L industrie manufacturière en 1995
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Après la forte reprise de 1994, l'activité industrielle a nettement ralenti en 1995 (+ 3,3 % en volume après 5,7 % en 1994). L'affaiblissement progressif de la demande intérieure malgré la reprise de l'investissement, le moindre dynamisme de la demande extérieure au second semestre et la fin du mouvement de reconstitution des stocks industriels expliquent cette évolution. Le commerce extérieur des biens manufacturés a dégagé un nouveau solde record et l'emploi industriel a enregistré une faible hausse.

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Langue Français

Extrait

N° 464 JUIN 1996
PRIX : 14 F
L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE
EN 1995
Jean Lienhardt, Division Comptes et études d l’iendus trie, Insee
Cette évolution s’inscrit dans un mouvementprès la forte reprise de 1994, l’acti-
général de ralentissement de l’activité
vité industrielle a nettement ralentiindustrielle en Europe (particulièrement enA en 1995 ( + 3,3 % en volume aprèsAllemagne) et, dans une moindre mesure
aux États Unis (graphique 2). Il est moins5,7 % en 1994). L’affaiblissement progres
marqué dans les pays dont la monnaie s’est
sif de la demande intérieure malgré la re-dépréciée en 1995 (Europe du sud,
prise de l’investissement, le moindre Royaume Uni).
dynamisme de la demande extérieure au
Les mouvements de stocks
second semestre et la fin du mouvement
industriels marquent une pause
de reconstitution des stocks industriels
En France, et plus généralement en Europe,expliquent cette évolution. Le commerce
l’évolution de l’activité industrielle est liée au
extérieur des biens manufacturés a déga-cycle des stocks dans l’industrie. Les méca
gé un nouveau solde record et l’emploi nismes qui avaient joué durant la phase de
reprise en 1994 ont fonctionné à rebours.industriel a enregistré une faible ha sse.u
Les anticipations de prix se sont modifiées
progressivement, à l’image du retournement
du mouvement des prix des matières pre Alors qu’elle avait été, en 1994, le moteur
mières importées, observé à partir de jan principal d’une forte reprise de l’activité éco
vier 1995. Le tassement des perspectivesnomique, l’industrie manufacturière a beau
de demande explique qu’une pause soitcoup perdu de son dynamisme en 1995.
intervenue dans le mouvement de reconsti Après un infléchissement au printemps, le
tution des stocks dès le second trimestreniveau de la production industrielle s’est
1995. Ainsi, la contribution des variations delentement dégradé jusqu’à la fin de l’année
stocks de produits manufacturés à la crois (graphique 1). Il s’est stabilisé au premier
sance de la production industrielle a ététrimestre 1996. En glissement annuel, le ni
nulle en 1995. Pour les mêmes raisons, lesveau d’activité a reculé alors qu’il avait for
échanges interindustriels se sont ralentis.tement progressé en 1994. En moyenne
Plus généralement, les exportations deannuelle toutefois, la production manufactu
produits manufacturés ont dû faire face à unrière augmente de 3,3 % grâce aux résultats
net infléchissement du rythme de croissanceacquis à la fin de 1994 (tableau 1). Le ralen
de la demande m ondiale adressée à latissement a progressivement affecté l’en
France semble des autres branches de l’économie. (tableau 2).
Ressources et emplois des p oduir ts de l’industrie manufacturière
Evolution annuelle en volume, en %
1991 1992 1993 1994 1995
-0,4 0,3 -5,2 5,4 3,3 Production
-1,3 0,6 -2,7 2,2 1,1 Consommation des ménages
0,5 0,9 -3,7 2,8 2,4 Consommation intermédiaire
-0,1 -5,6 -7,8 3,7 6,5 FBCF
4,2 4,6 -3,9 8,9 8,3 Exportations
1,6 0,7 -5,2 9,1 7,8 Importations
2,0 13,9 47,0 -3,9 1,8 Variations de stocks (mds fr1980)s
Nota : la FBCF du tableau 1 comprend tous les biens industriels imilism éobs, à des fins d’investissement, par les branches deonom l’écie
dans leur ensemble. En revanche, la FBCF des tableaux 3 et 4 désigne des produits industriels (machines) ou non industriels (bâtiments,
etc...) qui concourent à l’in vestissement de la seule branchnduste i rie.
Source : Comptes nationaux 1995, Insee
˚
INSEE PREMIEREde la production industrielle même si l’Union européenne explique, compteL’investissement
le solde extérieur des biens manufac tenu de son poids dans les échanges,a soutenu la croissance
