Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 - Les Bas-Normands s installent plus loin des villes
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Au 1er janvier 2006, la population bas-normande compte 1 449 000 habitants. Elle gagne plus de 3 850 personnes par an depuis 1999. La croissance démographique de la Basse-Normandie se poursuit à un rythme inférieur au niveau national. Elle est du même ordre que son excédent naturel. En Basse-Normandie, comme sur l'ensemble du territoire, les ménages s'installent de plus en plus loin des pôles urbains. Si la Basse-Normandie attire les seniors, majoritairement franciliens, elle n'a pas autant d'attrait pour les jeunes qui sont plus nombreux à quitter la région qu'à s'y installer. Les communes de plus de 10 000 habitants perdent des habitants et pourtant le nombre de logements augmente, car la taille des ménages diminue.

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Langue Français
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Extrait

Enquêtes annuelles
de recensement de 2004 à 2006
Les Bas-Normands
s'installent plus loin
des villes
repères
erer Au 1 janvier 2006, la population de Les populations départementalesAu 1 janvier 2006, la popula-
la Basse-Normandie est estimée n’évoluent pas de manière homo-tion bas-normande compte
1 449 000 habitants. Elle gagne plus à 1 449 000 habitants contre gène : avec 664 000 habitants au
erde 3 850 personnes par an depuis 1 422 000 au recensement de 1999. 1 janvier 2005, le Calvados est le
e1999. La région conserve la 17 position
au sein des22régionsdeFrance
métropolitaine, entre la BourgogneLa croissance démographique
(1 624 000) et Champagne-Ardennede la Basse-Normandie se pour-
suit à un rythme inférieur au ni- (1 339 000). La Basse-Normandie a
veau national. Elle est du même ainsi gagné près de 27 000 habi-
ordre que son excédent naturel. tants soit 3 850 habitants par an en
moyenne.
En Basse-Normandie, comme
sur l’ensemble du territoire, les
Une croissance deménages s’installent de plus en
plus loin des pôles urbains. population moins
soutenue qu'en moyenneSi la Basse-Normandie attire les
seniors, majoritairement franci-
Sur la période 1999-2006, la crois-liens, elle n’a pas autant d’attrait
pour les jeunes qui sont plus nom- sance démographique régionale a
breux à quitter la région qu’à s’y été moins rapide qu’au niveau na-
installer. tional : 0,3 % en moyenne an-
nuelle contre 0,6 %. Elle a
notamment été très inférieure àLes communes de plus de
celle des Pays de la Loire (0,9 %),10 000 habitants perdent des
habitants et pourtant le nombre de et de la Bretagne (0,8 %), mais
logements augmente, car la taille voisine de celle de la Haute-Nor-
des ménages diminue. mandie (0,2 %).
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 163ils s’installent de plus en plus en de-
La population des départements bas-normands hors des pôles urbains. La
erau 1 janvier 2005 Basse-Normandie n’échappe pas à
cette règle : les 14 communes de
Population Évolution de la population
plus de 10 000 habitants de la ré-
gion ont perdu à elles seules 12 000%
1999 rang* 2005 rang* Effectif rang*
annuel habitants entre 1999 et 2005. Bien
souvent, les grandes communese e eCalvados 647 951 30 664 080 33 + 16 129 + 0,4 62 perdent des habitants tout en
e e e voyant croître le nombre de loge-Manche 481 466 51 488 684 51 + 7 218 + 0,2 72
ments sur leur territoire. Le déter-
e e eOrne 292 530 70 292 968 73 + 438 + 0,0 85 minant majeur de leur baisse de
population est alors la réduction de* : parmi les 96 départements métropolitains
la taille des ménages.erSource : Insee, recensement de 1999, estimation de la population au 1 janvier 2005
département bas-normand le plus bitants. Enfin, la population de Les petites communes
dynamique démographiquement : l’Orne a, quant à elle, peu varié gagnent des habitantsil concentre les deux tiers de l’ac- (293 000 habitants).
croissement de population interve-
nu dans la région depuis 1999. La Les ménages modifient leur com- Inversement, dans leur ensemble, les
Manche a gagné quelque 7 000 ha- portement dans leur choix de rési- 1 079 communes de moins de 10 000
bitants pour atteindre 489 000 ha- dence. Sur l’ensemble du territoire, habitants enquêtées en Basse-Nor-
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 163ZOOM
qu’en France. Et si, en France, la réduction de la taille desLa taille des ménages diminue encore
ménages est responsable de la moitié de cette croissance,
elle est à l’origine de 85 % de la progression bas-normande
En Basse-Normandie, comme sur l’ensemble du territoire,
du nombre de ménages.
