Attractivité des territoires : 14 types de zones d emploi
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La France est composée de territoires aux types d’attractivité très différents. La concentration, sur Paris et ses couronnes, des centres de décision des grandes entreprises internationales, et des universités et grandes écoles renommées, attire les jeunes actifs et les étudiants. En province, des métropoles régionales jouent, à leur échelle, le rôle de la capitale et sont attractives pour les étudiants, ainsi que pour les grandes entreprises et leurs emplois. Il s’agit là d’une attractivité de type « métropolitain ». Autour d’elles, des territoires, plus orientés vers une économie résidentielle, bénéficient d’une attractivité de type « péri-métropolitain ». La plupart des zones du sud de la France, attractives pour toutes les populations, profitent ainsi d’une attractivité de type « présentiel ». À l’opposé, les territoires du nord de la France, marqués par l’industrie ou l’agriculture, peuvent apparaître en panne d’attractivité.

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DossierProfil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Attractivité des territoires : 14 types de zones d’emploi
Laurence Labosse*
La France est composée de territoires aux types d’attractivité très différents. La concentra-
tion, sur Paris et ses couronnes, des centres de décision des grandes entreprises internationa-
les, et des universités et grandes écoles renommées, attire les jeunes actifs et les étudiants. En
province, des métropoles régionales jouent, à leur échelle, le rôle de la capitale et sont
attractives pour les étudiants, ainsi que pour les grandes entreprises et leurs emplois. Il s’agit
là d’une attractivité de type « métropolitain ». Autour d’elles, des territoires, plus orientés
vers une économie résidentielle, bénéficient d’une attractivité de type « péri-métropolitain ».
La plupart des zones du sud de la France, attractives pour toutes les populations, profitent
ainsi d’une attractivité de type « présentiel ». À l’opposé, les territoires du nord de la France,
marqués par l’industrie ou l’agriculture, peuvent apparaître en panne d’attractivité.
Depuis plusieurs décennies, les politiques publiques d’aménagement du territoire et de
développement économique, et les choix de localisation des entreprises et des ménages ont
remodelé l’espace économique français. La France reste pourtant très marquée par le poids de
son histoire et par sa géographie. Elle est aujourd’hui composée de territoires dotés de formes
d’attractivité très différentes.
L’attractivité d’un territoire est sa capacité à attirer et à retenir des activités nouvelles et des
facteurs de production, c’est-à-dire des entreprises et leurs emplois, mais aussi des popula-
tions et leurs revenus, qu’il s’agisse de résidents permanents ou de touristes. Les facteurs
favorisant l’attractivité d’un territoire sont nombreux et diffèrent selon le type d’acteur écono-
mique. Il peut s’agir de l’environnement économique, des réseaux de transport, d’une
main-d’œuvre qualifiée ou bon marché, du cadre naturel et de la qualité de vie, de la proximité
d’une ressource naturelle, de l’image des territoires et de leur passé, etc.
Une typologie des 348 zones d’emploi (voir Définitions) de France métropolitaine
(encadré), prenant en compte un grand nombre d’indicateurs et de facteurs d’attractivité,
permet de les regrouper en quatorze types et de les caractériser (figure 1).
Paris et ses couronnes attirent les jeunes actifs et les sièges d’entreprises
La concentration sur Paris des « fonctions de commandement », des centres de décision
des grandes entreprises internationales, et des universités et grandes écoles renommées,
placent Paris et les zones d’emploi qui l’entourent dans une situation unique en France.
Première métropole de l’Union européenne en terme de population, Paris est la seule ville
française qui jouisse d’un rayonnement à l’échelle mondiale. Elle appartient au réseau des
« villes globales » qui impulsent le fonctionnement de l’économie mondialisée.
Paris et les zones d’emploi les plus proches, comme Nanterre, Boulogne-Billancourt,
Vitry-sur-Seine, Créteil, Orly, etc., composent dans notre typologie la métropole parisienne.
Avec une densité économique de 2 900 emplois par kilomètre carré, un salaire horaire brut de
* Laurence Labosse, Insee.
