L aire urbaine du Havre : un bassin de vie pour 300 000 habitants
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L'aire urbaine du Havre est un zonage à caractère technique , c'est à dire ni administratif, ni politique, qui a été défini par l'INSEE. Pour simplifier, l'aire urbaine est une zone au sein de laquelle les relations entre communes sont fortes parce que de nombreuses personnes habitent dans une des communes de l'aire urbaine et travaillent dans une autre. Cette situation a des implicatrions en matière d'habitat, de transports, d'équipements, de ressources des communes et de problèmes sociaux.

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Extrait

L’aire urbaine du Havre : un bassin
de vie pour 300 000 habitants
L’aire urbaine est un zonage à caractère technique, c’est-à-dire ni administra-
tif, ni politique, qui a été défini par l’INSEE. Pour simplifier, l’aire urbaine est une
zone au sein de laquelle les relations entre communes sont fortes parce que de
nombreuses personnes habitent dans une des communes de l’aire urbaine et
travaillent dans une autre. Cette situation a des implications en matière d’habi-
AVANT-PROPOS tat, de transports, d’équipements, de ressources des communes et de problè-
mes sociaux.
Au cours des dix dernières années, l’aire urbaine du Havre a perdu des habi-L’Agence d’urbanisme de la région du
tants. Mais si la ville-centre a perdu des habitants, les communes de la péri-
Havre (AURH) et l’INSEE ont sou-
phérie en ont gagné, modifiant ainsi certains équilibres dans l’aire urbaine : les
haité s’associer pour fournir aux ac- déménagements à l’intérieur de ce territoire et l’augmentation des déplacements
teurs locaux une information sur leur «domicile-travail» qu’ils engendrent posent de nombreuses questions liées à
territoire notamment à partir des l’habitat et aux transports.
données récentes du recensement de L’un des faits marquants qui apparaissent dans cette étude est le manque
la population. Tirant parti des capaci- d’attractivité de l’agglomération havraise à l’égard des jeunes de 20 à 29 ans.
Toute agglomération de cette taille, disposant en outre d’un pôle universités d’expertise des deux organismes, -
taire, attire normalement de nombreux jeunes. Cette attractivité est relativementce document propose aux élus locaux
faible dans le cas du Havre. Comment retenir les jeunes ou les attirer davantage ?des analyses susceptibles d’éclairer
C’est un des principaux enjeux de ce territoire dans les années à venir.
leurs réflexions et leurs politiques sur
La structure industrielle de la région havraise, héritée du passé, présente
les périmètres des nouvelles intercom-
deux grandes caractéristiques : une forte représentation d’activités traditionnel-
munalités (communauté d’aggloméra- les (industrielles et portuaires) et une présence très marquée des établisse-
tion, communauté de communes, ments de grande taille. Ces deux caractéristiques, peu favorables à la
pays), et au regard des nouvelles res- croissance de l’emploi, ont pour conséquences un taux de chômage élevé et qui
ponsabilités qui sont les leurs. Cette ne baisse que lentement et une proportion importante de chômeurs de longue
étude prend comme espace de réfé durée, y compris chez les jeunes.-
L’ensemble de l’aire urbaine subit donc les conséquences des transformarence l’aire urbaine du Havre. Elle -
tions d’un appareil productif qui, de surcroît, est très concentré sur quelquesmet en avant les relations existantes
pôles d’emploi. Une diversification des activités, un développement du secteurentre les espaces intercommunaux qui
tertiaire et une multiplication des pôles d’emploi seraient de nature à rééquili-la composent et, à l’initiative de
brer ce territoire, au bénéfice de l’ensemble des communes et de leurs regroupe-
l’AURH, identifie certains enjeux de
ments. Ces politiques, qui mobilisent les acteurs locaux et commencent à se
développement local.
traduire sur le terrain, relèvent néanmoins d’un travail de longue haleine car une
structure économique n’évolue que progressivement.
Elle se compose de 72 communes enTERRITOIRE
1999, contre 61 en 1990. La commu-
QU’EST-CE QU’UNE AIRE URBAINE ? nauté d’agglomération du HavreUne agglomération et des
(CODAH) en comprend 17. Elle corresUne aire urbaine est constituée d’un pôle -couronnes périurbaines
