Moindre progression de l activité industrielle
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La baisse des commandes adressées à l'industrie s'est traduite par un ralentissement de la progression de son chiffre d'affaires. Les entreprises ont réagi en ajustant leurs effectifs et en réduisant leurs investissements.

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Langue Français

Extrait

ACTIVITÉS
Moindre progression
de l’activité industrielle
2001 s’est prolongée jusqu’à la fin La rentabilité des entreprises in-La baisse des commandes
de l’année, où ces carnets sont fi- dustrielles s’est stabilisée, à un ni-adressées à l’industrie s’est
nalement passés en dessous du veau assez bas, grâce à la maîtrise
traduite par un ralentissement
niveau jugé normal. Sur le premier des coûts.Ce constat recouvre tou-
de la progression de son semestre 2002, un redressement tefois des situations très différen-
chiffre d’affaires. lent et hésitant des carnets de tes selon les secteurs : progression
commandes s’est manifesté. sensible dans l’automobile, légèreLes entreprises ont réagi en
Néanmoins, sur la même période, amélioration dans les biens deajustant leurs effectifs et en
les stocks des entreprises sont res- consommation, stabilité dans les
réduisantleursinvestissements.
tés à un niveau élevé. Le second biens intermédiaires et baisse
semestre 2002 s’est caractérisé dans les biens d’équipement et
par le retour d’un mouvement de l’agroalimentaire. Hors automobile,
baisse des commandes. Pendant les secteurs qui ont réussi à aug-
ce temps, le volume des stocks a menter ou stabiliser leur taux de
1
continué de croître. marge brute d’exploitation y sont
n 2002, la progression du parvenus dans un contexte deE chiffre d’affaires de l’in- baisse du chiffre d’affaires. CeciRéduction des effectifs
dustrie alsacienne a été marquée démontre l’efficacité des mesures
par un ralentissement important. Les entreprises se sont lancées d’adaptation que les entreprises
Cette tendance générale est cepen- dans un vaste mouvement d’ajus- ont prises face à la dégradation de
dant très contrastée. L’automobile, tement des effectifs, qui baissent la conjoncture.
les biens d’équipement et certains pour la première fois depuis 5 ans,
sous-secteurs de l’agroalimentaire et avec une ampleur significative. L’investissement enregistre un re-
ont continué à être bien orientés. En La réduction des personnels intéri- tournement considérable, après
revanche, les biens intermédiaires maires, dès le second semestre trois années de croissance. Ce-
et de nombreux sous-secteurs des 2001, s’est accélérée et amplifiée lui-ci apparaît d’ailleurs encore
biens de consommation ont subi un en 2002 ; puis, cette réduction s’est plus important lorsqu’on fait abs-
recul. étendue aux personnels en con- traction de l’automobile, qui a pour-
trats à durée indéterminée à tra- suivi la réalisation de ses projets
La baisse du niveau des carnets vers des plans sociaux et des me- les plus importants. Le mouvement
de commandes à partir de l’été sures de départ en préretraite. de baisse de l’activité, et l’absence
Moindre progression du chiffre d’affaires, baisse des effectifs et des investissements,
stabilisation de la rentabilité à un niveau assez bas
Principales variations annuelles (en %)
Excédent brut
Effectifs Chiffres d’affaires Exportations Investissements
d’exploitationSecteurs d’activité
2001 2002 2001 2002 2001 2002 2001 2002 2001 2002
Industries agricoles et alimentaires -1,4 1,6 3,8 5,7 9,6 0,1 -16,1 -15,6 -0,5 -3,0
Industrie des biens intermédiaires -0,6 -4,9 -0,7 -4,2 -1,5 -4,5 7,0 -28,8 -20,7 -0,5
Industrie des biens d’équipement 1,9 -2,2 3,9 4,7 3,2 6,7 7,0 -0,6 4,9 -8,5
Industrie automobile 1,0 -2,0 19,2 8,6 16,4 8,1 8,3 55,2 -21,4 50,4
Industrie des biens de consommation 2,1 -3,5 10,6 3,1 16,6 7,0 -11,3 -7,0 11,2 -0,8
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Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003
Source : Banque de FranceACTIVITÉS
de visibilité quant à une véritable concerner tous les secteurs d’acti-
reprise, ont conduit un nombre vité, avec toutefois une ampleur
croissant d’entreprises à geler ou à moins prononcée pour les entre-
reporter leurs projets. prises de moins de 200 salariés.
L’attentisme transparaît à travers
les prévisions d’investissement,Pour 2003,
qui font état d’une poursuite du re-des prévisions prudentes
pli. Par ailleurs, les réalisations Pour en savoir pluset marquées par des
d’investissements interviendraient
incertitudes importantes surtout en fin d’année : 85 % des Ces données sont extraites d’un do-
cument publié, chaque débutdépenses du secteur des biens in-
Pour l’Alsace, région caractérisée d’année, par la Banque de France.termédiaires seraient prévues pour
par une forte ouverture internatio-
le second semestre. Pour les biensnale, l’évolution de l’activité en Cette étude est réalisée à partir
de consommation et les industries d’une enquête auprès des chefs2003 est très fortement tributaire
agroalimentaires, ces chiffres se- d’entreprises de l’industrie, du BTP,d’éléments exogènes, tels que les
et du secteur des transports. Elleraient respectivement de 76 % etconséquences de la guerre en Irak
vise à fournir, dans les délais les66 %. Enfin, l’accroissement dessur la croissance mondiale et l’évo- plus brefs, des estimations chiffrées
capacités de production ne repré-lution des difficultés de l’économie portant à la fois sur l’activité écono-
senterait que 17 % des projets, les mique de l’exercice écoulé et sur lesallemande, qui représente environ
83 % restants ayant pour but le prévisions pour l’année à venir. Lesun tiers des exportations.
simple renouvellement de l’outil de résultats publiés émanent des ré-
ponses obtenues auprès de 512 en-production.
Aussi, les prévisions concernant treprises industrielles, représentant
les chiffres d’affaires, recueillies 69 % des effectifs de l’industrie alsa-
dans le cadre de l’enquête menée cienne.
Romain FUSSen début d’année, sont plutôt pes-
Cet ouvrage est disponible auprèsBanque de Francesimistes. L’activité industrielle de-
du Service des Affaires Régionales
vrait stagner, notamment en raison
1 de la Banque de France - 3, placeLe taux de marge brute d’exploitation (ex-
du moindre dynamisme du secteur Broglie - 67000 Strasbourg - Tél. :cédent brut d’exploitation sur chiffres d’affai-
de l’automobile qui fait face à des 03.88.52.28.40.res HT) permet de mettre en relation le
montant de l’excédent brut d’exploitationmarchés proches de la saturation,
avec le volume de l’activité de l’entreprise,alors que les autres secteurs ne
et ainsi de mieux mesurer la rentabilité tra-
devraient pas connaître d’amélio-
duite par l’excédent brut d’exploitation.
ration notable.
Pour faire face à ce contexte, ainsi
qu’aux impératifs de productivité et
de maîtrise des coûts, le mouve-
ment de réduction des effectifs de-
vrait se poursuivre en 2003 et
Stagnation de l’activité et ajustement des moyens de production
Principales prévisions pour 2003 (en %)
Effectifs moyens Dépenses
Secteurs d’activité (y compris Chiffres d’affaires Exportations d’investissements
intérimaires) prévues
Industrie -1,9 0,1 -1,0 -1,5
Bâtiment -0,4 -0,8 -3,9 -1,6
Transports 0,6 2,3 -0,1 -7,7
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Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003
Source : Banque de France

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