Le BTP en 1996
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En 1996, l'activité du BTP a été inférieure d'environ 2 %, en volume, à celle de 1995. Le recul est plus marqué dans le logement neuf (- 4,2 %), malgré une reprise des ventes, que dans l'entretien de bâtiment, résidentiel ou non (- 1 %). Quant aux travaux publics, malgré les forts investissements de l'État et du secteur autoroutier, ils ont souffert d'une baisse très importante de la demande privée et de celle des collectivités locales.

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Langue Français

Extrait

N° 536 JUILLET 1997
PRIX : 15 F
LE BTP EN 1996
François Poinat, Division Comptes et études de l’industrie, Insee
dont les décrets d’application ont été prisn 1996, l’activité du BTP a été infé-
en octobre 1996. Le prêt à taux zéro a joué
rieure d’environ 2 %, en volume, àsurtout en faveur du logement individuel.E celle de 1995. Le recul est plus Quant à la production induite en 1996 par
les générations successives de chantiers,marqué dans le logement neuf (– 4,2 %),
elle a reculé de 5 % en volume. La reprise
malgré une reprise des ventes, que dans de 1994 n’a plus eu d’effet, la majorité des
l’entretien de bâtiment, résidentiel ou nonchantiers correspondants étant déjà ache
vés. C’est surtout le logement collectif qui a(– 1 %). Quant aux travau pux blics, malgré
tiré l’activité globale à la baisse, le logement
les forts investissements de l’Etat et du individuel restant à peu près stable.
secteur autoroutier, ils ont souffert d’uneL’investissement en logement neuf, hors acqui
sition de terrain, a baissé de 1,4 %. 9 000baisse très importante de la demande
logements environ ont été déstockés en 1996
privée et de celle des collectivités locales. pour un montant de 5,4 milliards de francs (ta
bleau 1). La récession du logement collectif
s’est traduite par un repli important de l’inves
Depuis 1990, le nombre de logements mis tissement des organismes de HLM, alors que
en chantier n’a connu qu’une seule année celui des ménages (les trois quarts du total) a
de croissance, en 1994. Le seuil des stagné (tableau 2).
300 000 logements avait alors de nouveau
été dépassé. Cette progression ne s’est Recul plus modéré
pas confirmée par la suite ; l’année 1996 a du gros entretien de logement
connu une nouvelle baisse avec la mise en
chantier de 273 000 logements (– 4,2 %). Les travaux de gros entretien et de éhabi r
On observe, comme en 1995, une grande litation représentent une part de l’investisse
différence d’évolution selon le type de loge ment total en BTP presque aussi élevée que
ment : alors qu’il a baissé de 13 % dans lecelle des logements neufs (environ 43 % de
collectif, le nombre des mises en chantier la FBCF totale). En temps de crise, ce type
s’est accru de 4 % dans le logement indivi de demande baisse souvent moins que celle
de logement neuf duel (graphique 1). Ce repli du logement col (graphique 2). La réforme
lectif est surtout celui de la construction du financement de l’accession sociale à la
locative aidée, qui a pâti d’une diminution du propriété (prêt à taux zéro) peut s’appliquer
nombre des PLA (8 000 de moins) et n’a pu à l’achat de logements anciens sous condi
bénéficier qu’en fin d’année de la loi Périssol,tion d’une certaine quotité de travaux.
Logements mis en chantier
Source : DAEI
?
INSEE
PREMIEREL’abaissement du minimum imposé, non résidentiels, à l’image du loge Recul de l’emploi
de 35 % à 20 % du coût total, ainsi ment, son recul est plus modéré
que la bonne tenue du marché de que celui de la construction neuve : Environ 35 000 entreprises se sont
l’occasion au second semestre, ont – 0,6 %. créées dans le BTP en 1996. Ce chiffre
arrêté en fin d’année le recul du gros est loin de compenser les cessations.
entretien (– 1,6 % en 1996) en Les défaillances, qui en font partie, seTravaux publics : effacement
moyenne annuelle. Les autres travaux sont toutefois stabilisées ces trois der des collectivités locales
aidés ont plus nettement régressé nières années à environ 10 500 par an,
avec une baisse des subventions de L’activité des travaux publics a reculé un chiffre inférieur à ceux de 1992 et
l’Agence Nationale pour l’Amélioration en 1996, au même rythme qu’en 1995,1993. L’emploi lié à l’activité du BTP,
