Les zones urbaines sensibles en Ile-de-France en 1999
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En mars 1999, 12 % des Franciliens résident en zone urbaine sensible (ZUS). Leur population reste nettement plus jeune que celle de la région mais vieillit. Elle est caractérisé par un moindre niveau de formation, même si la part des non-diplômés diminue sensiblement. L'activité, et notamment l'activité des femmes, est moins développée que dans la région et les habitants de ces quartiers sont particulièrement touchés par le chomâge. Le parc HLM et les logements collectifs prédominent dans la plupart des ZUS.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILE DE FRANCE
RECENSEMENT
Les zones urbaines sensibles
en Ile-de-France en 1999
nviron 30 % des habitants des zones urbaines sensibles (ZUS) de
métropole résident en Ile-de-France. La part des Franciliens par-E mi les habitants des ZUS a légèrement augmenté entre 1990 et
1999 (+ 0,5 point).
En mars 1999, 1 332 000 Franciliens, soit 12 % des habitants de la région,
ont été recensés dans les ZUS. Entre 1990 et 1999, les ZUS ont perdu
En mars 1999, 12 % près de 53 000 habitants (soit une baisse de 3,8 %) alors que la population
des Franciliens résident francilienne a crû de 2,7 % (cf. figures 1 et 2). Les ZUS présentent des
traits communs – une population souvent jeune et moins diplômée, unen zone urbaine
taux de chômage élevé et un parc HLM important dans la plupart des cas.sensible (ZUS). Leur
Toutefois elles ne constituent pas un ensemble très homogène. D’autrepopulation reste
part, les populations en difficulté ne sont pas uniquement concentréesnettement plus jeune
dans les ZUS.
que celle de la région
mais vieillit. Elle est a part des jeunesLcaractérisée par un reste élevée
moindre niveau de
formation, même si la Une forte proportion de jeunes caractérise les ZUS franciliennes : en
part des non-diplômés 1999 dans les ZUS, près d’un habitant sur trois a moins de 20 ans alors
diminue sensiblement. que c’est le cas d’un Francilien sur quatre. La population des ZUS franci-
liennes est ainsi plus jeune que celle de leurs communes d’implantation àL’activité, et
quelques exceptions près, dont le Clos Emery à Emerainville (77).notamment l’activité
des femmes, est moins
Parallèlement, les ZUS affichent une part de personnes de plus de 60 ansdéveloppée que dansINSTITUT relativement faible : 11,4 % contre 16,6 % dans l’ensemble de la région.
la région et lesNATIONAL DE LA
habitants de cesSTATISTIQUE Les jeunes sont particulièrement nombreux dans les ZUS des Yvelines,
quartiers sontET DES ETUDES du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis. Celles qui sont implantées à Paris
particulièrementECONOMIQUES se distinguent des autres par une proportion de jeunes plus faible (22,1 %
touchés par le de moins de 20 ans) et une part plus grande de personnes âgées de 60 ans
chômage. et plus (15,6 %) (cf. figure 3).
Le parc HLM et les
Si leur population est jeune en moyenne, la situation varie toutefois d’unlogements collectifs
quartier à l’autre. La Cité Gagarine à Ivry-sur-Seine (94), par exemple, re-prédominent dans la
groupe un cinquième de moins de 20 ans et plus de 30 % de 60 ans etplupart des ZUS.
ILE-DE-FRANCE
MENSUEL N° 2 0 5 - DECEMBRE 2001 - 2,50 € /16,40F
àlapage
Société
1999Figure 1 - Les zones urbaines sensibles
Le Village
Beauval - Pierre CollinetCinq Quartiers Zac du Roplat
Val Fourré
Quartier Orly Parc
Le Plateau des Guinettes
Champbenoist
Zup de Surville
Zup du Mont Saint-Martin
© IGN, Insee 2002, Mission Ville Régionale, DIVContrat de Ville XII Plan
ZUS
Source : Insee, Mission Ville Régionale
plus. A l’opposé, plus de quatre habitants sur dix ont moins de Entre 1990 et 1999, les ZUS ont vieilli davantage que l’en-
20 ans dans certaines ZUS, telles le Val Fourré à Man- semble de la région : la part des 60 ans et plus a augmenté de
tes-la-Jolie (78) et les Poètes à Pierrefitte-sur-Seine (93). 2,1 points dans les ZUS franciliennes contre 0,9 point pour la
région. Moins d’un quartier sur dix voit sa part de jeunes
croître entre les deux recensements.D éfinitions
Parmi les ZUS qui vieillissent le plus, on trouve plutôt des
Age : l’âge indiqué est l’âge atteint par chaque génération au cours de l’année quartiers qui comptaient peu de personnes âgées en 1990,
du recensement.
