L emploi en Basse-Normandie : un rôle important  pour les établissements phares
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L'emploi en Basse-Normandie Un rôle important pour les établissements phares En Basse-Normandie, entre 1997 et 2004, les établissements en crois- sance ont apporté six fois plus d’em- plois salariés supplémentaires que les créations d’établissements nouveaux. Peu nombreux, ces établissements dy- Pour créer des emplois, la Basse-Nor- de 100 créations par an pour millenamiques sont le fer de lance de la ré- gion dans la création d’emplois. mandie compte surtout sur les établis- établissements existants). La taille ré- sements déjà installés sur son duite des agglomérations urbaines Si le nombre de créations reste territoire et qui marchent bien. Ces faible en Basse-Normandie, les en- établissements qui tirent l’emploi vers treprises qui s’y créent se développent le haut ne sont pas légion (14 % des mieux qu’en France, compensant ainsi pérennes), mais de- quelque peu la faible attractivité écono- meurent tout de même deux fois plus mique de la région. nombreux que les établissements créés. Entre 1997 et 2004, pour mille La reprise d’établissements marche emplois existants en début d’année, ils plutôt bien en Basse-Normandie. ont apporté 84 emplois salariés sup-Elle permet de sauvegarder une partie plémentaires chaque année, soit sixdu potentiel productif de la région, et près de la moitié des emplois des éta- fois plus que les créations. En blissements en cessation. moyenne, en province, le rapport est de cinq pour un.

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L'emploi en Basse-Normandie
Un rôle important pour
les établissements phares
En Basse-Normandie, entre 1997 et
2004, les établissements en crois-
sance ont apporté six fois plus d’em-
plois salariés supplémentaires que les
créations d’établissements nouveaux.
Peu nombreux, ces établissements dy-
Pour créer des emplois, la Basse-Nor- de 100 créations par an pour millenamiques sont le fer de lance de la ré-
gion dans la création d’emplois. mandie compte surtout sur les établis- établissements existants). La taille ré-
sements déjà installés sur son duite des agglomérations urbaines
Si le nombre de créations reste territoire et qui marchent bien. Ces
faible en Basse-Normandie, les en- établissements qui tirent l’emploi vers
treprises qui s’y créent se développent le haut ne sont pas légion (14 % des
mieux qu’en France, compensant ainsi pérennes), mais de-
quelque peu la faible attractivité écono-
meurent tout de même deux fois plus
mique de la région.
nombreux que les établissements
créés. Entre 1997 et 2004, pour mille
La reprise d’établissements marche
emplois existants en début d’année, ils
plutôt bien en Basse-Normandie.
ont apporté 84 emplois salariés sup-Elle permet de sauvegarder une partie
plémentaires chaque année, soit sixdu potentiel productif de la région, et
près de la moitié des emplois des éta- fois plus que les créations. En
blissements en cessation. moyenne, en province, le rapport est
de cinq pour un. En Île-de-France, le
La mutation du tissu productif ratio tombe à quatre.
conduit à un affaiblissement de l’in-
dustrie, avec beaucoup de disparitions La Basse-Normandie est en effet en re-
d’établissements sans reprise, et des
tard dans la création d’entreprises.
pertes "sèches" d’emplois . Exception et
Pour mille établissements en début
point fort de la Basse-Normandie, les
d’année, 72 nouveaux établissementsindustries agricoles et alimentaires en-
ont été créés chaque année encaissent mieux les chocs des mutations.
moyenne, entre 1997 et 2004 dans la
région, contre 86 dans les régions deDans les services, la faiblesse de la
province. Pour la création d’établisse-création d’entreprises freine la
croissance de l’emploi. Cette faiblesse ments, la Basse- Normandie est en bas
explique en grande partie le maintien du classement des régions de métro-
du retard de la Basse-Normandie dans pole, avec la Bourgogne, le Limousin et
l’offre de services, notamment aux en-
l’Auvergne, loin derrière les régions les
treprises.
plus attractives que sont
l’Île-de-France, Languedoc-Roussillon
et Provence-Alpes-Côte d’Azur (plus
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 182bas-normandes explique en grande prises, totalement ou partiellement. Le
(1)partie la faible attractivité de la région . tissu productif des régions évolue ainsi
En matière de créations, la Basse-Nor- en permanence. Globalement, les
mandie est assez proche des régions créations sont toujours plus nombreu- méthode
entourant l’Île-de-France, et des ré- ses que les disparitions. La tendance
gions plus enclavées du centre de la est ainsi à la dissémination de l’activité
France. Ces régions ne sont pas les économique dans un nombre de lieux L’Insee et la Région Basse-Nor-
lieux de prédilection des créateurs physiques de plus en plus important, mandie ont étudié ensemble la
d’entreprise dans les secteurs porteurs agglomérés dans les pôles urbains. La mutation du tissu productif en
que sont les services aux entreprises, Basse-Normandie n’échappe pas à la Basse-Normandie et ses effets
l’immobilier et la finance. La création règle, mais, dans cette région, les sur l’emploi. La période de l’é-
d’établissements (ainsi d’ailleurs que mouvements sont moins nombreux et tude s'étend de 1997 à 2004.
