Déplacements quotidiens en Midi-Pyrénées  La voiture reste en pôle position
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Les Midi-Pyrénéens privilégient la voiture pour leurs déplacements, plus que les habitants des autres régions de province : un jour de semaine, ils l'utilisent dans plus de 7 déplacements locaux sur 10. Les périurbains bougent plus que les autres et 9 fois sur 10 en voiture. Les distances parcourues par les actifs pour aller travailler interpellent les pouvoirs publics sur la nécessité de maîtriser la périurbanisation. L’usage des transports en commun comme des modes doux est moins répandu en Midi-Pyrénées qu’ailleurs. Il concerne principalement les habitants de l’agglomération toulousaine qui privilégient malgré tout la voiture.

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Langue Français

Extrait

Numéro 128 : septembre 2010
Déplacements quotidiens en Midi-Pyrénées
La voiture reste en pôle position
Les Midi-Pyrénéens privilégient la voiture pour leurs
déplacements, plus que les habitants des autres
régions de province : un jour de semaine, ils l'utilisent
dans plus de 7 déplacements locaux sur 10. Les
périurbains bougent plus que les autres et 9 fois sur 10
en voiture. Les distances parcourues par les actifs
pour aller travailler interpellent les pouvoirs publics
sur la nécessité de maîtriser la périurbanisation. L’usage
des transports en commun comme des modes doux
est moins répandu en Midi-Pyrénées qu’ailleurs. Il
concerne principalement les habitants de l’agglomération
toulousaine qui privilégient malgré tout la voiture.
Philippe Duprate rendre au travail, récupérer ces derniers se déplacent en partie par une proportion un peu plusSses enfants, faire les courses, moyenne 3,6 fois par jour contre 4,1 importante d’actifs ayant un emploi.
passer chez le médecin, aller au ci- fois en 1994. Le moindre fractionne- Dans les territoires périurbains, où
néma ou simplement se promener ... ment des journées de travail ou d’é- résident beaucoup de familles d’ac-
autant de déplacements, petits ou tude explique en partie ce tifs avec enfants, cette proportion est
grands, qui rythment le quotidien des phénomène. Dans les pôles urbains encore plus grande, atteignant 43 %
habitants de la région. des villes moyennes, les habitants se des déplacements.
déplacent plus souvent que dans
Pour les réaliser, la voiture reste de l’agglomération de Toulouse (4,6 dé- Un périurbain sur deux
loin le mode de transport privilégié : placements quotidiens). parcourt plus de 40 km par
en Midi-Pyrénées elle est utilisée
jourAu final, en 2008, qu’ils travaillent oudans 72 % des cas. C’est plus que la
non, qu’ils vivent en ville ou à la cam-moyenne des autres régions. Sans Les périurbains parcourent quoti-
pagne, les 80 % de Midi-Pyrénéenssurprise, c’est en périphérie des ag- diennement les distances les plus
qui se déplacent le font en moyenneglomérations qu’on utilise le plus la longues. En Midi-Pyrénées, la moitié
3,9 fois par jour en semaine. Indivi-voiture en Midi-Pyrénées encore d’entre eux effectuent plus de 40 km
duellement, ils ne se déplacent pasplus souvent qu’ailleurs : près de 9 fois chaque jour, contre respectivement
plus qu’auparavant mais ils sont plussur 10 contre 8 fois sur 10. Dans les 16 km et 20 km pour les habitants
nombreux à le faire car la populationautres régions, les périurbains se dé- des pôles urbains et de l’espace
augmente. Entre 1994 et 2008, leplacent un peu plus à pied ou en rural. Dans le rural, la proportion
nombre des déplacements locaux avélo. de personnes qui parcourent chaque
augmenté de 9 %, pour atteindre jour de longues distances est plus
près de 8 millions de mouvements.Dans l’ensemble des agglomé- importante qu’ailleurs : 5 % des
Cette hausse est deux fois moinsrations de la région disposant d’un ruraux de Midi-Pyrénées font ainsi
élevée dans l’ensemble des régionsréseau urbain de transport en com- plus de 125 km par jour.
hors Île-de-France (+ 4,6 %), dont lamun, la voiture reste dominante : elle
population augmente aussi moins Mais si les différences sont grandesest privilégiée dans 67 % des dépla-
vite.cements. Dans l’agglomération tou- d’un espace à l’autre en termes de
lousaine, malgré une offre en distances parcourues, elles le sont
Au quotidien, 40 % des déplace- beaucoup moins dès lors qu’on me-transports en commun importante,
ments que font les Midi-Pyrénéensl’usage de la voiture reste très répan- sure le temps passé dans les trans-
