Dynamiques démographiques du Morbihan  Les axes routiers modèlent le territoire (Octant Analyse n° 22)
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Dynamiques démographiques du Morbihan Les axes routiers modèlent le territoire (Octant Analyse n° 22)

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Les principaux axes routiers du Morbihan dessinent une partition géographique du département en trois espaces : la zone littorale, la zone centrale et la zone nord. La moitié des Morbihannais habite dans la zone littorale, la moins vaste. Elle attire de nombreux habitants, surtout des retraités. La zone centrale est récemment devenue plus attractive que cette dernière, particulièrement pour les actifs. La zone nord, plus rurale, après avoir perdu longtemps de la population, se redynamise sur la dernière période, notamment autour de Pontivy. Autour des principaux axes routiers se concentrent les trois quarts des emplois et 85 % des gains d'emploi. Si la population du Morbihan progresse constamment, le renouvellement de la main-d'oeuvre pourrait devenir une problématique dans les espaces où la population active vieillit le plus.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

RN165
INSEE BRETAGNE
Octant Analyse
Numéro 22 - Octobre 2011Territoire
Dynamiques démographiques du Morbihan
Les axes routiers modèlent le territoire
Les principaux axes routiers du Morbihan dessinent une partition géographique
du département en trois espaces : la zone littorale, la zone centrale
et la zone nord. La moitié des Morbihannais habite dans la zone littorale,
la moins vaste. Elle attire de nombreux habitants, surtout des retraités.
La zone centrale est récemment devenue plus attractive que cette dernière,
particulièrement pour les actifs. La zone nord, plus rurale, après avoir perdu
longtemps de la population, se redynamise sur la dernière période, notamment
autour de Pontivy.
Autour des principaux axes routiers se concentrent les trois quarts des emplois
et 85 % des gains d’emploi. Si la population du Morbihan progresse
constamment, le renouvellement de la main-d’œuvre pourrait devenir
une problématique dans les espaces où la population active vieillit le plus.
eru1 janvier 2007, le Morbihan compte 702 500 habi-DDFiP du Morbihan
tants, soit 58 400 de plus qu’en 1999. Zone nordAIl s’agit là d’une croissance rapide, presque aussi vive
qu’en Ille-et-Vilaine et nettement supérieure à la moyenne de
la France métropolitaine. Zone centrale
Si le solde naturel reste positif, c’est l’attractivité du territoire
qui explique principalement l’augmentation de population. Le
Morbihan est en effet le département le plus attractif de Bre-
Zone littoraletagne en matière de migrations. Cette dynamique démogra-
phique n’est cependant pas homogène sur le territoire Géographie
De part et d’autre de la RN 165 reliant Lorient à Nan-départemental.
tes et de la RN 24 joignant Lorient à Rennes, le Mor-
bihan se partage en trois zones aux profils différents.
RN24Le desserrement Vannes ont été particulièrement dynami- l’est jusqu’à Questembert et aux communes
de l’aire urbaine de Vannes ques. Lorient a peu bénéficié de cette crois- situées autour des axes en direction de
sance démographique. Rennes.La RN 165 qui relie Lorient à Nantes est l’axe
Au-dessus, la zone centrale regroupe unle plus structurant pour le département. Plus Plus d’un Morbihannais sur cinq habite le
quart de la population morbihannaise. Elle ade la moitié des Morbihannais vivent au sud nord. Entre 1962 et 1990, ce territoire rural a
gagné 49 000 habitants depuis 1962 (soitde cet axe, en zone littorale. Cette dernière perdu 12 000 habitants au profit des pôles ur-
une hausse de 40 % de sa population). Enenregistre les trois quarts du gain démogra- bains. La population s’est ensuite stabilisée
fait, c’est surtout la période récente qui aphique du département depuis les années pour se redynamiser sur la dernière dé-
connu une dynamique importante, impulséesoixante, soit environ 130 000 habitants sup- cennie : 9 300 habitants supplémentaires de-
par le desserrement de l’aire urbaine de Van-plémentaires, principalement par le jeu des puis 1999, soit une hausse de 6 % profitant
nes. Depuis 1999, la zone centrale a ainsi ga-migrations résidentielles. Depuis 1999, la po- globalement à l’ensemble du territoire. Le
gné 22 000 habitants, soit une hausse de po-pulation a progressé de 8 %, soit 27 200 per- pôle urbain secondaire de Pontivy, tout
pulation de 14 %. Ce rythme, nettement plussonnes supplémentaires. Ce rythme de comme les communes situées au nord de
rapide qu’en zone littorale, a surtout bénéfi-croissance est régulier depuis cinquante ans. Ploërmel et de Locminé, ont particulièrement
