L activité des femmes en Haute-Normandie : Plus de femmes actives mais plus d emplois précaires
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L'activité des femmes en Haute-Normandie : Plus de femmes actives mais plus d'emplois précaires

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Le nombre de femmes actives haut-normandes a fortement progressé au cours des années 90. Parmi les femmes âgées de 20 à 59 ans, trois sur cinq sont actives en 1999. Cependant les taux d'activité aux âges extrêmes pour les femmes, comme pour les hommes, ont baissé : les études plus longues et les départs en retraite anticipés en sont les principales causes. Plus souvent salariées que les hommes, elles sont aussi plus souvent concernées par le temps partiel et les emplois en CDD. L'emploi féminin se concentre dans quatre secteurs : la santé et l'action sociale, l'éducation, l'administration et le commerce de détail.

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Langue Français

Extrait

L’ACTIVITÉ DES FEMMES EN HAUTE-NORMANDIE
Plus de femmes actives mais plus d’emplois précaires
Damien BARTHÉLÉMY
Sandrine ROCHELLE
ÉVOLUTION DU TAUX D’ACTIVITÉ FÉMININE PAR ÂGE ment entre les hommesLe nombre de femmes actives
ENTRE 1962 ET 1999
et les femmes. Plus dehaut-normandes a fortement 100
neuf f actives oc-
progressé au cours des années 90.
80 cupées sur dix (93%)
Parmi les femmes âgées de 20 à 1999 sont salariées, propor-1990
59 ans, trois sur cinq sont actives 60 tion augmentant de 5
en 1999. Cependant, les taux points par rapport à 1990.
40
La proportion d’hommesd’activité aux âges extrêmes pour
1962
salariés est inférieure :20les femmes, comme pour les
88,5% en 1999, en légère
hommes, ont baissé : les études
0 augmentation par rapport
15-19 25-29 35-39 45-49 55-59 65 ansplus longues et les départs en
à 1990. Ces derniers ont20-24 30-34 40-44 50-54 60-64 et +
retraite anticipés en sont les ainsi plus souvent le
Source : INSEE - Recensements de la population 1962, 1990, 1999 Unité : %
principales causes. Plus souvent statut d’indépendant ou
d’employeur que lessalariées que les hommes, elles
femmes. Une évolution importanteCependant, sur la période, les taux d’acti-sontaussiplussouventconcernées
entre les deux derniers recensementsvité aux âges extrêmes ont baissé aussipar le temps partiel et les emplois
concerne le nombre d’aides familiaux.bien pour les hommes que pour les
en CDD. L’emploi féminin se
Passant de 12 700 à 4 500, le nombrefemmes. La poursuite d’études supérieu-
concentre dans quatre secteurs : la de femmes ayant ce statut a fortementres et leur allongement mais aussi les dé-
santé et l’action sociale, diminué. Les conjointes d’agriculteurs,parts en retraite anticipés en sont les
d’artisans ou de professions libéralesl’éducation, l’administration et le principales causes. Les taux d’activité fé-
ont plus fréquemment une activité sa-minins en 1999 sont ainsi supérieurs àcommerce de détail.
lariée en dehors de l’entreprise fami-ceux de 1990 pour les femmes de 25 à 59
liale ou ont un statut équivalent à celuie taux d’activité des Haut-Nor- ans. Toutefois, aujourd’hui, près de 18%
de leur mari. Ainsi, le nombre deLmands a régressé de 0,9 point des femmesdeplusde15ans n’ontpas
femmes ayant le statut d’employeur estentre 1990 et 1999 et reste légèrement d’activité professionnelle (et ne sont pas
passé de moins de 5 000 à 6 700 ausupérieur à la moyenne nationale. Il en recherche d’emploi), 11,5% poursui-
cours des années quatre-vingt-dix.évolue différemment chez les hommes et vent leurs études et 22% sont retraitées,
La moitié des femmes actives ayantchez les femmes. Le nombre d’hommes données comparables au niveau national.
un emploi sont employées, un peu moinsactifs est quasiment stable (440 450 indivi-
d’un quart exerce une profession inter-dus contre 441 700 en 1990). Le nombre
médiaire. Le nombre d’ouvrières est ende femmes actives, par contre, a forte- LES FEMMES
recul tandis que celui des cadres aug-ment progressé, passant de près de SONT PLUS SOUVENT SALARIÉES...
mente. Avec des situations variées selon342 000 à plus de 365 000, soit une
les zones d’emploi, liées au tissu écono-hausse de 6,9%, entre 1990 et 1999. De L’emploi se caractérise différem-
fait, la part des femmes dans la population
active a elle-même progressé et s’élève à RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR SEXE ET CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE EN 1999