sont « contraints », soit un peu plusdu : dans 70 % des déplacements, ports. Comme dans l’ensemble des
que la moyenne des régions : 37 %. régions hors Île-de-France, la moitiécontre 57 % en moyenne dans les
Ces déplacements ont des motifsdeux agglomérations réunies de des personnes mobiles consacrent
précis : se rendre sur son lieu de tra-Bordeaux et Nantes. 55 minutes par jour aux déplace-
vail ou d'étude et faire garder ses en- ments quotidiens. Cette durée mé-
fants. Les déplacements contraints diane varie de 50 minutes dans lesLes périurbains ont la
sont plus nombreux en Midi-Pyré- pôles urbains à 60 minutes dans lebougeotte nées, quel que soit le lieu de rési- périurbain ou 58 minutes dans le ru-
dence. Ce phénomène s’explique enEntre 1994 et 2008, la mobilité indivi- ral. Dans cet espace, l’écart avec
duelle des périurbains de la région a
fortement progressé, passant de 3,4
à 4,1 déplacements quotidiens pour
les seules personnes mobiles. Cette
augmentation accompagne l’arrivée
en nombre dans ces espaces, au
cours des dernières années, de mé-
nages d’actifs accompagnés d’en-
fants : les déplacements y sont plus
nombreux, du fait des modes de vie
liés à ce type de ménage.
La mobilité des habitants de l’espace
rural est restée stable avec 3,7 dé-
placements par jour pour les person-
nes mobiles. Par contre, celle des
habitants du pôle urbain de Toulouse
a sensiblement baissé, comme c’est
-le cas dans toutes les grandes ag
glomérations du pays. En 2008,
2
6pages n° 128 - Insee Midi-Pyrénéesment des distances parcourues pour
rejoindre son lieu de travail, combiné
au recours fréquent à la voiture indi-
viduelle est source de nuisances
environnementales multiples, au
premier rang desquelles les émis-
sions de gaz à effet de serre.
En effet, pour aller travailler, les
Midi-Pyrénéens comme les autres
prennent majoritairement la voiture :
dans 81 % des cas, contre 68 % pour
les autres motifs de déplacements.
Dans les zones périurbaines, cette
proportion dépasse 90 % et elle est
même plus élevée en Midi-Pyrénées
que dans l’ensemble des régions.
Plus de 60 % des actifs en emploi qui
utilisent la voiture pour se rendre aul’ensemble des régions, dont la sertes de transports en commun
travail déclarent ne pas avoir ledurée des déplacements quotidiens constituent de véritables enjeux pour
choix : ils sont 75 % dans l’espaceest de 47 minutes, est important. les pouvoirs publics. C’est un défi
rural et les zones périurbaines et unpour la région et un objectif
peu moins de 50 % dans les pôlesessentiel des Schémas de Cohé-Les déplacements domicile-
urbains.rence Territoriaux (SCoT).travail, un enjeu de taille
pour la région Largement privilégiée pour aller auCar la géographie de ces navettes
travail, la voiture ne cède pas de ter-quotidiennes est intimement liée àSe rendre au travail directement
rain aux autres modes de transport :l’organisation des territoires et in-depuis son domicile, ou indirecte-
40 % des actifs qui l’utilisent dispo-fluence fortement l’ensemble de lament en passant par la garderie ou sent d’une offre alternative, à la-chaîne des déplacements. L’allonge-la boulangerie par exemple, cons-
titue de loin le premier motif de dé-
placement quotidien : en Midi-Pyré-
nées, il explique 30 % des dépla-
cements, contre 27 % en moyenne dans
l’ensemble des régions. En 2006, quel
que soit leur lieu de résidence, les
Midi-Pyrénéens font plus de kilomè-
tres qu’en 1999 pour se rendre au
travail. La part des actifs parcourant
des distances supérieures à 15 km
augmente et passe de 39 % en 1999
à 43 % en 2006.
Rapprocher emplois et lieux de rési-
dence, mieux maîtriser les dépla-
cements pour aller au travail en favori-
sant l’urbanisation à proximité des des-
D es déplacements à budget-temps constant
Pour choisir son lieu de résidence, on tient compte du temps de trajet pour se rendre à son travail, pas forcément de la
distance, comme si les résidants raisonnaient à temps de trajet constant. Cette théorie, développée par l’économiste
Y. Zahavi dans les années 70, semble se vérifier. Le développement des infrastructures permet de se déplacer plus
vite et donc d’aller plus loin dans le même temps, rendant ainsi accessibles des territoires toujours plus éloignés. Il est
fréquent de quitter la ville, où l’on travaille, pour s’installer à la campagne, sans pour autant consacrer plus de temps

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