Aperçu des principaux résultats du recensement de la population de 1999 de la Manche - Activité
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La population manchote vieillissant, le département compte moins d'actifs aujourd'hui qu'en 1990. Le taux d'activité des femmes progresse rapidement, rattrapant une partie de son retard par rapport aux autres départements bas-normands. Malgré les nombreuses restructurations industrielles, l'emploi salarié progresse fortement... mais ne compense pas la chute de plus de 30 % de l'emploi non-salarié. Si le littoral est relativement épargné, le nord et le centre du département connaissent un chômage élevé.

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Langue Français

Extrait

n° 77 - septembre 2000
Aperçu des principaux résultats du recensement
de la population de 1999 de la Manche
Activité
LES FEMMES POSENT LEUR TABLIER
u 8 mars 1999, on comptait quement à la forte diminution du taux % La population manchote208 000 actifs dans la Manche, d’activité. Il a baissé de 1,8 points en
vieillissant, le départementAsoit 0,9 % de moins qu’en dix ans, pour atteindre 52,8 %. Cette
compte moins d’actifs au-1990. En cela, le département se rap tendance se retrouve dans les trois dé- -
jourd’hui qu’en 1990.proche plus de l’Orne (- 2,6 %) que du partements bas-normands, le Calvados
Calvados qui a connu une croissance perdant 0,8 point et l’Orne 2,5. Mais la
de6%. Manche conserve le plus faible taux
La population totale des personnes de d’activité de la région. % Le taux d’activité des fem-
15 ans ou plus, c’est-à-dire des person- mes progresse rapidement, rat-Des effets du vieillissement...
nes susceptibles d’être actives, ayant trapant une partie de son retard
quant à elle progressé de 2,6 %, la Alors que le taux d’activité des hom- par rapport aux autres départe-
baisse du nombre des actifs tient uni mes baisse fortement (- 4,2 points), ce- - ments bas-normands.
% Malgré les nombreuses
restructurations industrielles,
l’emploi salarié progresse forte-
ment... mais ne compense pas
la chute de plus de 30 % de l’em-
ploi non-salarié.
% Si le littoral est relativement
épargné, le nord et le centre du
département connaissent un
chômage élevé.
. . . . . . . . . . .CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 77 . . . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
lui des femmes progresse légèrement neuf ans plus tôt. Ce phénomène
(+ 0,3), même s’il reste encore nette général touche aussi bien les jeunes-
ment en deçà du taux masculin. En ef hommes que les jeunes filles.-
fet, moins de 46 % des femmes de plus A l’autre extrémité de la pyramide des
de quinze ans exercent une activité pro âges, les départs en retraite anticipés,-
fessionnelle ou recherchent un emploi, l’incitation au départ des agriculteurs,
contre plus de 60 % des hommes. la situation délicate du marché du tra-
Ces évolutions des taux d’activité tien vail pour les chômeurs âgés (qui peut-
nent d’une part au vieillissement de la inciter certaines personnes à abandon-
population manchote, d’autre part à ner les recherches d’emploi) font que le
l’évolution des comportements de taux d’activité des personnes de 60 ans
chaque classe d’âge vis-à-vis du tra et plus a diminué de moitié au cours de-
vail. la décennie. Ce phénomène est particu-
Premier effet du vieillissement de la lièrement marqué dans la Manche qui a
population, les 15-24 ans sont au connu de multiples restructurations in- -
jourd’hui 16 % de moins qu’ilyadix dustrielles et la fermeture de nombreu-
ans, alors que le nombre des 60 ans et ses exploitations agricoles.
plus a progressé de 14 %. Les seniors Pour les 25 à 59 ans, traditionnellement
étant onze fois « moins actifs » que les les plus actifs, la Manche connaissait
jeunes, ce vieillissement induit à lui une situation atypique en 1990, avec le
seul une baisse du taux d’activité glo taux d’activité masculin le plus élevé-
bal de près de un point, tant pour les de la région (93 %) et, a contrario,la
hommes que pour les femmes. plus faible proportion de femmes tra-
Mais les comportements vis-à-vis du vaillant ou recherchant un emploi
marché du travail ont aussi changé, res (71 % contre 74 % dans le Calvados et-
serrant ainsi la pyramide des âges des 77 % dans l’Orne). Au cours de la dé-
actifs. cennie, cette situation s’est quelque
Face aux incertitudes du marché du tra peu normalisée : le taux d’activité des-