45,3% en 1999 (contre 43,6% en 1990). FEMMES HOMMES
Le taux d’activité des femmes
Actifs occupésActives occupées
haut-normandes s’établit ainsi en 1999 à 56%41%
Chômeuses48,9% contre 48,1% en 1990. (population
8%
de 15 ans et plus). L’évolution du taux Autres sans activité
3%
d’activité des hommes, à l’inverse, est Autres
Scolaires, étudiantssans activitépassé de 66,7% à 63,7% entre 1990 et Chômeurs 12%18%Retraitées
8%1999. Depuis plusieurs années, les 22%
Retraités 21%jeunes générations de femmes se re- Scolaires, étudiantes 11%
trouvent plus nombreuses sur le marché
Source : INSEE - Recensement de la population 1999 de 15 ans et plus
du travail que ne l’ont été leurs aînées. Note : la population active comprend les actifs occupés et les chômeurs
4 AVAL Lettre statistique et économique de Haute-Normandie - N° 25 - Mai 2003
EMPLOIest la plus élevée (56%) cours à l’intérim (3,4% des hommes et
et celle des ouvrières la 1,7% des femmes). Si entre 1990 et 1999
plus faible (moins de le nombre de femmes salariées a pro-
9%). Les plus fortes pro- gressé de 30 000, soit presque 12% de
portions de professions plus, celles ayant un emploi stable (CDI
intermédiaires sont ob- ou titulaire de la fonction publique) ne
servées à Rouen, puis sont que 8 700 de plus en neuf ans. Elles
Evreux, Vernon et Le représentent 82,4% des salariées
Havre. Dans les autres haut-normandes contre 88,7% au précé-
zones, ces métiers repré- dent recensement. Le nombre de
sentent tout au plus 20% femmes en CDD a fait un bond, il est
des actives. Pour les passé de 14 500 en 1990 à 26 700 en
cadres, Rouen sort du 1999. De même, le nombre d’emplois
lot. Vernon et Evreux aidés, passant de 5 800 à 11 200, a qua-
sont dans la moyenne ré- siment doublé pour les femmes. Mais ces
gionale. Dans les autres évolutions sont également constatées
zones, la part de cadres pour les hommes, la proportion de sala-
parmi les femmes actives riés ayant un emploi stable était de
est faible. 89,4% en 1990, elle est de 84,5% en
Près de 83% des 1990.
femmes travaillent dans Au cours des années 90, le renfort du
le secteur tertiaire (14% salariat des femmes s’est accompagné
dans l’industrie, 2% dans de dispositifs d’allégements de cotisa-
l’agriculture et 1% dans tions sociales pour les emplois à temps
la construction) contre un partiel. En 1990, 23% des salariées
mique local. Ainsi, dans la Vallée de la peu plus de 55% des hommes. L’emploi étaient à temps partiel ; en 1999, la pro-
Bresle, la proportion d’employées, féminin se concentre pour plus de la portion est passée à 33%. La répartition
proche de 45%, est la plus faible des moitié dans quatre secteurs d’activité : géographique des emplois à temps par-
zones de la région tandis que la propor- santé et action sociale, éducation, admi- tiel montre que cette proportion est plus
tion d’ouvrières atteint 28%, le taux le nistration publique, commerce de détail. faible dans l’est de l’Eure (proche des
plus fort de la région. Au Havre, c’est la Quelle que soit la zone d’emploi, on 25% à Evreux et Gisors) tandis qu’elle
situation inverse : la part des employées constate la prédominance de ces quatre est la plus élevée à proximité de l’es-
secteurs dans l’emploi fé- tuaire de la Seine, au Havre, à Pont-Au-
minin et le fait qu’ils ras- demer et surtout à Lillebonne. Il est
semblent la moitié ou intéressant de constater que plus le taux
plus des femmes ayant d’activité féminine est élevé, plus la part
un emploi. d’emplois à temps partiel (est de l’Eure)
est importante et inversement (Le Havre
et Lillebonne).
… MAIS DANS DES Le taux de chômage féminin est resté
SITUATIONS PLUS stable entre les deux recensements et
PRÉCAIRES s’établit à 17,2% en 1999. Celui des
hommes, par contre, a augmenté : il
La hausse de l’activi- passe de 8,9% en 1990 à 12,4% en
té des femmes va de pair 1999. Le taux de chômage des femmes
avec un recours aux est donc toujours supérieur à celui des
formes particulières hommes mais l’écart se réduit. Ces taux
d’emploi, notamment sont supérieurs aux moyennes
précaires, et au temps nationales.
partiel. Par ailleurs, plus Ces tendances générales se retrou-
souvent que les hommes, vent au niveau de chacune des zones
elles disposent d’un d’emploi, excepté dans la zone de Dieppe
emploi aidé (3,7% des où le nombre de femmes au chômage a di-
femmes contre 1,7% des minué, mais avec un taux qui reste élevé,
hommes) et ont moins re- atteignan

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