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Les 41 200 étudiants bourguignons ne représentent que 2,6 % de la population régionale. C'est dans l'aire urbaine de Dijon qu'ils sont les plus nombreux. Le bilan des mouvements migratoires d'étudiants est défavorable à la Bourgogne. Les jeunes quittant la région pour poursuivre leurs études sont plus nombreux que ceux qui s'y installent. Le déficit est important vis-à-vis des régions Rhône-Alpes et Ile-de-France. Depuis 1995, les effectifs d'étudiants sont en recul.

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INSEE N°101 - Février 2003-2,20eurosBOURGOGNE
Des étudiants très mobiles
Les 41 200 étudiants bourguignons ne représentent que 2,6 % de la population régionale.
C’est dans l’aire urbaine de Dijon qu’ils sont les plus nombreux.
Le bilan des mouvements migratoires d’étudiants est défavorable à la Bourgogne.
Les jeunes quittant la région pour poursuivre leurs études
sont plus nombreux que ceux qui s’y installent.
Le déficit est important vis-à-vis des régions Rhône-Alpes et Ile-de-France.
Depuis 1995, les effectifs d’étudiants sont en recul.
e Faible part des étudiants en Bourgogneu recensement de 1999, 41 200 l’aire urbaine au 7 rang des 354 aires
Part des étudiants parmi la population régionaleABourguignons se déclarent étu- urbaines françaises, juste après Besan-
diants, soit 2,6 % de l’ensemble de la çon et devant Reims. La deuxième aire
population. La Bourgogne ne se place estudiantine bourguignonne, Chalon-sur-
e
qu’au 20 rang des régions métropoli- Saône, rassemble moins de 2 100 étu-
taines pour le poids de la population diants. Suivent Nevers, Auxerre, Mâcon
étudiante à un niveau à peine inférieur et Le Creusot qui accueillent chacune
à celui de la région Centre. Seules la entre 1 300 et 1 700 élèves dans l’en-
Picardie et la Corse se classent derrière seignement supérieur. Hormis Dijon,
elle. De fortes disparités existent entre aucune aire urbaine n’a un taux d’étu-
En %les départements bourguignons. La diants supérieur à la moyenne natio-
Côte-d’Or, qui bénéficie de l’implanta- nale de 3,5 %. 3,0
3,5tion de plusieurs établissements d’en-
2,7
seignement supérieur et notamment de Du domicile
France : 3,5l’université, compte 5,5 % d’étudiants et
Bourgogne : 2,6e au lieu d’étudese positionne au 7 rang des départe-
Source : INSEE - Recensement de la population de 1999. © IGN 2000 - INSEE 2003ments français. Elle présente un taux
comparable à celui de la Meurthe-et- Tous les étudiants qui déclarent rési- Au jeu des déplacements domi-
Moselle ou du Rhône, départements der en Bourgogne n’étudient pas en cile-lieu d’étude, la Bourgogne perd
sièges d’universités et de divers établis- Bourgogne. En 1999, ils sont 4 760 à donc 1 320 étudiants. Son cas n’est
sements d’enseignement supérieur. A suivre leurs études dans d’autres régions pas unique : hormis les régions Midi-
l’inverse, les trois autres départements de France, essentiellement en Ile-de- Pyrénées, Ile-de-France, Poitou-Cha-
bourguignons ne comptent que peu France et en Rhône-Alpes, soit 11,6 % rentes et Rhône-Alpes, toutes les régions
ede l’ensemble des étudiants. C’est le 4d’étudiants. En Saône-et-Loire, la part envoient davantage de jeunes étudier à
d’étudiants ne représente que 1,3 %, ce plus fort pourcentage des régions mé- l’extérieur qu’elles n’en attirent.
e
qui place le département au 74 rang. tropolitaines après le Centre et la Pi-
La Nièvre et l’Yonne font même partie cardie, régions limitrophes de l’Ile-de- Beaucoup de départs,
des 5 départements ayant le plus faible France, et la Corse.
moins d’arrivéestaux (1 %). Inversement, la région accueille dans
La population étudiante se concentre ses établissements d’enseignement su-
dans l’aire urbaine dijonnaise : 26 200 périeur des “non-résidants”, 3 440 en Le déplacement régulier des étu-
étudiants soit 64 % des étudiants bour- 1999, venant souvent de Franche- diants de leur domicile à leur lieu
guignons y résident. Ils y représentent Comté, de Rhône-Alpes ou d’Ile-de- d’étude peut se transformer en installa-
8 % de la population, un taux qui place France. tion ou départ définitifs.INSEE N°101 - Février 2003-2,20eurosBOURGOGNE
Le recensement de 1999 ne permet date ni le motif de leur migration ne sont Bourgogne parmi les régions les plus
de suivre qu’imparfaitement les mouve- connus, on peut supposer que pour une déficitaires, de nouveau avec les régions
ments migratoires : on ne connaît que le partie d’entre eux, il s’agit du choix gravitant autour du bassin parisien mais
lieu de résidence antérieure, c’est-à- d’une filière d’études n’existant pas en aussi la Franche-Comté et la Corse.
dire au moment du recensement de Bourgogne.
