L emploi de 1990 à 2003 : Des politiques actives et 60 000 emplois de plus
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L'emploi de 1990 à 2003 : Des politiques actives et 60 000 emplois de plus

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A la fin de l'année 2003 on décomptait près de 206 000 emplois soit 60 000 de plus qu'à la fin de 1989. Tout au long de la période les politiques publiques de l'emploi ont été très actives, instituant diverses formes de contrats aidés et élargissant progressivement les exonérations de charges sociales. La moitié des emplois nouveaux ont renforcé les secteurs de l'administration, de l'éducation, de la santé et de l'action sociale. A partir de 1998 le secteur privé marchand participe activement à la création d'emplois nouveaux.

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Langue Français

Extrait

société
L’emploi de 1990 à 2003
Des politiques actives
A la fin de l’année 2003 on décomptait près de 206 000 emplois
soit 60 000 de plus qu’à la fin de 1989. Tout au long de la période
les politiques publiques de l’emploi ont été très actives, instituant
diverses formes de contrats aidés et élargissant progressivement
les exonérations de charges sociales. La moitié des emplois
nouveaux ont renforcé les secteurs de l’administration, de
l’éducation, de la santé et de l’action sociale. A partir de 1998 le
secteur privé marchand participe activement à la création
d’emplois nouveaux.
La source
n quatorze ans, depuis le début de CES sont de vrais contrats de travail
1990 jusqu’à la fin de 2003, accompagnés de protection sociale etLes estimations d’emploi ont pour objectif E60 000 emplois supplémentaires donnant droit à des indemnités de chô-de fournir, à une date donnée, une
ont été créés à La Réunion. L’augmenta- mage. Ces emplois à mi-temps s’adres-
photographie exhaustive de l’emploi
tion est de 41 % par rapport aux 146 000 sent aux jeunes sans qualification, aux
cohérente entre les différents échelons
emplois décomptés à la fin de 1989. En demandeurs d’emploi de longue durée,géographiques et les divers postes de
fait près de 17 000 emplois sont créés ou âgés de plus de cinquante ans et auxnomenclatures d’activité. Elles constituent
dés la première année avec la mise en allocataires du RMI récemment instauré.
la synthèse de plusieurs sources
application à large échelle de l’emploi D’une durée de3à12 mois et rémuné-
statistiques collectées tant auprès des
aidé sous la forme des CES. Durant les rés au SMIC ils sont largement pris enménages que des entreprises. La base de
années suivantes les dispositifs d’aide à charge par l’Etat.référence est le recensement de 1999.
l’emploi se sont succédés sans disconti-
Alors que les TUC n’étaient que 2 200nuer, interférant avec la forte augmenta-
au recensement de mars 1990 les CEStion des salaires induite par l’alignement
prennent d’emblée une importance consi-
du SMIC sur le barème métropolitain.Les auteurs dérable. Pour les 86 000 personnes qui se
Jusqu’à 1997 une conjoncture médiocre
sont déclarées au chômage lors duet la longue crise du BTP n’ont pas per-Nelly ACTIF est responsable de la division recensement, et plus généralement pourmis de créations d’emplois substantiel-“études” à la direction régionale de toutes celles qui sont habituellement en
les, certaines années étant même défici-l’Insee. marge du marché du travail, cette
taires. Ce n’est qu’à partir de 1998 que
mesure est une véritable aubaine. Lesle secteur marchand crée de nombreuxColette BERTHIER est rédactrice en chef
principaux employeurs sont les collecti-emplois avec le retour de la croissance.des publications de la direction régionale
vités locales, constamment sollicitées
de l’Insee.
La décennie quatre-vingt-dix commence par un public à la recherche d’un emploi.
avec l’instauration des emplois en CES Ces offres d’emploi nouvelles suscitent
(Contrats emploi solidarité) qui pren- de nombreuses vocations, près de la moi-
nent le relai des TUC (travaux d’utilité tié des bénéficiaires de ces contrats
collective). A les différence des TUC les n’étant pas inscrits à l’ANPE auparavant.
Evolution annuelle de l’emploi
Après une année 1990 exceptionnelle la création d’emplois est faible jusqu’à 1997
et s’affirme ensuite.
économie 2e trimestre 20052 DELAREUNIONsociété