turés a encore progressé de 9 mil le ralentissement des exportations. Ce
En 1995, l’accroissement de la de- liards de francs. Ce solde s’est mouvement a été surtout sensible
mande d’investissement en biens ma- amélioré vis à vis de l’Italie, de la pour les biens intermédiaires. Vers
nufacturés a contribué pour plus du Suisse, des nouvelles économies l’OCDE (hors Union européenne), les
tiers à la croissance de la production industrialisées d’Asie, des pays de ventes ont stagné en valeur. Les nou
industrielle. L’investissement a réagi l’Est et du Japon. Il s’est détérioré visvelles économies développées d’Asie
avec retard à la reprise de l’activité à vis du Royaume Uni et des États (+ 29 %) et les Pays de l’est (+ 25 %)
mais la demande a progressé de nord américains et plus généralement ont encore été, en 1995, les marchés
+ 6,5 % en volume. Un tel résultat des pays de l’OCDE n’appartenant les plus porteurs. Les ventes de biens
n’avait pas été enregistré depuis 1989. pas à l’Union européenne. Avec cette d’équipement professionnel sont ap
Les entreprises ont fait l’effort le plus dernière, le déficit est resté stable parues dynamiques, même si l’on fait
significatif (+ 7,3 % en volume), déve autour de 16 milliards de francs. la part des ventes exceptionnelles
loppant leurs achats de produits aéro Les performances du commerce exté d’Airbus réalisées au premier semes
nautiques, informatiques, de machines rieur de biens manufacturés ne peu tre. Les exportations de matériel élec
agricoles et d’automobiles. L’effort vent s’apprécier en fonction du seul trique et électronique professionnel et
d’investissement des administrations volume moyen des échanges. Impor de produits mécaniques ont vivement
publiques est resté limité et a essen tations et exportations ont certes pro progressé.
tiellement profité aux machines infor gressé de concert (tableau 3). Mais, Comme en 1994, les échanges de
matiques et au matériel électronique. depuis le début du second semestre etbiens de consommation sont restés
particulièrement en fin d’année, les mesurés, à l’image de la faible pro
échanges extérieurs se sont contrac gression de la consommation enConsommation modeste
tés ; en outre, des parts de marché ont Europe. Les importations de biensde biens manufacturés
été perdues tandis que la part des d’équipement professionnel (méca-
La consommation de biens manufac produits manufacturés étrangers sur nique et construction électrique) ont
turés a peu bénéficié de la hausse le marché français s’est accrue. commencé à profiter de la reprise de
sensible du pouvoir d’achat du revenu Les résultats du commerce extérieur aul’investissement en France et ont
disponible des ménages (+ 2,7 %), début de 1996 s’inscrivent dans cette constitué le seul secteur d’importa
celle ci profitant davantage à la con tendance. L’inflexion de l’activité dans tions réellement dynamique.
sommation de services. De plus, l’épar
gne des ménages s’est fortement Trois ans de production industrielle La production industrielle dans
gonflée au second semestre 1995. La les principaux pays i ndustrialisésIndice de volume, moyenne = 100 en 1994
progression de la consommation manu
Indice de volume, moyenne = 100 en 1994facturière (+ 1,1 % en volume) est donc
restée modeste au regard des taux de
croissance observés lors du cycle pré
cédent (1987 90). La consommation de
biens manufacturés a régulièrement
progressé depuis le milieu de 1993 et
est restée bien orientée au premier se
mestre 1995, mais son profil a été très
affecté par la variabilité des achats d’au
tomobiles. Ce bilan en demi teinte s’ex
plique aussi par le repli des achats
d’équipement ménager au quatrième tri
mestre 1995. Pour la cinquième année
Source : Comptes trimestriels 1995, Insee Sources : OCDE et Comptes nationaux 1995, Insee
consécutive, les dépenses en textile,
habillement, cuir et chaussure se sont
Comparaisons entre demande extérieure et échanges extérieurs de biens
repliées. Le rythme des dépenses en
manufacturésproduits pharmaceutiques s’est de nou
veau accéléré (+ 6 %). La consomma Évolution annuelle en volume, en %
tion en produits manufacturés a rebondi
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
au premier trimestre 1996, gr&

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