Mesurer la pauvreté et la précarité en Bourgogne
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En Bourgogne, selon les Caisses d'Allocations Familiales, parmi les moins de 65 ans, 139 000 personnes ont des ressources inférieures au seuil de bas revenus et 77 000 relèvent de l'un des trois minima sociaux : le Revenu Minimum d'Insertion, l'Allocation de Parent Isolé et l'Allocation aux Adultes Handicapés. Parmi les plus de 60 ans, 8 000 Bourguignons bénéficient de l'Allocation Supplémentaire, autre minimum social. Par ailleurs, la Bourgogne compte20 000 personnes au chômage depuis plus d'un an, 31 000 jeunes peu ou pas diplômés. Une analyse territoriale de ces indicateurs montre que certains cantons, principalement les villes, cumulent les difficultés, tandis que d'autres, à la périphérie des villes, sont davantage préservés.

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Langue Français

Extrait

PLATE-FORMEINSEE N°113-Octobre2004-2,20eurosBOURGOGNE DE
L’OBSERVATION
SOCIALE
Mesurer la pauvreté et la précarité en Bourgogne
En Bourgogne, selon les Caisses d’Allocations Familiales, parmi les moins de 65 ans,
139 000 personnes ont des ressources inférieures au seuil de bas revenus et 77 000 relèvent
de l’un des trois minima sociaux : le Revenu Minimum d’Insertion,
l’Allocation de Parent Isolé et l’Allocation aux Adultes Handicapés.
Parmi les plus de 60 ans, 8 000 Bourguignons bénéficient de l’Allocation Supplémentaire,
autre minimum social. Par ailleurs, la Bourgogne compte 20 000 personnes au chômage
depuis plus d’un an, 31 000 jeunes peu ou pas diplômés.
Une analyse territoriale de ces indicateurs montre que certains cantons,
principalement les villes, cumulent les difficultés, tandis que d’autres,
à la périphérie des villes, sont davantage préservés.
Moins de 65 ans : 139 000 personnes sous le seuil de bas revenusu 31 décembre 2002, 139 000
(2)A Bourguignons et Bourguignonnes Répartition par département de la population de moins de 65 ans sous le seuil de bas revenus
de moins de 65 ans vivent avec un re-
venu mensuel par unité de consom- Population de Part de la population
(1) Population totale moins de 65 ans de moins de 65 ans sousmation inférieur à 698 euros, seuil
de moins de 65 ans sous le seuil de le seuil de bas revenus
au-dessous duquel on considère que la (2)bas revenus (en %)
(2)
personne vit avec un bas revenu .
Cette pauvreté monétaire concerne Côte-d’Or 424 894 38 234 9,0
11 % des personnes de moins de Nièvre 172 331 23 185 13,4
65 ans en Bourgogne contre 13 % en
Saône-et-Loire 431 266 46 529 10,7
France métropolitaine. Ces personnes
Yonne 265 889 30 656 11,5sont connues des Caisses d’Allocations
Familiales de Bourgogne (CAF) soit en Bourgogne 1 294 380 138 604 10,7
tant qu’allocataire (personne qui remplit
les conditions pour ouvrir droit à une Sources : Caisses d’Allocations Familiales au 31 décembre 2002,
INSEE - Estimations Localisées de Population 2002.prestation familiale, sociale ou liée au
logement), soit en tant qu’ayant droit
(1)
Les règles de calcul du nombre d’unités de
consommation par foyer d’allocataire sont les
La plate-forme de l’observation sociale en Bourgognesuivantes : une unité de consommation pour
le premier individu, 0,5 par personne supplé-
mentaire de 14 ans ou plus et 0,3 par personne
supplémentaire de moins de 14 ans. Grâce à
Mise en place dans le cadre de la loi relative à la lutte contre les exclusions, inscrite au contrat
cette pondération, les niveaux de vie des foyers
de plan État-Région, animée par la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Socialesde taille et de composition différentes peuvent
être comparés. (DRASS), la plate-forme a pour objectif d’améliorer la connaissance de la pauvreté et de la
précarité en Bourgogne. Elle est composée de nombreux partenaires.
(2) Le seuil de bas revenus est calculé en fonc-
Les informations de ce quatre pages proviennent d’un dossier intitulé “Une approche cantonale
tion de la distribution des revenus, après presta-
de la pauvreté-précarité en Bourgogne” élaboré par un groupe de travail dans le cadre de lations et avant impôts. Il est égal à la
demi-médiane des revenus. Il est calculé par plate-forme de l’Observation sociale en Bourgogne. Ont participé à ce groupe : la CAF 21,
l’INSEE à partir des données de l’enquête “Bud- la CAF 71, la CPAM 21, la CRAM, le CREAI, le C2R Bourgogne, la DDASS 58, la DRASS,
get de famille”, réalisée tous les cinq ans. Il est
la DRDJS, la DRE, le FASILD, l’INSEE, la MSA 71, l’ORS, le PRM-Centre Est et le Rectorat.
actualisé annuellement à partir des données de
la comptabilité nationale.PLATE-FORME
