Mayotte 2002 - Population et conditions de vie - Scolarisation presque générale, niveau encore faible
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L'histoire de la scolarisation de masse à Mayotte est relativement récente. Actuellement l'ensemble des enfants de six à dix ans sont scolarisés. Le retard scolaire a sensiblement diminué et de plus en plus de jeunes ont accès à l'enseignement du second degré. Malgré ces avancées incontestables, on ne peut que constater le niveau encore insuffisant des élèves avec, au final, un échec scolaire qui reste trop important. Tout en continuant à augmenter sa capacité d'accueil, l'Éducation nationale concentre désormais ses efforts sur les aspects plus qualitatifs.

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Langue Français

Extrait

dossierMayotte 2002
Les équipements scolaires
es trente dernières années ont vu tion du déficit de constructions
Organisation de l’enseignement secondaire
l’implantation progressive à avec comme objectif de disposer d’une à la rentrée 2003LMayotte d’un ensemble cohérent classe par unité pédagogique. Ce déficit
d’établissements scolaires. De moins s’établit encore à environ 12 % en 2002.
!de 3 000 en 1973 le nombre total d’élè- Quelques 270 divisions sont ainsi con-
ves est passé à près de 60 000 en 2002. traintes de travailler en rotation, deux divi-
!)
!
Cette marche forcée vers la scolarisa- sons alternant entre matin et après-midi
!
Circonscription Circonscription detion de masse a atteint peu à peu tous dans la même salle de classe. 3 Petite-Terre
!
les niveaux d’enseignement. !)
CirconscriptionLe premier établissement du secondaire ) !
B
!Une forte action de rattrapage scolaire remonte à 1963 avec la construction du Circonscription
1axée sur le primaire est engagée en 1976 collège de Dzaoudzi. Il faut attendre
)
quand Mayotte devient une collectivité 1986 pour que se construise le premier
) !!territoriale à caractère départemental. Avec collège en zone rurale à Tsimkoura.
la convention Etat-Mayotte 1986-1991 Depuis, les ouvertures de douze nou-
Circonscriptionun plan d’action cohérent en matière veaux collèges se sont succédées jusqu’à
2
d’éducation est défini pour la première la rentrée 2000. Les collèges de Koun-
!
fois. Il vise notamment à accompagner gou et Dembéni ont ouvert à la rentrée
!
une croissance démographique de près 2003 et trois autres collèges sont pro-
!
Collège
de 6 % par an sur cette période. Entre grammés d’ici 2008. Avec ces construc- Lycée
1973 et 2002, le nombre total d’élèves tions les effectifs des collèges sont pas-
est ainsi passé de 2 900 à plus de 56 500. sés de 741 élèves en 1980 à près de
12 000 en 2002. Source : Vice-rectorat de Mayotte.
Les effectifs des écoles élémentaires ont
été multipliés par cinq entre 1975 et Avec la construction du lycée de Sada,
La diversification et le développement2002. A la rentrée 2002 ce sont près de livré à la rentrée 1996 et du lycée de
de l’offre de formation professionnelle28 600 élèves qui ont été scolarisés dans Petite-Terre (rentrée 2000), la population
marquent particulièrement les annéesle primaire, répartis dans 111 écoles sur scolaire en lycée d’enseignement général
1990 avec l’ouverture de trois lycéestout le territoire. Les conditions d’accueil et technologique connaît les plus forts
professionnels et reste un des objectifsse sont nettement améliorées puisque le taux de croissance, elle est passée de
(1)majeurs du plan académique d’actionnombre moyen d’élèves par classe est quelques 50 élèves il y a vingt ans à
pour les années à venir. Ainsi, en finpassé de 34,6 en 1992 à 26,4 en 2002 (23 environ 4 000 actuellement. Le lycée du
d’année scolaire 2003, 27 % des élèvesen métropole dans le public). Un des Nord a ouvert à la rentrée 2003 et cinq
de 3ème ont été orientées en CAP etenjeux majeurs reste toutefois la résorp- autres lycées sont prévus jusqu’en 2008.
BEP contre 15 % l’année précédente.
L’enseignement préélémentaire est appa-Evolution de la population scolaire par catégorie d’établissement
ru plus tardivement. La première école
maternelle n’a été ouverte qu’en 1993.
3Cette année là, 15 écoles et une section
enfantine ont pu accueillir 1 971 élèves
dans 65 divisions. Depuis lors, les effec-
tifs scolarisés en maternelle ont augmen-
té au rythme annuel moyen de 20 %. On
comptait 9 606 élèves en 2002, 317 divi-
sions et 68 écoles. Le taux moyen
d’encadrement est passé de 34 élèves par