1990. Mais on ignore le motif de migra- A l’inverse, 10 300 étudiants rési- Un comportement
tion et sa date exacte. dant en Bourgogne actuellement ont
spécifique lié aux étudesOn peut cependant comparer, pour déclaré ne pas habiter la région en
chaque personne, sa région de rési- 1990. Ils résidaient principalement dans
Deux composantes expliquent l’attrac-dence en 1990 et en 1999. Au regard les régions limitrophes : Champagne-
tion qu’exerce un territoire sur les étu-des autres régions, si l’offre d’enseigne- Ardenne (1 580 étudiants), Rhône-Alpes
diants d’un autre : d’une partment supérieur en Bourgogne couvre (1 380), Franche-Comté (1 360) et Ile-
l’attraction globale exercée sur l’en-une très large part de la demande, elle de-France (1 190). Une partie d’entre
semble de la population, et d’autre partne suffit toutefois pas à attirer suffisam- eux est probablement venue chercher
l’attraction spécifique aux étudiants,ment d’étudiants d’autres régions pour en Bourgogne ce qu’ils ne trouvaient
qui n’influence donc pas les migrationscompenser le mouvement inverse. En pas dans leur région.
des non étudiants. Globalement, si les1999, 45 800 étudiants ont déclaré qu’ils La région a donc “perdu” 14 900 jeu-
étudiants avaient des comportementsrésidaient en Bourgogne en 1990. Mais nes et n’en a attiré que 10 300 (dont
migratoires analogues au reste de la po-tous n’y sont pas restés. Près de 15 000 1 400 venant de l’étranger ou des
pulation, la Bourgogne serait excéden-d’entre eux résident désormais hors de TOM). Ces 4 600 étudiants “perdus”
taire de 1 200 individus entre 1990 etla région dont 4 000 en Rhône-Alpes et représentent environ 10 % du capital
1999 vis-à-vis des autres régions de la3 800 en Ile-de-France. Même si ni la étudiant de la région. Ce taux situe la
métropole. Or elle est déficitaire de
6 000 personnes (on ne compte pas
Bourgogne : évasion de 10 % du potentiel étudiant
les 1 400 arrivées de l’étranger ou des
TOM). Les comportements migratoiresÉtudiants de 1999 selon leur région de résidence
de la population estudiantine génère
Proportion donc un déficit de 7 200 individus. Cet
… en 1990 … en 1999 de capital
écart de comportement entre les étu-= capital = capital théorique
diants et le reste de la population estthéorique réel en plus
d’étudiants d’étudiants ou en moins particulièrement net vis-à-vis de l’Ile-de-
(en %) France puisque la Bourgogne “gagnerait”
Midi-Pyrénées 81 500 100 000 + 23 1 550 étudiants si ceux-ci se compor-
Alsace 48 200 58 800 + 22 taient comme la normale au lieu d’en
Ile-de-France 430 700 521 200 + 21 “perdre” 2 460. De même, le solde des
Languedoc-Roussillon 69 400 82 500 + 19 migrations vis-à-vis de Rhône-Alpes
Rhône-Alpes 188 100 205 000 + 9 serait à peine déficitaire de 150 étu-
Aquitaine 86 200 93 000 + 8 diants au lieu du déficit de 2 630 cons-
Nord-Pas-de-Calais 131 850 140 300 + 6 taté. Inversement, les comportements
Provence-Alpes-Côte d’Azur 134 300 142 600 + 6 spécifiques des étudiants avantagent
Lorraine 73 300 73 600 0 nettement la Bourgogne dans ses
Bretagne 101 100 101 500 0 échanges avec la région Champagne-
Limousin 21 500 21 300 - 1 Ardenne : le gain est de 1 080 étudiants
Pays de la Loire 105 100 103 800 - 1 alors qu’il serait d’à peine une centaine
Auvergne 41 400 40 400 - 2 si ceux-ci se comportaient vis-à-vis de
Poitou-Charentes 47 400 45 300 - 4 la Bourgogne comme l’ensemble des
Haute-Normandie 53 600 50 300 - 6 Champardennais. On mesure là l’effet
Champagne-Ardenne 41 600 37 900 - 9 de l’offre respective de chaque région en
Franche-Comté 36 600 32 900 - 10 matière d’enseignement supérieur.
Bourgogne 45 800 41 200 - 10
Basse-Normandie 44 000 39 100 - 11
Tendance à la baisseCentre 72

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