le nombre de ménages s’accroît plus rapidement que la po-
pulation. Cette progression résulte non seulement du gain La taille des ménages diminue pour deux raisons essentiel-
les. D’une part, la population vieillit et les ménages de per-de population mais aussi de la réduction de la taille des
ménages. En effet, en 2004, les ménages bas-normands sonnes âgées dépassent rarement deux personnes. D’autre
comptent en moyenne 2,3 personnes contre 2,8 personnes part, de plus en plus de personnes sont obligées de vivre
seules soit, quand elles sont jeunes, parce qu’elles doiventen 1982. Cette réduction régulière depuis plusieurs décen-
nies est toutefois plus marquée dans la région qu’au niveau quitter le domicile des parents pour aller travailler ou suivre
national ; aujourd’hui, pour la première fois, la taille des des études, soit quand elles sont plus âgées, parce qu’elles
divorcent ou perdent leur conjoint. Si cette "décohabita-ménages bas-normands est descendue sous la moyenne
nationale. Ce phénomène est particulièrement sensible tion" s’accroit assez équitablement dans toutes les régions
dans les grandes communes, où la baisse de la population de France, le vieillissement est particulièrement accentué
en Basse-Normandie. Ainsi, entre 1999 et 2004, le nombres’est accompagnée d’une augmentation du nombre de lo-
gements. Si le nombre d’habitants a progressé deux fois de personnes seules âgées de 75 ans ou plus a augmenté
moins vite dans la région qu’en France, le nombre de mé- de 26,8 % en Basse-Normandie contre seulement 19,4 %
en France métropolitaine.nages s’est accru au même rythme en Basse-Normandie
mandie en 2004, 2005 et 2006 ont les naissances et les décès). Si l’on vent négatif ou nul. Les régions de
gagné des habitants depuis 1999, en rapporte le solde naturel à la popu- l’Ouest et du Sud affichent un dy-
particulier les plus petites (moins de lation, la Basse-Normandie se namisme migratoire important,
e1 000 habitants). Dans sept com- classe ainsi à la 11 position des notamment le Languedoc-
munes de moins de 10 000 habi- régions françaises. Roussillon et Midi-Pyrénées.
tants sur dix, la population a
augmenté depuis 1999. Parmi ces Les migrations résidentielles de la
762 communes "gagnantes", 132 population des ménages entre laPresqu'autant d'arrivées
bénéficient même d’une forte Basse-Normandie et les autres ré-
que de départscroissance, avec des taux annuels gions françaises sont relativement
supérieurs à 3 %. Elles se situent équilibrées : entre 1999 et 2004,
plutôt autour de Caen et sur le lit- Les départs de la région ont été autour de 90 000 personnes ont
toral ouest de la Manche. A l’in- quitté la Basse-Normandie pouréquilibrés par les arrivées. Cet
verse, au sud de Vire et Flers, de équilibre global masque un excé- d’autres régions françaises tandis
nombreuses communes perdent dent des départs sur les arrivées que presqu’autant ont fait la dé-
des habitants. marche inverse. Le volume annuelchez les 20-29 ans et une situation
inverse pour les plus de 60 ans.En des départs comme des arrivées
Entre 1999 et 2005, l’accroisse- s’est accru dans la plupart des ré-la matière, un net clivage apparaît
ment de la population bas-nor- sur l’ensemble de la France. Dans gions par rapport à la décennie pré-
mande est du même ordre que son les régions du Nord et de l’Est, le cédente. Au jeu des départs et des
excédent naturel (différence entre arrivées, la Basse-Normandie perdsolde migratoire est le plus sou-
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 163Enquêtes annuelles
de recensement de 2004 à 2006
les régions voisines, notamment
les Pays de Loire et la Bretagne,
gagnent en attractivité. Le flux an-
nuel des départs pour ces deux ré-
gions s’est accru de plus de 50 %
par rapport aux années quatre-vingt-
dix.
Les Bas-Normands qui vont s’ins-
taller ailleurs sont plus diplômés
que la moyenne. En effet, 40%
d’entre eux possèdent un diplôme
de l’enseignement supérieur, alors
que seulement 14 % de la popula-
tion est dans ce cas.
La région la plus touchée
par le déficit migratoire
interrégional des jeunes
Les départs des jeunes de 20 à 29
ans sont nombreux et pénalisent le
solde migratoire global de la région
un habitant sur 1 000 alors que port à la décennie précédente.entre 1999 et 2004. Pour deux jeu-
l’Ile-de-France en perd sept et le D’autres régions connaissent desnes qui arrivent dans la région,
Languedoc-Roussillon en gagne dix. départs de jeunes plus nombreuxtrois la quittent (33 000 sortants
par rapport à leur population maiscontre 20 000 entrants). L’Ile-de-
Sur trois Bas-Norman

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