comme les Buissons, Marelles à Boussy-Saint-Antoine (91),
Etranger : personne de nationalité étrangère.
mais aussi quelques-unes où la part des personnes âgées était
Population active : elle comprend la population active ayant un emploi (y com- déjà élevée au dernier recensement, comme Pierre et Marie
pris les apprentis), les chômeurs et les militaires du contingent. Les actifs ayant
Curie à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne.un emploi sont les personnes qui ont une profession et l’exercent au moment du
recensement.
n habitant sur cinqTaux d’activité : proportion de personnes actives dans la population totale cor- U
respondante. est étranger
Chômeurs : personnes (inscrites ou non à l’ANPE) qui se sont déclarées « chô-
meurs » sauf si elles ont par ailleurs déclaré explicitement ne pas rechercher du Près d’un quart des étrangers franciliens résident en ZUS, alors
travail. Cette définition diffère légèrement de celle utilisée en 1990. que ces quartiers ne regroupent qu’un Francilien sur huit. La
Taux de chômage au sens du recensement : dans la population active, pro- part d’étrangers dans les ZUS est particulièrement forte à Paris
portion de personnes se déclarant explicitement chômeurs sur le bulletin de re-
et en Seine-Saint-Denis, départements qui accueillent beaucoupcensement. Ce taux diffère par construction du taux de chômage au sens du
d’étrangers sur l’ensemble de leur territoire.BIT, défini selon des critères internationaux plus restrictifs.
Précision : les territoires des zones urbaines sensibles retenus pour les calculs
Le cas des Yvelines est notablement différent : le départementde l’Insee regroupent des îlots entiers en 1990 comme en 1999, ils sont les plus
proches possible des contours officiels du Pacte de relance pour la ville. ne compte que 8,9 % d’étrangers mais 24,8 % des habitants
La mesure des évolutions se fonde sur des territoires qui peuvent différer légè- des ZUS sont de nationalité étrangère. D’une ZUS à l’autre, les
rement entre 1990 et 1999.Figure 2 - Evolution de population dans les ZUS entre 1990 et 1999
Le Village
Champbenoist
Zup de Surville
Le Plateau des Guinettes
©IGN, Insee 2002 Zup du pont Saint-Martin
Evolution de populationPopulation 1999
entre 1990 et 1999en nombre d’habitants
38 000 de +8%à+80 % Contrat de Ville XII Plan
12 000 de0%à+8%
2 000 de -10%à0%
de - 40%à -10%
Source : Insee, RP90 et RP99, Mission Ville Régionale
disparités en terme de proportion d’étrangers sont importan- ments, les situations diffèrent : en Seine-Saint-Denis, la part des
tes : dans certains quartiers, la parters peut dépasser le non-diplômés atteint un tiers en ZUS et un quart dans l’ensemble
tiers des habitants, mais onze ZUS affichent une proportion du département ; Paris se distingue, en revanche, par une part de
d’étrangers inférieure à 10 % en 1999. Entre 1990 et 1999, la nettement plus faible, en ZUS comme dans l’en-
part d’étrangers a décru dans les ZUS (- 1,2 point), en particu- semble du département. Entre les deux derniers recensements, le
lier dans celles de Paris et des Yvelines (cf. figure 4). niveau de formation de la population s’est sensiblement élevé.
Quasiment toutes les ZUS voient leur part de non-diplômés di-
Plus globalement, la part d’étrangers a diminué (- 1 point) en minuer. La proportion de non-diplômés dans l’ensemble des
Ile-de-France. Cette baisse s’explique en partie par les acquisi- ZUS décroît de 6,5 points entre 1990 et 1999. Cette baisse est in-
tions de la nationalité française. férieure à celle que l’on observe à l’échelle de la région
(- 8,3 points) mais peut atteindre 20 points dans certains quar-
tiers, par exemple la Cité Gagarine à Ivry-sur-Seine dans le
omme dans la région, Val-de-Marne.C
la part des diplômés progresse
’activité, surtout celle des femmes,L
est moins développéeUn cinquième des non-diplômés de la région résident en ZUS,
alors que celles-ci n’abritent qu’un habitant sur huit. Si l’on consi-
dère les personnes de plus de quinze ans qui ne sont plus en Environ 630 000 actifs résident dans les ZUS franciliennes,
cours d’études, 29,1 % déclarent ne détenir aucun diplôme contre soit environ la moitié des habitants. Si l’on considère les 15-59
16,2 % dans l’ensemble de la région ; 41,8 % des Franciliens sont ans, 71,9 % exercent une activité ou sont à la recherche d’un
titulaires d’un diplôme équivalent ou supérieur au baccalauréat, ils emploi (cf. figure 6). Ce taux d’activité est sensiblement infé-

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