La chimie en Lorraine : un panorama
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La chimie n'est pas un secteur majeur de l'industrie lorraine. Elle compte une majorité de petits établissements. Mais la présence de quelques établissements importants lui confère pourtant, notamment dans le bassin de Saint-Avold, une place primordiale sur l'emploi et l'avenir social de la zone. La chimie organique est le secteur dominant de la région alors que la pharmacie, à forte valeur ajoutée, est quasiment absente. En Lorraine, les salaires sont moins élevés qu'en moyenne nationale, et l'écart salarial entre hommes et femmes y est plus accentué.

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www.insee.fr/lorraine
°
La chimie en Lorraine :119N
La chimie n’est pas un secteur majeur de l’industrie lorraine.
Elle compte une majorité de petits établissements. Mais la présence
de quelques établissements importants lui confère pourtant, notamment
dans le bassin de Saint-Avold, une place primordiale sur l’emploi et l’avenir
social de la zone. La chimie organique est le secteur dominant
de la région alors que la pharmacie, à forte valeur ajoutée, est quasiment
absente. En Lorraine, les salaires sont moins élevés qu’en moyenne
nationale, et l’écart salarial entre hommes et femmes y est plus accentué.
erAu1 janvier 2006, en Lorraine, près La chimie est également un employeur im-
de 5 600 salariés sont employés dans le sec- portant dans trois autres régions,
teur de la chimie, hors plasturgie et industrie Haute-Normandie, PACA et Centre. Cel-
du caoutchouc. les-ci comptent chacune 7% des effectifs
Ils se répartissent sur 121 établissements. La nationaux. Mais la concentration des ef-
pérennité de ces établissements semble bien fectifsyest plus ou moinsmarquée,
assurée pour une large majorité d’entre eux ; puisque la proportion d’établissements y
ainsi les deux tiers sont en activité depuis au varie fortement (respectivement de 3,4% et
moins dix ans, et les trois quarts ont plus de 12% de l’ensemble). La taille moyenne des
cinq ans. De fait, les établissements les plus établissements variable d’une zone géo-
récents sont minoritaires : seul un établisse- graphique à l’autre, l’est également d’un
ment sur sept à moins de trois ans. Mais la pé- sous-secteur à l’autre.
rennité ne garantit pas le maintien à l’identique
des effectifs. Comparée à la situation connue Quelques très gros,
erau 1 janvier 2000, la chimie lorraine a perdu
beaucoup de petits
plus de 1 100 salariés pour un parc d’établis-
sements inférieur de cinq éléments. Le nombre moyen de salariés par établisse-
ment en Lorraine est de 46, ce qui est équiva-
Sur l’ensemble du territoire national, près de lent à la moyenne nationale. Mais cette
245 000 salariés trouvent un emploi dans moyenne résume imparfaitement la réalité d’un
les 5 400 établissements du secteur. Avec à secteur constitué, d’établissements approchant
peine plus de 2% du nombre total d’établisse- le millier d’emplois, et d’une multitude de petits
ments et de salariés, la Lorraine n’est donc établissements peu employeurs : la moitié des
pas une place forte du secteur. Les principa- établissementsdelachimielorraineemploieun
les régions françaises pour l’industrie chi- maximum de 3 salariés.
mique sont l’Île-de-France (le quart des effectifs
et des établissements) et Rhône-Alpes (14% des Lesétablissementsvosgienscomptentune
effectifset 10% desétablissements). moyenne de 14 salariés par établissement,
Vceux de Moselle, avec les gros et sente un ratio équilibré entre éta- revanche, l’industrie pharmaceu-
très gros établissements du Bas- blissements et salariés avec 18% tique est peu présente (6% de
sin-Houiller, en ont 54. À lui seul, des effectifs de la région pour l’emploi) alors qu’elle emploie à elle
le site de Carling - Saint-Avold avec 16% des établissements. seule 35% de l'effectif national du
ARKEMA et TOTAL PETROCHIMICALS secteur. Le seul secteur qui soitPlus globalement, l’emploi salarié
emploie 70% des salariés de la en Lorrained’importancecompa-du secteur est à plus de 63% si-
chimie de toute la zone d’emploi et rable àsareprésentationnatio-tué en Moselle. Une concentration
près du tiers de l’ensemble de la nale est celui de la fabrication degéographique qui s’accroît (55% en
chimie lorraine. La moyenne de sa- savons,deparfums et de pro-
2000), en raison essentiellement