les déménagements d’établissements) la croissance finale du parc d’établisse- Seul l’emploi salarié est pris en
coïncide assez bien avec les migrations mentsplusfaiblequ’enFrance.Engéné- compte dans cette étude. Le
de population, la croissance de l’éco- ral, cette croissance est d’autant plus champ est celui de l’économie
nomie résidentielle et, au final, la crois- forte que ces mouvements contraires marchande, hors agriculture, syl-
sance de l’emploi. Le sud de la France sont nombreux. En Basse-Normandie, viculture, pêche, activités finan-
et la façade atlantique se détachent. En entre 1997 et 2004, pour mille établis- cières, personnels domestiques,
Basse-Normandie, logiquement, la con- sements en début d’année, on a dé- "grandes entreprises nationales"
tribution des créations de nouveaux nombré chaque année en moyenne (La Poste, SNCF, EDF...) et éta-
établissements à la croissance finale de 130 "entrées" dans le stock d’établisse- blissements d’intérim, soit
l’emploi est assez faible, sans être né- ments pour 119 "sorties" contre 147 en- 270 000 emplois fin 2004, repré-
gligeable toutefois : pour mille emplois trées pour 132 sorties en France sentant 54 % de l’emploi salarié
erau 1 janvier, les créations de l’année métropolitaine. La croissance du nombre total de Basse-Normandie.
amènent en moyenne 14 emplois sup- d’établissements, différence entre le
plémentaires en cours d’année (contre nombre d’entrées et le nombre de sorties, L’étude consiste à mesurer la
17 en moyenne dans les régions de pro- place la Basse-Normandie au quatorzième contribution des créations d’éta-
vince, et 19 dans les régions du Sud). rang des régions de métropole. blissements, des disparitions,
des transferts, des reprises, des
Alorsquedesétablissementssecréent,
établissements pérennes enA moindre dynamiqued’autres disparaissent. Certaines
croissance et des établissements
entreprises en difficulté, ou dont le chef de la démographie des en décroissance au remodelage
parvient à l’âge de la retraite, sont re-
du tissu productif, et, par consé-établissements, moindre
quent, à l’évolution de l’emploi et
croissance de l’emploi à la redistribution de l’emploi
(1) Les travaux de l’Insee sur les zones
entre grands secteurs d’activité.
d’emploi ont montré que le volet "offensif"
Ces mouvements ont un impact surde l’attractivité économique d’un territoire
l’emploi, positif pour les créations, né- Cette première publication pré-(la capacité à attirer des agents économi-
gatif pour les disparitions. Les établis-ques) est très lié à la densité économique de sente les caractéristiques de la
ce territoire. sements pérennes ont, eux, des mutation du tissu productif de la
Basse-Normandie, par comparai-
son avec les autres régions de
métropole.
Un deuxième Cent pour cent
Basse-Normandie (n° 183, "LesDE QUOI PARLE-T-ON ?
mutations économiques accen-
tuent les spécificités des pays")
examine la situation de chaquePar "nouveaux établissements", on entend les créations d’établissements
pays bas-normand.ex-nihilo et les réactivations. Les "disparitions d’établissements (non re-
pris)" correspondent aux établissements en cessation d’activité sans reprise,
partielle ou totale, soit par acquisition soit par prise en location-gérance. Un
"transfert" correspond au déménagement des moyens de production d’un
établissement d’une entreprise. C’est un mouvement interne à une entreprise
qui concerne deux lieux géographiques. L’unité au lieu de départ correspond à
trajectoires très différentes, y comprisun transfert sortant, et l’unité au lieu d’arrivée à un transfert entrant.
au sein de mêmes branches d’activité.
Certains se développent et augmen-Les "entrées" dans le stock d’établissements sont la somme des "nouveaux
tent leurs effectifs : ceux-là constituentétablissements", des "établissements repris" et des "établissements déména-
l’atout maître pour le développementgés (arrivées)".
de l’emploi en Basse-Normandie. D’au-
tres

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