division en 1994 à 30 en 2002, preuve
d’une relative amélioration des condi-
tions d’accueil des écoliers (26 en métro- 4
pole).
Emmanuelle SOURISSEAU
(1) L’analyse du Vice-Rectorat à Mayotte et les
Source : Vice-rectorat de Mayotte.
propositions pour améliorer la gestion qualita-
tive du système éducatif à Mayotte sont déve-
Les différents niveaux du système scolaire ont été mis en place successivement loppées dans le plan académique d’action
depuis trente ans.
adopté en février 2003.
économie 171er trimestre 2004
DE LAREUNIONdossier Mayotte 2002
Scolarisation presque
’histoire de la scolarisation de Les filles sont maintenant aussi nom-
masse à Mayotte est relative- breuses que les garçons dans les établis-Lment récente. Actuellement sements scolaires. Il y a quinze ans elles
l’ensemble des enfants de six à dix ans ne formaient que 33 % des effectifs du
sont scolarisés. Le retard scolaire a secondaire et 17 % de ceux des
(1)sensiblement diminué et de plus en CETAM . A cette époque, l’échec à
plus de jeunes ont accès à l’enseigne- l’examen de 6ème marquait plus souvent
ment du second degré. Malgré ces la fin de la scolarité pour les filles que
avancées incontestables, on ne peut pour les garçons. Toutefois il persiste un
que constater le niveau encore insuffi- écart de deux points en défaveur des fil-
sant des élèves avec, au final, un échec les sur l’ensemble de la population en
scolaire qui reste trop important. Tout âge d’être scolarisée : 78 % des filles et
en continuant à augmenter sa capacité 80 % des garçons de3à19ans sont sco-
d’accueil, l’Education nationale larisés en 2002. En 1997 les taux étaient
concentre désormais ses efforts sur les de 70 % pour les filles et de 72 % pour
Sources et méthode aspects plus qualitatifs. les garçons.
L’accès de tous les enfants à l’école pri-Cette analyse est le résultat d’un Un accueil scolaire inégalmaire est maintenant quasiment réalisé àtravail de collecte statistique entrepris
Mayotte. En 2002 les enfants de six à dix selon les communesdepuis un an au Vice-Rectorat qui
s’est appuyé sur : ans sont scolarisés à 97 %, alors que ce
taux n’était encore que de 90 % cinq ans Malgré le remarquable effort de scolari- L’analyse de 1975 à 1990 présentée
auparavant. Le résultat le plus spectacu-par J.P. EYRARD dans “Mayotte et sation dans la zone Nord Est, les taux de
l’école, 145 ans d’une histoire laire concerne l’école maternelle. La pré-scolarisation y font apparaître un
singulière” ainsi que les rapports capacité de l’éducation nationale à pré- déficit en capacité d’accueil en mater-
d’activité annuels de la Direction de parer les jeunes enfants à l’enseignement nelle. A Koungou et Mamoudzou, seuls
l’Enseignement, devenu primaire s’est en effet fortement accrue respectivement 39 % et 43 % des enfants
Vice-Rectorat en 1999, et dont le
puisque le taux de scolarisation est passé de3à5ans et moins de 6 % des
plus ancien archivé remonte à
de 41%à64%au cours des cinq der- de trois ans sont scolarisés alors que les1982.
nières années. En revanche, entre onze et communes du nord et du sud présentent
Les données centralisées au service dix-neuf ans les taux de scolarisation ont des taux supérieurs à 80 % pour les 3-5informatique du Vice-Rectorat
peu progressé depuis 1997. Pour la ans. Pour la période de scolarisation(CATI) pour les années les plus
période de scolarité obligatoire (6-16 obligatoire (6 à 16 ans) les taux de scola-récentes (1997-2002). Ce service
ans) il s’établit à 92 % en 2002, en pro- risation sont peu différents selon less’occupe entre autres de la collecte
gression de 3 points par rapport à 1997.informatisée des informations à communes. Mais pour les plus âgés,
travers la mise en place de (17-19 ans) ils sont plus faibles dans les
procédures nationales et tend à se communes urbaines. L’explication ici ne
rapprocher chaque année un peu serait pas à chercher dans le déficit desTaux de scolarisation par âge3 plus des normes de fonctionnement
en 1997 et 2002 capacités d’accueil mais peut être plus
métropolitaines. Il constitue
dans les caractéristiques sociales desl’armature actuelle du système
populations de ces zones, qui accueillentd’information statistiques.
beaucoup d’immigrés d’origine étran-
La réflexion sur les orientations à
gère moins bien insérés dans le systèmemettre en place et les propositions
éducatif après 16 ans. En effe

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