L espace à dominante rurale bourguignon : vers une stabilisation de la population et des emplois
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L'espace à dominante rurale bourguignon : vers une stabilisation de la population et des emplois

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En Bourgogne, l'espace à dominante rurale couvre encore les deux tiers du territoire et un tiers des Bourguignons y résident. Il a pourtant perdu beaucoup de terrain entre 1990 et 1999 au profit des espaces urbains et périurbains qui étendent leur influence. De nouveau attractif et bénéficiant du développement de l'emploi dans les services, l'espace resté rural parvient presque à stabiliser sa population et ses emplois. Les communes les moins éloignées des aires urbaines sont les plus dynamiques tandis que plusieurs pôles d'emploi ruraux connaissent de sérieuses difficultés économiques.

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Langue Français

Extrait

INSEE N°98 - Janvier 2003-2,20eurosBOURGOGNE
L’espace à dominante rurale bourguignon :
vers une stabilisation de la population
et des emplois
Espace à dominante rurale : les 2/3 du territoire bourguignon
En Bourgogne, l’espace
à dominante rurale couvre
Sensencore les deux tiers
Villeneuve-sur-Yonnedu territoire et un tiers des
Joigny Saint-Florentin
Bourguignons y résident. Migennes
Châtillon-sur-SeineIl a pourtant perdu Tonnerre
Chablis
Auxerre
beaucoup de terrain entre
Montbard1990 et 1999 au profit
Is-sur-TilleVenarey-les-Laumesdes espaces urbains
Semur-en-AuxoisAvallon
Clamecyet périurbains qui étendent
Cosne-Cours-
sur-Loire Dijonleur influence.
De nouveau attractif et Auxonne
La Charité-sur-Loire
Nuits-Saint-Georgesbénéficiant du dévelop-
Beaune Seurrepement de l’emploi
Nevers
Autun
dans les services, Chagny
l’espace resté rural parvient Le CreusotDecize
Chalon-sur-Saône
presque à stabiliser
Montceau-les-Mines
Louhans
Bourbon-Lancysa population et ses emplois.
Gueugnon
Tournus
Les communes les moins
Digoin
Charolles
Cluny
Paray-le-Monialéloignées des aires urbaines
Mâconsont les plus dynamiques La Clayette
Chauffaillestandis que plusieurs
pôles d’emploi ruraux
Source : INSEE- Recensement de la population de 1999. © IGN -Insee 2002connaissent de sérieuses
Organisation territoriale de l'emploi
difficultés économiques.
Pôles urbains et couronnes périurbaines Pôles d'emploi de l'espace rural
Communes multipolarisées Couronnes des pôles d'emploi de l'espace rural
Autres communes de l'espace à dominante ruraleINSEE N°98 - Janvier 2003-2,20eurosBOURGOGNE
n 1999, 529 000 Bourguignons, Chiffres clés des différents espaces bourguignons en 1999E soit le tiers de la population régio-
nale, résident dans l’espace à domi-
Superficie Population Emplois ennante rurale et 184 000 personnes y
en % en milliers millierstravaillent (soit 30 % des actifs occupés
de la région). Cet espace, défini en
Espace à dominante urbaine 34 1 082 434
complément des espaces urbain et pé-
Espace à dominante rurale 66 529 184riurbain, couvre les deux tiers du terri-
toire bourguignon. Le profil rural de la
Aires d’emploi de l’espace à dominante rurale 7 173 80
Bourgogne se confirme par comparai-
Pôles 2 142 75son avec l’ensemble du territoire natio-
nal, celui-ci étant composé pour moitié
Couronnes 5 31 5
seulement d’espace à dominante rurale
où vivent 18 % des Français et où sont Autres communes de l’espace à dominante rurale 59 356 104
localisés 16 % des emplois.
Communes sous faible influence urbaine 25 175 46
Les 1 241 communes qui appar-
Communes isolées 34 181 58tiennent à l’espace rural bourguignon
se répartissent en trois catégories : les
Source : INSEE - Recensement de la population de 1999.aires d’emploi de l’espace rural, com-
posées de 25 pôles d’emploi de l’es-
pace rural et de leur couronne
(les 122 communes dont au moins
Les habitants de l’espace rural bourgui- munes les moins éloignées des pôles40 % des actifs vont travailler au pôle),
gnon se répartissent de façon sensi- urbains, qui sont aussi les plus dynami-et 1 094 autres communes que l’on
blement égale entre aires d’emploi, ques, sont peu à peu “ absorbées” danspeut répartir en 497 sous
communes sous faible influence l’espace périurbain. Une part croissantefaible influence urbaine situées à la pé-
urbaine et communes isolées tandis de leurs actifs se rend au pôle pour yriphérie des aires urbaines (au moins
que les emplois sont davantage travailler jusqu’à atteindre le seuil des20 % de leurs actifs y travaillent) et 597