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plus de 19 euros en 2005 très largement supérieur à la moyenne française, et une part impor-
tante de contrats à durée indéterminée, ce territoire attire de nombreux cadres, des étudiants
et des étrangers. Les fonctions (voir Définitions) de gestion (chefs d’entreprise, cadres
dirigeants et financiers, etc.) et de prestations intellectuelles (avocats, interprètes, architectes,
etc.) y sont très bien représentées. Les emplois dans les services à forte intensité de
1. Typologie des territoires en fonction de leur attractivité
Source : Insee
42 La France et ses régions, édition 2010
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connaissance de haute technologie, tels que les télécommunications, les activités informati-
ques et la recherche et développement, représentent 6 % des emplois, soit le double de la
moyenne nationale. La métropole parisienne attire également des entreprises souvent à la
recherche d’une main-d’œuvre qualifiée. Cependant, certains facteurs, comme la forte densité
de population ou la faible part des logements individuels, poussent une partie de la population,
notamment les actifs de plus de 40 ans et les retraités, à quitter le territoire, d’où un solde
migratoire (Définitions) négatif depuis plusieurs années.
À l’ouest et au sud de la métropole parisienne, les zones d’emploi de Cergy, Poissy, Les
Mureaux, Versailles, Orsay, Dourdan et Évry (couronne sud-ouest parisienne) forment un
ensemble dont la trajectoire démographique depuis 40 ans est assez spectaculaire (figure 2).
De 643 000 habitants en 1962, cette « couronne sud-ouest parisienne » est peuplée en 2006
de 1 755 000 habitants, soit presque le triple. Les grands établissements de recherche (CEA,
CNRS, Inra) et les salaires élevés attirent notamment des cadres ou des actifs diplômés de
l’enseignement supérieur. La mobilité des actifs est particulièrement forte. Le cadre de vie
conduit une population aux revenus relativement élevés à s’y installer. Toutefois, 57 % des
actifs travaillent hors de la zone et près de la moitié des emplois sont occupés par des actifs
habitant à l’extérieur. Comme pour la métropole parisienne, les plus de 40 ans ont tendance à
quitter la ceinture sud-ouest parisienne. Malgré près de 19 % de nouveaux arrivants entre
2001 et 2006, le solde migratoire de cet espace est négatif.
Autour de la métropole parisienne et de sa couronne sud-ouest, un ensemble de zones
d’emploi forme la « grande banlieue parisienne », qui dépasse les limites régionales de
l’Île-de-France et s’étend notamment en Picardie et en Haute-Normandie. Siège de grands
2. Évolution démographique des 14 catégories de zones d’emploi
1,2 1,2 1,2
1,0 1,0 1,0
0,8 0,8 0,8
0,6 0,60,6
0,4 0,4 0,4
1962 68 75 82 90 99 2006 1962 68 75 82 90 99 2006 1962 68 75 82 90 99 2006
Métropole parisienne Franges du Nord Alsace
Grande banlieue parisienne Rural à redynamiser Frontière suisse
Étalement péri-métropolitain Ensemble Alpes centrales
Couronne sud-ouest parisienne Industriel à redynamiser Corse
Métropoles régionales Rural à orientation présentielle Pourtour méditerranéen
et façade atlantique sudEnsemble
Ensemble
Lecture : le profil démographique de chaque territoire est défini par l'indicateur qui rapporte leur population à l'un des recensements à la
moyenne des populations de l'ensemble des recensements. Sur les graphiques, les profils démographiques des types sont les moyennes
simples des profils des zones d'emploi qui les composent.
Source : Insee, Recensements de la population de 1962 à 2006.
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groupes étrangers, cette grande banlieue parisienne comprend une part importante de profes-
sions intermédiaires et d’employés. Toutefois, avec 45 % d’actifs qui travaillent en dehors de
ce territoire (en augmentation de 13 points depuis 1990) et 29 % des emplois pourvus par des
actifs venant de l’extérieur, les migrations alternantes sont très élevées ici encore. Entre 1962
et 2006, la population a presque doublé, mais le solde migratoire est là encore négatif. De
jeunes actifs de 25 à 39 ans élisent domicile avec leurs enfants dans cette grande banlieue

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