de l’Habitat (ANAH) et des primes PA après une stabilité en 1994. Les col a baissé de 39 000 postes par an en
LULOS (réhabilitation des HLM). lectivités locales sont traditionnelle moyenne depuis 1990 (32000 pour
ment les principaux commanditaires l’emploi salarié soit – 2,5 %). Avec
(de l’ordre de 40 %), mais elles ont 45 000 postes de travail salarié per Bâtiment non résidentiel :
fortement réduit leurs investissements dus, le recul de 1996 est plus impor une demande publique faible
(– 12 %) dans un contexte de rigueurtant que celui des deux années
Les mises en chantier de locaux non budgétaire. D’autre part, la commandeprécédentes (graphique 3). Les der
résidentiels ont été plus faibles (– 1,3 %)privée, constituée surtout de travaux niers chiffres trimestriels confirment
que celles de 1995 et, les autorisations de voiries et de réseaux divers, est ces tendances. En 1996, la branche
de construire ont chuté au cours du très liée aux mises en chantier de BTP n’a employé, en moyenne, que
quatrième trimestre. La construction bâtiment, résidentiel ou non. C’est 1,2 million de salariés, dont 80 % dans
destinée au secteur public, très affectépourquoi elle a également régressé. le bâtiment. Ce chiffre ne tient pas
par la rigueur budgétaire, a nettement Parmi les grandes entreprises natio compte du travail intérimaire qui, avec
reculé (– 9 %), notamment dans les nales, EGF et France Télécom ont 69 000 salariés en équivalent temps
domaines de la santé (– 19 %) et de lrestreint a leurs dépenses. Seule la SNCFplein, a employé 7 000 personnes de
culture (– 14 %). Dans le secteur privé, a maintenu de fortes commandes pourmoins qu’en 1995.
la construction de grandes surfaces l’extension du TGV Méditerranée. La durée moyenne du travail dans le
commerciales (– 8,5 %) a été limitée D’autres investissements publics ont BTP, compte tenu des congés, du
par le décret du 26 mars 1996 qui res progressé, ceux des sociétés d’auto temps partiel et de l’absentéisme, a
treint le champ d’application de l’auto route, comme en 1995, et ceux de été de 1 670 heures en 1996, presque
risation d’équipement commercial. l’Etat qui a consenti unelatif dégel r du même niveau qu’en 1991. Mais,
S’agissant des bureaux, le recul per budgétaire pour l’entretien des routes. depuis, la productivité horaire du tra
sistant de la construction (– 11 % en vail (évolution de la valeur ajoutée
1996) a fini par stabiliser le stock des brute par rapport à celle des heures
surfaces vacantes. Les transactions
ont d’ailleurs augmenté pour la qua La production de BTP (hors TVA) et son affectation
trième année consécutive (1,6 million
Valeur 1995 Evolutions 1996 en % Valeurs 19962de m en 1996). Néanmoins, l’offre
en milliards
Volume Prix Total BTP Logementrestait pléthorique, avec 3,8 millions de francs
2de m en fin d’année. Le marché du
Production 801,5 - 1,8 + 0,9 794,0 340,8
neuf est resté le plus actif, avec 57 %
Variation de stocks - n.s. + 0,6 - 6,2 - 5,4
des transactions et une baisse des
FBCF 666,5 - 1,6 + 0,8 661,1 294,1
stocks. Ainsi, le parc de bureaux
Consommation intermédiaire* 89,9 + 1,5 + 0,7 91,9 4,8
vacants est vieillissant, par exemple à Consommation finale** 45,1 + 2,0 + 2,7 47,3 47,3
Paris où la part des surfaces neuves
(*) Travaux de petit entretien pour les entreprises et les administrations ; (**) Travaux de petit entretien pour les ménages.
ou restructurées est passée de 39 %Source : Comptes nationaux 1996, Insee
à 22 % en deux ans. C’est donc le
marché de l’ancien qui est en crise, L’investissement en BTP (hors TVA) par catégorie d’investisseur
face à une demande exigeante sur la
BTP total Logement
qualité. La transformation de bureaux
Evolution Evolution
en logements est encouragée par la loi Valeur 1996 Valeur 1996
1996 1996
en milliards en milliardsPérissol. en volume en volume
de F de FEn 1996, l’évolution de la production a (%) (%)
peu différé de celle des mises en chan Ménages - 0,5 248,2 - 0,5 248,2
tier : 3 % de recul annuel, dont 13 % HLM - 6,9 23,7 - 6,9 23,7
dans le domaine public, 10 % dans le Grandes entreprises nationales + 14,4 65,6 - 3,5 2,2
commerce et 7 % dans les bureaux. Autres sociétés et entreprises individuelles - 6,1 154,4 - 5,1 11,0
Administrations publiques - 2,1 159,1 - 4,4 4,1Seules les construct

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