L'emploi salarié francilien fin 2000

Luc Brière

Description

Réalisée comme les précédentes par l'Insee en partenariat avec la Direction régionale de l'équipement, le Conseil régional, l'IAURIF, la mairie de Paris et l'Atelier parisien d'urbanisme, la 7ème Enquête Régionale sur l'Emploi permet une observation finement localisée de l'emploi en Ile-de-France. Grâce au tertiaire, l'emploi progresse plus vite en grande couronne et dans les Hauts-de-Seine qu'à Paris ou dans les autres départements. Dans certaines communes de l'ouest parisien comme Courbevoie, la progression est particulièrement forte.

Sujets

• INSEE
• Activité (homonymie)
• Emploi
• Fonction publique
• Population active
• Région
• Salariat
• Travail
• Employabilité, métiers et formations

Informations

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• Langue: Français

Extrait

INSEE
ILE DE FRANCE
epuis 1978, l’Enquête Régionale sur l’Emploi (ERE) vise à four-
nir périodiquement une synthèse de l’évolution de l’emploi, pu-Dblic et privé, localisé à la commune. Les données au 31 décembre
proviennent principalement de l’Unedic, complétées par une enquête pos-
Réalisée comme les tale pour les grandes entreprises et d’autres sources d’information, notam-
précédentes par l’Insee ment administratives comme Sirene, les DADS (déclarations annuelles de
données sociales), l’URSSAF, etc.en partenariat avec la
Direction régionale de
Ces données sont relocalisées en fonction des informations contenuesl’équipement, le Conseil
dans le répertoire Sirene. Pour le secteur public, les informations pro-régional, l’IAURIF, la
viennent du fichier de paye des agents de l’Etat, de l’enquête « collectivi-
mairie de Paris et l’Atelier
tés territoriales » menée par l’Insee, de l’Assistance Publique/Hôpitaux
parisien d’urbanisme, la de Paris et de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales
e
7 Enquête Régionale sur (DRASS).
l’Emploi permet une
observation finement
localisée de l’emploi en oursuite du desserrement de l’emploiP
Ile-de-France. dans le tertiaire
Grâce au tertiaire,
l’emploi progresse plus
A la fin de l’année 2000, Paris regroupe 32,4 % de l’emploi total salariévite en grande couronne
francilien, la petite couronne 35,7 % et la grande couronne 31,9 %. Aprèset dans les
une période de stabilité entre 1994 et 1997 (- 0,1 %), l’emploi parisien re-
Hauts-de-Seine qu’à
monte significativement entre 1997 et 2000 (+ 8,8 %). La grande cou-
Paris ou dans les autres ronne enregistre une croissance à double chiffre (+ 10,9 %), la petite
départements. couronne progresse de 8,7 % (figures 1 et 2).INSTITUT
Dans certaines
NATIONAL DE LA
communes de l’ouest Ce mouvement de desserrement de l’emploi touche essentiellement le
STATISTIQUE
parisien comme secteur des services, des secteurs proches d’activités productives comme
ET DES ETUDES
-Courbevoie, la les services aux entreprises, traduisant la poursuite des processus d’exter
ECONOMIQUES
nalisation, et des secteurs plus liés à la population elle-même (servicesprogression est
aux particuliers).particulièrement forte.
ILE-DE-FRANCE
MENSUEL N° 2 1 7 - DECEMBRE 2002 - 2,2 €
àlapage
E m p l o iFigure 1 - Evolution de l'emploi salarié en Ile-de-France tions de l’emploi en Seine-Saint-Denis (+ 9,0 %) et surtout dans
depuis 1978 le Val-de-Marne (+ 4,2 %) sont, comme au cours de la période
Indice base 100 : 1978 précédente (1994-1997), en retrait par rapport au département
150 des Hauts-de-Seine. Dans le périmètre de la petite couronne, le
recul de l’emploi industriel a été très marqué, notamment dans le
140
Val-de-Marne (- 10,3 %) et a atténué le rythme de croissance de
l’emploi global.130
120 Dans le secteur privé et pour les seules activités tertiaires, les
créations de postes sont plus rapides en petite couronne
110
(+ 16,7 %) et en grande couronne (+17,2 %) qu’à Paris
100 (+ 13,6 %). La moindre croissance de l’emploi tertiaire dans
les Yvelines (+ 10,5 %) tend à limiter les gains globaux en
90
grande couronne. En revanche, la déconcentration des em-
plois tertiaires en grande couronne bénéficie à des départe-80
ments plus à l’est de la région comme la Seine-et-Marne
70 (+ 20,1 %) (communes de Chessy, Le Mesnil-Amelot, Serris,
1978 1981 1984 1990 1994 1997 2000
Melun) notamment dans les secteurs des services opération-
Paris Petite couronne Grande couronne Ile-de-France
nels et des transports.
Chiffres au 31 décembre de l'enquête
e
Source : Insee, 7 ERE
...surtout dans l’ouest parisien
orte croissanceF
des emplois du secteur privé... 20 000 emplois privés ont été créés, soit 21 % en trois ans, à