urbain et des communes périurbaines dans l’in- pond, à quelques communes près, au
fluence de celui-ci. de plus en plus
pôle de l’aire urbaine, c’est-à-dire à
On définit un pôle urbain comme une unité ur- interdépendantesbaine (agglomération reposant sur la continuité l’unité urbaine du Havre (14 commu-
de l’habitat) qui compte au moins 5 000 nes). 58 communes périurbaines com-L’aire urbaine du Havre, avecemplois.
plètent l’aire urbaine. La commu-Dans la zone d’influence de ce pôle, les com 296 000 habitants se classe au 27ème-
munes périurbaines sont celles dont au moins nauté de communes derang des aires urbaines en France
40% de la population résidente ayant un emploi Saint-Romain-de-Colbosc (CCSR) est(25ème rang en 1990). Entre 1990 ettravaille dans l’aire urbaine.
incluse dans la partie sud de cette couL’aire urbaine correspond donc à un territoire -1999, l’aire urbaine s’est étendue au
dans lequel les liens entre les communes sont ronne périurbaine. Au nord, l’aire ur-nord et à l’est. Elle n’a pas encore fran-
forts en matière d’emploi.
baine déborde sur le Pays des Hauteschi la Seine, malgré la création du Pont
Falaises. Elle intègre la presque totalitéde Normandie.du District de Criquetot l’Esneval, à communes offrent 90% des em-
l’exception d’Etretat, et 15 communes plois et quatre communes sont
sur 22 de la Communauté de commu- considérées comme des pôles
nes de Goderville. Ce territoire, avec d’emploi (plus de 5 000 emplois
les quatre communes situées à l’est dans la commune) : Le Havre
appartenant aux communautés de (73 243 emplois en 1999), San-
communes de Bolbec et de Port- douville (7 489), Gonfre-
Jérôme, seront désignés par la suite ville-l’Orcher (7 353) et Montivil-
“Couronne Nord” de l’aire urbaine. liers (6 238). A ce titre, la
L’aire urbaine du Havre a connu CODAH regroupe plus de 85%
une extention de son territoire entre de l’emploi de l’aire urbaine
1990 et 1999. Dans la nouvelle délimi- (65% pour la seule ville du
tation, sa population a baissé de 1 966 Havre) et se pose comme lieu
habitants sur cette période. Elle fait de destination privilégié de la
partie des rares aires urbaines françai- majorité des navettes «domi-
ses en décroissance démographique. cile-travail» de l’aire urbaine.
Cette évolution résulte d’une baisse Au sein des pôles d’emploi,
de population importante dans les prin- des évolutions ont cependant eu
cipales communes urbaines (-6 551 lieu. Le Havre a perdu plus de
habitants) et de la poursuite d’une 3 200 emplois et Sandouville
croissance démographique dans tous plus de 1 600. En revanche, la
les territoires périurbains, en particulier croissance de l’emploi a été
dans la CCSR. Ce mouvement s’ins forte à Gonfreville-l’Orcher-
crit dans la tendance des vingt-cinq (+1 200) et surtout à Montivil-
dernières années, à ceci près qu’il a liers (+1 600). L’emploi a égale-
franchi une nouvelle étape : aux villes ment progressé à
en situation de diminution de popula- Saint-Romain-de-Colbosc, mais
tion depuis plusieurs décennies, Le cet accroissement n’a pas
Havre et Harfleur, sont venues s’ajou permis de compenser les pertes-
ter celles de Gonfreville- l’Orcher, de d’emplois de Sandouville. La
Montivilliers et de Sainte-Adresse. dernière décennie montre donc
Néanmoins, ces villes hébergent une légère tendance à une re-
encore 79% de la population de l’aire distribution de l’emploi dans la
urbaine. CODAH.
Plus largement, la CODAH et
la CCSR offrent davantage
Les navettes «domicile–travail» d’emplois qu’elles n’ont d’actifs
s’organisent autour de quatre pôles résidents, alors que la couronne
d’emploi, dont trois sont situés Nord, comme tout territoire pé-
dans la CODAH riurbain, est fortement déficitaire
en emplois. La communauté de
Entre 1990 et 1999, l’emploi et sa communes de Saint-Romain de
répartition géographique sont restés Colbosc cumule deux caracté-
stables. L’emploi est toujours très ristiques importantes : elle est à
concentré géographiquement ; sept la fois pôle d’emploi (les emplois
ÉVOLUTION DE LA POPULATION DE L’AIRE URBAINE (1)
Évolution
Nombre de Population Population 1990-1999
communes 1990 1999 (%)
CODAH 17 260 189 255 082 -2,0
Dont communes de plus de 8 000 habitants 5 240 350 233 799 -2,7
Don

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