concentrés dans les aires d’emploi. 40 % qui les transforme en communescommunes isolées localisées au cœur
En Bourgogne, comme ailleurs, périurbaines même si extérieurementde l’espace rural, loin des pôles ruraux
l’espace rural perd du terrain. Les com- elles conservent le plus souvent un pro-ou des pôles urbains.
fil peu urbanisé.
Ainsi, 277 des 1 510 communes
appartenant à l’espace rural en 1990
L'espace à dominante rurale perd du terrain sont devenues périurbaines depuis,
privant le rural de 15 % de sa superficie,
Répartition de la population (en milliers)
18 % de ses habitants (soit 106 000par catégorie d’espace
personnes) et 14 % de ses emplois
(soit 26 000 emplois). De plus, l’unité
1600 urbaine de Migennes (13 000 habitants
en 1990), pôle d’emploi de l’espace
1400 rural en 1990, est devenue un pôle
529540 Espace rural
urbain suite à la nette croissance de sesen 1990 et 1999 {1200 emplois entre 1990 et 1999.}
Espace rural en 1990
123devenu périurbain1191000 Fin de l’exode ruralou urbain en 1999
mais population
800
toujours en baisse
600 Espace à
dominante urbaine La population de l’espace “resté”
959951 en 1990 et 1999
rural a continué de diminuer entre 1990400
et 1999 : 11 000 habitants de moins,{} soit une diminution de 0,24 % par an.200
C’est peu comparé à la baisse enre-
gistrée au cours du siècle dernier au0
1990 1999 moment de l’exode rural, et deux fois
moins qu’au cours des deux périodes
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999.
intercensitaires précédentes (1975-1982
© INSEE Bourgogne - 2003 - Espace à dominante rurale 2INSEE N°98 - Janvier 2003-2,20eurosBOURGOGNE
Démographie : les communes sous faible influence urbaine sont les plus dynamiques
Évolution de la population entre 1990 et 1999
Taux de croissance Solde Solde
Solde
annuel moyen naturel migratoire
Espace à dominante urbaine 11 820 0,12 24 533 - 12 713
Espace à dominante rurale - 11 406 - 0,24 - 18 997 7 591
Aires d’emploi de l’espace à dominante rurale - 7 569 - 0,47 - 952 - 6 617
Pôles - 7 307 - 0,55 - 625 - 6 682
Couronnes - 262 - 0,09 - 327 65
Autres communes de l’espace à dominante rurale - 3 837 - 0,12 - 18 045 14 208
Communes sous faible influence urbaine 1 856 0,12 - 7 129 8 985
Communes isolées - 5 693 - 0,34 - 10 916 5 223
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999.
Guide de lecture : les communes de l’espace à dominante urbaine en 1999 ont vu leur population augmenter de 11 820 habitants,
entre 1990 et 1999, soit à un rythme de 0,12 % par an.
Cet excédent résulte d’un excédent naturel de 24 533 (= nombre de naissances - nombre de décès) et d’un solde migratoire négatif
de 12 713 (= nombre d’arrivées - nombre de départs).
et 1982-1990). L’exode rural apparaît rural ou à proximité des espaces diminué de 10 % en 9 ans.
donc terminé et ce sont désormais les urbains et périurbains. Auxonne proche Si en Bourgogne, l’espace “resté”
arrivées de nouveaux habitants qui de Dijon, Chagny proche de Chalon-sur- rural parvient presque à stabiliser sa
l’emportent globalement sur les dé- Saône et Villeneuve-sur-Yonne proche population au cours des 9 dernières an-
parts. La baisse de la population rurale de Sens gagnent des habitants alors nées, France entière, cet espace enre-
s’explique uniquement par son vieillis- que les trois quarts des aires en perdent gistre dans le même temps un véritable
sement, les décès excédant les nais- notamment celles localisées au nord de regain démographique avec un taux
sances. la Côte-d’Or ou au sud-ouest de de croissance annuel de 0,2 %. Porté
Les communes situées à la grande la Saône-et-Loire. A Gueugnon ou à surtout par le dynamisme des aires
périphérie des villes sont les principales Digoin, par exemple, la population a urbaines qui continuent d’étendre leur
bénéficiaires des installations à la cam-
pagne, migrations qui concernent des
Davantage de personnes de 60 ans et plus dans les communes isolées
personnes peut-être plus âgées et
moins actives que celles qui migrent
Part des personnes de 60 ans et plus parmi la population en 1990 et en 1999
vers les espaces périurbains. Leur po-
pulation augmente sous l’effet de ces 1999
35 19901999mouvements migratoires, même si elles 1990
enregistrent davantage de décès que 30 1999
de naissances.
1990Les communes les plus isolées de 25 1999
1990l’espace rural bénéficient aussi de
20l’arrivée de nouveaux habitants, mais
cet apport migratoire ne compense pas
15leur déficit naturel et leur population

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