DEINSEE BOURGOGNE N°113-Octobre2004-2,20euros
L’OBSERVATION
SOCIALE
(personne à charge au sens du code Bas revenus : cantons ruraux de la Nièvre et villes davantage exposés
de la sécurité sociale, c’est-à-dire le
conjoint éventuel, les enfants ou autres
personnes à charge au sens des pres- Sens
Part de la population
tations familiales). de moins de 65 ans
sous le seuil de bas revenusOn compte 59 000 allocataires et
80 000 ayants droit. Parmi les alloca-
Auxerre- Bourgogne : 10,7 %taires, 9 000 ont moins de 25 ans et
- Côte-d'Or:9%
Montbard29 000 ont au un enfant à - Nièvre : 13,4 %
- Saône-et-Loire : 10,7 %charge. Par ailleurs, certains allocatai- Avallon
Clamecy- Yonne : 11,5 % Cosne-Coursres et leurs ayants droit n’ont pas été -sur-Loire
Dijonpris en compte, l’intégralité de leurs re-
%
venus n’étant pas connue des CAF :
14,2
Château-Chinonil s’agit des allocataires de plus de
Beaune10,7 Nevers65 ans, des des régimes Autun7,2
spéciaux, des étudiants et Le Creusot
Chalon-sur-Saône
de leurs ayants droit. Montceau-les-Mines
Louhans
La pauvreté monétaire s’observe
davantage dans des villes : à Nevers,
Charolles
à Chalon-sur-Saône, à Mâcon, à Mont-
Mâcon
ceau-les-Mines, à Auxerre, à Sens et
Sources : Caisses d'Allocations Familiales 2002,à Chenôve, plus de 17 % des résidants INSEE - Recensement de la population de 1999. INSEE 2004 - IGN 1999
de moins de 65 ans sont concernés.
Elle apparaît également importante
dans les cantons ruraux de la Nièvre, Une population sous le seuil de bas revenus nombreuse dans les villes
oscillant entre 11 % et 14 %.
La situation est très différente à la
périphérie des villes : la pauvreté y
Sens
Effectifsconcerne 7 % des habitants de moins
de 65 ans. Il se dessine ainsi un clivage
- Bourgogne : 139 000
important entre villes et cantons limi- - Côte-d'Or : 38 000
Auxerretrophes, avec des écarts pouvant dé- - Nièvre : 23 000
- Saône-et-Loire : 47 000passer 10 points. Quant aux cantons
Montbard- Yonne : 31 000
ruraux, exceptés ceux de la Nièvre, leur
Avallontaux de pauvreté monétaire est le plus Clamecy
Cosne-Cours
sur-Loiresouvent compris entre 7 % et 11 %. Dijon
Minima sociaux
Château-Chinon
Beaune
Neverspour les plus démunis Autun
14 300
4 770
Le Creusot
Chalon-sur-SaôneMais le seuil de bas revenus n’est
Montceau-les-Mines Louhanspas l’unique indicateur de repérage de
la pauvreté dans la population connue
Charollesdes CAF. Les minima sociaux c’est-
Mâconà-dire le RMI (Revenu Minimum d’Inser-
tion), l’API (Allocation Parent Isolé) et
Sources : Caisses d'Allocations Familiales 2002. INSEE 2004 - IGN 1999
l’AAH (Allocation aux Adultes handi-
capés) servent également de repère.
En effet, une des conditions pour béné- Mesurer la pauvreté : une question délicate
ficier de ces allocations est de disposer
De 77 000 à 139 000 “pauvres” selon l’indicateur sélectionné : la différence met en évidencede ressources inférieures à un plafond
les difficultés à mesurer le nombre de personnes en situation de pauvreté en Bourgogne.
donné.
Toutes les personnes sous le seuil de bas revenus ne bénéficient pas automatiquement
En Bourgogne, on compte près de
d’un minimum social. De plus, beaucoup de personnes couvertes par un minimum social ne se
17 000 allocataires du RMI, 3 000 allo- trouvent pas sous le seuil de bas revenus. Une étude de la CNAF et de la DREES montre que
cataires de l’API et 22 000 allocataires plus de la moitié des allocataires de l’AAH se situe au-dessus de ce seuil.
de l’AAH. A ces 42 000 de Enfin, les chiffres cités ne concernent que la population relevant des CAF : ni la population
connue de la MSA (Mutualité Sociale Agricole), ni de nombreux sans domicile fixe n’ont pu êtreminima sociaux des CAF s’ajoutent
comptabilisés faute de données disponibles.35 000 ayants droit, soit 77 000 person-
© INSEE Bourgogne - 2004 - Mesurer la pauvreté et la précarité en Bourgogne 2PLATE-FORME
DEINSEE BOURGOGNE N°113-Octobre2004-2,20euros
L’OBSERVATION
SOCIALE
9 500 résidences principales sans confort* en Bourgognenes au total. Elles sont relativement
moins nombreuses en Bourgogne qu’en Répartition par département du parc immobilier
France métropolitaine (respectivement
Nombre Nombre de résidences Nombre de personnes6 % et 7 % de la population des moins
de résidences principales dans les résidences
de 65 ans). Elles sont très présentes principales sans confort principales sans confort
dans les villes et dans les cantons
Côte-d’Or 209 213 2 258 3 293ruraux de la Nièvre.
L’Allocation Supplémentaire du Fonds Nièvre 98 687 2 172 3 223
de Solidarité Vieillesse, prestation ver-
Sa&

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