lariés par établissement du Bas- duits d’entretien.des pertes d’effectifs travaillant en
sin-Houiller s’élève ainsi à 109 du Meurthe-et-Moselle. Ces derniers
fait de cette concentration ; si l’on La parachimie progressequi représentaient le tiers des em-
retirait le site de Carling à la plois du secteur en 2000 sont dé- Depuis 2000 les effectifs globauxmoyenne du Bassin-Houiller, sormais réduits au cinquième. Les du secteur ont baissé en Lorrainecelle-ci passerait alors de 109 à départements de la Meuse et des de 16%. Deux sous-secteurs pro-36 employés par établissement. Vosges restent eux largement en gressent cependant, dont notam-
retrait même si leur importance ment la parachimie qui doubleUne telle concentration d’effectifs
relative est en très légère augmen- quasiment ses effectifs pour comp-entretient de fait une forte dépen-
tation sur les six dernières années. ter aujourd’hui près de 900 sala-dancesocio-économiquedela er
Au 1 janvier 2006, 12% de l’em- riés.Àl’inverse,l’industriezone. Les suppressions d’emploi
ploi se situait en Meuse et moins chimique minérale perd sur laprévues sur le site à court terme
de 4% dans les Vosges. même période pratiquement laobligent les élus du secteur à
Dans notre région, la structure moitié des effectifs pour compterimaginer des mesures compensa-
sectorielle est bien particulière. désormais moins de 1 000 sala-trices en terme d’emplois. Un
Le sous-secteur qui domine en riés. L’industrie chimique orga-centre d’appels téléphoniques ou
terme d’emploi est celui de l’in- nique compte aujourd’hui 700encore l’implantation du futur
dustriedelachimieorganique salariés de moins qu’en 2000siègedelacommunautédecom-
avec plus du tiers de l’emploi. En mais restelesecteur dominant enmunes du Pays Naborien sont
ainsi à l’étude.
Salaires bruts mensuels, par secteur de la chimie et par sexe
Bassin-Houiller, place forte 3 500 Euros Lorraine
Hommes
FemmesLesétablissementslorrainssont 3 000
implantés pour la moitié d’entre
2 500
eux sur le territoire mosellan.
Trois zones d’emploi regroupent 2 000
la moitié des établissements lor-
1 500
rains : Bassin-Houiller (19%),
Thionville (17%), Nancy (16%). 1 000
Mais au total, les établissements
500
de Thionville n’emploient que 250
0salariés, soit 5% du total lorrain
Fabrication Parachimie Fabrication de fibres Industrie IndustrieIndustrie
quand ceux du Bassin-Houiller, en de savons, artificielles chimique chimiquepharmaceutique
de parfums et ou synthétiques organique minérale
emploient dix fois plus (45% du to- de produits d'entretien
Source : Insee, Dads 2005
tal lorrain). La zone de Nancy pré-
Répartition des effectifs en Lorraine
2000 2006
Industrie pharmaceutique
3,7%
Fabrication de savons, de parfums6,8% 7,0% et de produits d'entretien 5,8%7,1%
15,4%
15,3%
Industrie chimique minérale 18,2%
Industrie chimique organique
Parachimie
25,8%
17,2%
Fabrication de fibres41,3%
artificielles ou synthétiques
36,4%
Source : Insee, Dads
2Lorraine, et emploie encore national ce ratio dépasse un sur femme ; pour chaque catégorie so-
quelque 2 000 salariés. cinq.Prèsdelamoitiédes salariés ciale, il perçoit toujours davantage
lorrains, 48%, sont ouvriers contre qu’une femme ; cet écart est deUn sous-secteur est stable, celui
34% en moyenne nationale ; plus 50% en plus pour un ouvrier quali-de la fabrication de savons, de par-
nombreux, ils sont également et sur- fié, plus du tiers en plus pour lesfums et de produits d’entretien, qui
tout plus qualifiés : 78% d’entre eux professions intermédiaires et lesconserve, sur la période, des effec-
sont des ouvriers qualifiés, soit huit employés et encore 25% supplé-tifs autour des 1 000 salariés.
points de plus qu’au niveau national. mentaires pour un cadre.
Le salariat de l’industrie chimique
C’est dans l’industrie pharmaceu-est essentiellement masculin. Les Lorrains tique que l’écart à la parité sala-Cette réalité l’est davantage en-
moins bien rémunérés riale entre hommes et femmes estcore en Lorraine : 77% des sala-
le plus fort : le salarié masculin yUn salariédelachimiegagne enriés y sont des hommes pour 59%
gagne en moyenne deux tiers deLorraine 320 euros mensuels enen moyenne nationale. En Lorraine,
salaire en plus que son homologuemoins qu’en moyenne nationale.la proportion d’hommes est maxi-
féminin. Ce surplus se chiffre ainsiCet écart global, pour toutes lesmale chez les ouvriers qualifiés
à 1 060 euros mensuel

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