Les émissions de CO2 liées aux déplacements domicile-travail et domicile-études en Languedoc-Roussillon
9 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les émissions de CO2 liées aux déplacements domicile-travail et domicile-études en Languedoc-Roussillon

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
9 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 2007, sur le territoire français, la quantité de dioxyde de carbone (CO2) émise dans l'atmosphère par l'ensemble des habitants s'élève à 439 millions de tonnes. Les déplacements domicile-travail et domicile-études ne représentent que 4 % de ces émissions mais sont un enjeu majeur en matière de développement durable. En effet, contraints et stables dans l'espace et le temps, ils constituent un des leviers d'action des politiques publiques pour des modes de déplacements plus économes en CO2. En Languedoc-Roussillon, chaque actif ou étudiant émet en moyenne 0,62 tonne de CO2 par an pour se rendre sur son lieu de travail ou d'études. Ce ratio est de 0,67 tonne par an en moyenne de France de province. La distance entre lieu de résidence et lieu de travail et le mode de transport sont les principales causes des volumes émis au cours des navettes quotidiennes. Les navettes effectuées dans l'espace urbain sont, en moyenne, moins génératrices d'émissions de CO2 (0,55 tonne par personne) que celles effectuées dans l'espace rural (0,77 tonne/personne). Les distances parcourues, en moyenne plus courtes dans l'espace urbain, sont la principale raison des moindres émissions enregistrées dans l'espace urbain. Les deux tiers des émissions liées aux navettes quotidiennes se font dans l'espace urbain qui concentre lieux de travail, lieux d'étude et lieu de résidence des actifs et des étudiants. Et certaines liaisons interurbaines enregistrent des niveaux d'émissions particulièrement élevés. C'est notamment le cas de l'axe de communication compris entre Nîmes et Sète où les émissions de CO2 sont supérieures à 120 g/personne/km, frôlant les 140 g/personne/km entre Montpellier et Lunel. Les navettes quotidiennes : un enjeu majeur pour les politiques publiques En Languedoc-Roussillon, les navettes génèrent moins de CO2 qu'en moyenne nationale L'espace urbain concentre les 2/3 des émissions de CO2 dues aux navettes La moitié des émissions liées aux navettes a lieu dans les aires urbaines de Montpellier, Perpignan et Nîmes La moitié des émissions de CO2 de l'espace urbain est concentrée entre Nîmes et Sète Les liaisons inter-urbaines sont les plus coûteuses Zoom sur les navettes de l’aire urbaine de Montpellier

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 88
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

