000, 60 000 emplois ont été créés. tion du nombre de logements ayant fait l’objet
d’une autorisation de construire (361 000Malgré une légère baisse du logement
contre 342 000 en 1999) permet d’envisager
neuf, les perspectives pour l’année 2001 une nouvelle progression pour 2001, avec en
restent très bonnes, notamment en ma- particulier une reprise du logement collectif
d’environ 7 %. Celle-ci est due au démarragetière d’entretien-rénovation et de cons-
du dispositif Besson (cf. encadré) et au plan de
truction de bâtiments non résidentiels. relance du logement social.
Si le logement collectif était prépondérant dans
la construction neuve jusqu’en 1994, cette ten-
Pour la deuxième année consécutive, la pro- dance s’est inversée en 1995 et aujourd’hui les
duction du bâtiment progresse de plus de 5 % logements individuels représentent plus de
en volume : + 5,6 % en 2000, après + 5,8 % en 60 % de la construction neuve. En 2001, un
1999 et + 2,1 % en 1998 (tableau). Même si la peu moins de 200 000 maisons individuelles
construction de logements collectifs diminue seront mises en chantier, pour 120 000 loge-
un peu en 2000 du fait de la fin du dispositif ments collectifs.
Périssol (cf. encadré), le nombre des mises en
chantier de logements individuels continue à Logements commencés
progresser, tout comme celui des bâtiments
non résidentiels. Mais l’élément marquant de la
400 000
croissance en 2000 est l’entretien de bâtiment
Collectif
(+6%en volume) : les réparations des dégâts
Individueloccasionnés par les tempêtes de décembre
300 000
1999 se sont ajoutées à la baisse de la TVA sur
la plupart des travaux d’entretien de logement,
passée de 20,6 % à 5,5 % le 15 septembre 1999.
200 000En matière de travaux publics, le redressement
de l’activité a été un peu plus tardif : le volume
de la production augmente de près de+5%en
2000 après + 2,6 % en 1999 et -0,4 % en 1998. 100 000
Cette progression est surtout due aux investis-
sements des collectivités locales, toujours
importants avant les élections municipales.
0Le secteur de la construction est à nouveau
1990 1992 1994 1996 1998 Prév. 2001
créateur d’emplois : 49 000 emplois permanents
ont été créés en 2000, auxquels s’ajoutent envi-
Source : Sitadel - SES - Ministère de l’Équipementron 11 000 nouveaux emplois intérimaires.
INSEE
PREMIEREAu premier trimestre 2001, la réduction rénovation de l’année 2000 ayant étéLe gros entretien de logement
de la TVA a permis de maintenir à un intégralement reconduites en 2001.dépasse la construction
haut niveau l’activité d’entretien : le
neuve en 2000
baromètre de l’Agence nationale pour
La reprise est pleinementDepuis 1990, la part du gros entre- l’amélioration de l’habitat (ANAH) fait
tien-réhabilitation avait augmenté assez état d’une hausse de 1,6 % en volume confirmée pour le bâtiment
régulièrement jusqu’à atteindre 49 % de par rapport au premier trimestre 2000, non résidentiel
l’investissement en logement (FBCF), excellent résultat compte tenu de
pour 51 % en construction neuve (gra- l’exceptionnel début de l’année 2000. Après sept années de crise, le bâtiment
phique 2). Cette proportion a été sensi- Toutefois, deux facteurs sont suscepti- non résidentiel s’est bien redressé : le
blement modifiée lors des deux bles de freiner la progression de ce sec- retour à la croissance de l’ensemble de
dernières années : en 1999, la part de la teur : la pénurie de main-d’œuvre l’économie a fortement stimulé l’investis-
construction neuve s’accroît, avec qualifiée et la hausse des prix, puisque sement des entreprises, et les mises en
52,5 % de la FBCF (contre 47,5 % pour les IPEA (indices de prix de l’entre- chantier de bâtiments non résidentiels
la rénovation) en raison de la fin de tien-amélioration) ont progressé de 3 % progressent nettement : + 12 % en 1999
l’amortissement Périssol ; en 2000, pour à 5,3 % suivant les corps de métier en et + 15 % en 2000. Avec plus de 40 mil-
2
la première fois, le rapport s’inverse, 2000. Néanmoins l’activité devrait se lions de m mis en chantier, on retrouve
avec seulement 49 % pour le neuf et maintenir au niveau de l’an dernier, les presque le niveau de 1990. Tous les
51 % pour l’entretien-réhabilitation. enveloppes budgétaires d’aide à la types de bâtiments sont concernés par
cette hausse : les commerces grâce à la
reprise de la consommation des ména-
ges, les bâtiments industriels en raison
des tensions sur les capacités de pro-
Les mesures d’aide au logement
duction des entreprises, les bureaux
Les mesures incitatives à la relance de - crédit d’impôt sur le revenu, créé par la pour lesquels la pénurie se fait sentir, et
la construction ou à l’entretien de loge- loi de finances 1998 et modifié par la loi enfin les bâtiments de culture ou de loisir
ments se sont développées au cours de 2000 : en 1998, égal à 20 %
qui se sont multipliés en cette période
des dernières années. On peut distin- des dépenses d’entretien réalisées
pré-électorale (graphique 3).guer d’une part les mesures d’ordre fis- dans la résidence principale par le pro-
En ce qui concerne les bureaux, lescal et d’autre part celles qui concernent priétaire ou par le locataire, il a été ra-
les prêts ou les primes. menéà5%en 2000 en raison de la investisseurs ont longtemps gardé en
baisse de la TVA ; il reste à 15 % pour les mémoire les stocks très importants
dépenses de remplacement de chauf-
d’immeubles construits au début des
Les mesures fiscales : ferie ou d’ascenseurs ;
années quatre-vingt-dix qui ne trou-- création du statut de bailleur privé dès
er vaient pas preneur. En 1993, les mises- diminution des droits de mutation :en le 1 janvier 1999 : le propriétaire d’un
2000 la taxe départementale a de nou- logement locatif ancien bénéficiera en chantier de bureaux ont diminué de
veau diminué, les droits passant de 6 % d’une déduction forfaitaire majorée de moitié ; elles sont restées à un très bas
à 4,8 % en moyenne ; la taxe régionale 25 % (au lieu de 14 %) s’il s’engage à
niveau jusqu’en 1997, les investisseurs
sur les ventes de logements a été sup- louer pendant 6 ans à des personnes à
er se contentant d’écouler leurs stocks.primée le 1 septembre 1998 ; faibles revenus, avec un loyer inférieur
Mais le retour de la croissance, notam-- amortissement « Périssol » au titre au prix du marché.
des revenus fonciers, de 80 % du prix ment dans le domaine des services, a
d’achat d’un logement neuf destiné à
la location sous réserve d’un engage- Les prêts et primes : Répartition
ment locatif d’au moins 9 ans, pour des
entretien-construction neuvelogements autorisés avant le 31 dé- - prêts à taux 0, au nombre de 110 000
dans l’investissement logementcembre 1998, et acquis avant le 31 par an environ : ils sont destinés aux
août 1999 ; ménages à bas revenus qui accèdent à Milliards de francs courants hors TVA déductible
200- amortissement " Besson » qui rem- la propriété pour la première fois, qu’

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