points), comblant une grande partie devail, et à une demande croissante de manchots de 25 à 59 ans s’est tassé, et a
son retard sur les départements voisinsqualification, les jeunes prolongent la désormais rejoint le taux des calvado-
(77,5 % contre un peu plus de 79 %durée de leurs études, retardant d’au siens (92,2 %). En revanche, la généra- -
dans le Calvados et l’Orne).tant leur entrée dans la vie active. Ain lisation du travail féminin ayant été-
si, seulement 68 % des 20-24 ans plus rapide dans la Manche, le taux L’emploi change de formes
occupaient ou recherchaient un travail d’activité des femmes adultes y a enre La Manche comptait 183 500 actifs-
en 1999, contre plus de trois sur quatre gistré une forte progression (+ 6,6 ayant un emploi en mars 1999, soit
NOMBRE D’ACTIFS AYANT UN EMPLOI
Echelon 1999 1990 Évolution 1990-1999 (en %)
183 464 187 497 - 2,2Manche
Arrondissement d’Avranches 45 096 46 745 - 3,5
70 299 72 192 - 2,6Arrondissement de Cherbourg
28 938 28 285 + 2,3Arrondissement de Coutances
39 131 40 275 - 2,8Arrondissement de Saint-Lô
Espace à dominante rurale 101 909 104 120 - 2,1
81 555 83 377 - 2,2Espace à dominante urbaine
42 159 44 220 - 4,7dont : Aire urbaine de Cherbourg
16 056 16 550 - 3,0Aire urbaine de Saint-Lô
9 911 9 423 + 5,2Aire urbaine de Granville
6 849 6 755 + 1,4Aire urbaine d’Avranches
6 580 6 429 + 2,3Aire urbaine de Coutances
Source : Insee, recensements de la population de 1990 et 1999
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 77. . . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
4 000 de moins qu’en 1990 (- 2,2 %). forte orientation agricole de la
Cette baisse place le département en si Manche.-
tuation plutôt défavorable, plus proche Ce sont logiquement les bassins d’em-
de l’Orne (- 3,7 %) que du Calvados plois les plus dépendants de l’agricul-
(+ 4,7 %). ture qui connaissent les plus fortes
A l’origine de ces pertes d’emplois baisses de l’emploi non-salarié : le bas-
pour les actifs vivant dans la Manche, sin de Vire, qui englobe le Mortainais,
le déclin marqué des activités indépen celui d’Avranches, et dans une-
dantes et notamment de l’agriculture. moindre mesure ceux de Coutances et
Ainsi, alors que l’emploi salarié pro de Saint-Lô accusent des baisses supé- -
gresse de 7,4 %, les formes non-sala rieures à la moyenne.-
riées accusent une baisse de plus de A l’inverse, la progression des actifs
31 %. Si cette distinction dépasse le salariés est presque aussi importante
cadre de la Basse-Normandie, elle ap dans la Manche que dans le Calvados,-
paraît néanmoins particulièrement et s’inscrit parfaitement dans la
marquée dans la Manche qui connaît la moyenne bas-normande (+ 7,4 %). Là
plus forte baisse des emplois non-sala encore, les évolutions sont contras- -
riés de la région (Calvados : - 17 % , tées : l’arrondissement de Cherbourg,
Orne : - 29 %). L’ampleur de ce phéno qui regroupe à lui seul près d’un actif-
mène tient au poids inhabituel qu’oc occupé sur quatre, n’a créé en neuf ans-
cupent ces formes d’emplois dans que 2,1 % d’emplois salariés supplé-
l’économie du département : elles mentaires. Très dépendant des grands
concernent encore près d’un actif occu donneurs d’ordre que sont la Direction-
pé sur cinq, du fait notamment de la des Chantiers Navals,la Cogéma,
EDF-Flamanville ou les Constructions
Mécaniques de Normandie,le
Nord-Cotentin a beaucoup souffert de
la fin des chantiers navals, de l’arrêt
des grands travaux de la Hague, et de la croissance des différents territoires ont
crise des industries d’armement qui obligé les Manchots à se déplacer da-
touchent, au-delà de ces quatre grands vantage pour rejoindre leur lieu de tra-
employeurs, tout un réseau de fournis- vail. Ainsi, 39 % des actifs occupés du
seurs et de sous-traitants. département travaillent dans leur com-
Le bassin d’emploi de Saint-Lô, parti- mune de résidence, alors qu’ils étaient
culièrement touché par la restructura- encore un sur deux en 1990. Cette pro-
tion de l’industrie laitière, a également portion est plus élevée dans les vil-
enregistré une progression de l’emploi les-centres ou dans les zones rurales,
salarié inférieure à la moyenne. alors qu’elle atteint son niveau le plus
A l’inverse, le sud et l’ouest de la faible dans la grande périphérie de
Manche ont connu une très forte pro- Cherbourg, de Saint-Lô ou de Coutan-
gression du nombr

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