et 60 000 emplois de plus
Dès la première année, 25 500 contrats teur largement dépendant des finance-
Généalogie des emplois aidéssont conclus. Ils seront suivis de 28 800 ments publics. La commande publique
autres en 1991 Aux 146 000 emplois représentait en effet, en 1992, les deux
Travaux d’utilité collective (TUC) :estimés en début d’année 1990, viennent tiers des activités du secteur, répartis
dispositif national inventé en 1982 etdonc s’ajouter 16 800 nouveaux en fin entre travaux publics et génie civil d’une
supprimé au profit des CES. Les TUCd’année. La durée moyenne d’un contrat, part, logement social d’autre part.
étaient formellement des stages effectuésmesurée en 1991, est de sept mois. Pen-
à mi-temps pendant un maximum de sixdant les deux années 1990 et 1991, plus Crise du BTP et
mois dans des collectivités publiques parde 21 000 emplois salariés sont créés. La
alignement du SMIC des jeunes en recherche d’emploi etmajeure partie d’entre eux sont des CES.
indemnisés à hauteur d’un peu moins
Les crédits affectés aux constructions qu’un demi-SMIC.
Le coup de frein au CES publiques, aux travaux de génie civil et
Contrat emploi solidarité (CES) : dispositifaux travaux routiers départementaux et
Un coup de frein sérieux est apporté dès national créé en 1990, il s’agit d’unrégionaux diminuent globalement de
1992 à l’embauche des CES par une contrat de travail à mi-temps d’une durée40 % de 1991 à 1994. Jusqu’à 1997, le
modification de la réglementation qui de 3 à 12 mois destiné à favoriserBTP s’enfonce dans la crise et supprime
porte de 15 à 35 % la participation des l’insertion professionnelle des personnes5 500 emplois. Des licenciements ont
employeurs à la rémunération des CES ayant des difficultés particulières d’accèslieu dans la plupart des entreprises. La
non prioritaires. De plus, les communes, à l’emploi. Il peut être signé par lesdisparition de deux entreprises impor-
principales utilisatrices de ces contrats, collectivités territoriales, lestantes entraîne la suppression d’environ
voient leurs disponibilités financières se établissements publics et les associations500 emplois au début de l’année 1995.
réduire et reçoivent des injonctions à et fait l’objet d’une importante subventionLe secteur de la construction entraîne
rétablir la santé de leurs finances. Les de la part de l’Etat.dans sa régression d’autres industries, en
effectifs de CES tombent ainsi de 20 000 particulier ses fournisseurs.
Contrat d’insertion par l’activité (CIA) :à 12 000 entre le début et la fin de
De fin 1992 à fin 1997 il ne se crée sur dispositif créé pour les Dom par la “loil’année 1992.
le département que 12 000 emplois soit Perben” de 1994. Le contrat, réservé aux
Pour faire face aux sorties de CES qui une moyenne de 2 400 emplois supplé- allocataires du RMI et à leurs conjoints est
s’annonçaient catastrophiques un nou- mentaires par an. Le maximum est d’une durée de trois mois renouvelable. Il
veau type d’emploi aidé a été mis en atteint en 1994 (+ 5 300) et le minimum est géré par l’agence d’insertion (ADI) qui
place, le CEC ou Contrat emploi conso- en 1997 (- 2 100). Une grande partie de reste l’unique employeur. Les
lidé. Créé par la loi du 29 juillet 1992, il ces emplois sont créés pour le compte bénéficiaires sont mis à la disposition de
est destiné aux titulaires de CES qui des administrations. Le taux de chômage divers organismes pour des tâches d’utilité
n’ont pas trouvé d’emploi à l’issue de atteint son maximum à la sortie de cette sociale.
leur contrat. Il s’agit de maintenir dans période. Il est de 37,7 % de la popula-
leur emploi pendant cinq ans les bénéfi- Contrats d’Accès à l’Emploi (CAE) :tion active au début de l’année 1998.
ciaires “prioritaires”. A partir de 1995 dispositif créé pour les Dom par la “loi
s’y ajouteront les Contrats d’insertion Perben” de 1994 destinés à favoriser
Nombre d’emplois salariéspar l’activité (CIA) réservés aux alloca- l’embauche de chômeurs de longue duréedans la construction
taires du RMI et à leurs conjoints. Pour par les entreprises. Les employeurs
ces contrats l’employeur est l’Agence doivent être affiliés à l’UNEDIC et
d’insertion (ADI) qui met le salarié à la bénéficient d’exonérations de charges

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