cié au nord de Vannes jusqu’à Locminé, àLes agglomérations d’Auray, et surtout de bénéficié de cet accroissement de popula-
tion. En revanche, la partie nord-ouest du dé-
Dynamique démographique des espaces morbihannais (variation annuelle en %) partement autour de Gourin, les abords de la
RN 164 du centre-Bretagne, pourtant juste2,0
Zone littorale Zone nord au nord de la limite départementale avec les
Côtes-d’Armor, n’ont pas gagné d’habitants.Zone centrale Morbihan1,5
La zone littorale attire
1,0
des retraités,
la zone centrale des actifs
0,5
Globalement, les actifs représentent 44 %
des Morbihannais, ce qui est comparable à la0
moyenne régionale, mais deux points en
dessous de la moyenne nationale.– 0,5
Cependant, la population active augmente ;
– 1,0 elle évolue même un peu plus rapidement
1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2007 que la moyenne régionale et nettement plus
Source : Insee, recensements de la population que la nationale. Outre l’effet
2
Variation de la population totale par km entre 1999 et 2007
Gourin
Pontivy
Baud GuerPloërmel
Locminé
Source :Insee, recensements de la population
Lorient
2
En nombre d’habitants par km
Auray
35Vannes
30
25
20
15
10
5
2
0
– 1
2 Insee Bretagne - OCTANT Analyse n° 22 - Octobre 2011
© IGN - Insee 2011démographique propre de la population ins- La zone nord, un peu moins attractive, abrite de densification de l’emploi lors de la période
tallée dans le département, l’augmentation nettement moins de retraités que la zone précédente.
du nombre d’actifs est directement liée aux littorale (1 400), mais davantage d’actifs L’axe Vannes-Pontivy regroupe 25 000 em-
migrations vers le Morbihan qui ne se réduit (3 400) dont une population plus ouvrière. plois inégalement répartis. Au sud de Locmi-
pas à la seule arrivée de retraités : en 5 ans, né, l’emploi, déjà peu développé, n’a pas
Forte dynamique de l’emploile solde migratoire s'élève à 12 000 chez les beaucoup progressé depuis 1999. Dans le
sur l’axe Vannes-Rennespersonnes aujourd'hui actives contre 10 000 même temps, Pontivy a gagné 2 000 em-
chez les personnes actuellement retraitées. En 2007, le Morbihan compte 274 300 em- plois. Avec 15 000 emplois localisés près de
Mais là encore, la dynamique n’est pas ho- plois, soit 37 000 de plus qu’en 1999. Trois la RD 767, il constitue un pôle important.
mogène sur l’ensemble des espaces morbi- emplois sur quatre se concentrent aux Globalement, si emplois et actifs se trouvent
hannais. La zone centrale, pourtant deux fois abords des quatre axes majeurs du départe- sur les mêmes lieux, près des grands axes
moins peuplée, attire autant de personnes ment : Lorient-Rennes, Lorient-Nantes, Van- de circulation, les personnes ne travaillent
que la zone littorale, au profil opposé. La nes-Rennes et Vannes-Saint-Brieuc. L’im- pas forcément dans leur commune de rési-
zone littorale accueille principalement des re- plantation des entreprises à proximité de ces dence. C’est notamment le cas de Pluvigner,
traités, 6 300 de plus en 5 ans, contre 2 600 quatre axes de circulation constitue une véri- dont de nombreux habitants travaillent dans
actifs. À l’inverse, la zone centrale gagne table stratégie. Le gain d’emploi y est en effet l’agglomération vannetaise ou alréenne. A
dans le même temps 6 300 actifs pour 2 200 deux fois plus important qu’ailleurs. contrario, Lorient, Ploërmel et Pontivy consti-
retraités. Si les arrivées se font principale- Toutefois, là encore, le phénomène n’est pas tuent de véritables zones d’emploi : elles
ment en provenance d’Île-de-France, la zone uniforme partout ; l’emploi varie suivant les fournissent souvent travail et logement dans
centrale bénéficie également de migrations artères. Plus d’un sur deux se trouve aux un rayon de 15 km autour de la ville
infradépartementales, en particulier de Van- abords de la RN 165 desservant Lorient, Au- principale.
nes (près de 3 000 nouveaux habitants en ray et Vannes, espace en constante progres- Un peu plus près de l’agglomération vanne-
cinq ans). Le prix élevé des logements dans sion. Mais sur la dernière décennie, c’est taise, à Locminé ou Malestroit notamment,
les agglomérations de Vannes et d’Auray in- l’axe Vannes-Rennes qui se transforme le diverses situations se côtoient. Une majorité
cite les actifs à s’installer un peu plus loin plus. L’activité s’y développe fortement, 20 % d’actifs travaille sur place ou dans le pôle
dans les terres à proximité des axes routiers. à 25 % d’emplois supplémentaires se situent d’emploi en amont. Cependant régulière-
autour de cet axe aussi bien près de ment, dans les ménages biactifs, l’un des
Ploërmel que de Vann

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