Courbevoie, commune proche du pôle de la Défense, en parti-
culier grâce aux créations de postes dans les activités « com-Les emplois du secteur privé ont augmenté à Paris de
merce de gros et intermédiaires », « conseils et assistance » et11,6 % en trois ans : les secteurs « conseils et assistance » et
« activités financières ». L’emploi privé de plusieurs autres« services opérationnels » contribuent respectivement à
communes de l’ouest parisien (voir carte) continue égalementhauteur de 4,8 et 2,6 points à cette progression.
de se développer, en particulier Neuilly-sur-Seine (+ 15 000),
Boulogne-Billancourt (+ 13 000), Issy-les-MoulineauxDans l’ensemble de la grande couronne, le nombre d’emplois
(+ 11 000), Puteaux (+ 8 000). Les postes gagnés dans cesdans le secteur privé a augmenté de 13,3 % en trois ans. Pour la
communes sont surtout portés par les activités de « conseils etseule Seine-et-Marne la hausse atteint même 14,7 % (en particu-
assistance », et parfois les « activités financières » comme àlier dans les communes de Moissy-Cramayel, Chessy, Le Mes-
Neuilly-sur-Seine ou « les postes et télécommunications » ànil-Amelot). En revanche, les Yvelines affichent un
Puteaux.accroissement inférieur à la moyenne des départements de
grande couronne (+ 10,8 %).
Plusieurs arrondissements parisiens périphériques, comme les
e e eMalgré un accroissement très sensible dans les Hauts-de-Seine 12 ,15 ,17 , sont également bien placés, enregistrant sur la pé-
(+ 14,4 %), les effectifs du secteur privé ont augmenté un peu riode de 12 000 à 14 000 emplois supplémentaires chacun.
moins rapidement dans la petite couronne (+10,6 %). Les évolu- Certaines zones centrales de Paris affichent des variations
Figure 2 - L'emploi salarié total par activité et département au 31 décembre 2000
Agriculture Industrie Construction Tertiaire* Total Total Variation
au 31/12/ 2000 au 31/12/ 1997 2000/1997 (%)
Paris 2 590 120 071 30 368 1 523 036 1 676 065 1 540 214 + 8,8
Hauts-de-Seine 883 138 935 34 275 726 690 900 783 806 172 + 11,7
Seine-Saint-denis 362 66 112 31 265 385 981 483 720 450 840 + 7,3
Val-de-Marne 839 43 604 30 700 382 585 457 728 437 726 + 4,6
Petite couronne 2 084 248 651 96 240 1 495 256 1 842 231 1 694 738 + 8,7
Seine-et-Marne 4 063 65 865 25 101 287 141 382 170 340 272 + 12,3
Yvelines 2 929 108 514 30 966 357 749 500 158 460 397 + 8,6
Essonne 2 221 57 255 25 057 325 666 410 199 374 851 + 9,4
Val-d'Oise* 1 760 47 641 20 922 285 537 355 860 310 788 + 14,5
Grande couronne* 10 973 279 275 102 046 1 256 093 1 648 387 1 486 308 + 10,9
Ile-de-France 15 647 647 997 228 654 4 274 385 5 166 683 4 721 260 + 9,4
* La non prise en compte du personnel navigant d'Air France en 1997, amplifie les évolutions obtenues dans le Val-d'Oise et dans le secteur tertiaire en Ile-de-France.
e
Source : Insee, 7 EREGains et pertes d'emploi à la commune dans le secteur privé, entre 1997 et 2000
Roissy-en-France
e
Paris-17
Courbevoie e
Paris- 8
Neuilly-sur-Seine
eParis- 9
Boulogne-Billancourt
e Noisiel
eParis-15 Paris-12
Issy-les-Moulineaux Gentilly
Gains et pertes à la commune
de 10 000 à 25 000
Antony de 5 000 à 9 999
de 1 000 à 4 999
de 0 à 999
de - 999 à -1
Réau de -5 000 à -999
Corbeil-Essonnes
®Géofla © IGN - Insee 2002
L'évolution de Roissy-en-France n'est pas significative en raison de la non prise en compte du personnel navigant d'Air France en 1997.
e
Source : Insee, 7 ERE
d’emplois significativement positives : c’est le cas en particu- a fonction publique reste fortement
e e e Llier des 2 ,9 ,10 arrondissements, avec des augmentations de
implantée dans la capitalee9 000 à 11 000 chacun, ou même 16 000 dans le 8 . Les activi-
tés concernées sont semblables à celles déjà évoquées précé-
L’évolution des effectifs de la fonction publique (+1,9 %),demment, avec en particulier le « conseil et assistance » et les
nettement plus faible que celle du secteur privé, est cependant« services opérationnels ».
très inégale selon les départements : alors qu’elle dépasse 5 %
dans la Seine-et-Marne, l’Essonne et le Val-de-Marne, elle est
Cependant, plusieurs communes perdent des emplois privés, quasi-nulle à Paris (+ 0,1 %) et diminue même dans les
le plus souvent dans le domaine industriel (Corbeil-Essonnes, Hauts-de-Seine (- 1,9 %) (figure 3). Les emplois se concen-
Antony, Gentilly notamment). trent surtout dans l’administration publique générale (42,8 %),
l’éducation (23,5 %) et dans la santé et l’action sociale
L’emploi privé a progressé de 14,1 % dans les villes