pour l’économie du Languedoc-Roussillon
Direction régionale
de l'E nvironnement,
de l'Aménageme nt
et du Logement
LANGUEDOC
ROUSSILLON
Avril 2011N° 2 -
Les émissions de CO liées aux déplacements 2
domicile-travail et domicile-études en Languedoc-Roussillon
Bernard TAILHADES - INSEE
En 2007, sur le territoire français, la quantité de dioxyde de carbone (CO ) émise dans l’atmosphère par l’ensemble des2
habitants s’élève à 439 millions de tonnes. Les déplacements domicile-travail et domicile-études ne représentent que
4 % de ces émissions mais sont un enjeu majeur en matière de développement durable*. En effet, contraints et sta-
bles dans l’espace et le temps, ils constituent un des leviers d’action des politiques publiques pour des modes de dépla-
cements plus économes en CO .2
En Languedoc-Roussillon, chaque actif ou étudiant émet en moyenne 0,62 tonne de CO par an pour se rendre sur son2
lieu de travail ou d’études. Ce ratio est de 0,67 tonne par an en moyenne de France de province.
La distance entre lieu de résidence et lieu de travail et le mode de transport sont les principales causes des volumes
émis au cours des navettes quotidiennes. Les navettes effectuées dans l’espace urbain sont, en moyenne, moins géné-
ratrices d’émissions de CO (0,55 tonne par personne) que celles effectuées dans l’espace rural (0,77 tonne/personne).2
Les distances parcourues, en moyenne plus courtes dans l’espace urbain, sont la principale raison des moindres émis-
sions enregistrées dans l’espace urbain.
Les deux tiers des émissions liées aux navettes quotidiennes se font dans l’espace urbain qui concentre lieux de tra-
vail, lieux d’étude et lieu de résidence des actifs et des étudiants. Et certaines liaisons interurbaines enregistrent des
niveaux d’émissions particulièrement élevés. C’est notamment le cas de l’axe de communication compris entre Nîmes
et Sète où les émissions de CO sont supérieures à 120 g/personne/km, frôlant les 140 g/personne/km entre2
Montpellier et Lunel.
Les gaz à effet de serre, en bloquant le rayonnement Les navettes* quotidiennes : un enjeu
de chaleur émis par la terre, entraînent le réchauffe- majeur pour les politiques publiques
ment climatique. Plus des deux tiers des gaz à effet de
Les déplacements domicile-travail et domicile-étudesserre émis en métropole ont pour origine le dioxyde de
ne représentent que 4 % de l’ensemble des émissionscarbone (CO ). En 2007 sur le territoire français, la2
de CO du territoire français mais ils sont un enjeu2quantité de CO émise dans l’atmosphère s’élève à 4392
majeur pour les politiques publiques. En effet, sur cemillions de tonnes. Les transports routiers sont
type de déplacements, à la fois contraints et stablesresponsables d’un tiers de ces émissions, la moitié
dans le temps et l’espace, les politiques publiques peu-étant à mettre au compte des véhicules particuliers.
vent intervenir ; les modes de transports utilisés et les
distances parcourues étant les deux principales causes* voir définitions page 7
Entre 1990 et 2007, le bilan carbone des déplacements des ménages s’est alourdi de 10 %
Malgré les évolutions techniques qui ont permis la réduction
Graph. 1 - Facteurs d'évolution des émissions de CO2de la teneur en des carburants d’une part et de laCO2 des voitures particulières des ménages français
consommation moyenne des automobiles d’autre part, le
entre 1990 et 2007
bilan carbone des déplacements ménages s’est alourdi de
10 % entre 1990 et 2007 (graph1). Ces améliorations n’ont
- 1 %Contenu en CO des carburants2pas compensé l’utilisation croissante de la voiture liée à une
Consommation de carburantpopulation de plus en plus nombreuse à se déplacer sur des - 6 %
distances de plus en plus longues.
Distances parcourues
+ 13 %
Le bilan Carbone est une comptabilisation des émissions Population + 9 %
de gaz à effet de serre à partir de données disponibles pour
Evolution des émissions de CO2 + 10 %évaluer les émissions directes ou induites par une activité ou
un territoire. L’outil est développé par l'Agence de - 10 - 5 0 + 5 + 10 + 15
l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME). Sources : Insee - SOeS
Note : les pourcentages d’évolution ne sont pas additifsdéterminant les quantités de CO émises au cours de L’espace urbain concentre les 2/32
ces navettes quotidiennes. Dans le domaine du des émissions de CO dues aux navettes2
transport de passagers, les premiers objectifs du
« Grenelle 2 de l’environnement » sont de développer En Languedoc-Roussillon, les 666 400 actifs et étu-
des réseaux de transports collectifs urbains et périur- diants résidents de l’espace urbain* régional sont à
bains et favoriser des modes de déplacement plus l’origine des deux tiers des émissions de CO liés aux2
économes en CO (cf. encadré p. 5). 2 navettes quotidiennes, soit un volume annuel de
364 000 tonnes. Rapporté au nombre de navetteurs,
En 2007, les 978 000 actifs en emploi et étudiants ce volume total correspond à 0,55 tonne de CO par2
résidants en Languedoc-Roussillon ont émis 604 000 navetteur et par an.
tonnes de CO pour se rendre sur leur lieu de travail2
ou leur lieu d’études. Rapporté au nombre d’actifs* et En tenant compte de la distance moyenne parcourue,
étudiants, ce volume correspond à un ratio de 620 kg le coût carbone de ces déplacements est de 127 gram-
de CO par navetteur* et par an, soit 0,62 tonne par2 mes de CO au km, tous modes de transports confon-2
navetteur et par an. A titre comparatif, un trajet aller- dus. A titre de comparaison, en 2011, le bonus pour
retour en avion Paris-Montpellier provoque le rejet de l’acquisition d’un véhicule propre s’applique aux véhi-
164 kg de CO par passager (source : MEDDTL-DGAC).2 cules dont le taux d’émission n’excède pas 110 gram-
mes de CO au km.2
En Languedoc-Roussillon,
Compte tenu de la poursuite de l’étalement urbain, les
les navettes génèrent moins de CO2 personnes résident de plus en plus loin des pôles
qu’en moyenne nationale urbains*, souvent au-delà même des frontières des
aires urbaines. Les navetteurs se déplaçant au-delàEn Languedoc-Roussillon, comme en France de pro-
(1)des limites de leur aire urbaine de résidence pour sevince, plus des trois quarts des navettes quotidiennes
rendre sur leur lieu de travail ou d’études représentent(77 %) s’effectuent en voiture particulière. Ces dépla-
14 % navettes effectuées par les résidents de l’espa-cements en voiture représentent 93 % des émissions
ce urbain régional. Ces navetteurs génèrent à euxde CO liées aux navettes quotidiennes des actifs et2
seuls près de la moitié (49 %) des émissions de CO2des étudiants (graph2). Le recours au réseau de
de l’espace urbain régional car les distances qu’ils par-transports en commun (train, tram, bus) est moins
courent sont plus longues (graph 3). Elles sont enfréquent dans la région, il représente 7 % des dépla-
moyenne de 57 km, contre 16,5 km pour l’ensemblecements, contre 9 % au niveau national, hors Île-de-
des déplacements de l’espace urbain régional.France.
Les résidents de l’espace rural* sont à l’origine d’unLe ratio régional de 0,62 tonne/navetteur/an est infé-
tiers des émissions de CO liées aux navettes quoti-2rieur au ratio moyen des régions de province hors Île-
diennes. Ils émettent en moyenne 0,77 tonne de CO2de-France qui est de 0,67 tonne/navetteur/an. Ce taux
par personne et par an, soit 40 % de plus que lesmoins élevé dans la région est en partie lié à des dis-
navetteurs de l’espace urbain. Les distances moye-tances parcourues de moindre amplitude. En
nees parcourues, plus longues dans l’espace ruralLanguedoc-Roussillon, la distance moyenne parcourue
(22,5 km/jour), expliquent en grande partie cette dif-par les navetteurs est 18 km par jour, contre 20 km
férence. par jour en moyenne au niveau France de province.
(1) Dans cette étude, les limites des aires urbaines sont celles de 1999.
* voir définitions page 7
Graph.3 - Part des navetteurs sortant de l’aire urbaineGraph. 2 - Répartition des émissions de CO et des flux2
et distance moyenne parcourue selon les aires urbainesde navetteurs selon les différents modes de transport
du Languedoc-Roussillonen Languedoc-Roussillon Unité :

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents