Chapitre "Revenus - Prestations sociales" extrait du Bilan économique et social - Picardie 2005
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Des revenus contrastés entre le nord et le sud de la région : En Picardie, le revenu fiscal médian est légérement inférieur à celui de la France de province (14 739 euros annuels contre 14 934 euros en 2003). Les 10% de foyers fiscaux les plus riches gagnent 5 fois plus que les 10% de foyers les plus pauvres 7% de bénéficiaires du RMI en plus en 2005 : Avec la prise en charge par les Caf de Picardie des allocataires de différents organismes publics, le nombre de bénéficiares de prestations sociales a augmenté de 3.3% en 2005 notamment les bénéficiaires des prestations familiales.

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Langue Français

Extrait

REVENUS
PRESTATIONS SOCIALES
Des revenus contrastés
entre le nord et le sud de la région
En Picardie, le revenu fiscal médian est légèrement inférieur
à celui de la France de province (14 739 euros annuels
contre 14 934 euros en 2003). Les 10 % de foyers fiscaux
les plus riches gagnent 5 fois plus que les 10 % de foyers
les plus pauvres.
Avec 14 % de la population vivant sous le seuil des bas
revenus, la Picardie fait partie des cinq régions françaises
ayant la plus forte proportion de bas revenus.
Ceux-ci sont plutôt concentrés dans le nord
et dans les grandes villes de la région.
À l’inverse, le sud de l’Oise et le sud de l’Aisne
bénéficient de la proximité de l’Île-de-France
et ont les revenus les plus élevés.
n 2003, 59 % des foyers fiscaux sont l’Alsace. En effet, 75 % des revenus décla-
imposés en Picardie soit un peu plus rés proviennent des revenus d’activité contreE
qu’en moyenne de France de province (57 %). 72 % en France de province. Tout d’abord, la
Les revenus médians déclarés sont en revan- part des pensions et retraites dans le revenu
che d’un montant légèrement inférieur à ceux est moins importante qu’en France de pro-
de province. La moitié des foyers fiscaux dé- vince en raison de la jeunesse de la popula-
clarent moins de 14 739 euros annuels par tion picarde, plus souvent en âge actif et
unité de consommation, contre 14 934 euros comptant moins de retraités (c’est toutefois
een province. La région se situe au 13 rang moins le cas dans l’Aisne où la population est
national, loin derrière l’Île-de-France et l’Alsace plus âgée donc les revenus des retraites pren-
mais loin devant le Nord - Pas-de-Calais et la nent une part plus importante dans le revenu).
Corse. Ensuite, la part des revenus du patrimoine
Sous l’influence de la part plus importante est faible parce que les Picards placent plu-
des faibles revenus, les écarts de revenus des tôt leur épargne dans l’achat de leur loge-
Picards sont un peu plus marqués qu’ailleurs. ment : en Picardie, la proportion de ménages
Les 10 % de foyers fiscaux les plus modes- propriétaires de leur logement est supérieure
tes déclarent un revenu inférieur à 5 580 à celle de province.
euros annuels par unité de consommation et
les 10 % les plus riches ont un revenu 5 fois
supérieur, au-delà de 28 615 euros. Entre les
Revenu fiscal – Revenu disponible brutannées 2000 et 2003, le montant du revenu
médian s’est accru de 1 300 euros. Le niveau L’analyse présentée ici a été faite à partir des informations sur les revenus déclarés par les
des revenus les plus modestes a davantage ménages aux services fiscaux. Il s’agit de la somme des ressources déclarées par les contri-
buables sur la déclaration de revenu. Il comprend les revenus salariaux, les revenus des pro-progressé que celui des revenus les plus éle-
fessions non salariées, les retraites, pensions et autres revenus (essentiellement des revenusvés.
du patrimoine). Il ne permet pas de tirer de conclusions sur le niveau de vie des ménages car
c’est un revenu avant redistribution, c’est à dire avant impôts et transferts sociaux.Les trois quarts des revenus
On assiste aujourd’hui en France à un ralentissement de la progression du revenu aprèsproviennent de l’activité
redistribution alors qu’il augmentait à un rythme supérieur à 4 % entre 2000 et 2002. Ce repli
La part des revenus d’activité dans le re- s’explique par une combinaison de plusieurs facteurs : le ralentissement de la progression des
venu est stable et supérieure à la moyenne salaires, la baisse des revenus financiers, la moindre croissance des prestations sociales et
nationale en Picardie. En 2003, elle fait par- enfin la progression des impôts avec la hausse de la CSG (Contribution Sociale Généralisée)
tie des plus élevées après l’Île-de-France et dont l’assiette s’est peu à peu élargie, et des impôts locaux.
INSEE PICARDIE - Bilan économique et social 2005 67REVENUS
PRESTATIONS
SOCIALES
Le revenu médian de la Picardie légèrement Une forte proportion Un clivage territorial Nord-Sud
inférieur à celui de province de bas revenus La Picardie présente de forts contrastes
Classement des régions selon le revenu médian géographiques en termes de revenus queLa part de personnes vivant avec de bas
annuel en euros par unité de consommation
1 masque sa position moyenne par rapport àrevenus est supérieure à la moyenne natio-
Médiane l’ensemble des régions de province. Elle estnale. Avec 14 % de la population vivant sous
Île-de-France 18 598 caractérisée par un clivage territorial Nord-le seuil de bas revenus, la Picardie se situe
Alsace 17 128 Sud marqué en termes d’emplois et par con-dans les cinq régions françaises ayant la plus
séquent de revenus. Le sud de la régionRhône-Alpes 15 947 forte proportion de bas revenus. Elle demeure
bénéficie de la proximité des pôles d’emploiCentre 15 583 toutefois loin derrière les régions du bassin
franciliens et de retombées économiques fa-méditerranéen (Languedoc-Roussillon, Pro-Bretagne 15 188
vorables au contact de l’Île-de-France. L’Oisevence-Alpes-Côte d’Azur et Corse) et aprèsAquitaine 15 163
a notamment des caractéristiques très diffé-le Nord - Pas-de-Calais. Plusieurs raisonsFranche-Comté 15 159
rentes en termes de revenus des deux autresexpliquent cette position de la région, notam-Haute-Normandie 15 108
départements et dope la région à la hausse :ment un taux de chômage supérieur à laProvence Alpes-Côte-d'Azur 15 000
la part de foyers imposés et le niveau de re-moyenne. Avec la précarisation des emploisMidi-Pyrénées 14 984
venu sont tous deux très supérieurs à la(intérim, CDD) et le développement du temps
Bourgogne 14 960
moyenne de province, alors que ceux despartiel, de plus en plus d’individus ayant un
Pays de la Loire 14 875 deux autres départements sont nettement enemploi sont en difficulté à cause de revenus
Picardie 14 739 dessous de cette même moyenne. À 16 000faibles ou irréguliers. Cette situation peut être
Lorraine 14 725 euros, le revenu médian de l’Oise dépasseaccentuée en Picardie du fait que les emplois
Limousin 14 672 de beaucoup non seulement les revenus dessont moins qualifiés qu’ailleurs et que l’inté-
Champagne-Ardenne 14 597 deux autres départements mais aussi celuirim y est plus développé.
Auvergne 14 473 de la France de province. L’éventail des re-Suite à la détérioration de la conjoncture
Poitou-Charentes 14 392 venus est lui aussi situé largement au-des-économique et des conditions d’indemnisa-
sus des deux autres départements picards.Basse-Normandie 14 302 tion du chômage, les allocataires de minima
Les revenus les plus élevés se trouvent dansLanguedoc-Roussillon 13 722 sociaux sont toujours plus nombreux. Le nom-
la zone d’emploi du Sud-Oise, en particulierbre de Rmistes s’est notamment accru deNord - Pas-de-Calais 13 362
dans les cantons de Senlis et de Chantilly (re-9,5 % entre 2003 et 2004 à un rythme voisinCorse 13 265
venu médian : 21 000 euros) et dans unede la moyenne nationale et s’établit fin 2004Province 14 934
moindre mesure au Sud de l’Aisne à Châ-à 29 000 allocataires en Picardie. Le nombreFrance métropolitaine 15 447
teau-Thierry ; cependant quelques contras-de bénéficiaires de l’Allocation Parent IsoléSources : DGI, Insee, revenus fiscaux 2003
tes locaux existent, le plus frappant étant laet de l’Allocation d’Adulte Handicapé a aug-
ville de Creil caractérisée par de faibles reve-menté d’environ 3 % entre 2003 et 2004.
nus à proximité de Senlis et de Chantilly quiL’Oise a par ailleurs connu une plus forte
concentrent des populations très aisées. Con-hausse du nombre d’allocataires de minima
séquence logique, il y a moins de bas reve-sociaux que l’Aisne et la Somme. Les profils
nus dans l’Oise (12 %) qu’ailleurs en Picardiede ces allocataires de minima sociaux sont
et qu’en moyenne nationale (13 %).divers, mais les personnes les plus fragiles
sont les personnes isolées - seules ou avec
Les revenusdes enfants à charge - et les jeunes sans
les plus faibles au Nordemploi.
Le nord de la région est relativement dé-
Dans l'Oise, le revenu médian est supérieur à celui de la France favorisé. L’Aisne et la Somme font partie d’un
ensemb

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